Les clés pour bien choisir son caméscope numérique

Anne Baudry
Publié le 10 août 2007 à 15h58

Les clés pour bien choisir

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Lorsque vient le moment de choisir un équipement informatique ou multimédia, il est plus que courant de se sentir pris de vertige devant la richesse de l'offre, les écarts de prix, les nouvelles technologies ou encore les spécifications alléchantes mises en avant par les fiches techniques. Et lorsque le produit que l'on souhaite acquérir est un caméscope, le choix se complique encore du fait de la variété des technologies existantes, de la multiplicité des formats, de la compatibilité avec le reste de l'équipement vidéo, etc.

Ce guide se propose d'accompagner ceux qui sont en phase d'achat ou qui commencent à s'intéresser au matériel vidéo en leur donnant les principaux points de repère au sujet des caméscopes grand public. Quel modèle répondra le mieux à mes besoins : un caméscope à cassettes Mini-DV qui me fournira des images adaptées au montage ou bien un modèle à disques Mini-DVD que je pourrai visionner directement sur le lecteur de salon ? Quels sont les connecteurs indispensables pour réaliser des vidéos de qualité et faciliter le transfert et la lecture des séquences ? Enfin, quelles sont les principales spécifications à regarder lorsque l'on se penche sur la fiche technique des produits ?

Cassette Mini-DV, disque dur... Du côté des supports

Avant d'entrer dans le détail des caractéristiques répertoriées sur la fiche technique, il importe de s'intéresser aux différents types de caméscopes que sont les modèles DV et Mini-DV, à disque dur, DVD et Mini-DVD ou encore à carte mémoire. Le type de support d'enregistrement conditionne en effet tant les possibilités de l'appareil qu'il serait dommage de le faire passer au second plan. Quels sont donc les principaux avantages et inconvénients de chacun de ces supports ?

Les caméscopes à cassettes DV et Mini-DV

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Les cassettes DV et Mini-DV restent la référence en matière d'enregistrement vidéo numérique. La preuve de leur fiabilité n'est en effet plus à faire, tandis que leur prix - qui a bien chuté ces dernières années -, est très raisonnable. Il s'agit également d'un support caractérisé par une bonne capacité dans la mesure où une cassette Mini-DV (vendue autour de 3 euros) peut contenir jusqu'à une heure de vidéo en qualité standard.

Contrairement aux cassettes VHS auxquelles elles peuvent faire penser, les cassettes DV et Mini-DV enregistrent sous format numérique et non analogique, au format vidéo DV (Digital Video) qui correspond à une résolution de 720 x 576 pixels très peu compressée.

La cassette est également une référence en matière de stockage : les films peuvent être archivés sur ce support, à condition de faire tourner la bande une fois de temps en temps. Les rares précautions à prendre pour assurer leur bonne conservation consistent à les stocker à l'abri de l'eau et de la lumière, une boîte à chaussure dans une étagère ayant tout du stockage idéal.

Les choses seraient trop belles si ces cassettes ne présentaient pas également quelques inconvénients, parmi lesquels : la nécessité de rembobiner, le risque de réécriture et le délai de capture. Cette dernière se fait en effet en temps réel, ce qui signifie qu'il faut compter une heure de capture pour acquérir sur le PC une heure de vidéo.

A noter :
  • Certains logiciels permettent de faire de la capture sélective ou par lot, ce qui a pour avantage de réduire le temps de transfert. En effet, on ne capture que les séquences intéressantes, ce qui fait qu'au lieu de passer une heure à capturer une cassette d'une heure, on réduit le délai de capture au nombre de minutes correspondant aux séquences intéressantes.
  • Il est conseillé d'utiliser toujours les mêmes bandes, pour la simple raison qu'il en existe de différents types : à bandes sèches et à lubrifiant. L'utilisation d'une bande sèche après une bande à lubrifiant peut encrasser la bande, tandis que l'alternance de cassettes à lubrifiant de marques différentes peut provoquer des pâtés qui auront également pour effet d'encrasser la bande. Pour éviter ces inconvénients, il est donc conseillé de choisir une marque (n'importe laquelle) et de s'y tenir.

Les caméscopes à disque dur

Pionnier du caméscope à disque dur, JVC a depuis été rejoint par ses principaux concurrents que sont Canon, Sony et Panasonic. Cette technologie ne manque pas d'avantages, le principal étant lié au gain de temps qu'il permet lors de l'étape de transfert vers l'ordinateur. Là où il faut, dans le cas du DV, compter une heure pour acquérir une heure de vidéo, ici une poignée de minutes suffisent. Un autre point fort tient au fait que ces caméscopes ne nécessitent pas de support d'enregistrement externe, ce qui est avantageux au niveau de l'encombrement (il n'est pas nécessaire de partir en vacances avec un lot de cassettes ou de DVD) mais également du prix qui, du fait de l'absence de coût pour les consommables, est « tout compris ».

Autre avantage, qu'ils ont en commun avec les caméscopes DVD, le fait de permettre, au moyen d'un index composé de miniatures, un accès rapide aux séquences enregistrées. Plus besoin de rembobiner, donc, pour visionner la séquence de son choix. Ce fonctionnement permet également d'effectuer des manipulations directement depuis le disque : montage basique, suppression de séquences, etc.

