PSA GROUPE

Les régulateurs de la Commission européenne ont pris la décision de prolonger la durée de leur enquête portant sur le projet de fusion entre PSA et Fiat Chrysler, rapporte Reuters. La nouvelle date butoir a été fixée au 13 novembre prochain.

La problématique repose sur des questions de concurrence. En effet, cette fusion donnerait naissance au numéro quatre mondial de l'automobile, le posant de facto en position dominante vis-à-vis de la concurrence. Le report de l'échéance suppose que des concessions devront être faites de la part des constructeurs automobiles.

Un mariage confirmé en décembre 2019

Le 18 décembre 2019, les constructeurs PSA et Fiat Chrysler ont annoncé avoir signé un « accord de rapprochement engageant » en vue d'une fusion. Dans un communiqué conjoint, ils faisaient part d'une fusion qui apporterait « des capacités d'investissement renforcées », permettant également « des économies liées aux technologies, aux produits et plateformes » pour un montant de synergies généré de 3,7 milliards d'euros.

La nouvelle entité, si elle devient effective, devrait générer un chiffre d'affaire de 170 milliards d'euros et des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules, sous les différentes marques attachées à PSA et Fiat Chrysler.

Un mariage de raison, alors que PSA compte mieux s'implanter en Amérique et Fiat Chrysler rattraper son retard technologique, entre autres difficultés inhérentes au secteur automobile actuel. Néanmoins, un certain nombre d'obstacles retardent ce rapprochement, à la tête desquels, la Commission européenne.

En juin, suite à l'étude du projet, Bruxelles a en effet annoncé lancer une enquête approfondie concernant la fusion des deux groupes, s'inquiétant de la place confortable dont disposerait alors PSA à l'issue de l'opération.

En Europe, les deux constructeurs réunis représenteraient 34 % des parts du marché automobile. C'est principalement le poids pris sur le segment des petits véhicules utilitaires qui inquiète la Commission.

Un report d'un mois

L'enquête, ouverte à la mi-juin et qui devait arriver à sa fin le 22 octobre, vient donc d'être prolongée, en accord avec les différentes parties, d'un petit mois. Un délai qui ne bouleversera pas les plans des constructeurs, puisque le calendrier prévoit de finaliser la fusion au premier trimestre 2021.

Selon les résultats de l'enquête, il est probable que les constructeurs soient amenés à faire des concessions, notamment des cessions d'activités, pour apaiser les inquiétudes de Bruxelles. Pour le moment, les autorités de la concurrence de la Chine, du Japon, de la Russie et des Etats-Unis ont donné leur aval pour cette fusion.

Source : Autonews