Les barres de son Klipsch Reference sont désormais disponibles en trois versions, plus ou moins imposantes, plus ou moins équipées. L’ensemble Cinema 600 de notre test se place au milieu de la gamme. Fonctionnant en 3.1, il peut être complété par des enceintes surround pour faire du 5.1. Le Cinema 600 possède des fonctions limitées mais un caisson de basse puissant et imposant.
- Précision des dialogues
- Caisson performant
- Présence sonore
- Télécommande rétro-éclairée
- Petit afficheur sur la barre
- Pas de DTS
- Surround virtuel vraiment léger
- Rapport prix/prestations défavorable
La gamme Klipsch est plus lisible qu’auparavant : Cinema 400, Cinema 600 ou Cinema 1200. Les barres sont à chaque fois accompagnées d’un caisson de basse de taille différente. Le Cinema 400 embarque un subwoofer de 20 cm, le 600 un modèle de 25 cm et le 1200 passe carrément à 30 cm. Klipsch est une marque reconnue dans le domaine des caissons de basse pour le home cinema. De nombreuses solutions existent, si bien qu’il est parfois compliqué de s’y retrouver au gré des évolutions de gammes.
Cependant, les caissons associés aux barres de son Cinema sont des modèles spécifiques. Ce ne sont pas des caissons qui existaient déjà auparavant. Ils sont équipés de haut-parleurs avec une membrane en papier classique. Tandis que la membrane des caissons vendus seuls des séries Klipsch C-, R- et SPL sont constitués d’un alliage de céramique et de métal. Il faut surtout retenir que les barres de son Klipsch Cinema sont accompagnées des caissons les plus gros du marché.
Caractéristiques techniques générales
Barre de son 3.1
- Référence : Cinema 600
- Haut-parleurs : 4x médiums 76 mm, 3x tweeters 25 mm à pavillon, 1x subwoofer 25 cm
- Amplification : 600 Watts
- Décodages : Dolby Digital
- Connectivité : 1x sortie HDMI ARC, 1x entrée numérique optique, 1x entrée analogique mini-jack
- Prix : 599 €
Un ensemble 3.1 imposant
Nul besoin de réfléchir trop longtemps : nous sommes face à des produits Klipsch sans aucun doute. Qui d’autre utilise des tweeters avec pavillon dans ses enceintes grand public et est capable de reprendre les mêmes pour ses barres de son ? Le placage bois noir typique est également au programme : sur les faces latérales de la barre et sur l’ensemble du caisson.
En dehors des pavillons et des côtés, la barre Cinema 600 est recouverte intégralement de tissu. C’est joli, mais c’est aussi fragile. Car cette barre ne possède aucun pied ou patin en caoutchouc. Elle est donc posée directement sur le tissu. Esthétiquement, c’est un choix. Il est surtout dirigé vers une installation murale : ainsi, le dessous de la barre est aussi beau à regarder que le dessus dans cette position. Dans le cas où elle est posée, ce qui devrait être la situation la plus courante, attention à ne pas faire d’accrocs.
Sur la barre, décentrée vers la droite, se trouvent quatre touches de fonction et un mini afficheur. Il s’éclaire de petits logos pour confirmer les modes en cours. Malheureusement, nous retrouvons le même problème qu’avec, par exemple, les barres Harman Kardon Citation : lorsque l’affichage est sur le dessus, il n’est pas visible quand on est assis ! Mais de petites LEDs en façade derrière le tissu viennent informer sur le niveau de volume ou valider une modification dans les réglages.
Une télécommande complète donne accès à tous les réglages. Klipsch a eu la bonne idée de la rétro-éclairer. Elle s’allume automatiquement grâce à un capteur type gyroscope. La connectique est limitée au minimum avec une sortie HDMI ARC, une entrée numérique optique et une entrée analogique mini-jack. Il y a une sortie "sub" pour utiliser un autre caisson, son intérêt est vraiment limité. Klipsch a fait l’impasse sur le WiFi et l’Ethernet pour ce modèle mais a conservé le Bluetooth pour les écoutes musicales.
Le Bluetooth sert également à la communication avec l'application mobile Klipsch Connect. Elle est censée donner accès à des réglages audio que l'on peut voir sur le site Klipsch. Pourtant il n'en est rien. L'application voit bien la barre et l'associe à notre compte. Mais il n'y a aucun réglage disponible. On peut simplement lire les infos, mettre à jour le firmware ou accéder à une rubrique d'aide.
Le caisson Cinema 600 Reference en impose : 36 cm de côté pour 48 cm de haut. C’est énorme et ce caisson ne sera pas facile à cacher. Il n’y a pas de secret, pour faire du grave, en l’absence d’autres stratagèmes, il faut du volume de charge. Le haut-parleur de 25 cm de diamètre est secondé par un évent laminaire. Tous les deux débouchent vers le sol. Le caisson repose sur des pieds en bois terminés par des patins. La puissance est de 500 Watts en crête.
Quant à la barre, elle est équipée de trois canaux réels. La voie centrale est constituée d’un tweeter dans son pavillon Tractrix caché par le tissu acoustique et encadré par deux médiums elliptiques. Aux extrémités, les canaux gauche et droit font appel au même tweeter bien sûr, avec cette fois un seul médium. L’ensemble est amplifié par 100 Watts en crête.
Un caisson qui n’est pas là pour faire de la figuration
Nos séances d’écoute se sont déroulées à partir de différents programmes en stéréo, comme des vidéos YouTube, en musique via l’entrée auxiliaire et sur de nombreuses bandes son cinéma. En Dolby exclusivement, car le DTS n’est pas reconnu. Ce qui peut être acceptable sur des barres à 200 ou 300 euros, beaucoup moins lorsqu’elle vaut le double. Plus positif, le petit logo Dolby qui s’affiche sur la barre permet de valider que l’on est bien sur une source multicanale en entrée.
