DLNA, le réseau multimédia de la maison !

Frédéric Cuvelier
Publié le 16 décembre 2009 à 16h00
Le numérique s'immisce peu à peu dans notre quotidien, ce qui a pour conséquence d'entrainer un degré de complexité dont on se serait bien passé. Pour simplifier la vie du consommateur, les constructeurs ont pris initiative de mettre au point différents types de standards. Le DLNA en est un, il répond à un besoin de convergence dans le domaine du multimédia. L'idée est la suivante : faire communiquer entre eux les appareils électroniques multimédias que l'on est fréquemment amenés à utiliser dans le domaine personnel ou professionnel.

Fini donc l'obligation de graver ses films, celle de posséder une connectique complexe sur ses différents appareils ou encore l'étape complexe de configuration de son routeur. Pour caresser ce doux rêve d'une communication simple entre les différents appareils, certains prérequis sont nécessaires : une communication avec ou sans fil, tout d'abord, mais également un protocole commun à tous.

C'est ce que tente d'apporter le DLNA, pour Digital Living Network Alliance, une alliance de constructeurs qui tentent de définir un standard utilisé par de nombreux appareils électroniques de tout type : smartphones, appareils photo, cadres numériques, console de jeux et téléviseurs, entre autres. En clair, grâce au DLNA, il est possible de prendre une photo et de la visualiser immédiatement sur son téléviseur à écran plat, ou d'écouter la musique de son PC sur sa chaîne Hi-Fi.

Quel est donc le matériel nécessaire pour bénéficier cette convergence ? Quels sont les appareils compatibles ? Comment s'utilise en pratique ce protocole et de quoi est-il capable, notamment au niveau des formats gérés ? Ce guide consacré au DLNA apportera une réponse concrète à toutes ces questions.

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Crédit : http://www.dlna.org/


Sommaire :

La technologie DLNA

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Le DLNA a une ambition forte : faire de l'idée de convergence une réalité simple à mettre en œuvre. Cela sous-entend d'éviter au maximum de mettre les mains dans le réglage des routeurs et autres pare-feu, toutes ces choses qu'un novice en informatique sera bien en mal de réaliser ou qu'un habitué se passerait bien de faire. Si l'idée est donc excellente, sur quelle base technique s'appuient ces technologies pour fonctionner de façon si simple ?

Il faut tout d'abord disposer d'un serveur de média (Digital Media Server, DMS) : son rôle va être de fournir aux autres éléments du réseau tout le contenu multimédia (image, musique, vidéo) dont il dispose. Un réseau DLNA n'est pas limité à un seul serveur et les fichiers peuvent être proposés par différents éléments : ordinateurs, NAS, disque dur autonome... Nous aborderons plus loin les spécificités des DMS.

À l'opposé de ces derniers existent les DMP (Digital Media Player), c'est-à-dire les appareils qui sont à même de lire les contenus diffusés par le ou les serveurs. Ces appareils peuvent être une chaîne Hi-Fi, une console de jeu ou encore un téléviseur. Nous détaillerons également plus avant les nombreux appareils de ce type et leur spécificité.

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Ces serveurs et ces récepteurs s'appuient sur un réseau basé sur le standard iPv4 (et ses protocoles TCP/IP, UDP et HTTP) plus répandu pour l'instant que l'iPv6. Cependant, la dernière évolution du protocole, l'UPnP 1.1, s'est penché sur la question et gère désormais l'IPv6. C'est ensuite sur l'architecture UPnP AV (Universal Plug and Play Audio-Vidéo) qui est utilisée. Basée sur le protocole UPnP et dédiée à la diffusion de contenu multimédia, l'UPnP AV est l'autre dénomination du DLNA. C'est elle qui est censée permettre la mise en œuvre d'un réseau sans configuration avancée, si tant est que tous les composants de ce réseau soient compatibles avec cette norme. Le protocole UPnP AV agit en trois phases distinctes :

  • Lorsqu'un périphérique compatible est connecté au réseau, il avertit les autres éléments présents sur ce même réseau. Ils échangent alors des informations basiques comme le type de périphérique. C'est le processus de découverte, rendu possible par le protocole SSDP (Simple Service Discovery Protocol).

  • Dans une seconde phase, ce sont des informations plus précises qui vont être échangées via un fichier XML qui contient la marque, le numéro de série du périphérique ou encore une adresse Web à laquelle se référer. C'est la description.

