Dans ce cadre, l'envoi de 4 satellites pour ce système de positionnement avait été décidé en début d'année. Trois d'entre eux devaient être lancés via une fusée russe Proton-M. Malheureusement, après un décollage compliqué, le lanceur a largement dévié de sa trajectoire pour exploser quelques secondes plus tard, emportant avec lui son précieux chargement.
Suite à cet échec, un expert du domaine spatial a indiqué à l'agence Ria-Novosti que les conséquences seraient importantes pour l'agence russe Roskosmos mais également pour le développement du système de positionnement par satellite Glonass. Il précise ainsi que : « Cet échec va freiner la mise en œuvre du programme fédéral Glonass. Tous ces satellites auraient dû compléter notre groupement orbital. Le déploiement de notre groupement est achevé et ce dernier garantit actuellement un signal stable pratiquement partout dans le monde. Cela dit, pour que le système fonctionne normalement, il faut toujours une réserve orbitale dans le cas où un satellite tomberait hors service ou nécessiterait des opérations de maintenance ».
Le prochain lancement de satellites pourrait devoir atteindre une année, à moins que la Russie ne fasse appel à un lanceur étranger, notamment européen avec Ariane. Un choix cela dit peu plausible au vu de la nature stratégique des satellites mis en orbite. De même, la Russie peut recourir à d'autres fusées comme les Soyouz, les Rokot ou encore les Start.
Par contre, ces crashs auront un coût, l'agence cite le montant de 140 millions d'euros. Une perte qui pourrait se répercuter sur la facture finale de Glonass estimée à plus de 8 milliards d'euros pour une finalisation complète aux alentours de 2020.