Vie privée : Google répond aux interrogations

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 31 janvier 2012 à 21h06
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La récente modification de la politique de vie privée de Google a suscité beaucoup de controverses. Le géant californien a tenté de répondre aux inquiétudes des consommateurs ainsi que des hommes politiques qui se sont penchés sur cette affaire.

En changeant sa politique en matière de vie privée, Google fut immédiatement assailli de nombreuses questions émanant aussi bien de la part des consommateurs que des autorités américaines. La semaine dernière, le fournisseur de services expliquait en effet vouloir unifier plus d'une soixantaine de documents au sein d'un seul afin de simplifier les choses pour le consommateur. Pour Google, cette initiative, censée entrer en vigueur au 1er mars, permettrait d'obtenir davantage d'interopérabilité entre ses différents services, chacun pouvant accéder à une base d'informations personnelles unique pour chaque internaute. Les explications ont cependant été jugées bien trop floues et la firme californienne tente désormais de rectifier le tir.

Ce lundi, huit sénateurs américains ont envoyé une lettre au PDG et co-fondateur de Google, Larry Page, en demandant à ce que la société fournisse davantage d'informations d'ici la mi-février. Google devait apporter divers éclaircissements sur la manière dont les données des utilisateurs seront collectées, sécurisées, archivées, partagées entre différents produits et utilisées par des parties tierces. Il n'aura finalement fallu que quelques heures à Google pour répondre à ces questions.

Dans une lettre envoyée aux sénateurs, Google annonce vouloir continuer d'afficher autant de transparence avec les consommateurs pour chacune des modifications effectuées sur sa politique de confidentialité. La firme réitère de précédents propos en expliquant que les internautes ne sont pas obligés de s'identifier sur le réseau, peuvent configurer le mode de navigation privée ou encore créer plusieurs comptes utilisateur. Par ailleurs « les données privées des utilisateurs resteront privées ». Google ne commercialisera pas ces dernières auprès de parties tierces et continuera de proposer des outils permettant de les exporter.

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Google prélève trois types de données. Les premières sont des archives de connexion anonymes permettant d'identifier la machine de l'internaute. Celles-ci sont par exemple extraites de Chrome ou des requêtes effectuées sur le moteur de recherche. Elles permettent, entre autres, d'identifier le spam et d'améliorer les résultats du moteur. La seconde catégorie regroupe les données créées par l'internaute, par exemple sur Picasa ou Blogger. Google ajoute que si l'utilisateur active son historique de recherche, les requêtes sur le moteur sont également enregistrées. « Vous pouvez accéder à toutes ces données, les effacer et clôturer votre compte », est-il précisé. Enfin, il y a les données des services qui ne sont générées qu'au travers de ces derniers et ne sont donc pas rattachées à la personne (Google Maps, Google Earth).

Lorsque l'internaute s'identifie sur son compte, la société récolte des informations. Celles-ci « sont fournies par l'utilisateur et peuvent inclure, le nom, le numéro de téléphone, les événements du calendrier, les emails reçus ou envoyés, les publications de Google+ ou les vidéos mises en ligne sur YouTube ». Google explique que ces informations peuvent être contrôlées depuis cette page.

Concernant le partage des informations entre les différents services, le document explique que l'internaute connecté s'attend à ce que différents produits fonctionnent de manière complémentaire et avec une certaine cohérence sur son compte Google. La firme déclare qu'il s'agit là d'une approche standard « utilisée par différentes sociétés comme Microsoft, Facebook, Yahoo! et Apple ». En revenant sur les interactions possibles, Google affirme qu'« en somme nous vous traitons comme un utilisateur unique sur l'ensemble de nos produits ».

Google ajoute que si Gmail, Docs et Agenda sont en mesure de partager certaines informations, la politique de confidentialité d'autres produits ne l'autorise pas. « Si un gastronome recherche des recettes sur Google, nous ne sommes pas en mesure de lui retourner des vidéos culinaires sur Youtube bien qu'il soit identifié sur un même compte Google et utilise les deux services ».

Google se montre en revanche relativement flou sur la question de la rétention des données. Celles-ci peuvent être conservées « pour des raisons légales ou des objectifs commerciaux légitimes ». Il est également précisé que le système de sauvegarde peut affecter cette période de rétention. Finalement, suite à la clôture d'un compte Gmail ou Google+, la société efface les données de ses serveurs « dans un laps de temps raisonnable » avant d'ajouter que cette période peut être de 60 jours « ou pour la durée de vie du support de stockage ».

  • Retrouvez la lettre dans son intégralité ici (PDF anglais).
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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