  • Une fois la description de l'appareil interprétée, il est possible de lui envoyer des commandes spécifiques, tandis que le périphérique est lui-même capable de notifier les autres appareils de son changement d'état. L'échange continue sous format XML, grâce au protocole SOAP (Simple Object Access Protocol).

Quel matériel pour votre réseau ?

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L'élément principal d'un réseau est probablement aujourd'hui le boîtier ADSL de votre fournisseur d'accès. Il embarque un routeur et utilise à la fois le câble Ethernet ou la liaison Wi-Fi, sans fil. Toutes les communications entre vos appareils passent, la plupart du temps, par ce boîtier. Cependant, c'est le seul rôle que tiendra votre box, puisqu'aucune configuration n'est ici requise. Point de port à rediriger ou à ouvrir, tout dépend ici du client et du serveur. Grâce aux particularités du protocole UPnP AV, ce dernier ne nécessite en théorie aucun réglage au niveau du pare-feu. En pratique, nous verrons que cela n'est pas toujours le cas. Sachez enfin qu'il n'est pas nécessaire de passer par un routeur pour établir une liaison entre le client et le serveur, qui peuvent être connectés directement, via un câble croisé.

La façon dont sont connectés vos appareils entre eux va en revanche avoir un rôle prépondérant. Une connexion Wi-Fi, aussi pratique soit-elle, ne sera pas toujours la plus adaptée pour diffuser un contenu Haute-Définition, mis à part peut-être la dernière norme 802.11n, capable de débits réels assez élevés dans certaines conditions. Une liaison filaire sera elle certainement pertinente, mais moins esthétique. Un bon compromis sera sans doute la technologie CPL (Courant Porteur par Ligne), qui offre à la fois discrétion et bon débit, mais qui est encore parfois trop dépendante de la qualité du réseau électrique de votre habitation.

Client : les appareils compatibles

Nous l'avons vu, un réseau DLNA se compose d'un ou de plusieurs serveurs, et de clients. Ces derniers sont identifiables via le logo indiquant leur certification, qui peut être de plusieurs ordres :

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    les DMP, pour Digital Media Player : ces appareils sont capables de lire des vidéos ou de la musique, comme le peuvent certains téléviseurs, la Xbox 360 de Microsoft, la PlayStation 3 de Sony ou encore la Freebox HD, depuis la mi-mai et le firmware 1.5.11. Certains disques durs multimédias héritent également de cette certification.

  • Les DMC, ou Digital Media Controller. Ces éléments sont capables, grâce à une partie du protocole UPnP, d'intervenir comme commande à distance d'un serveur UPnP AV. Ce sont souvent des appareils mobiles comme des smartphones (le N95 de Nokia, par exemple) qui héritent de cette certification. Certains DMC sont par ailleurs capables d'agir de façon autonome, comme des serveurs, pour envoyer des éléments sur un DMP : c'est le cas d'un appareil photo comme le Samsung ST1000. Dans cet esprit, on trouve également les DMU (Digital Media Uploader), qui sont capables d'envoyer des photos, notamment, vers un serveur DMS, ou encore les DMD (Digital Media Downloader), qui récupèrent quant à eux de la musique à partir d'un serveur. Encore une fois, ce sont pour la plupart des appareils mobiles.

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  • Les Digital Media Renderer (DMR), en mesure d'afficher des photos prises à partir d'un appareil photo ou de diffuser de la musique. Les téléviseurs possédant la certification DMP sont a priori capables d'afficher des images provenant d'un serveur, ainsi que certains cadres photo. Il existe également des enceintes sans fil certifiées DMR, aptes à diffuser de la musique envoyée via la demande d'un DMC, ou encore des chaînes Hi-Fi ou des amplificateurs, qui se connecteront directement à un serveur adéquat afin de lire vos fichiers audio.

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  • Il existe enfin les DMPr, ou Digital Media Printer. Comme leur nom l'indique, ce sont des imprimantes qui vont pouvoir sortir des photos envoyées par un appareil mobile possédant la certification DMC. Ces produits, en devenir, restent toutefois rares à l'heure actuelle.

