Yamaha ATS-2090 lifestyle

Avec l’ensemble barre de son et caisson de basse sans fil ATS-2090, Yamaha complète son offre dans une gamme tarifaire inférieure à 400 €. Pour ce prix, vous avez droit au son virtualisé, à l’assistant vocal Amazon Alexa intégré et à la musique connectée via le réseau. Les fonctionnalités sont donc limitées, mais suffisantes pour un très grand nombre de consommateurs. Voyons comment réagit cette barre à notre batterie de tests, pour un usage home cinema et pour écouter la musique sans avoir besoin d’allumer la TV.

Les plus
  • De la virtualisation sonore dans tous les sens
  • Compatible Dolby et DTS
  • Caisson de basse léger mais sérieux
  • Application mobile
  • Rapport équipement/prix
Les moins
  • Centre sonore collé à la barre
  • Effet de réverbération/écho désagréable
  • Seul Tidal est intégré pour l’instant
  • Capacités HDMI limitées

Yamaha possède l’une des gammes de barres de son la plus diversifiée qui soit. Les modèles s’adressent à toutes les bourses et répondent à tous les niveaux d’exigence. Que vous ayez peu de place dans un petit appartement ou que votre salon comme votre écran plat soient immenses, Yamaha a forcément une solution pour vous. Le caisson de basse est fourni d’office, ou bien en option pour les plus gros modèles. Les petites barres Yamaha d’entrée de gamme se chargent de reproduire le grave sans aucun caisson, à l’image de la SR-C20A.

L’ATS-2090 est une déclinaison spécifique réservée à certains distributeurs. Se retrouver dans les références des barres Yamaha n’est en effet pas toujours très simple. Retenez l’information suivante : le haut de gamme est équipé du protocole audio multi-pièces MusicCast, ce qui n’est pas le cas de l’ATS-2090. Pourtant, elle est bien capable de lire la musique en WiFi en passant par un autre protocole incompatible avec le MusicCast. Un choix étonnant, mais simple à comprendre : il est dicté par une réduction des coûts afin de tenir dans le budget limité de l’ATS-2090.

©Yamaha
©Yamaha

Fiche technique

  • Barre de son 2.1
  • Référence : ATS-2090
  • Haut-parleurs : 4x large bande 43 mm, 2x tweeters 25 mm, 1x woofer 16,5 cm
  • Puissance : 2x50 + 100 Watts
  • Décodages : Dolby Digital, DTS Virtual:X (upmixing)
  • Connectivité : WiFi, Ethernet, Bluetooth 4.2, 1x sortie HDMI ARC, 1x entrée HDMI 2.0, 1x entrée optique
  • Autres : Amazon Alexa intégré
  • Dimensions (L x H x P) barre/caisson : 930 × 62 × 109 / 191 × 420 × 406 mm
  • Poids barre/caisson : 2,7 / 7,9 kg
  • Prix public indicatif au moment du test : 349,99 €

Design : discret et basique

Dans la famille Yamaha, nous préférons l’esthétique de la petite SR-C20A entièrement recouverte de tissu acoustique, ou presque. L’ATS-2090 reçoit le même tissu uniquement sur le pourtour. Le dessus de la barre est en plastique. Un plastique d’entrée de gamme à l’aspect assez peu qualitatif à notre goût.

©Alban Amouroux pour Clubic

Cette barre est capable de virtualiser le son en trois dimensions sans haut-parleurs d’élévation. Ils sont donc tous positionnés en façade derrière le tissu. Le caisson de basse fait lui aussi appel à du tissu pour protéger le subwoofer via un cache impossible à retirer. Ce caisson est par ailleurs du genre imposant.

©Alban Amouroux pour Clubic

Yamaha a réussi à placer quelques touches sensitives sur cette partie supérieure en plastique. Elles sont complétées par pas moins de neufs petites leds indiquant l’entrée en cours, la connexion WiFi ou Bluetooth active, ou encore le bon fonctionnement d’Amazon Alexa.

©Alban Amouroux pour Clubic

Équipement : configuration 2.1 à grand renfort de virtualisation

L’ATS-2090 décode le Dolby et le DTS dans leurs versions numériques 5.1/7.1. La barre applique le DTS Virtual:X, un upmixer agissant quel que soit le nombre de canaux initiaux pour créer un environnement surround en 3D, plafond compris. A l’instar de certaines barres (coucou Sony), l’ATS-2090 réussit cette prouesse à partir d’un nombre limité de haut-parleurs. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Derrière la façade se trouvent seulement deux canaux réels : un tweeter et deux larges bande à gauche comme à droite. Le haut-parleur placé dans le caisson mesure 16,5 cm, une diagonale modeste pour un caisson si grand.

