Alors que les mobiles hybrides GSM/WiFi commencent à être démocratisés auprès du grand public, notamment grâce aux offres de Free (Freephones), Orange (Unik) ou (Twin), le Criirem se pose la question du danger potentiel sur l'Homme de l'exposition aux champs électromagnétiques de ces terminaux.
Déjà contestée lorsque le téléphone mobile émet et reçoit en permanence des ondes GSM, cette exposition est en effet accentuée lorsque le même terminal est également équipé de WiFi. A cette occasion, le Criirem (centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnement électromagnétiques), a voulu tirer la sonnette d'alarme sur la multiplication de ces expositions sans pour autant que soit posée la question des risques liés à une utilisation prolongée de ces terminaux.
« Avec ces téléphones hybrides, il ne s'agit plus de rayonnements GSM à 900 ou 1800 Mhz. Ni à 2100 Mhz, la bande radio allouée à l'UMTS. En mode Wi-fi, le terminal émet des ondes pulsées à 2450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau - c'est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes » commence par préciser le Criirem. Assez alarmiste, l'association n'hésite pas à ajouter que ces rayonnements pourraient provoquer dans certains cas des « sensations de chaleur ou de pulsations crâniennes, de fatigue, de migraines, d'insomnie ».
« Lors de l'usage d'un téléphone Wi-fi, ou la proximité quotidienne avec un point d'accès, les expositions au Wi-fi s'additionnent et peuvent provoquer, dans la durée, ces réactions biologiques. Nous recevons régulièrement des témoignages en ce sens », finit par ajouter Michèle Rivasi, présidente du criirem. Selon la dernière étude de l'Arcep publiée en avril dernier et intitulée « RLAN et Champs électromagnétiques », il était recommandé aux mobinautes de « positionner les points d'accès [...] plus haut que la hauteur de la tête et [...] d'éviter de toucher de façon prolongée une antenne » pour éviter tous risques sanitaires.