Créer DVD/Blu-ray : 3 logiciels PC en test

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher, Spécialiste informatique.
Publié le 29 septembre 2009 à 17h38
Même si les nombreuses solutions de publication de vidéo en ligne ont fait perdre de l'intérêt à la gravure de DVD, celle-ci dispose encore de nombreux atouts, et notamment au niveau de la prise en charge HD et Blu-Ray. Afin d'y voir plus clair, nous avons passé en revue trois solutions d'authoring : Sonic DVD It HD, Adobe Encore CS4 et Cyberlink PowerProducer 5, une solution nettement moins complète, mais plus adaptée au grand public.

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Il y a environ 8 ans, la gravure de DVD faisait son apparition, et avec elle les premiers logiciels d'authoring DVD vidéo. Révolutionnaire à l'époque, la possibilité de créer des DVD à partir de ses films est devenue un lieu commun : n'importe quelle suite de gravure ou logiciel de montage vidéo permet d'exporter sa création vers un disque lisible sur n'importe quelle platine de salon. Les dernières moutures des solutions de montage grand public se mettent même à la gravure Blu-ray intégrée, si bien que l'on peut se demander ce qu'il reste encore aux solutions dédiées. Évidemment, celles-ci peuvent viser un autre public plus professionnel. C'est le cas d'Encore, la solution d'authoring d'Adobe, intégrée à Premiere Pro, ou de DVDit Pro HD de Roxio/Sonic. Plus que de simples outils de conversion de vidéo sur disque, ces deux logiciels permettent de créer des disques standard ou HD dans les moindres détails, gérant notamment de multiples pistes sonores, l'importation de fichiers PSD pour la création de menus ou encore des réglages minutieux du transcodage audio et vidéo.

Face à ces logiciels performants, mais couteux pour le grand public, que trouve-t-on encore comme solution dédiée qui ne soit pas intégrée à une suite logicielle ? Notamment le PowerProducer de Cyberlink, un logiciel destiné au grand public et ne proposant donc pas le même degré de fonctionnalités, ce qui justifie son intégration dans ce tour d'horizon des solutions d'authoring. L'achat d'un tel logiciel est-il encore nécessaire en dehors d'un cadre professionnel ? Quelle est la solution la plus intuitive et la plus performante pour réaliser ses disques ? Tentons de répondre à ces questions dans notre test.

Authoring DVD : quelques concepts

Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons déjà ce que nous entendons par authoring DVD : il s'agit de la création d'un disque video (DVD ou Blu-ray), avec ses menus et son arborescence, à partir de vidéos issues de sources diverses, afin de produire une galette lisible sur tout lecteur (salon, portable...). Profitons en également pour rappeler quelques concepts que nous évoquerons dans les pages suivantes, et notamment la notion de titres et de chapitres. Sur un DVD, un titre correspond à une vidéo découpée en chapitres. Par exemple, le DVD d'un film contient plusieurs titres : le film principal et les quelques vidéos qui peuvent être proposées en bonus (making of, bande annonce...). Un titre peut être divisé en chapitres, c'est à dire des marqueurs qui permettent de passer directement à un endroit précis du titre.

On évoquera également la notion de premier élément de lecture. Dans un DVD du commerce, ce premier élément est généralement un avertissement légal. Certains disques peuvent également démarrer directement sur le menu, voire sur le premier chapitre du titre principal. Les trois logiciels que nous allons tester permettent de déterminer cet élément important, tout comme les actions à effectuer à la fin de la lecture d'un titre : passer au titre suivent, reprendre la lecture en boucle ou encore revenir au menu principal ou au dernier menu visité.


Sommaire :

Adobe Encore CS4

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Intégré à la Creative Suite d'Adobe, Encore n'est pas un logiciel disponible séparément, mais un composant de Premiere Pro. Le logiciel d'authoring d'Adobe dispose ainsi non seulement de l'intégration avec Premiere, mais aussi de fonctionnalités intéressantes pour les utilisateurs de Photoshop.

Interface

En tant que composant de Premiere Pro, Encore propose logiquement une interface assez cohérente avec ce dernier. On retrouve ainsi la même sobriété caractéristique des autres applications vidéo d'Adobe et les mêmes tons de gris foncés que l'éditeur a depuis intégrés dans son logiciel grand public Premiere Elements. Aussi caractéristique d'Adobe, l'interface est découpée en plusieurs panneaux et peut être réorganisée selon plusieurs espaces de travail prédéfinis selon les tâches à exécuter (création de menu, montage de vidéos...)