©Alban Amouroux pour Clubic

La puissance est répartie de la façon suivante : 50 Watts pour chaque canal de la barre et 100 Watts pour le caisson. Des chiffres importants à relativiser, Yamaha communiquant à ce sujet sur les puissances maximales, avec un taux de distorsion forcément élevé. Toutefois, c’est une généralité dans le domaine. L’ATS-2090 a de quoi remplir d’effets sonores et de musique une pièce de taille moyenne (20-25 m2) sans problème.

©Alban Amouroux pour Clubic

Connectivité : heureusement, le réseau est là

Les prises disponibles sur cette barre Yamaha sont limitées. On trouve évidemment une sortie HDMI ARC, mais pas eARC. De toute façon, elle ne serait pas capable de décoder les formats multicanaux immersifs au bénéfice de cette liaison améliorée. Elle est tout de même complétée par une entrée HDMI 2.0 (HDCP2.3) supportant le HDR10 mais pas les HDR dynamiques.

©Alban Amouroux pour Clubic

Comme souvent, une entrée audio optique est disponible si le téléviseur ne possédait pas de HDMI ARC. Yamaha fournit le cordon optique, mais pas de cordon HDMI. En plus du WiFi, vous avez droit à l’Ethernet pour une liaison réseau filaire. Le Bluetooth est également présent, en version 4.2, avec les codecs AAC et SBC. Pour écouter la musique, nous vous conseillons bien évidemment de passer en priorité par le réseau et l’application mobile dédiée. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Ergonomie : Télécommande, app mobile et Amazon Alexa

En dehors des touches sur la barre déjà citées précédemment, la petite télécommande infrarouge Yamaha offre un accès direct à l’ensemble des fonctions. Il est possible d’activer Alexa, de changer de source et de sélectionner un mode audio. Vous pourrez également agir sur les trois améliorations sonores : le renforcement des dialogues, l’extension des basses et l’effet surround 3D.

©Alban Amouroux pour Clubic

L’application mobile spécifique s’appelle Yamaha Sound Bar. Elle permet tout d’abord de connecter l’ATS-2090 à votre réseau domestique. Dans notre cas, l’installation a échoué la première fois, la seconde fut la bonne. A l’issue de l’installation, l’app propose d’associer la barre à votre compte Amazon Alexa. Là encore, deux tentatives ont été nécessaires.

Nous découvrons ensuite une application bien connue développée par Linkplay. Elle est utilisée par un grand nombre de fabricants qui l’adaptent à leurs couleurs (Audio Pro, Elipson, Octavio, Triangle, etc.). Cela ne rend pas pour autant la barre Yamaha compatible avec ces autres appareils. Chaque marque choisit les fonctions souhaitées dans l’app. Vous trouverez par exemple les réglages audio spécifiques à la barre Yamaha comme le niveau du caisson, les modes et les améliorations sonores.

Du côté de la lecture en réseau, Yamaha a fait le choix de proposer uniquement Tidal en natif complété par Spotify Connect. C’est un peu court. Toutefois, la dernière mise à jour de la barre a ajouté la fonction de lecture multiroom d’Alexa. Ce qui permet de combiner la barre avec des enceintes Amazon Echo et de profiter des services intégrés : Amazon Music, Deezer, Apple Music et TuneIn.

Analyse : Yamaha, spécialiste de la manipulation sonore

Une fois n’est pas coutume, nous démarrons avec des écoutes musicales, via Tidal (WiFi) et depuis des clips sur YouTube (HDMI). Sans activer le bass extension, le son est maigrelet, le caisson de basse se la coule douce. En activant ce mode et en augmentant le niveau du caisson de deux points, nous avons obtenu un ensemble cohérent, mais pas délirant non plus dans l’impact. Plutôt dans la rondeur et la présence, assez peu démonstratif au regard de l’encombrement du caisson. Ce dernier est correctement raccordé à la barre d’un point de vue acoustique, même en étant éloigné d’elle de plus de deux mètres. Pour conserver cette liaison, il faut éviter de monter son niveau au maximum.

©Alban Amouroux pour Clubic

La voix reste globalement collée à cette ATS-2090. Tout comme les instruments jouant au centre. Le son vient clairement de la barre, il n’y a pas l’illusion de hauteur, ce qui nuit à la liaison son/image. L’ensemble de la scène sonore reste dans les limites de la barre avec toutefois une sensation de profondeur et quelques effets gauche droite en dehors des limites sur les morceaux modernes les mieux enregistrés.

