© Nerces
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Quelques semaines après avoir testé l’ULTIM8-RS, un modèle on ne peut plus « gamer », REKT nous propose son RGo. Si le fauteuil est toujours destiné aux joueurs, il prend bien d’avantage l’apparence d’un siège ergonomique destiné au bureau. Parce que le baquet, ce n’est pas pour tous les joueurs !

Les plus
  • Revêtement remarquable
  • Confort de très haut niveau
  • Petit prix pour de l'ergonomique
  • Nombreux réglages possibles
  • Accoudoirs 4D efficaces
  • Appui-tête et support lombaire
Les moins
  • Pas d'inclinaison à 180°
  • Des plastiques un peu « cheap »
  • Quelques finitions perfectibles
  • Des roues toutes simples

Au catalogue de REKT depuis déjà quelques années, la gamme RGo se partage entre trois produits, assez proches les uns des autres. Notre cobaye du jour est le modèle le moins onéreux, mais il coûte encore la bagatelle de 499 €. Un cran au-dessus avec quelques raffinements supplémentaires, on trouve le RGo Max (629 €). Et si votre budget est sans limite, vous pourrez viser encore plus haut : le RGo Max Business apporte davantage de réglages, mais il vous en coûtera 719 €.

Au premier coup d'œil posé sur le REKT RGo, on sent qu'il ne ressemble à aucun autre fauteuil gaming © Nerces

Emballage de qualité, chacun est à sa place

Si vous avez déjà eu la surprise de recevoir un siège gaming à la maison, vous savez de quoi nous parlons lorsque nous précisons que le carton du REKT RGo est « encombrant ». Il faut dire que la bête, montée, représente un total de 24 kilogrammes - alors forcément, lorsque tout est encore dans les boîtes, c’est encore plus lourd.

Le rangement des différents composants est aussi simple qu'il est pratique © Nerces

REKT a toutefois bien fait les choses pour organiser du mieux possible les différents composants et fournir une notice détaillant les différentes étapes du montage. Cela dit, même sans cette double feuille, il n’est pas bien difficile de parvenir à ses fins, d’autant que les boîtes individuelles de chaque pièce précisent clairement ce qu’il y a à l’intérieur.

Soulignons le soin apporté à la de chaque élément © Nerces

Montage aisé, visserie parfois capricieuse

En quelques secondes, on se retrouve avec un joli « bazar » avec les roues, l’assise, le vérin hydraulique, la base étoilée, le dossier et divers accessoires. Premier avantage cependant sur d’autres produits (y compris signés REKT), les accoudoirs sont ici déjà fixés à l’assise. Ca fait ça de moins à installer.

L'ensemble du matériel déballé, prêt au montage © Nerces

Pour le reste, on procède comme sur n’importe quel autre fauteuil gaming et les choses ne posent pas vraiment de problème particulier. On débute donc logiquement par les roues à enficher sur la base étoilée. On apprécie au passage qu’elles soient aussi très simples à retirer sans toutefois qu’il y ait de risque qu’elles ne se déboitent par mégarde.

Des roues un peu simplistes compte tenu de la recherche ergonomique sur le reste du siège © Nerces

Les étapes suivantes n’ont rien de bien original, mais en même temps ce n’est pas vraiment ce qu’on leur demande. Il s’agit d’abord de fixer la partie « contrôle » qui regroupe poignées et gestion de la bascule à l’assise. Ceci fait, on place le vérin hydraulique sur la base étoilée et l’assise – maintenant complète – vient s’emboîter sur l’ensemble.

« Et pourtant, elles tournent » aurait pu dire Galilée © Nerces

Les ultimes étapes consistent à fixer le dossier, la petite commande déportée de contrôle et, si besoin, l’appuie-tête. Bon point en effet, REKT laisse le choix à l’usager de ne pas utiliser cet accessoire qui en gêne certains. Autre bon point : la plupart des éléments mentionnés peuvent être ajustés dans leur placement : les accoudoirs disposent d’un peu de marge, comme le fauteuil ou l’appuie-tête. Revers de la médaille : cela nécessite quelques essais pour trouver la position idéale.

Raté ! Il va falloir mieux viser pour fixer l'assise sur le vérin hydraulique © Nerces

Un ressenti très différents des autres « gamers »

Modèle résolument tourné vers le monde des sièges ergonomiques, le RGo est donc très différent des fauteuils que nous avons l’habitude de tester. Au travers des différentes photos de notre article, vous pouvez déjà vous rendre compte de ces différences, mais reconnaissons qu’à l’usage le contraste est bien plus saisissant encore.

Le RGo dans toutes ses dimensions puis, détaillé par son fabricant © REKT

En premier lieu, il n’est plus question de trouver une forme « siège baquet » et on profite de quelque chose de plus proche des sièges de bureau. On salue le travail de REKT sur l’assise et le dossier, dont le revêtement est une espèce de « maille respirante ». Si l’esthétique de la chose n’aura pas que des fans (ça fait un peu troué de partout), le fait est qu’un tel revêtement respire beaucoup plus que le tissu habituellement utilisé - et ne parlons même pas du cuir ou similicuir.

Le bloc de contrôle que l'on fixe via deux vis perforantes : il intègre deux petites poignées © Nerces

Lors de longues sessions de jeu, on ne ressent pas la moindre fatigue ni la moindre gêne, malgré les fortes chaleurs que nous avons pu expérimenter lors de ce test. Pour ne rien gâcher, ce revêtement semble procurer une sorte de grip qui fait que l’on ne risque jamais de glisser ou d'avoir besoin de se repositionner pour trouver une position plus adéquate. Par ailleurs, REKT précise que ce revêtement a également pour lui une remarquable longévité.