Du côté des serveurs

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Nous avons vu qu'il existait différents types de « clients », mais quels sont les appareils capables de faire office de serveur DLNA ? Si certains disques durs multimédias autonomes sont équipés d'un serveur UPnP AV (comme notre XTreamer de test), ce sont bien les ordinateurs qui sont le plus souvent mis à contribution. Certains sont spécialisés dans le domaine, comme les NAS ou les Home Server. Avec ce type d'ordinateurs (et particulièrement les Home Server), un minimum de configuration est requis et ce genre de serveur est très facilement reconnu par les différents périphériques clients.

Les ordinateurs plus « traditionnels » sont moins orientés vers le partage et malgré la relative simplicité du protocole UPnP AV, certains réglages sont parfois nécessaires, nous le verrons plus tard. Une fois ces ajustements effectués, un ordinateur classique pourra alors très bien se comporter en tant que serveur UPnP, si tant est qu'une couche logicielle adaptée soit installée.

La solution du serveur logiciel

En effet, contrairement aux serveurs dits « matériels » (qui embarquent leur propre solution), un ordinateur nécessite l'installation d'un serveur de type logiciel. Il en existe de très nombreux, notamment des programmes gratuits, à commencer par... Windows Media Player. Depuis sa version 11, le lecteur de Microsoft intègre en effet le Windows Media Connect (en version 3.0 pour Windows XP, en version 4.0 pour Vista et Windows 7), qui permet de faire fonctionner votre PC comme un serveur UPnP AV.

Évidemment, il existe d'autres logiciels dédiés, comme le très bon PS3 Media Server (qui existe également sous Mac) ou encore Nero Media Home. Sous Linux, Mediatomb constitue une excellente solution.

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Nero Media Home est équipé d'un serveur UPnP

La question des formats

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Peut-on lire tous les fichiers présents sur son PC via un réseau DLNA ? Tout dépend en fait à la fois du client et du serveur que vous utilisez. Initialement, la certification DLNA impose la compatibilité avec le format JPEG pour l'image, le PCM pour le son et le MPEG-2 pour la vidéo. Tous les autres formats ne sont qu'optionnels pour les clients comme les téléviseurs, les chaînes Hi-Fi ou les cadres photo. De même, certains contenus protégés par DRM (on pense aux disques Blu-Ray) sont susceptibles de ne pas pouvoir être diffusés sur certains DMP non compatibles.

Comment, dès lors, passer outre ces limitations très contraignantes ? En comptant tout d'abord sur les « clients » : certains téléviseurs sont capables d'afficher des vidéos autres que de simples MPEG-2, et certaines chaines Hi-Fi pourront jouer des fichiers MP3, notamment. À vous de lire attentivement les spécifications techniques des différents appareils.

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La liste des formats pris en charge par notre téléviseur


L'autre possibilité serait d'effectuer du transcodage sur le serveur avant de lire sur le client. En effet, les formats MPEG-2, le PCM ou le JPEG ne nécessitent qu'une fonction de streaming de la part du serveur, qui n'a rien d'autre à faire qu'à transmettre le flux brut. Mais un ordinateur est capable de bien plus et des fichiers d'autres formats peuvent être acheminés aux clients après la conversion qui s'effectue à la volée. Pour cela, il est nécessaire d'avoir un logiciel adéquat. C'est le rôle de PS3 Media Server, par exemple. Nous verrons en page suivante si ce type de solution est réellement intéressant.

Le DLNA dans la pratique

Sur le papier, la technologie DLNA est très intéressante : une connexion simple et rapide, sans configuration, entre des appareils très différents... De quoi rêver ! Mais dans la pratique, où en est-on exactement ? Quelles sont les vraies avancées apportées par l'UPnP AV et les défauts qui subsistent ?

Une satisfaction, la mise en place du réseau

C'est la vraie avancée de l'UPnP AV : partager ses fichiers est vraiment devenu simple et ne nécessite pas de connaissances particulières en réseau. Plus besoin d'ouvrir les ports de son routeur ou de configurer son pare-feu, le partage se fait relativement simplement. Relativement, car il subsiste ci ou là quelques étapes à valider avant de pouvoir bénéficier du contenu de son disque dur sur son téléviseur, par exemple.

