L'Agence nationale des fréquences (ANFR) a publié les résultats de son étude sur l'exposition aux ondes relevée avant et après la mise en service de la 5G, pour mesurer l'impact sur l'homme des ondes électromagnétiques.
Pour l'ANFR, il n'y a pas de quoi s'alarmer. C'est ce que l'on pourrait retenir, en substance, de l'étude « de la contribution de la 5G à l'exposition du public aux ondes électromagnétiques », publiée le 20 avril, qui met en lumière les résultats des mesures (environ 5 000) effectuées avant la mise en service des antennes de cinquième génération, puis 4 et 8 mois après leur mise en service. Si une légère augmentation de l'exposition a été constatée 8 mois après le lancement commercial du réseau, elle n'est toutefois pas à mettre sur le dos de la 5G.
Pas de hausse 4 mois après l'ouverture de la 5G, légère hausse constatée 8 mois après le lancement et attribuée à une augmentation du trafic global
Les résultats de l'étude de l'agence française des fréquences montrent que l'exposition aux ondes est restée stable avant et 4 mois après le lancement de la 5G. Une petite hausse a néanmoins été constatée fin 2021, 8 mois après le lancement de l'ensemble des bandes de fréquences (700 MHz, 2 100 MHz et la fameuse 3 500 MHz, cette dernière étant la seule véritable nouvelle bande à avoir été lancée).
Entre septembre et décembre 2021, les techniciens de l'ANFR ont en effet relevé une augmentation moyenne de l'exposition globale de 0,18 V/m (volt par mètre) sur les sites 5G opérationnels en bande 3 500 MHz, qui est la bande cœur de la technologie, celle qui offre les meilleurs débits. Sur les sites en bande basse, la hausse est encore plus contenue : 0,11 V/m en 2 100 MHz ; et 0,09 V/m en 700 MHz.
« Les résultats sélectifs en fréquences ont toutefois montré que cette augmentation n’est pas due à la bande 3 500 MHz, mais à une exposition plus forte sur les autres bandes de téléphonie mobile, notamment les bandes allouées à la 4G », explique l'agence. Une plus grosse sollicitation des réseaux entraîne une hausse mécanique de l'exposition aux ondes.
L'ANFR poursuit ses mesures
Ce qu'il est bon de préciser, c'est que sur la troisième mesure effectuée sur chacun des sites (8 mois après le lancement de la 5G), le trafic était encore faible. Les mesures consistaient, pour chaque antenne, à générer artificiellement un trafic par le téléchargement d'un fichier pesant 1 Go, par un smartphone compatible 5G. Dans la bande 3 500 MHz, les résultats suggèrent une hausse d'environ 30 % sur l'exposition globale.
La prochaine étude (portant sur des mesures réalisées en 2022 et 2023) sera sans doute bien plus intéressante pour quantifier les effets réels de la 5G sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, le réseau étant utilisé par une masse d'utilisateurs de plus en plus importante au fil des mois.
Source : ANFR