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Vous pourrez retrouver très rapidement la séquence qui vous intéresse au moyen de cette liste miniature


Autre avantage non négligeable : le fait qu'il suffise, pour récupérer les séquences vidéo, de relier le caméscope à l'ordinateur, celui-ci étant ensuite reconnu comme un disque amovible au même titre qu'un appareil photo ou un lecteur de cartes. Cet avantage se double du fait qu'il est possible de choisir le support d'écriture, les vidéos et les photos pouvant être stockées indifféremment sur la carte mémoire ou sur le disque dur.

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Les caméscopes à disque dur permettent d'enregistrer les vidéos et les photos au choix, sur le disque dur ou sur une carte mémoire


A première vue assez séduisants, les caméscopes à disque dur présentent un inconvénient de taille : le fait de disposer d'une capacité de mémoire donnée, qui oblige une fois le disque plein à le décharger avant de pouvoir effectuer de nouveaux enregistrements. Si d'aventure vous n'avez pas d'ordinateur à portée de main lorsque le problème se présente, vous voilà bien dans l'embarras. A première vue pas vraiment conçus pour les nomades, ces caméscopes permettent toutefois de voir venir en offrant une capacité de stockage de l'ordre de 10h50 de données sur un caméscope de 30 Go en qualité SP (Standard Play), ou 7h20 mn en qualité supérieure comparable à celle du DV.

Les caméscopes DVD et Mini-DVD

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Longtemps réservés aux platines et à la musique, les DVD investissent aujourd'hui les caméscopes. De plus en plus nombreux sont en effet les modèles entrée et milieu de gamme qui enregistrent sur ce support, qu'il s'agisse de la version standard de 12 cm ou bien de la version Mini-DVD de 8 cm de diamètre. Contrairement aux modèles à cassettes DV clairement orientés montage, ces caméscopes ont avant tout pour but de permettre de créer des DVD prêts pour la lecture sur un lecteur de salon. Le DVD est effectivement un support avant tout conçu pour la diffusion des films, et non pour la conservation des séquences et encore moins celle des montages, généralement archivés sur bande, et qui, dans le cas d'une conservation sur DVD, devront être compressés très fortement...

Selon la qualité souhaitée, ils permettent d'enregistrer 20 (en qualité DV), 30 ou 60 minutes de film. Quels sont les avantages de ce support ? Principalement de pouvoir être lu directement sur une platine sans passage préalable par l'ordinateur. Les inconvénients sont plus nombreux, à commencer par la relative fragilité du support, sa bonne tenue dans le temps qui reste à démontrer et la multiplicité des normes de DVD qui posent des problèmes de compatibilité avec les lecteurs DVD de salon, même si ces derniers se sont nettement améliorés dans ce domaine.

Il faut par ailleurs veiller à ne pas se perdre dans les différentes déclinaisons du support, et veiller à acheter les DVD compatibles avec le caméscope que l'on possède en se rapportant pour cela à sa fiche technique. Voici les différents types de Mini-DVD existants :
  • DVD-R : Vous n'avez pas droit à l'erreur avec ces disques non effaçables. Le DVD est en effet définitivement enregistré lors du premier passage, ce qui fait qu'il est ensuite impossible de supprimer ou de modifier les enregistrements. Une fois finalisés, ces DVD peuvent être lus sur la plupart des lecteurs DVD standard.
  • DVD-RW : Avec ces disques effaçables, vous pouvez effectuer autant d'enregistrements que vous le souhaitez, mais uniquement en formatant le disque. Précisons toutefois que ces disques supportent un nombre de formatages dépendant directement de leur qualité.
  • DVD+RW : Contrairement à leurs homologues -RW, ces disques proposent une liberté accrue dans la gestion des fichiers, puisque vous pouvez supprimer des séquences ou en ajouter sans avoir à formater ou à finaliser le disque. De plus, les DVD+RW sont réputés offrir une compatibilité plus importante avec les platines de salon.
  • DL (double couche) : Ces disques permettent de disposer d'une capacité multipliée par deux, mais ils présentent l'inconvénient d'être chers et surtout moins compatibles.

Selon les appareils, il convient également d'être vigilant quant au mode dans lequel vous formaterez l'appareil, le mode Vidéo permettant, une fois le DVD finalisé, de le lire sur la plupart des lecteurs DVD standard tandis que les enregistrements en mode VR (Video Recording) ne pourront être lus que sur les lecteurs prenant ce mode en charge.

Au sujet de ces caméscopes, on retiendra pour finir qu'ils sont généralement dépourvus de viseur et souvent plus fins que leurs homologues à cassette ou à disque dur. Dernier point qui mérite d'être retenu : le fait que l'on ne gagne pas de temps en enregistrant sur DVD par rapport à la cassette DV, qui rappelons-le oblige à effectuer une acquisition en temps réel selon le principe « 1 heure de vidéo = 1 heure d'acquisition ». Avant d'être lus, les DVD doivent en effet être finalisés, cette étape de finalisation se faisant depuis l'appareil qu'elle monopolise pendant une durée non négligeable...

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Vous devrez finaliser le disque avant de pouvoir le lire sur un lecteur DVD. Prenez votre mal en patience...


Les caméscopes à carte mémoire

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Même si aujourd'hui tous les Caméscopes Numériques sont équipés d'un lecteur de cartes, ce support est en général réservé à l'enregistrement de photos. On trouve toutefois quelques modèles « multifonctions », souvent en entrée de gamme, qui enregistrent exclusivement sur carte mémoire. Sanyo, Aiptek et Samsung sont les principaux représentants de cette tendance.

Plusieurs avantages sautent aux yeux lorsqu'il est question de Cartes Mémoire, la fiabilité (elles n'intègrent pas de mécanique), la facilité d'accès aux données (au moyen d'un simple lecteur de cartes tel qu'en possèdent aujourd'hui la plupart des ordinateurs) et son très faible encombrement.

