Le groupe américain Boeing a déclaré, vendredi, que sa filiale Jeppesen, dont il détient 100 % du capital, a subi une attaque informatique qui la prive d'une partie de ses services.
La semaine ne se termine pas très bien pour le géant de l'aéronautique Boeing, qui fait face au piratage de Jeppesen, une entreprise qui lui fournit des outils de navigation et de planification de vol. L'incident, déclaré la veille par Jeppesen, était toujours en cours ce vendredi.
Boeing confirme la cyberattaque et une perturbation dans la planification des vols
Sur le site web de Jeppesen, l'entreprise indique par le biais d'un bandeau rouge subir actuellement des problèmes techniques avec certains de ses produits, services et canaux de communication, ajoutant s'efforcer à remettre en marche ses services dès que possible.
Vendredi, Boeing a confirmé que sa filiale subissait en réalité un incident informatique malveillant. La cyberattaque a entraîné des perturbations dans la planification de vols. De quoi inquiéter sur les conséquences potentielles pour les appareils.
« Nous n'avons aucune raison de croire que cet incident constitue une menace pour la sécurité des avions ou des vols », a tenu à rassurer le groupe Boeing. L'entreprise est en communication constante avec ses clients et les autorités aériennes.
Un potentiel ransomware à l'origine de l'attaque
La cyberattaque pourrait avoir pris la forme d'un ransomware, selon le blog spécialisé Live and Let's Fly. On ne connaît pour le moment pas l'étendue des dégâts et des perturbations (précises) sur Jeppesen, sur sa maison-mère Boeing (qui ne confirme pas la thèse du rançongiciel) et sur le monde de l'aérien plus globalement.
La firme basée dans le Colorado indique néanmoins que l'attaque a un impact sur la réception et le traitement des avis aux missions aériennes, que l'on appelle les NOTAM.
Ces messages correspondent aux avis publiés par les agences gouvernementales de contrôle de la navigation aérienne pour informer les pilotes ou aéroports de tout obstacle pouvant se trouver sur un itinéraire de vol. Le pilote doit alors consulter, au moment de préparer son vol, tous les messages de ce type qu'il peut recevoir.
Ce piratage prouve une fois de plus que le secteur de l'aéronautique, particulièrement sensible, est une cible appréciée des hackers, qui souvent prennent soin de transiter par des sous-traitants et des filiales, comme ici Jeppesen, pour toucher les plus gros acteurs mondiaux.