Selon le réseau social à l'oiseau bleu, son nouveau rival lui aurait dérobé une partie de sa propriété intellectuelle et de ses secrets commerciaux pour développer sa nouvelle application.
Difficile de faire face à un nouveau challenger sérieux quand on a dominé un secteur pendant des années. Le monde du microblogging subit des changements très importants, en raison du chaos général qui règne au sein de la société rachetée par Elon Musk il y a quelques mois.
D'anciens employés de Twitter soupçonnés d'avoir divulgué des secrets commerciaux
Dans une lettre adressée à Mark Zuckerberg, l'avocat de Twitter, Alex Spiro, affirme que le géant américain a délibérément violé plusieurs droits de propriété intellectuelle appartenant à la plateforme de microblogging. Il déclare ainsi : « Sur la base de rapports récents concernant votre application Threads, récemment lancée, Twitter craint que Meta ne se soit engagée dans un détournement systématique, délibéré et illégal de secrets commerciaux détenus par Twitter. »
Dévoilée par le site d'information Semafor, la lettre accuse également Meta d'avoir recruté des dizaines d'anciens employés de Twitter pour l'aider à développer Threads. Ce sont ces personnes qui, récemment renvoyées par Elon Musk, auraient eu accès aux documents confidentiels de leur ancien employeur et les auraient fournis à l'entreprise de Mark Zuckerberg. Le tout « en violation des lois fédérales et de l'État » de Californie, encore selon Spiro.
Alors, pour éviter toute poursuite judiciaire, l'avocat de l'oiseau bleu et d'Elon Musk exige « que Meta prenne des mesures immédiates pour cesser d'utiliser les secrets commerciaux de Twitter ou d'autres informations hautement confidentielles ».
Une mesure désespérée face à un concurrent trop menaçant ?
La réponse de Meta ne s'est pas fait attendre. Dans un post publié sur Threads, Andy Stone, le directeur de la communication du géant américain, a répondu : « Aucun membre de l'équipe de développement de Threads n'est un ancien employé de Twitter. » Il a également confirmé à Semafor qu'aucun secret commercial appartenant à Twitter n'a été utilisé par son entreprise.
Une réponse qui, bien évidemment, ne convient pas du tout à Elon Musk. Celui-ci a déclaré dans un tweet : « La concurrence, c'est bien, la tricherie, non. » Le milliardaire sud-africain n’est pas particulièrement dans une bonne posture, alors que ses modifications apportées à Twitter sont loin de convaincre les utilisateurs. L’arrivée de Threads, dont la popularité est simplement stupéfiante, aurait de quoi enfoncer le clou. Que les accusations portées contre Meta soient fondées ou non, il pourrait s'agir d'une tentative quasi désespérée de l'oiseau bleu pour affaiblir son jeune rival.
Linda Yaccarino, qui est à la tête de Twitter depuis quelques mois, ne s'est pas non plus privée de commenter la situation. Optimiste, elle a affirmé dans un tweet : « Nous sommes souvent imités – mais la communauté de Twitter ne pourra jamais être imitée. » Toutefois, si ni Mastodon ni Bluesky ne sont parvenus à rallier les utilisateurs déçus par l'oiseau bleu, Threads semble bien parti pour donner du fil à retordre à Elon Musk et à ses équipes. Ce qui ne serait pas pour déplaire à beaucoup de monde, même au sein de la justice américaine.
Reste la question que tout le monde se pose : cette affaire pourrait-elle confirmer un hypothétique affrontement entre Zuckerberg et Musk ? Réponse dans le prochain épisode, sans doute.
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