Mais le bilan positif s'arrête à peu près à cela. Hyper légère et très compacte, la carte mémoire est desservie par un mauvais rapport prix / volume de stockage. Sur une carte mémoire de 4 Go proposée à partir de 40 euros, on ne pourra enregistrer qu'une heure de vidéo en MPeg-2. Par ailleurs, les 4 ou 8 Go qui correspondent aux capacités maximales à l'heure actuelle sont peu de chose comparés notamment aux 20, 30 Go et plus des caméscopes à disque dur. Toutefois, les prix devraient continuer à fondre et les capacités à croitre dans les prochains mois, ce qui devrait rendre le support plus populaire.

D'une manière générale, on peut retenir que ce support ne permet de stocker qu'une petite quantité de vidéos de manière très compressée, le plus souvent directement en MPeg-4. Il ne faudra donc pas compter effectuer des montages à partir de tels appareils.

Le caméscope, point à point

Les fiches techniques sont des documents qui paraitront ardus aux profanes. Pour les aider à les décoder, nous nous sommes intéressés aux principales caractéristiques des caméscopes, laissant de côté les fonctions secondaires du type mode cinéma ou mode nuit, enregistrement de photos, effets spéciaux, fonctions de montage embarquées, etc. Pour ce qui est des connecteurs, nous leur avons consacré une partie spécifique accessible depuis cette page.

L'objectif

L'objectif fait partie des caractéristiques essentielles d'un caméscope, dans la mesure où il détermine une bonne partie de la qualité d'image. A quoi faire attention lorsque l'on regarde une fiche technique ou que l'on est devant un rayon ? Nous vous conseillons de vous intéresser principalement aux points suivants :
  • La présence d'une bague de zoom manuelle qui permettra un cadrage plus précis, plus rapide et surtout plus silencieux que dans le cas d'un zoom motorisé. Notez toutefois que cette bague n'est pas des plus faciles à doser lorsqu'il s'agit de gérer en même temps les déplacements de la caméra et ceux de l'objectif. Elle servira donc surtout lors de zooms et de dézooms très rapides.
  • La possibilité d'ajouter des compléments optiques de type convertisseur téléobjectif ou grand-angle.
  • La présence d'une position grand-angle, seule à même d'offrir le recul indispensable pour filmer en intérieur et plus généralement dans les espaces confinés.
  • Les ouvertures de l'objectif, sachant que plus l'objectif est lumineux (ce qu'expriment des valeurs de type f/2 ou f/1,8...) et plus il permet de disposer d'une faible profondeur de champ.
  • Le rapport de zoom, qui est exprimé de la façon suivante : 10 x (ex. : un 34 - 340 mm), 30 x, etc. Attention, les objectifs dont la portée est la plus grande ne sont pas forcément les plus intéressants, et ce en raison d'un inconvénient simple à comprendre qui est plus un objectif est puissant et plus il est sensible aux vibrations. En effet, comment obtenir une image stable au bout de zoom avec un caméscope équipé d'un objectif 30 x lorsque l'opération est déjà délicate avec un « simple » 10 x ? A moins de recourir en permanence à un trépied ou à un monopode, vous n'obtiendrez avec ce type d'appareil utilisé en position téléobjectif que des images empreintes de saccades. Par ailleurs, plutôt que de regarder le rapport de zoom, intéressez-vous à la plage focale réelle. Alors que des zooms de type 20 - 200 mm et 40 - 400 mm offrent un même rapport de 10 x, le premier est plus intéressant pour ce qui est du recul. A titre indicatif, cherchez les modèles qui vous permettent d'avoir au moins un équivalent 35 mm.

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Ne vous focalisez pas sur le rapport de zoom (10 x, 20 x...). Soyez plutôt attentif à la plage focale (exprimée en équivalent 35 mm ou 24 x 36) couverte et privilégiez les appareils qui disposent d'un objectif équivalent au moins à un 35 mm


Enfin, en ce qui concerne le zoom numérique, gardez à l'esprit qu'il ne s'agit que d'un pis-aller qui produira des images peu qualitatives, soit parce qu'il inventera les pixels manquants (interpolation), soit parce qu'il recadrera dans l'image pour simuler un grossissement, ce qui a pour effet de réduire la résolution de l'image.

Le capteur

Le capteur fait partie - avec l'objectif et le processeur -, des principaux éléments qui déterminent la qualité de l'image. La taille d'un capteur (à condition de la rapporter au nombre de pixels), a une incidence sur la qualité d'image. Les capteurs de type 1/3 sont donc plus intéressants - mais aussi plus rares et plus chers - que les 1/4 ou 1/6. Il faut par ailleurs nuancer l'importance du nombre de pixels contenus par le capteur, et ce d'autant plus que la tendance est à la surenchère (« Plus il y en a, mieux c'est »). Si l'on se base sur le format DV qui fait 720 x 576 pixels, seuls 414 720 pixels (c'est-à-dire 720 x 576 pixels) sont utiles pour ce qui est de la vidéo. Les pixels excédentaires sont dont inutiles, à moins d'être utilisés en mode photo pour enregistrer des clichés de 1, 2 millions de pixels ou plus en fonction des modèles. Ils peuvent enfin être utilisés par le stabilisateur numérique ou encore pour enregistrer des images au format 16:9.

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Pour produire une image vidéo de type DV, il suffit de 414 720 pixels. Les caméscopes qui annoncent des résolutions de type 2, 3 millions et plus n'auront donc d'intérêt qu'en mode photo...


