D'abord, disons-le tout net, à la vue du communiqué de presse il y a quelques semaines, on s'est demandé si Sony n'avait pas tout bonnement envie de profiter d'un engouement très fort des audiophiles prêts à payer des centaines de milliers de yens (milliers d'euros) pour écouter de la musique dans les meilleures conditions. Considérant les tarifs pratiqués par des fabricants étrangers (iRiver Astell & Kern), peut-être avait-il juste donné un de muscles au NW-ZX1 en le rebaptisant NW-ZX2 pour le vendre quasiment le double, soit 130 000 yens au lieu de 70 000 (près de 1000 euros au lieu de 500 au Japon, 1200 en France).
L'auteure de ces lignes (qui est une mélomane exigeante) a donc mis la main au portefeuille pour acheter ce NW-ZX2 et le comparer avec le précédent modèle utilisé depuis sa sortie. Et alors ? Eh bien Sony ne s'est pas moqué du monde. Le nouveau modèle est bel et bien meilleur que le précédent, en tout point, à commencer, et c'est l'essentiel, par la qualité sonore : plus de clarté, d'ampleur, de profondeur, de basses, d'étendue spectrale, moins de sensation d'enfermement ni de distorsion sur certains types de morceaux.
La finition est excellente, le boîtier est plus costaud et offre une meilleure prise en main avec des touches très accessibles (y compris avec l'étui fourni), même si avec ses 235 grammes, il est près de 100 grammes plus lourd que le NW-ZX1. La raison en est la présence de sept condensateurs, et d'une batterie spécialement développée pour cet appareil, qui est plus imposante. Il faut dire que celle du ZX1 laissait à désirer : donnée pour 16 heures de lecture, elle n'en offrait au mieux que cinq dans le mode qui permet le meilleur traitement sonore par extrapolation "high-reso" (DSEE-HX) pour les fichiers d'autres formats. On peut espérer que le ZX2, présenté comme ayant une autonomie de 33 heures, en donne une dizaine, ce qui serait un minimum.
Si d'aucuns tendent à considérer qu'un tel produit devrait être exclusivement baladeur et ne pas utiliser le système d'exploitation Android fourre-tout, il y a quand même un avantage à cette polyvalence : la possibilité d'utiliser différentes applications musicales, qu'il s'agisse de celles de radios ou de musique en flux de type Spotify. Ainsi n'est-on pas limité à la musique achetée et transférée depuis un ordinateur. A noter aussi que pour ce nouveau Walkman, Sony a conçu une station d'accueil (90 euros) et propose en option une housse portefeuille, à l'évidence plus pratique que l'étui fourni, mais qui coûte quand même la bagatelle de 10 000 yens (quelque 70 euros).
Sony a fait une autre annonce intéressante cette semaine, qui enthousiasmera moins les audiophiles purs et durs mais sans doute plus les amateurs de marche ou course à pied qui ont besoin de musique pour s'encourager. Il s'agit d'un petit casque audio truffé de capteurs et qui fait office de baladeur/coach pour l'entraînement à la course à pied. Cet appareil (Smart B-Trainer), dont les embouts se logent dans les oreilles avec une sorte de serre-tête entourant le lobe et la nuque, intègre un capteur de pulsions cardiaques, un accéléromètre, un module de localisation GPS, une boussole, un gyrosenseur et un capteur de pression atmosphérique.
Ce casque joue les musiques selon leur tempo, s'arrangeant pour que le rythme corresponde à la cadence de course et suive une accélération au fil du parcours, en fonction de l'objectif que s'est fixé le coureur. « Nous voulons offrir une nouvelle façon de pratiquer le sport grâce à nos technologies audio combinées à différentes récentes techniques sensorielles », a expliqué Sony qui essaie de susciter des nouveaux besoins avec une gamme de produits connectables nouveaux.
Le Smart-B trainer est muni d'une puce mémoire de 16 Go qui peut contenir une discothèque de quelque 3 800 titres en MP3 pour courir en musique tout en suivant les instructions vocales dispensées sur la base du programme d'entraînement sélectionné parmi les cinq proposés initialement puis les cinq autres à venir ultérieurement.
Cet engin de 43 grammes est un tout-en-un (baladeur + coach à multiples capteurs) qui se suffit à lui-même pour les entraînements, mais dialogue aussi avec un smartphone pour archiver les données des différentes sessions de course et programmer ses parcours via une application dédiée. Il sera disponible au Japon le 7 mars pour un prix de l'ordre de 200 euros.