L'application de navigation Google Maps, ô combien pratique, a parfois tendance à vous faire emprunter des trajets douteux. Il peut lui arriver de suggérer des itinéraires qui traversent des routes interdites à la circulation.
Pendant que certains utilisateurs et maires de France se tirent la bourre pour gagner la bataille des itinéraires, des applications de navigation bien connues, comme Google Maps, peuvent s'avérer un peu farceuses. C'est le cas en Suisse, à Genève particulièrement, où des automobilistes ont constaté que l'outil leur faisait prendre des chemins plus courts, certes, mais qu'il n'est pas toujours très judicieux d'emprunter en voiture, car interdits à la circulation.
Google Maps peut vous pousser à rouler sur des chemins réservés aux piétons
Genève est réputée pour être une ville agréable à visiter, certes, mais aussi assez embouteillée. Alors forcément, le recours à des applications de navigation GPS comme Waze ou Google Maps, qui vient de se refaire une beauté, y est plus que fréquent. Sur place, pour de nombreux automobilistes, c'est même devenu quasiment indispensable.
Mais inévitablement, au plus fort des embouteillages, Google a tendance à proposer des trajets plus courts, ce qui sur le papier semble être une bonne chose, sauf quand l'itinéraire proposé pousse le conducteur à passer par un petit chemin réservé aux piétons ou carrément interdit à la circulation.
Pour rester sur l'exemple de Genève, le trafic est régulièrement paralysé dans le quartier de Cornavin (celui où se trouve la fameuse gare ferroviaire centrale de la ville). Il peut arriver qu'en étant localisé au croisement entre la place de Cornavin et le passage des Alpes, le GPS vous invite à traverser l'esplanade qui se situe devant la gare et qui est interdite aux usagers véhiculés. Ce qui crée forcément des bouchons. Et d'autres endroits de Genève sont concernés.
Google s'explique sur les erreurs
Si les trajets sont la majorité du temps très fiables, la marge d'erreur de quelques mètres est suffisante pour emmener un véhicule sur une autre route. Cela ne vaut pas que pour la ville. Les erreurs sont aussi courantes à la campagne, où des conducteurs peuvent être invités à traverser des champs agricoles par exemple, par le biais de petits chemins qui ne sont pas ouverts au public. Ce qui n'enchante évidemment pas les agriculteurs.
Le GPS est un outil pratique, nous le disions, mais il est bon de rappeler qu'il n'a pas force de loi. Du côté de Genève, et cela vaut aussi pour la France, la police rappelle que le respect des règles de circulation doit primer sur toute indication que pourrait fournir telle ou telle application de navigation, qu'il s'agisse de la vitesse ou des panneaux de circulation. L'exemple de la vitesse en temps de travaux est révélateur : si une voie limitée à 110 km/h est brusquement abaissée à 70 km/h, et que votre application continue d'afficher la limite à 110 km/h, vous ne pourrez évidemment pas vous servir du GPS comme justification.
Google Suisse rappelle que plusieurs liens sont à disposition des utilisateurs pour leur permettre de signaler toute erreur. L'entreprise indique que l'application fonctionne grâce à divers éléments : les images recueillies par satellite ; Street View mais aussi toutes les informations livrées par les utilisateurs, les autorités locales et les tiers. Si, à chaque erreur signalée, la correction finit par être faite, elle peut parfois prendre plusieurs jours.
- Précision des cartes
- Base de données très riche
- Mises à jour rapides
Source : GHI.ch