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On trouvera ainsi un panneau des éléments du projet à gauche (vidéos, menus, images, musiques...), la fenêtre d'édition du projet au centre et deux palettes à droite : la première donnant accès aux propriétés de l'élément sélectionné, et la seconde à la bibliothèque d'éléments prédéfinis. Enfin, le bas de l'écran est occupé par une ligne de temps, permettant d'éditer et d'arranger les éléments vidéo (sachant qu'il est évidemment préférable de passer par Premiere pour effectuer le plus gros du montage). Comme souvent chez Adobe, la prise en main est rebutante au premier abord, l'austérité ayant de quoi faire fuir un néophyte, mais assez intuitif au final. On appréciera des petits détails comme la possibilité de lier visuellement un bouton à un élément en « tirant un câble » entre les deux, ou la vue de l'arborescence du disque, très pratique pour relier les éléments entre eux.

Formats pris en charge

Adobe Encore permet de réaliser des DVD ou des disques Blu-ray. Le logiciel gère naturellement les formats 4/3 et 16/9e et les résolutions jusqu'au full HD (1080p). Au niveau des formats vidéo gérés en importation, on trouvera l'essentiel : MPEG, MPEG2, MPEG4, H264, MOV, AVI et WMV. Idem au niveau de l'audio : les formats MP3, AAC, AC3 ou encore DTS sont pris en compte. Encore gère enfin une variété d'images, allant bien sûr du PSD de Photoshop au JPG en passant par le PNG, le TIF, le GIF ou encore le BMP.

Edition des contenus multimédias

Encore n'est pas un logiciel de montage à part entière, la partie montage étant évidemment réalisée avec Premiere. Néanmoins, il propose tout de même une ligne de temps permettant notamment de gérer les marqueurs de chapitre du DVD. En fait, chaque clip vidéo importé ne peut être exploité en tant que tel : il doit d'abord être converti en ce qu'Encore appelle un montage, c'est-à-dire une ligne de temps incluant la vidéo. Sur ce montage, vous pourrez déterminer des marqueurs de chapitre, mais aussi ajouter d'autres clips vidéo qui seront automatiquement associés à un nouveau marqueur de chapitre. La ligne de temps sert également à ajouter des pistes audio alternatives ainsi que des pistes de sous titres (le logiciel gérant l'importation des scripts de sous titres au format TXT).

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Au niveau des diaporamas, Encore propose un assistant assez bien fait, permettant d'ajouter en quelques clics des photos par glisser/déposer, de déterminer leur transition, d'appliquer un effet de pan & zoom que l'on trouve dans de nombreux diaporamas, ou encore d'ajouter une bande son. La durée du diaporama pourra être ajustée pour coller à la bande son, et celle-ci pourra également être jouée en boucle.

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Création de menus

Encore CS4 dispose d'une bibliothèque d'éléments fournie en modèles de menus, boutons ou arrière-plans permettant, par simple glisser/déposer, de créer des menus rapidement. Néanmoins, sa plus grande force réside dans son intégration à Photoshop : un menu Encore est en effet un fichier PSD dont les calques ont certaines propriétés de nommage qui identifient automatiquement certains éléments comme des boutons. Il est donc possible de créer ses menus depuis Photoshop puis de les importer dans Encore.

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La création est assez intuitive, notamment grâce à plusieurs bonnes idées. Nous avons évoqué plus haut la possibilité de relier visuellement un bouton à une séquence par un simple « tirage » de câble virtuel, mais on peut également citer la possibilité de placer des repères permettant de caler facilement les différents éléments, et surtout, une gestion transparente du routage des boutons de navigation de la télécommande. Ainsi, en fonction du placement des boutons dans le menu, le logiciel sera capable d'assigner automatiquement les touches de la télécommande relatives à la navigation dans le menu. Il est en outre possible d'indiquer visuellement l'assignation des boutons. L'utilisateur peut également afficher, en surimpression, les limites à ne pas dépasser pour qu'un titre ou une image de fond ne soit pas tronqué lors de l'affichage sur un écran. Dernière grande idée : une vue de l'arborescence du DVD qui permet là encore de relier de manière très intuitive les différents éléments.