On note par ailleurs qu'il existe plusieurs types de capteurs. Ceux de type Tri-CCD sont, comme leur nom le laisse entendre, composés de trois capteurs chargés chacun de gérer une seule des trois couleurs RVB (rouge, vert et bleu). Ce fonctionnement (trois couleurs gérées par trois capteurs différents) permet d'obtenir une meilleure colorimétrie que de dans le cas d'un CCD ou CMOS classiques qui gèrent toutes les couleurs. Ces capteurs Tri-CCD présentent toutefois un inconvénient de taille, à savoir un prix plus élevé que celui des mono-capteurs.

La sensibilité

La sensibilité désigne la réceptivité à la lumière ambiante. Plus un appareil (ou un capteur, ou une pellicule) est sensible, et plus il sera à même d'enregistrer proprement des images en basse lumière. La question de la sensibilité - exprimée en termes de lux et de décibels lorsqu'il s'agit de vidéo -, se pose donc dès lors que l'on a à filmer en faible luminosité.

Dès lors que le manque de luminosité ambiante ne peut plus être compensé de façon mécanique habituelle, c'est-à-dire en ouvrant le diaphragme et en ralentissant la vitesse, l'appareil s'adapte en faisant du gain (exprimée en dB pour décibels). Le signal est alors tiré vers le haut de façon à atteindre des valeurs de l'ordre de 3, 6 ou 9 décibels, les appareils étant à l'inverse capables d'adopter des valeurs négatives en cas de luminosité excessive.

Les stabilisateurs

En photo comme en vidéo, l'ennemi c'est le tremblement ! Tenu le plus souvent à main levée, le caméscope répercute immanquablement sur la vidéo les mouvements parasites qui lui sont infligés par celui qui le tient. S'ensuivent donc des saccades qui retirent tout ou partie de sa lisibilité à l'image.

Les stabilisateurs - quel que soit leur principe -, ont pour fonction d'atténuer l'impact de ces tremblements sur l'appareil, qui se ressentent particulièrement en bout de zoom. Les stabilisateurs sont de deux types - optique et numérique -, les premiers étant réputés plus efficaces.

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Les stabilisateurs permettent de réduire le flou occassionné par les prises de vue à main levée en bout de zoom


Dans le cas d'un dispositif optique, la stabilisation se fait au moyen de gyrocapteurs qui détectent les mouvements parasites et les compensent par un mouvement inverse de la partie optique. Les stabilisateurs numériques ne sont en revanche pas directement soumis aux déplacements de l'objectif : ils se calent sur les mouvements de l'image, et non ceux du caméscope. Pour compenser les mouvements parasites, ils exploitent une partie des pixels excédentaires par rapport aux besoins proprement vidéo (c'est-à-dire tout ce qui dépasse les 414 720 pixels correspondant à la résolution 720 x 576 pixels du DV). Moins qualitatifs dans la mesure où ils ne parviennent pas réellement à figer le mouvement comme le font leurs homologues optiques, les stabilisateurs numériques ont comme autre inconvénient d'empêcher l'activation du mode 16:9 ou de décaler la plage focale vers une position plus orientée téléobjectif.

Les modes et réglages avancés

Certains modèles, toutefois plutôt rares en entrée et milieu de gamme, permettent de s'affranchir des automatismes. Alors que le mode automatique (et ses déclinaisons de type mode scène : nuit, feu d'artifice, sport...) est pertinent dans la plupart des situations, d'autres conditions moins ordinaires obligent à reprendre le contrôle des réglages.

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Le réglage de Balance des blancs permet de corriger les dominantes de température de couleur qui surviennent dans certaines situations (éclairage électrique, ombre, fort soleil...)


Voici les principaux réglages que l'on appréciera de pouvoir débrayer :
  • Vitesse et diaphragme : même si l'exposition est un sujet moins délicat en vidéo qu'en photo, il reste important de pouvoir débrayer les automatismes de vitesse et de diaphragme de façon à gérer les contre-jours, les prises de vue en conditions de forte luminosité sur neige ou sable, la profondeur de champ...
  • Balance des blancs : utile pour corriger les dominantes de température de couleur (ex. : le rendu jaune - orange des éclairages électriques).
  • Mise au point : utile pour faire la netteté de façon précise, en particulier sur des sujets décentrés, mais également pour s'affranchir du délai de mise au point autofocus. Notez toutefois qu'en l'absence de bague manuelle sur l'objectif, vous devrez utiliser des commandes peu ergonomiques, de type joystick, touche + / -, etc. qui obligent à tâtonner et à multiplier les manipulations. Dans ce genre de cas, le débrayage n'est plus synonyme de confort et de précision, au point que l'on serait tenté de dire qu'il vaut mieux oublier cette commande lorsque le caméscope est dépourvu de bague manuelle.

L'écran et le viseur

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L'écran et le viseur sont déterminés par trois caractéristiques : la couleur, les dimensions et la résolution. Rares sont aujourd'hui les viseurs noir et blanc, il n'est donc pas utile de s'étendre sur ce point. Pour ce qui est des dimensions, on peut indiquer qu'un écran de 2,5 pouces correspond au standard du moment. Reste la question de la résolution (exprimée en pixels), qui détermine la précision de l'écran et du viseur électronique. A dimensions égales, un écran de 123 000 pixels sera préférable à un écran de 112 000 pixels.

