L'App Store se rend-il coupable de pratiques anticoncurrentielles ? C'est ce qu'estiment deux développeurs d'applications, qui ont déposé une plainte aux États-Unis. Une affaire qui intervient quelques semaines après une décision juridique défavorable à Apple.
Certains développeurs d'applications mobiles ne semblent plus enclins à partager leurs revenus avec Apple. Tout du moins pas dans les proportions actuelles. Les actions judiciaires se multiplient ainsi ces derniers temps, afin de mettre fin à ces pratiques jugées illégales.
Infraction aux lois américaines sur la concurrence
La dernière en date est à l'initiative de deux développeurs mobiles. Ces derniers ont saisi le tribunal fédéral de San José, en Californie (États-Unis), dénonçant le comportement jugé anticoncurrentiel de l'App Store. La boutique en ligne d'applications étant la seule disponible sur les appareils sous iOS, Apple abuserait de son monopole pour facturer des frais perçus comme excessifs, selon les plaignants.Dans le viseur de l'accusation, figure le modèle économique du géant américain, qui impose aux développeurs une commission de 30 % sur le prix des applications et sur les achats in-app, ainsi qu'une redevance annuelle de 99 dollars. Et les professionnels n'auraient pas d'autre choix que de s'acquitter de ces sommes pour distribuer leurs créations aux utilisateurs. Ce qui constituerait une infraction aux lois fédérales et californiennes sur la concurrence.
L'App Store attaqué de toutes parts
Le timing de cette plainte n'est sans doute pas aléatoire. En effet, le mois dernier, la Cour suprême des États-Unis s'est montrée favorable à des actions en justice contre Apple, au sujet de l'App Store. Dans ce cas, c'était des consommateurs qui avaient porté plainte, jugeant que la commission prélevée par l'entreprise entraînait une hausse des prix, au détriment des utilisateurs. Mais une telle décision a certainement encouragé les développeurs à se défendre à leur tour.D'autant que les attaques contre l'App Store se succèdent depuis le début de l'année. En mars dernier, c'est Spotify qui a sollicité la Commission européenne, dénonçant un abus de position dominante de la firme à la pomme.
Source : Mac4Ever