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Encore gère les menus animés et sonorisés : en plus des images fixes, vous pourrez ajouter des vidéos en arrière-plan ainsi qu'un fond sonore, et régler certains paramètres tels que le nombre de boucles à exécuter. Le logiciel gère également les menus contextuels que l'on peut ajouter aux disques Blu-Ray. Concernant les menus, on notera enfin la présence d'un module de vérification plutôt pratique qui permet de passer en revue votre disque pour y détecter d'éventuelles erreurs telles que des liens orphelins ou l'absence de certains éléments (il faudra par exemple veiller à ce que votre disque possède un point de départ, ou que les différents titres aient une action à effectuer à la fin de la lecture.

Exportation

Au niveau de l'exportation, Encore gère les formats DVD et Blu-ray. Dans les deux cas, il est possible de graver directement les disques, mais également de créer leur arborescence ou une image disque. Les options sont exhaustives : choix du nombre de faces, mode d'interruption entre les deux couches, activation ou non des codes de région et gestion de la protection contre la copie. Du côté du Blu-Ray, on trouvera la possibilité de choisir la taille du disque (simple ou double couche), et le format (BD-R, BD-RE ou BD-ROM). Adobe oblige, Encore gère un troisième format d'exportation : le Flash ! Il est ainsi possible de créer, plutôt qu'un disque, une application Flash à partir du projet.

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Notre avis

Aucun doute possible: Encore est une solution très bien conçue, bénéficiant d'une excellente ergonomie et des possibilités étendues. Son principal défaut réside sans doute dans son mode de distribution : Encore est indissociable de Premiere Pro. Étant donné que l'on a sans doute besoin d'un logiciel de montage vidéo lorsque l'on projette de créer des DVD, ça n'est pas illogique (Apple a recours à la même politique avec DVD Studio Pro ou même iDVD) mais pour qui souhaiterait bénéficier des qualités d'Encore tout en conservant un autre logiciel de montage tel que Vegas, il faudra repasser par l'achat de Premiere.

Adobe Encore CS4

8

Les plus

  • Interface personnalisable
  • Fonctionnalités complètes
  • Très bonne ergonomie
  • Intégration avec Photoshop/Premiere

Les moins

  • Proposé uniquement avec Premiere Pro
  • Prise en main déroutante au début

0

Ergonomie9

Fonctionnalités8

Compatibilité8



  • Comparer les prix pour (à partir de

Sonic DVDiT HD 6.4

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Plus connu pour ses produits grand public (le fameux Creator), Roxio commercialise également plusieurs produits destinés à des utilisateurs professionnels ou plus pointus. Parmi eux, DVDit Pro et sa déclinaison compatible Blu-ray DVDit Pro HD se situent dans la droite lignée d'Adobe Encore.

Interface

Au premier abord, l'interface de DVDit Pro est moins engageante que celle d'Encore. On retrouve la même disposition, mais agencée de manière un peu moins pratique. La disposition par défaut est en outre assez déconcertante : visiblement conçue pour des diagonales d'écran de petite taille, elle affiche des panneaux étriqués qui ne s'étendent pas lorsque l'on augmente la taille de la fenêtre ! Heureusement, un passage par les menus permet de reconfigurer l'espace selon différents pré-réglages plus pertinents (et qui s'adaptent à la taille de la fenêtre, eux !)

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Hormis ces considérations esthétiques, l'interface est relativement simple d'utilisation : la disposition des panneaux est proche de celle d'Encore : on retrouve un panneau central d'édition du menu, une ligne de temps permettant de placer des marqueurs de chapitres sur les vidéos, ou encore plusieurs panneaux latéraux permettant d'accéder aux éléments prédéfinis ou aux propriétés du projet ainsi que de chaque élément (bouton, image...). Les petites touches qui font la différence dans Encore, telles que les liens visuels entre des éléments, ne sont pas présentes mais on est tout de même en présence d'une interface relativement intuitive, privilégiant le glisser/déposer, et que l'on maitrise sans trop de problèmes.

Formats pris en charge

Comme son concurrent, DVDit Pro HD prend en charge un grand nombre de formats vidéo : MPEG1, MPEG 2, MPEG-4, QuickTime, WMV, H264, VC1 et même DVR-MS, le format des enregistrements TV sur Windows Media Center. Au niveau de l'audio, on notera la gestion des formats MP3, AC3, WAV ou encore AIFF. Enfin, les images au format BMP, GIF, JPEG, PNG, PICT, TGA, TIFF ou PSD sont prises en charge, avec là encore une prise en charge de Photoshop pour la création et l'importation de menus. Comme pour Encore, on notera que le logiciel n'est pas prévu pour gérer la capture d'éléments issus d'un camescope DV/HDV ou de sources analogiques : Roxio tout comme Adobe part du principe que ces tâches s'effectuent en amont de l'authoring, avec un logiciel de montage.