Les écrans orientables qui équipent aujourd'hui les caméscopes ont l'avantage de permettre des cadrages atypiques, tels qu'au-dessus de têtes ou au ras du sol. Leur principal inconvénient est lié à la perte de lisibilité occasionnée par les éclairages trop forts (plein soleil) ou trop directs. Quant aux viseurs, certains appareils font simplement l'impasse dessus, obligeant à cadrer exclusivement au moyen de l'écran. Souvent considéré comme optionnel, le viseur est toutefois précieux en conditions de forte luminosité (il vient alors efficacement prendre le relai de l'écran) et lorsqu'il s'agit de réduire la consommation d'énergie. Pour une meilleure qualité de visée, préférez ceux équipés d'un correcteur dioptrique qui permettront d'ajuster le rendu à sa vue.

Malgré le confort qu'apporte un bon écran, il faut relativiser l'importance de cet accessoire dédié au cadrage et à la prévisualisation, le plus important étant ce qui est sur la bande ! A ce sujet, notez que les écrans et les viseurs ne couvrent généralement pas la totalité du champ, mais plutôt de 95 à 98 % de l'image. D'où des surprises qui peuvent s'ensuivre lors du visionnage, comme une perche micro invisible lors du tournage et qui apparait ensuite en marge de l'image. Ce problème de champ peut être compensé par les téléviseurs qui disposent d'une zone de sécurité qui masque cette petite partie de l'image invisible lors de la prise de vue.

Les dimensions

Alors que la tendance est comme un peu partout à la miniaturisation, il convient de faire remarquer que la compacité d'un caméscope ne présente pas que des avantages. En effet, un modèle plus lourd et plus large permettra une meilleure prise en mains (synonyme de meilleure stabilité), et offrira des touches plus larges en nombre plus important ce qui facilitera les manipulations et les réglages.

Les modèles très compacts ont toutefois l'avantage de pouvoir se glisser facilement dans un sac et d'être ainsi plus facilement disponibles. Les seuls que l'on sera vraiment tentés de déconseiller sont ceux de type mini-verticaux que l'on tient dans son poing, trop petits, trop instables et souvent assez fragiles.

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Les caméscopes très compacts, et plus particulièrement les caméscopes verticaux, peuvent manquer de stabilité


La batterie

L'autonomie reste le point faible des caméscopes grand public, qui ne permettent guère de filmer plus de trois quarts d'heure. Pour augmenter la durée des Batteries, il est recommandé d'utiliser le viseur plutôt que l'écran, plus gourmand en énergie. Dans la plupart des cas, la batterie d'origine peut être remplacée par un modèle plus endurant proposé en option, qui présente toutefois l'inconvénient d'être un peu plus lourd et plus volumineux. D'une façon plus générale, on retiendra qu'une seconde batterie est un achat presque indispensable, et que pour faire vraiment bonne mesure il convient d'acquérir un chargeur externe qui permettra de recharger la seconde batterie pendant l'utilisation de l'appareil.

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Une batterie Lithium Ion de 2 460 mAH (premier visuel) qui remplacera la batterie 680 mAH d'origine


L'emplacement de la batterie peut enfin être un élément à considérer, sachant que sur certains modèles il faudra retirer la batterie pour accéder à certaines prises, ou encore que la batterie ne pourra être retirée lorsque l'appareil est monté sur un pied.

Les accessoires et équipements supplémentaires

Alors que certains caméscopes acceptent des compléments optiques (de type convertisseur grand-angle et téléobjectif) ainsi que des accessoires de type micro ou torche grâce à leur griffe porte-flash, d'autres sont bien moins évolutifs. Il est donc difficile de faire une liste d'accessoires qui conviendra à tous les modèles !

D'une façon générale, on ne retiendra que deux types d'accessoires quasi indispensables :
  • La batterie supplémentaire qui remplacera celle d'origine dont l'autonomie ne dépasse en règle générale guère les 45 minutes.
  • Un monopode ou un trépied pour limiter les tremblements et les sensations d'à-coups, le premier permettant de réaliser plus facilement des plans fixes, l'autre étant adapté aux déplacements panoramiques. Notez que certains modèles de trépieds à bol permettent d'obtenir des mouvements fluides précieux pour effectuer des panoramiques et des effets d'accéléré, mais qu'ils ne sont pas faciles à maitriser, à plus forte raison avec un caméscope léger.
  • Une cassette nettoyante (dans le cas des caméscopes à bandes) pour l'entretien des têtes de lecture.
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Le trépied à bol permet d'enregistrer des mouvements fluides


D'autres accessoires, dont l'utilité sera laissée à l'appréciation de chacun :
  • Une carte mémoire pour l'enregistrement des photos si l'envie vous prend de photographier avec un caméscope. Référez-vous au manuel de l'appareil pour connaître le type de carte compatible.
  • Un micro qui permettra une meilleure capture du son que celle permise par les micros d'ambiance omnidirectionnels qui équipent les modèles amateurs. Attention toutefois aux prix qui peuvent paraître déraisonnables lorsqu'on les rapporte à celui de l'appareil, sachant qu'un bon micro va chercher dans les 500 euros...
  • Une torche qui assurera un éclairage d'appoint en conditions de faible luminosité. Il convient toutefois de relativiser leur intérêt dans la mesure où elles ont une portée réduite et où elles occasionnent un surplus de consommation d'énergie.
  • Un chargeur externe pour pouvoir utiliser le caméscope pendant que l'on recharge la seconde batterie.

