Depuis 2010, l'Australie réfléchit à l'opportunité de mettre en place une série de mesures conduisant à opérer un filtrage de certains contenus sur le Web. Le projet a été abandonné mais une liste de sites pédopornographiques établie par Interpol sera utilisée par les autorités pour bloquer ces portails.
En juillet 2010, Stephen Conroy, le ministre australien chargé des communications avait tenté de pousser l'Australie à
instaurer un système de filtrage de certains sites. Il souhaitait alors que les FAI du pays soient soumis au blocage d'une série de sites jugés notamment pédopornographiques. Toutefois, le responsable était resté discret sur cette liste et des critiques s'étaient alors élevées afin de préciser que certaines plateformes traitant de pornographie mais aussi d'anorexie ou d'euthanasie étaient concernées.
Face à la fronde des fournisseurs d'accès refusant de bloquer les sites classés « Refused Classification », Stephen Conroy avait dû baisser temporairement pavillon et remettre son projet à une date ultérieure. En effet, les FAI considéraient que la mise en place d'un tel système aboutirait à réduire la qualité des connexions à Internet dans le pays. A l'époque, Yahoo! et Google s'étaient même permis de critiquer la position du gouvernement.
Une opposition tenace qui a conduit Stephen Conroy à abandonner son projet. Selon le quotidien
The Age, le gouvernement a fait marche arrière et va désormais soutenir l'application d'une liste établie par Interpol. Cette dernière contient des portails exposant des mineurs de 13 ans ou moins.
Désormais, le FAI affichera donc un message expliquant pourquoi un tel site est bloqué.