Edition des contenus multimédia

Pour un utilisateur peu habitué à l'authoring DVD, le logiciel de Sonic propose une gestion des contenus multimédias peut être plus simple au premier abord que celle d'Encore qui peut être déroutante avec sa nécessité de créer des « montages » pour chaque clip importé. Ici, on ajoute plus simplement des contenus vidéo à la bibliothèque, et on les fait glisser/déposer vers la partie Titles de la palette du projet. Il est également possible de créer des listes de lecture à partir de plusieurs titres. Vous pourrez par la suite créer un lien d'un bouton du menu vers cette liste de lecture qui sera alors jouée dans l'ordre. Une fois les différents titres créés, il est bien entendu possible d'ajouter des marqueurs de chapitres, des pistes audio alternatives et des pistes de sous-titres.

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On trouvera comme dans le logiciel d'Adobe un outil permettant de créer facilement des diaporamas. On notera un détail sympathique : le simple fait de glisser/déposer des photos dans la section Titres du projet crée automatiquement un diaporama à partir de celui ci. Les options sont alors sensiblement les mêmes que celles proposées par Adobe Encore : gestion des transition, ajout de bande son ou durée d'affichage des diapositives.

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Création des menus

La création des menus dans DVDit Pro est un peu moins intuitive que celle d'Encore, en l'absence d'une arborescence visuelle et claire de la navigation, et de quelques petites touches qui font la force du logiciel d'Adobe, comme la possibilité d'ajouter des repères horizontaux ou verticaux, ou de lier un bouton à une vidéo par simple tirage d'un lien virtuel. Néanmoins, l'ergonomie est loin d'être abrupte : on peut facilement lier une vidéo à un bouton en effectuant un glisser/déposer de celle-ci sur le lien, bénéficier d'une grille magnétique pour placer les éléments, ou encore d'aides visuelles indiquant les limites à respecter pour placer un titre ou une image de fond sans que celle-ci soit tronquée lors de l'affichage à l'écran. Comme pour Encore, on trouvera une bibliothèque de thèmes prédéfinis (dont certains en HD) et de multiples boutons pour ceux qui n'ont pas envie de commencer de zéro. On retrouve également la possibilité d'utiliser des fichiers PSD comme base de travail, y compris en résolution HD.

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Exportation

La principale nouveauté apportée par la dernière version en date de DVDit Pro HD est la prise en charge des Blu-ray double couche (50 Go). Les autres formats, DVD ou Blu-Ray simple couche (BD-R ou BD-RE) sont également de la partie. Comme Encore, le logiciel permet de graver directement le projet sur disque, d'en faire une image disque à graver ultérieurement ou de générer l'arborescence du disque. Le logiciel propose en outre des réglages de transcodage audio et vidéo dédiés pour les projets SD et HD. On pourra évidemment appliquer des réglages de protection CSS ainsi que des codes de région.

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Notre avis :

Assez proche d'Adobe Encore dans ses fonctionnalités, DVDit Pro HD souffre d'une interface un peu moins soignée que celle de son concurrent, même si elle reste relativement intuitive. Destiné à un usage professionnel, le logiciel permet d'aller assez loin dans les options de configuration des disques, mais reste assez simple d'utilisation. On appréciera en outre le fait qu'il ne soit lié à aucun logiciel de montage, ce qui en fait une bonne solution pour qui dispose déjà de sa solution préférée.

DVDit Pro HD 6.4

6

Les plus

  • Simple d'utilisation
  • Fonctionnalités complètes
  • Compatibilité avec Photoshop (PSD)
  • Disponible individuellement

Les moins

  • Interface un peu vieillissante
  • Prix élevé pour la version HD
  • Thèmes prédéfinis un peu datés

0

Ergonomie8

Fonctionnalités8

Compatibilité8

Cyberlink PowerProducer 5

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Nous avons vu deux solutions plutôt destinées à un usage professionnel. Pourtant, Encore et DVDit Pro HD ne sont pas la seule solution d'authoring DVD et Blu-ray. Dans un registre nettement plus grand public, PowerProducer 5 de Cyberlink offre une approche radicalement différente, à base d'assistants et de modèles, mais tout de même capable de créer rapidement DVD et disques Blu-ray.