Du côté des connecteurs

Traitée à part de la partie consacrée à la lecture des principales caractéristiques de la fiche technique, cette page s'intéresse au détail des connecteurs. Quelles sont leurs fonctions, et quels sont ceux qui sont indispensables ?

Avant de débuter leur examen, il convient de faire une remarque cette fois au sujet de la connectique des téléviseurs, à savoir que si vous travaillez en HDV, il vous faudra un téléviseur équipé d'un connecteur YUV ou HDMI capable de recevoir un flux numérique haute résolution avec un débit rapide et sans perte. A l'inverse, dans le cas d'une utilisation DV, la connectique du téléviseur importe peu.

Firewire ou prise DV (Entrée / Sortie)

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Le Firewire (ou IEEE1394) est un format de prise et de transfert qui vient concurrencer l'USB bien connu de tous. Plusieurs types de Firewire existent (à 4, 6 et 8 broches), et c'est le premier que l'on retrouvera sur les caméscopes grand public sous le terme de prise DV.

Le Firewire présente sur l'USB l'avantage de permettre un débit plus rapide et surtout plus régulier, nécessaire à une bonne qualité d'acquisition. L'USB de type 2.0 (relativement rapide déjà) connaît effectivement un débit irrégulier causé par son fonctionnement sous forme de pointes de vitesse suivies de ralentissements. Lorsque le caméscope est relié en USB 2.0 à un logiciel de montage, ces ralentissements occasionnent des pertes de données (drop d'images ou effets de mosaïque), l'acquisition en temps réel exigeant un débit linéaire.

En entrée, la prise DV permet de transférer les images via un logiciel de montage qui permet de piloter le caméscope. En sortie, il permet d'exporter les montages vers des cassettes DV ou Mini-DV qui, rappelons-le, sont aujourd'hui la référence en terme d'archivage et de capacité de stockage. Ces connecteurs sont indispensables sur les caméscopes à cassette de type DV ou Mini-DV.

USB 2.0

Moins rapide et plus sujette à variations que son homologue Firewire et de ce fait disqualifiée pour ce qui est des transferts nécessitant un gros débit stable, la prise USB servira essentiellement au transfert des photos prises avec le caméscope.

S-Vidéo (Entrée / Sortie)

Cette prise permet un retour direct de l'image sur le téléviseur. Les caméscopes équipés d'une telle prise produisent un signal de type analogique, de meilleure qualité que celui transmis par le câble composite. Le seul inconvénient est la nécessité de s'équiper d'un adaptateur péritel pour pouvoir relier le caméscope au téléviseur, si ce dernier ne possède pas d'entrée correspondante.

AV (Entrée / Sortie) ou composite

Cette prise, appelée AV ou composite, permet comme son homologue S-Vidéo un retour direct de l'image sur un téléviseur. Le signal est toutefois réputé de moins bonne qualité que celui transmis par les interfaces S-Vidéo. Le principal point fort des prises composites est encore aujourd'hui lié au fait qu'une très grande majorité des téléviseurs en sont équipés, ce qui permet un branchement direct sans recours à un adaptateur.

Prise micro

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Les micros intégrés ne permettent pas une bonne prise de son
La qualité du son est un paramètre trop souvent négligé (même sur les caméras pro) comme en témoigne la qualité sonore des bandes qui laisse si souvent à désirer ! Les micros intégrés de type omnidirectionnels peinent en règle générale à trouver un juste équilibre entre sons d'ambiance et propos des protagonistes : alors que les voix couvrent généralement les bruits de fond, ceux-ci sont ensuite trop présents lorsqu'elles se taisent en raison du gain audio que produit le caméscope dès le volume sonore diminue. Ils présentent également un autre inconvénient, celui d'enregistrer les bruits de manipulations ainsi que celui du moteur qui actionne le zoom.

La prise micro permet de remédier à ces inconvénients en connectant un micro externe que l'on dirigera vers la source du son que l'on veut capter. Les micros sont de plusieurs types. En plus de ceux de type cardioïde (c'est-à-dire les micros d'ambiance) on trouve des micros dits canons ou hypercardioïdes dont l'angle est plus réduit de façon à aller chercher le son plus loin. Mais d'une façon plus générale, il faut retenir que les meilleurs résultats seront obtenus au moyen de perches ou, solution plus économique, de micros cravate. On note également que des accessoires tels que bonnettes en mousse ou à poil (celles-ci étant à la fois les plus efficaces et les plus onéreuses) peuvent ensuite être ajoutés aux micros pour réduire les bruits de type souffle et vent que l'on rencontre en extérieur. Dernier avantage à signaler, à l'attention des passionnés et des utilisateurs avancés : la possibilité de gérer manuellement les niveaux sonores entrants.

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Rares sont les caméscopes grand public équipés de prises casque et micro, pourtant si précieuses lorsqu'il s'agit de bien gérer le son


Prise casque

La prise casque est le corolaire de la prise micro. Le casque permet en effet d'apprécier en temps réel le volume du son et de le régler directement pendant l'enregistrement.

HDMI

Cet acronyme de High Definition Multimedia Interface désigne une interface entièrement numérique, capable de transmettre des flux audio / vidéo de façon non compressée. Un des points forts du HDMI est de permettre à l'image et au son de transiter par un seul et même canal au lieu de deux. L'autre est de supporter tous les formats vidéo, qu'il s'agisse de définition standard, améliorée ou haute définition.