La barre Cinema 600 correspond bien à l’idée que l’on peut s’en faire a priori. Le médium-aigu est clair et défini, sans être trop projeté malgré l’usage des pavillons Tractrix. Au contraire, le son reste bien centré, au niveau de la barre et en hauteur pour une bonne cohérence avec l’image. C’est important et sur ce point il n’y a rien à redire. Le mode surround ajoute une légère ouverture sur la scène sonore, mais pas bouleversante non plus. Ce mode visant à virtualiser le son n’arrive pas à créer un espace sonore 3D comme ses concurrentes. Il faut se rappeler qu’elle ne possède pas de haut-parleurs surround ou d’élévation, elle fonctionne purement en trois canaux. Cependant, plus le signal d’origine a de l’ampleur naturelle, plus la barre a des facilités à agrandir l’espace sonore, même à partir d’enregistrements stéréo. Le mode Dialog efficace a tendance à colorer un peu trop les voix. Réglable sur trois niveaux, le premier est suffisant pour préciser les dialogues sans trop modifier le rendu sonore.
Le caisson est exigeant pour son placement à cause de son rayonnement vers le sol qui peut le rendre trop facilement localisable. Il est polyvalent dans le sens où il tient l’impact et il descend bas en fréquence. Les vrombissements et tremblements, il sait faire. Ce qui nécessite une bonne assise au sol. Évitez les planchers en bois en appartement par exemple. Sur nos extraits de tests, il est plus proche d’un caisson séparé que de la quasi-totalité des caissons de basse fournis avec les barres de son que l'on connaît. Il sait reproduire l’impact quand il faut, avec de la rondeur et de la matière. Vous pouvez facilement régler son niveau à la volée depuis la télécommande infrarouge. Dans notre pièce, il a fallu monter de deux crans pour obtenir un résultat cohérent au niveau du raccordement entre la barre et le caisson.
C’est globalement un bon caisson qui reste toutefois assez basique dans sa construction. Lorsque l’on tapote dessus, on sent les vibrations sur les faces latérales. Il n’est d’ailleurs pas très lourd par rapport à son volume. Autre désagrément, le caisson émet des petits sifflements venant de la platine électronique qui disparaissent lorsqu’il est en veille. Mais sur les passages silencieux durant les films, on les entend. Ils ne sont pas liés à un courant électrique pollué car lorsqu’on le débranche électriquement, les bruits continuent encore quelques secondes. C’est donc un caisson d’entrée de gamme avec quelques défauts qui reste néanmoins performant et cohérent pour le système.
Prix et concurrence
Soyons clairs : Klipsch a beaucoup misé sur le style et la reproduction des basses, un peu moins sur les fonctionnalités. Ses concurrentes autour de 600 euros sont donc toutes mieux équipées. Prenons la JBL Bar 5.1 qui possède deux canaux surround en plus utilisant la réflexion sur les murs latéraux. Et elle est connectée au réseau avec AirPlay 2 et Chromecast. La MusicCast BAR 400 de Yamaha est également connectée, avec le système multiroom maison offrant un accès aux services musicaux les plus courants. Elle possède la compatibilité DTS. LG fait encore mieux avec la SN9YG proposant l’Atmos et le DTS:X via ses 5.1.2 canaux. Pas d’AirPlay mais du Chromecast Audio. Toujours au tarif de 600 euros, la Samsung HW-Q70T est Atmos/DTS:X comme la LG. Sa connectivité WiFi est plus simplifiée. Face à toutes ces barres mieux équipées, la Klipsch Cinema 600 garde la main sur la qualité du caisson de basse, c’est son atout ! Celui qui s’en approche le plus étant le caisson de la Samsung HW-Q70T.
L’avis de Clubic
Cet ensemble 3.1 est un peu à part dans le paysage des barres de son à 600 euros. La Klipsch Cinema 600 a tout misé sur le son. Pas sur le son cinéma, mais bien sûr le respect des registres et la puissance sonore. L’assise dans le grave impressionnante permet de créer un ensemble sonore cohérent avec beaucoup de présence. Le caisson est de qualité : il justifie à lui seul l’intérêt de l’ensemble. La reproduction du son par la barre est aussi du genre costaud avec un aigu très défini. Globalement, la Cinema 600 fait du gros son qui ira très bien dans une pièce de grand volume. Elle n’est pas vraiment à conseiller pour un usage en appartement car vous ne pourrez pas en tirer le meilleur. La Cinema 600 oblige aussi à faire des concessions sur l’ambiance surround qui n’est pas au rendez-vous. Contrairement à certaines concurrentes qui font, à un tarif identique, de l’Atmos. Sans parler de leur connectivité WiFi ici absente. Choisir la Cinema 600, c’est une philosophie ! Si vous aimez l’esprit Klipsch, vous serez à coup sûr conquis. Les autres devront se faire leur propre idée avant de prendre une décision.
L’ensemble Klipsch Cinema 600 délivre les codes de la marque que l’on attendait dans un ensemble barre de son et caisson : un aigu fin, un grave tonitruant, mais les effets surround sont en retraits.
- Précision des dialogues
- Caisson performant
- Présence sonore
- Télécommande rétro-éclairée
- Petit afficheur sur la barre
- Pas de DTS
- Surround virtuel vraiment léger
- Rapport prix/prestations défavorable