Interface

Par rapport à des solutions professionnelles, PowerProducer 5 propose une ergonomie complètement différente. Il s'agit ici de créer des DVD et des Blu-ray à usage personnel, et donc de ne pas perdre l'utilisateur néophyte dans une multitude de panneaux. L'interface privilégie donc la simplicité aux fonctionnalités avancées et à la personnalisation. La fenêtre se décompose en un panneau latéral permettant d'accéder aux principales étapes (importation de vidéos et de photos et édition des clips, des chapitres ou du menu), et un panneau principal affichant le menu en cours d'édition, un onglet permettant de basculer entre le mode Création et le mode Aperçu.

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Niveau simplicité, l'interface remplit son but. On pourrait lui reprocher la trop petite taille de la fenêtre d'édition du menu, mais comme nous le verrons plus tard, cette fenêtre sert presque exclusivement à prévisualiser le résultat, tant les possibilités d'édition du menu sont limitées au strict minimum.

Formats pris en charge

PowerProducer 5 permet d'importer un certain nombre de fichiers vidéo, mais quelques absents se font remarquer. On trouvera ainsi une liste relativement complète incluant les formats MPEG, AVI, DAT, WMV et MP4 mais pas le .MOV par exemple. En revanche, le logiciel permet d'importer les fichiers DVR-MS issus de Windows Media Center et, intégration Cyberlink oblige, les projets issus de PowerDirector, le logiciel de montage vidéo de l'éditeur. Pont appréciable : PowerProducer est assez versatile au niveau de ses options d'importation puisqu'il gère aussi bien les fichiers issus de caméscopes AVCHD que la capture vidéo depuis un caméscope HDV ou même la capture analogique depuis un périphérique d'acquisition (clé USB, tuner...).

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Edition des contenus multimedia

Une fois les fichiers importés, chaque vidéo est assignée à un titre du disque. Plusieurs modules permettent alors de fusionner ou fractionner un ou plusieurs titres, et de leur ajouter des marqueurs de chapitres, soit manuellement via un outil de scrubbing, soit automatiquement. Deux possibilités existent dans ce cas : ajouter des chapitres à intervalle régulier en spécifiant le nombre de chapitres souhaités, ou utiliser un outil de détection automatique de scènes, plus ou moins sensible.

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PowerProducer intègre également un outil de création de diaporamas comparable à celui que l'on peut trouver dans les logiciels pro : celui-ci permet de régler les transitions entre chaque image, l'effet pan & zoom ou encore de caler la durée du diaporama sur la bande son. En revanche, au niveau gestion du son, c'est le néant complet : il est impossible d'ajouter une piste audio alternative.

Création de menus

Par rapport à des logiciels professionnels, PowerProducer choisit là encore une approche très basique pour la création des menus, se limitant en fait au choix d'un modèle parmi les nombreux disponibles et à l'édition des éléments présents. Il est possible de déplacer les boutons à sa guise mais la fenêtre d'édition, minuscule, ainsi que l'absence de guides ou de grille magnétique rendent cette opération purement gadget. On comprend assez vite que PowerProducer n'est, de ce point de vue, qu'un outil permettant de générer rapidement un disque DVD ou Blu-ray. On notera tout de même que le logiciel gère les menus aussi bien pour les DVD que pour les Blu-ray.

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Exportation

Au risque de se répéter, les options d'exportation de PowerProducer vont à l'essentiel. On se contentera ainsi de choisir le format vidéo (MPEG2 ou AVC MPEG4), un encodage SD ou HD ainsi qu'une bande-son au format LPCM, Dolby Digital Stereo ou Dolby Digital 5.1. Au niveau des disques gérés, outre le DVD, la version 5 de PowerProducer permet de graver des BD-R et BD-RE, simple ou double couche. Le logiciel offre le choix entre la gravure directe, la création d'une image ou la création d'une arborescence à graver ultérieurement.

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Notre avis

Il va de soi que PowerProducer 5 ne rivalise pas, au niveau de ses fonctionnalités, avec les logiciels professionnels que sont Encore ou DVDit Pro. Néanmoins, le logiciel n'est pas totalement inintéressant en soi puisqu'il permet de produire rapidement un DVD ou un Blu-ray sans disposer de connaissances avancées en authoring. Néanmoins, on regrette qu'il ne propose pas plus d'avantages que les modules d'exportation DVD intégrés aux logiciels de montage grand public, et son prix, assez élevé, ne justifie pas forcément son achat.