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Les prises HDMI acheminent dans le même temps les flux audio et vidéo, et ce sans compression


Aujourd'hui, seuls les caméscopes haut de gamme, et plus particulièrement les modèles haute définition, disposent d'une telle interface. Dans le cas d'un enregistrement standard, l'intérêt est de toute façon discutable, le seul avantage étant de pouvoir visionner ses vidéos sur un écran plat. Assez élitiste pour le moment, le HDMI est appelé à remplacer les anciennes normes analogiques telles que la péritel ou la S-Vidéo. A noter qu'une prise HDMI peut se doubler d'une compatibilité HDCP, indispensable pour la lecture de certains contenus protégés.

Avantages et contraintes des différents formats

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Avant d'entrer dans le détail des principaux formats, il convient de dire un mot sur les sigles de type SP, LP et éventuellement HQ que l'on retrouve immanquablement au détour des menus des caméscopes.

Ces réglages ont pour fonction de modifier le mode d'enregistrement par défaut réglé sur SP (Standard Play) de façon soit à disposer d'un enregistrement plus qualitatif (HQ), soit d'enregistrer plus d'information sur une bande. Ainsi, dans le cas du LP (Long Play), la bande tourne au ralenti afin d'enregistrer 1,5 x plus de données qu'en SP (c'est-à-dire 90 minutes contre 60). Le mode LP s'accompagne d'une légère perte de qualité qui, si elle n'est pas forcément très apparente au premier abord (comme les différences entre un JPeg haute qualité et un Tiff en photo), se remarquera après plusieurs compressions. Toutefois, le principal souci avec ce réglage tient aux éventuelles difficultés de lecture des bandes sur un autre caméscope que celui d'origine ou sur un caméscope qui ne le prend pas en charge.

Le MPeg-2

Le MPeg-2 est le format des DVD. A titre indicatif, commençons en signalant qu'une cassette Mini-DV d'une heure contient 13 Go de données, un DVD d'une heure et demie n'occupera que 4,8 Go d'espace mémoire. Ces quelques chiffres suffisent à montrer qu'il s'agit d'un format très compressé. Ce format, adapté à la lecture, ne convient en revanche pas au montage qui requiert la possibilité de travailler image par image à partir de données non compressées.

Le MPeg-4

Comme le MPeg-2, le MPeg-4 est un format de compression vidéo. Sa différence réside essentiellement dans l'algorithme de compression vidéo beaucoup plus « efficace » que pour le Mpeg-2, mais aussi plus « destructeur ». Ce format est né du besoin de diffusion de médias sur internet, la bande passante n'étant pas extensible à l'infini, il fallait trouver un compromis « qualité / poids » facilitant les échanges et partages. C'est ainsi que le concept de « streaming » est apparu, permettant (en plus de l'espace réduit) de lire une vidéo (ou un son) sans qu'il soit nécessaire d'avoir à télécharger son contenu entier sur le disque dur, la lecture s'effectuant au fur et à mesure du téléchargement.

Un des effets « pervers » et/ou « providentiel » de ce format, et de permettre de stocker sur un CD Rom de 700 Mo l'équivalent d'un film d'1h30 en qualité « acceptable », ce qui a provoqué l'explosion des échanges sur les réseaux P2P de films aux formats Mpeg-4 dont la variante la plus connue est le format DivX, mais ceci est une autre histoire...

Le DV

Le DV est aujourd'hui encore considéré comme un standard, malgré l'engouement pour les écrans plats haute définition qui mettent en évidence les limites de la résolution 720 x 540 en 4:3 en Pal qui est la sienne. Contrairement à une bonne partie des formats de type Mpeg-2 ou 4 qui ne sont gérés que par des applications propriétaires bien spécifiques, lui est reconnu par tous les logiciels.

Véritable référence, le DV présente toutefois un inconvénient de taille, à savoir son poids (une cassette Mini-DV d'une heure occupera 13 Go de mémoire une fois transférée sur l'ordinateur). Malgré l'augmentation de la capacité des disques, il reste conseillé de stocker les séquences sur des cassettes qui restent une référence pour ce qui est de la conservation.

Le HDV

Créé en 2003 par Canon, Sharp, Sony et JVC, le HDV est le premier format vidéo haute définition pour caméscopes grand public. Il s'enregistre sur cassettes DV et Mini-DV et se décline est différents formats : 720/60p, 720/30p, 720/50p, 720/25p, 1080/60i et 1080/50i. Le HDV fait appel à une compression de type MPeg-2 qui malgré une forte compression parvient à délivrer une image de très bonne qualité grâce à un codec de compression / décompression très performant qui agit en regroupant les pixels par blocs de huit.

L'AVCHD

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Encore très récent puisque sa présentation date de mai 2006, l'AVCHD a vu le jour suite aux efforts conjoints de Sony et Panasonic. Qu'est-ce que l'AVCHD ? Un label qui surfe sur la vague de la haute définition et vient concurrencer le HDV en permettant de capturer des signaux 1080i et 720p grâce à une compression très puissante (de type MPeg-4) dans la mesure où elle permet de stocker des séquences haute définition sur des supports de type Mini-DVD.

Ce format n'est pas l'apanage des caméscopes à DVD et à disque dur tels que les Sony HDR-UX1 et HDR-SR1 sur lesquels il a été utilisé en premier lieu, puisqu'on le retrouve aujourd'hui également sur des modèles Mini-DV (tels que le Canon HG10).

Les inconvénients sont encore relativement nombreux, et tiennent principalement aux points suivants :
  • Le nombre limité d'applications capables de l'exploiter et permettre le montage des fichiers.
  • Le problème de compatibilité avec les lecteurs DVD de salon, seuls les Blu-ray étant en mesure de les lire.

