C'est à l'occasion d'une présentation statique que nous avons pu découvrir plus en détails la nouvelle RS e-Tron GT, la sportive électrisante d'Audi basée sur la même architecture que la Porsche Taycan.
Vous n'êtes sans doute pas passé à côté du « teasing » orchestré par Audi concernant son e-tron GT. Le 10 février dernier, nous présentions les caractéristiques techniques de cette sportive qui, sans surprise, partage son architecture avec la Porsche Taycan. Rappelons que cette dernière nous avait véritablement subjugués lors des essais sur route, et plus encore à l'occasion de quelques ateliers sur les pistes du Porsche Experience Center situé en bordure du circuit des 24h du Mans.
Pour la découverte de cette Audi GT, pas de piste ni même de grande virée sur les routes, mais une présentation un peu intimiste organisée au Centre des Congrès de Reims. Si la voiture apparaît tout aussi prometteuse que le Taycan, pour l'heure il nous faut nous en tenir à nos impressions « statiques ». Nous pourrons présenter un essai plus complet au volant de cette e-Tron le 3 mars prochain.
Taillée pour de hautes performances
Nous connaissions déjà l'essentiel des caractéristiques techniques des e-tron GT Quattro et RS e-tron GT, mais on ne résiste pas à l'envie de rappeler quelques informations. L'e-tron GT Quattro, le « petit modèle », exploite une plateforme quatre roues motrices et une transmission intégrale (un moteur sur chaque essieu). Elle développe une puissance de 238 chevaux à l'avant et 435 chevaux à l'arrière.
La puissance cumulée s'établit à 476 chevaux et 630 Nm de couple. L'overboost, soit le « launch control », permet d'atteindre un pic de puissance à 530 chevaux pendant quelques secondes, de quoi catapulter la GT de 0 à 100 km/h en 4,1 secondes, et d'atteindre la vitesse maximale de 245 km/h.
La version RS prétend à une vitesse maximale à peine supérieure, 250 km/h, mais les chronos sont meilleurs encore. Le 0 à 100 km/h est ici réalisé en 3,3 secondes grâce à une transmission intégrale cumulant 650 chevaux en mode overboost, et 598 chevaux nominaux - 238 ch à l'avant et 456 chevaux à l'arrière.
Quelle que soit sa version, la GT 100 % électrique aura ainsi tendance à miser sur le tempérament d'une sportive à propulsion. Audi notifie toutefois que la répartition de la puissance de ses modèles sera en permanence gérée de manière dynamique et automatique par l'électronique embarquée. Nous y reviendrons lorsque nous partagerons nos premières impressions au volant.
À titre de comparaison, soulignons que la Porsche Taycan offre des performances encore meilleures (le 0 à 100 km/h en 2,8 secondes, par exemple) dans sa version Turbo S… Aussi la « hiérarchie » - pour ne pas dire l'ordre naturel des choses - est à priori respectée. Et c'est sans parler des performances de la Tesla Model S dans sa déclinaison Plaid qui promet une vitesse maximale de 322 km/h et un 0 à 100 km/h expédié en à peine plus de 2 secondes !
Une GT électrique basée sur un réseau 800 volts
L'audi e-Tron qui nous occupe aujourd'hui, elle, devrait être très efficace (surtout dans sa version RS) grâce à ses quatre roues directrices et ses suspensions pilotées à trois chambres, permettant d'ajuster la hauteur de caisse sur 42 mm.
Ci-dessus, on retrouve un autre des éléments clés de cette sportive électrique : sa batterie modulaire de 800 volts qui permet à la e-tron GT d'atteindre et de répéter ces performances annoncées. Audi nous indique ainsi que les accélérations de 0 à 200 km/h auraient été réalisées 20 fois de suite sans que le véhicule ne se mette en sécurité.
Les autonomies des versions e-tron GT Quattro et RS e-tron GT sont respectivement de 487 et 472 km.
Ces autonomies théoriques s'expliquent par l'aérodynamisme des véhicules. Elles sont légèrement supérieures à celles du Taycan, grâce à l'utilisation d'une pompe à chaleur permettant d'économiser, selon Audi, 14 % d'énergie.
Un cockpit inspiré du Monoposto de la R8
Nous reviendrons plus en détails sur nos impressions à bord de la version RS dans l'essai à venir, toutefois nous pouvons écrire dès maintenant que tout y apparaît très bien assemblé.
Le poste de pilotage est en effet très accueillant et vraiment bien conçu. On retrouve derrière le volant un écran de 12,3 pouces (Full HD) offrant toutes les fonctionnalités attendues et un important niveau de personnalisation, désormais bien connu, via Audi Virtual Cockpit.
L'écran central, de 10,1 pouces (1 540 x 720 pixels) à retour haptique est toujours efficace pour piloter les fonctions multimédias mais aussi les différentes technologies d'aide à la conduite embarquées. Selon nos premières manipulation, celui-ci réagit très bien.
En revanche, le deuxième écran tactile, que l'on retrouvait en position basse sur la console centrale de l'e-Tron Sportback 55 Quattro, a disparu. Il permettait de piloter la climatisation, et se transformait en une immense dalle tactile permettant de saisir sa destination dans le GPS grâce à une reconnaissance d'écriture manuscrite. Une fonctionnalité qui se révélait très pratique, car très efficace.
Néanmoins, pour Audi, il était plus important de concevoir un cockpit enveloppant le pilote, avec des lignes inspirées du « Monoposto » de l'Audi R8. Sur ce point, ça fonctionne. Une fois installé dans le siège de cette version RS, le maintien est bon : c'est une réelle invitation à prendre la route.
Rendez-vous prochainement pour un essai sur route à l'issue duquel nous partagerons nos premières impressions à bord de ce modèle. Rappelons que l'Audi e-tron GT Quattro est proposée à partir de 101 500 euros quand la RS e-tron GT est commercialisée à partir de 141 700 euros.
Audi devrait assurer ses premières livraisons au mois d'avril 2021. Les objectifs de vente en France sont de 300 unités et le constructeur allemand semble plutôt confiant.
Source : présentation Audi