Cyberlink PowerProducer 5

4

Les plus

  • Adapté au grand public
  • Capture vidéo (analogique, HDV...)
  • Prix relativement correct...

Les moins

  • ... Mais trop élevé pour un tel outil
  • Menus peu flexibles
  • Publicités trop voyantes

0

Ergonomie7

Fonctionnalités7

Compatibilité7

Conclusion

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Difficile de conclure sur Adobe Encore et DVDit Pro HD : les deux logiciels ne s'adressent pas exactement aux mêmes utilisateurs. Encore n'est pas un logiciel isolé, mais un composant de Premiere Pro, lui-même plutôt enclin à être acheté au sein de la suite CS4 Production Premium. Il ne pourra donc pas venir compléter une solution déjà basée sur un logiciel de montage concurrent. En revanche, il faut bien admettre que son intégration avec les autres composants de la Creative Suite est réussie, comme souvent chez Adobe. Le logiciel gère ainsi les projets réalisés avec Premiere, les compositions After Effects ou les fichiers Photoshop en ce qui concerne les menus, le tout dans un environnement relativement cohérent. D'Adobe Encore, on retiendra surtout l'ergonomie de quelques petits détails comme les liens entre les différents éléments qui peuvent être « tissés » visuellement, la vue très claire de la structure du DVD ou encore les aides visuelles telles que l'affichage du routage de la télécommande en superposition des boutons. Le logiciel d'Adobe se montre également exhaustif au niveau des formats gérés en entrée ou en sortie.

Du côté de DVDit Pro HD, on constate une interface un peu moins soignée, mais tout de même agréable, et des fonctionnalités complètes. Le logiciel de Sonic est toujours basé sur la version 6 datant désormais de 4 ans, et commence à accuser son age, mais s'avère tout à fait efficace. Il permet comme son concurrent de gérer la création de DVD et de Blu-ray dans ses moindres détails. La dernière version du logiciel s'est mise à la page du Blu-ray double couche et gère quelques formats audio supplémentaires. Le prix de la version HD est toujours assez élevé, mais le logiciel s'adressant essentiellement à des professionnels, les critères de prix sont forcément différents.

On en vient au grand public pour qui la création de DVD et de Blu-ray s'est considérablement banalisée. Des solutions tout-en-un de gravure (Roxio Creator, Nero) aux logiciels de montage, il est difficile de ne pas déjà avoir sous la main un moyen quelconque de graver ses vidéos personnelles sur DVD, voire sur Blu-ray. Pour ce public, PowerProducer 5 de Cyberlink est un logiciel correct, mais qui ne justifiera sans doute pas son prix face aux solutions déjà existantes : la version Ultra, qui gère le Blu-ray, est assez chère et à l'heure où les logiciels de montage incluent des modules d'exportation sur disque de plus en plus évolués, y a-t-il encore un réel intérêt pour une solution d'authoring dédiée ? Vaste question qui en appelle une autre : à l'heure des sites communautaires et des disques dur externes démocratisés, l'exportation de films personnels sur support disque a-t-elle encore un intérêt pour le grand public ?

Aujourd'hui, de nombreuses possibilités existent : les auteurs de délires personnels se tourneront plutôt vers un site comme YouTube, les petites vidéos familiales peuvent facilement être publiées et partagées sur des services comme Picasa ou MobileMe, et les plus volumineuses se baladent aisément sur un disque dur externe, voire un disque dur multimédia. Reste l'immortalisation de concerts ou d'événements tels que des mariages, où on souhaitera toujours pouvoir distribuer un support physique à ses proches. Il conviendra donc en guise de conclusion, de rappeler que notre tour d'horizon présente différentes solutions plus ou moins complexes, et destinées à des usages bien différents. Un particulier n'aura pas forcément besoin des fonctionnalités d'Encore ou DVDit Pro et pourra se contenter d'une solution plus modeste, aussi bien au niveau de ses fonctionnalités que de son prix.

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher
Spécialiste informatique

Tombé dans un Amstrad CPC quand j'étais petit, je teste des logiciels, des Mac, des claviers, des souris ou des tablettes pour Clubic depuis 2005. J'aime aussi écouter du rock et de la musique électronique, en faire même un peu, regarder des films pas trop bêtes, et rire d'humour absurde.

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