La question des ratios d'image 4:3 et 16:9

A l'heure actuelle, la plupart des caméscopes permettent d'enregistrer des séquences en 16:9, que ce soit de façon native ou suite à un « recadrage » dans les pixels disponibles. Vous saurez ce qu'il en est du caméscope auquel vous vous intéressez en regardant sa fiche technique.

A la question « Lequel choisir ? », il est délicat d'apporter une réponse. En effet, aucun n'est meilleur que l'autre, chacun correspondant à une façon de composer bien spécifique, le 4:3 invitant à inclure les images dans un format presque carré tandis que le 16:9 offre un champ plus large, presque panoramique. A titre indicatif, on peut retenir que le 16:9 est le grand public qui se rapproche le plus de celui du cinéma tandis que le 4:3 est celui des vidéos personnelles et institutionnelles. Peut-être moins « tendance » que le 16:9, le 4:3 est toutefois plus adapté à Internet. Il rend en effet mieux sur les sites qui diffusent les vidéos dans des fenêtres (ex. : You Tube) et sur lesquels il occupe la place d'une illustration.

Au-delà de l'aspect esthétique, il est important de rappeler que le 16:9 est le ratio dans lequel est exprimée la résolution de la HDV. En termes plus clair, il n'y a pas de haute définition en ratio 4:3 ! Par ailleurs, l'adéquation avec les téléviseurs 16:9 de plus en plus répandus peut être vu comme un élément indicateur du fait que ce ratio est appelé à s'imposer.

Quid du progressif et de l'entrelacé ?

L'évolution du matériel (adieu écrans cathodiques, bonjour écrans plats) et des normes d'affichage font qu'aujourd'hui deux types de vidéos cohabitent, celles de type entrelacé et celles de type progressif. Les premières sont signalées par un « i » (celui d' « interlaced », celles de type progressif par un « p » :
  • Ex. : 1080i (pour une vidéo entrelacée) et 720p (pour une vidéo en progressif).
Dans le cas d'un enregistrement entrelacé, une seconde de vidéo requiert 50 demies images, l'affichage se faisant en deux temps : un premier passage permet d'afficher toutes les lignes impaires et un second toutes les lignes paires. Dans le cas d'enregistrements en progressif, une image est constituée de 25 images pleines qui se succèdent en l'espace d'une seconde.

Les vidéos entrelacées ont un rendu fluide tandis que celles de type progressif se caractérisent par un phénomène de légères saccades. Notez que ces deux rendus ont leurs défenseurs (il n'y en a pas un mieux que l'autre), et que chacun est particulièrement adapté à un type de périphérique d'affichage :
  • Les écrans cathodiques - conçus pour un balayage 50 fois par seconde et pour travailler à partir de demies images (appelées trames) -, gèrent mieux les vidéos en entrelacé (qui se signalent par un effet de peigne lorsqu'on les regarde sur un écran plat).
  • Les écrans LCD gèrent mieux le progressif.
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Un effet de peigne se remarque sur les vidéos entrelacées visionnées sur un écran plat

Pour éviter le problème d'effet de peigne mentionné plus haut et qui survient lors de la lecture de vidéos entrelacées sur un écran plat d'ordinateur, il est possible (et recommandé) de désentrelacer la vidéo soit au moyen d'un logiciel de montage soit à la volée au moyen d'un logiciel de lecture de DVD.

La cohérence comme ligne directrice

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Il est délicat de conclure un tel dossier sans revenir, même de façon brève, sur la haute définition et ses conséquences. Déjà pas si simple, le petit monde de la vidéo est en effet en train de connaître une véritable révolution du fait de la montée en puissance de la haute définition (HD), qui non contente de bouleverser les habitudes et modifier les exigences vient de surcroit donner le jour à de nouveaux formats (HDV, AVCHD...).

Face à cette montée en puissance, on se rend vite compte qu'une certaine cohérence entre les équipements s'impose, et qu'on ne peut se contenter d'investir dans un caméscope HDV sans réviser le reste de son installation vidéo (téléviseur, projecteur, ordinateur...). Quelques essais suffisent en effet pour remarquer qu'une vidéo issue d'un caméscope classique et qui donnait satisfaction lorsqu'elle était visionnée sur un écran cathodique, laissera apparaitre de nombreux défauts une fois visionnée sur un téléviseur HD LCD d'une résolution bien supérieure. En résumé, il convient d'être conscient que lorsque l'on commence à céder aux sirènes du HD en s'équipant d'un caméscope caméscope HDV, le reste de l'équipement vidéo va devoir s'adapter...

Toutes ces questions relatives à la vidéo (qu'il s'agisse de choix d'un appareil, de montage, d'authoring...) sont relativement complexes et demandent qu'on leur consacre du temps et de l'attention. En guise de conclusion, et en complément de ce dossier, nous vous renvoyons vers quelques sites de référence qui sauront vous guider dans vos premiers pas ou vous permettre de résoudre une difficulté technique bien précise :

  • Le Repaire Numérique : Un des rares sites francophones consacrés à la vidéo et qui se signale par un forum fréquenté par des passionnés très pointus.
  • Camera Video : Un site francophone qui propose tests, news, didacticiels et articles.
  • DVforever : News, articles et surtout forum pour s'informer en français au sujet de la vidéo.
  • Atomic Learning : En anglais. Un site qui répertorie des didacticiels vidéo pour Windows Movie Maker 2. Très clair et très complet.

Merci à Benoît Penquerc'h de Be Pictured et à Julien Giraud pour leur participation à ce dossier.
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