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Les programmes comme PS3 Media Server s'ajoutent automatiquement à la liste des exceptions du pare-feu


Voici un exemple : si vous utilisez Windows Media Player ou le Samsung PC Share Manager comme serveur UPnP, vous devrez autoriser le périphérique « client » à accéder à vos données. L'autre légère difficulté consiste également à définir quels sont les dossiers que vous souhaitez partager. Si Windows Media Player sélectionne automatiquement les dossiers Musique, Vidéo ou Images de vos documents, il faudra lui préciser le chemin d'un autre dossier, placé sur un disque externe par exemple. PS3 Media Server ne fait pas mieux, puisqu'aucun dossier n'est présélectionné. En revanche, tous les périphériques sont acceptés par défaut et le logiciel, comme bien d'autres, s'ajoute automatiquement à la liste des exceptions dans le pare-feu de Windows.




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Pensez à autoriser vos périphériques dans Windows Media Player sans quoi ils ne pourront pas accéder à vos dossiers partagés


On s'aperçoit également de l'intérêt de la technologie DLNA lorsque l'on utilise un matériel tel que l'appareil photo numérique Samsung ST1000 ou le smartphone Nokia N95 : connectés au même réseau que notre téléviseur DLNA, ces périphériques ont immédiatement été reconnus. Les photos de l'appareil pouvaient alors être affichées sans autre configuration qu'il soit, tandis que sur le N95, la manipulation restait simple, malgré quelques étapes supplémentaires propres au modèle testé.

Sur le téléviseur, la manipulation est enfantine : grâce au bouton « Sources » de la télécommande, vous accédez aux différents périphériques DLNA présents sur le réseau et pouvez afficher leur contenu via des menus, certes basiques, mais explicites.

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Choisissez votre source sur le téléviseur et naviguez parmi les fichiers disponibles sur le serveur

Notez enfin qu'aucun problème de débit ne nous a gênés durant nos tests, sachant que nous utilisions une connexion câblée. Comme nous le disions en introduction, le Wi-Fi n'est pas une solution envisageable lorsqu'il s'agit de lire des fichiers vidéo HD dont le bitrate peut atteindre 9 000 Kbits/s.

Nos différents tests

Pour appréhender en détail l'apport de l'UPnP dans notre utilisation du partage de médias, nous avons rassemblé de nombreux périphériques compatibles : un ordinateur, tout d'abord, le disque dur multimédia Xtreamer, une Xbox de Microsoft, une Sony PlayStation 3 et un téléviseur Samsung 46B7000WW.

Du côté des logiciels, nous avons testé de nombreuses solutions avec TVersity, PS3 Media Server, Orb, Nero MediaHome, Windows Media Player et le programme propriétaire Samsung PC Share Manager. Nous avons effectué des tests basiques de lecture vidéo notamment, en tentant à chaque fois :
  • de lire tous les fichiers que contenait notre dossier de test ;
  • de naviguer parmi les films via le contrôle du flux ;
  • d'afficher, pour certaines vidéos, les sous-titres ;
et ce pour nos trois DMP que sont le téléviseur Samsung, la Xbox et la PS3.

Des possibilités encore trop limitées

Après ces différents tests, nos conclusions sont plus que mitigées : certes, la mise en réseau des différents périphériques est relativement simple, quoiqu'elle pourrait l'être encore davantage. Orb, TVersity ou PS3 Media Server font par exemple mieux dans le domaine que Windows Media Player ou le logiciel propriétaire de Samsung. De même, certains appareils comme le N95 ne facilitent pas vraiment le partage, contrairement au ST1000 de Samsung dont le module DLNA est particulièrement réussi.

Si l'on parle de formats en revanche, le constat est accablant : le DLNA se veut une certification amenant l'utilisateur à ne plus se poser de telles questions, et pourtant nous sommes loin, très loin du compte. Selon le logiciel employé et le périphérique utilisé, nous n'obtenons quasiment jamais le même résultat... Nero MediaHome, Windows Media Player ne nous ont pas permis la lecture des fichiers MKV sur la Xbox, la PS3 ou le téléviseur. TVersity nous a également posé quelques soucis avec la bande-son des fichiers MKV. Orb, quant à lui, transcode le signal de manière assez chaotique, laissant apparaître une vidéo particulièrement laide.