Le Surround 3D remonte la voix tout en ajoutant de la coloration et un effet caverneux renforcé au centre. Le reste du signal remplit bien la scène frontale avec un effet en arc de cercle s’étendant jusqu’aux murs latéraux. Ce son 3D s’accompagne d’une réverbération peu naturelle. Elle s’entend clairement dès que l’on met le son en pause, comme un écho. Le Surround 3D fait également perdre de la matière dans le bas grave, avec moins d’assise et de poids sur les voix ou la contrebasse par exemple. Finalement le mode stéréo est le plus agréable. Il ne retouche pas les voix, le bas grave est présent et le caisson est à sa place. 

©Yamaha

Sur des enregistrements 5.1, avec le mode Cinéma enclenché, le son est reproduit dans un plan horizontal, avec des effets sonores loin de la barre sur les côtés. Ils se positionnent principalement face à nous, dans une grande zone frontale. Avec le Surround 3D actif, l’ensemble gagne de la verticalité, il est plus concentré vers le centre, plus resserré pour ce qui concerne l’action principale. Le reste des effets sont projetés : les sons se rapprochent de la position d’écoute. Nous sommes plus dans l’idée d’un son Atmos ou DTS:X, sans en avoir le détail et les déplacements, seulement la projection et la sensation de présence dans la pièce.

Ces effets appuient beaucoup sur les aigus qui deviennent parfois désagréables à niveau sonore soutenu, et surtout monocordes. Quant aux modes Sports et TV, ils précisent encore plus les voix en mettant le médium trop en avant. Leur utilité est faible face au mode Cinéma passe partout. Comme on perd en naturel, nous serions tentés de dire que c’est à vous de décider : plus de présence et de réverbération avec le Surround 3D, ou une scène plus frontale et plus naturelle avec le mode Cinéma uniquement. Nous avons préféré la seconde proposition. Il est aussi probable que les résultats soient inversés dans une pièce aux formes et aux dimensions différentes, avec un canapé plus ou moins éloigné de la barre. C’est le jeu des systèmes de virtualisation.

Prix et concurrence

La TCL TS8132 se situe dans la même gamme de tarif que l'ATS-2090, avec son caisson de basse séparé également. La TCL va plus loin dans l’immersion grâce à ses haut-parleurs d’élévation. Le résultat est plus naturel, les voix rehaussées sont cohérentes avec l’image. Mais son caisson est son point faible. Quasiment impossible à régler, il déséquilibre l’ensemble, tandis que la Yamaha ATS-2090 est parfaite dans ce domaine.

Chez Klipsch, la Cinema Bar 400 est à peine plus chère que la Yamaha. Son équipement est minimaliste, le DTS est incompatible et les effets sonores sont légers. Cette barre est à réserver aux amoureux du gros son, et du son Klipsch en particulier. Pour 50 euros supplémentaires, vous trouverez la Samsung HW-Q600A bien plus complète côté home cinema avec du Dolby Atmos et du DTS:X. Mais vous ne trouverez aucune trace de connectivité réseau pour la musique dématérialisée sur cette barre Samsung.

©Yamaha

L’avis de Clubic

L’atout principal de l’ensemble Yamaha ATS-2090, c’est son prix. Proposer un caisson de basse sans fil, la connectivité réseau et l’assistant vocal Alexa à moins de 400 euros représente déjà un exploit. Le caisson est correct, en harmonie avec la barre. L’application mobile est pour l’instant un peu limitée : si vous utilisez Spotify Connect ou Tidal, cela peut suffire. La compatibilité Alexa avec le multi-room sont des bonus sympathiques. Du côté du son home cinema, le support du Dolby et du DTS est appréciable.

Nous sommes un peu plus dubitatifs du côté du rendu sonore. Sans effet surround, le son est trop collé à la barre, déséquilibré par rapport à l’image. Toutefois, les timbres sont bien respectés, surtout en écoute musicale en mode stéréo. Mais l’effet Surround 3D de Yamaha est vraiment caricatural, à grand renfort de réverbération pas très discrète. Il n’a pas su nous convaincre, mais peut-être sommes-nous trop difficiles ? Il est obligatoire de vous faire votre propre idée en boutique avant l’achat.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Cette barre de son a le mérite d’être affichée à un prix canon par rapport aux fonctionnalités embarquées. La cohérence est de mise entre la barre et le caisson. Mais nous trouvons les effets sonores 3D vraiment caricaturaux.

Les plus
  • De la virtualisation sonore dans tous les sens
  • Compatible Dolby et DTS
  • Caisson de basse léger mais sérieux
  • Application mobile
  • Rapport équipement/prix
Les moins
  • Centre sonore collé à la barre
  • Effet de réverbération/écho désagréable
  • Seul Tidal est intégré pour l’instant
  • Capacités HDMI limitées
Sous-notes
Films
6
Musique
7
Connectivité
8
Ergonomie
9
Finitions
7