Le revêtement maillé de l'assise – et du dossier – est une merveille de confort © Nerces

Là, forcément, nous sommes bien en peine de juger, mais reconnaissons que cela inspire davantage confiance que le tissu ou le similicuir, qui n’apprécient généralement pas les frottements de notre derrière ! De plus, il faut souligner l’excellent équilibre de l’ensemble du siège, qui tient en partie à la position et la tenue de l’assise. Assise dont on peut, par ailleurs, régler la position en profondeur.

Comme souvent, REKT assure que son bébé est en mesure de tenir le coup, même lorsque la « charge » atteint un maximum de 150 kg. Pas plus que sur les précédents tests, nous sommes en mesure de vérifier cette affirmation. Une chose semble toutefois certaine : comme sur les précédents modèles passés entre nos mains, nous avons peu confiance dans la fonction rocking chair si l'usager dépasse les 140 kg !

Simple à fixer, l'appui-tête est pratique, même si on peut regretter l'absence de soutien de nuque © Nerces / REKT

Une fonction pourtant bien agréable, qui repose sur un effet bascule aussi doux qu’il est confortable. Allez, un regret à ce niveau : REKT ne propose aucun support pour les pieds qui viendrait parfaitement soutenir le corps sur toute la longueur. Le surcoût ne serait pas tenable, mais c'est d'autant plus dommage que l’inclinaison maximale du dossier autorise de réels moments de détente. Attention toutefois, il ne faut pas viser le 180° de certains modèles concurrents : on se limite ici à 33°.

Certains regretterons évidemment que le renfort lombaire soit « intégré » à la structure, mais REKT s’est arrangé pour qu’il soit malgré tout ajustable. On peut ainsi en adapter sur quelques centimètres la hauteur et la profondeur afin de trouver la position adéquate. Pas forcément fan des gros coussins livrés par plusieurs constructeurs, nous avons bien apprécié ce type de support, d’autant que le dossier dans son ensemble est réglable en hauteur, sur quatre niveaux différents.

Un réel moment de détente grâce à l'inclinaison du dossier (au maximum de 33°) © REKT

Pour ne rien gâcher, REKT a imaginé un appuie-tête amovible. Les deux vis de fixation de celui-ci auraient pu bénéficier d’une meilleure finition, mais le réglage en hauteur sur 5 niveaux et la rotation possible en avant/arrière sur 45° sont deux atouts supplémentaires. Difficile de se passer d’un tel accessoire une fois que l’on y a goûté, même si certains regretteront l’absence de soutien directement au niveau de la nuque.

Le soutien lombaire peut paraître sommaire, il est en réalité très agréable © Nerces

Conformément aux standards actuels, REKT a adopté des accoudoirs dits « 4D » dont on peut modifier la hauteur (8 niveaux sur 8 cm), l’écartement (5 niveaux) et la profondeur (9 niveaux) ainsi que l’orientation (sur 30°). La seule critique que l’on pourrait formuler à leur égard : en plastique « dur », ils sont moins confortables que l’assise et le dossier du RGo.

Un dernier point pour évoquer les options de contrôle que nous donne REKT. Cela passe par quatre manettes, dont deux sont groupées au sein d’une petite console à visser sur le côté du fauteuil. Dommage, il n’est pas possible de la placer un peu n’importe où et, dommage également, les commandes peuvent paraître un peu dures. En revanche, rien à redire sur le coup à prendre pour gérer inclinaison, hauteur et bascule : il ne faut guère plus de quelques minutes.

De gauche à droite, les trois produits de la gamme RGo : le « basique », le Max et le Max Business © REKT

REKT RGo, l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Alors que la plupart des fabricants de fauteuils gaming se contentent de rester dans leur zone de confort, REKT a changé ses habitudes avec la gamme RGo dont l’objectif est de trancher avec l’inévitable siège baquet, façon simulation automobile. Comme son nom l’indique, le RGo est un produit ergonomique plus respectueux de la morphologie de chacun.

Forcément, pour conserver un tarif accessible, REKT a été contraint de faire quelques concessions et il n’est donc pas question de comparer le RGo aux meilleurs produits Herman Miller notamment. Pour autant, la promesse est tenue et pour moins de 500 euros, on bénéficie d’un siège plus confortable, plus adaptable à notre dos. Attention cependant, siège ergonomique oblige, il pourrait vous contraindre à revoir un peu votre posture. Il faut donc vous laisser le temps de l’apprivoiser.

Après un moment d’adaptation, on se prend à en apprécier la moindre des facilités alors que le revêtement est une bénédiction qui change tellement des traditionnels tissu / similicuir. L’appui-tête est un plus appréciable et si le soutien lombaire est encore perfectible, il fait plus que correctement son travail. Au final, le principal reproche que l’on fera au RGo, c’est une finition peut-être un peu moins bonne que sur l’ULTIM8-RS du même constructeur. Rien de dramatique cependant.

Les plus
  • Revêtement remarquable
  • Confort de très haut niveau
  • Petit prix pour de l'ergonomique
  • Nombreux réglages possibles
  • Accoudoirs 4D efficaces
  • Appui-tête et support lombaire
Les moins
  • Pas d'inclinaison à 180°
  • Des plastiques un peu « cheap »
  • Quelques finitions perfectibles
  • Des roues toutes simples