La problématique des sous-titres et des pistes audio est également d'importance. Et le constat n'est pas meilleur. Nous avions à notre disposition plusieurs fichiers MKV proposant (c'est tout l'intérêt du conteneur en question), plusieurs langues pour la bande-son et les sous-titres. Le téléviseur et le logiciel de Samsung n'ont pas pu nous offrir la liberté de choisir ce qui nous intéressait, alors que le logiciel est parvenu à transmettre les dits fichiers au téléviseur. De même, nous avions dans notre échantillon de test un fichier avec sous-titres séparés : seul le Samsung PC Share Manager s'est montré capable d'intégrer automatiquement les sous-titres.

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Le PC Share Manager de Samsung est efficace mais pas exempt de tout reproche


Le cas de PS3 Media Server est à part : grâce à Mencoder, le logiciel réencode à la volée les fichiers et propose, dans un dossier séparé, plusieurs fichiers selon la langue ou les sous-titres. Mais les fonctions « Langue » ou « Audio » des télécommandes ou des menus des Xbox, PS3 et autres téléviseurs sont inutiles.

Les MKV ne sont évidemment pas les seuls types de fichiers vidéo. Les AVI sont quant à eux mieux partagés... Néanmoins, si les logiciels serveurs se montrent à l'aise avec ce type de fichiers, les clients se montrent quant à eux plus difficiles. Ainsi, le téléviseur n'accepte que les flux issus de Windows Media Player et du logiciel dédié Samsung PC Share Manager, tandis que la Xbox nécessitera une mise à jour gratuite, mais qui vous contrait à vous connecter au Xbox Live. Autre limitation du « client » qu'est le téléviseur Samsung, son incapacité à décoder le son au format DTS. N'hésitez pas, à ce propos, à consulter le site du constructeur de votre matériel afin de vérifier si certains formats ne sont pas pris en compte via des mises à jour du firmware de votre appareil.

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Pour lire certains fichiers, la Xbox nécessite une mise à jour, heureusement gratuite


Enfin, évoquons la possibilité de contrôle du flux vidéo : elle est nulle avec la Xbox ou le téléviseur, quel que soit le logiciel utilisé. Avec la PS3, les choses s'améliorent quelque peu, puisque la console est en mesure d'avancer ou de reculer dans le flux de manière relativement fluide, du moins pour les fichiers qui ne dépassent pas la dizaine de gigaoctets. L'interface de navigation sous forme de vignettes est alors particulièrement agréable.

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La navigation par vignettes sur la Sony PS3
Le DLNA est une alliance de grands constructeurs du monde de la haute technologie. À ce titre, il est naturel d'attendre de la part d'une telle certification un minimum de simplicité. Au niveau du réseau, on ne peut que louer les efforts fournis : en se basant sur le protocole UPnP, les fabricants sont parvenus à faciliter des connexions qui nécessitaient avant de longs moments de configuration. Regarder les photos de notre ST1000 ou du N95 sur le téléviseur s'est avéré effectivement simple à l'usage, surtout si un réseau Wi-Fi est déjà présent dans votre habitation, comme c'est souvent le cas avec les boîtiers ADSL des différents FAI.

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Cependant, d'énormes progrès restent à accomplir compte tenu des problèmes rencontrés avec nos différents fichiers vidéo : entre les logiciels qui ne reconnaissent pas certains fichiers et les clients qui ne peuvent pas les lire, les contrôler ou simplement associer les sous-titres, nous sommes loin du compte. Le simple fait de devoir posséder un serveur logiciel est en soi déjà relativement complexe, d'autant plus quand certains d'entre eux nécessitent une autorisation pour pouvoir se connecter à un client...

PS3 Media Server fait office de bon élève dans ce constat plutôt médiocre, mais aussi efficace soit le logiciel, il ne peut pas tout face à un téléviseur qui refuse d'en accepter le format. Associé à une Xbox ou une PS3 en revanche, ce programme représente probablement la meilleure solution à l'heure actuelle. La console de Sony nous semble d'ailleurs plus apte que celle de Microsoft à servir de lecteur déporté, notamment grâce à ses fonctions de contrôle du flux, que ne possède pas la Xbox.

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PS3 Media Server constitue une bonne solution associé à une Xbox ou, mieux, à une PS3

Pour revenir à la technologie DLNA en elle-même, nous conclurons en regrettant qu'elle soit si dépendante du matériel ; les obligations de la norme auraient en effet pu être plus étendues qu'elles ne le sont actuellement.


Télécharger PS3 Media Server pour Windows.
Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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