Pour porter le recours collectif du DualSense Drift devant une cour de justice fédérale, le cabinet américain en charge de l'affaire invite ses membres à opter contre l'arbitrage.
Le 12 février, le cabinet d'avocats Chimicles Schwartz Kriner & Donaldson-Smith (CSK&D) déposait un recours collectif aux États-Unis à l'encontre de Sony Interactive Entertainment relatif au problème de drift de la manette PS5. Pour que l'affaire soit jugée en bonne et due forme, le cabinet souhaitait éviter une procédure d'arbitrage, pourtant invoquée par Sony dans l'accord de licence logiciel de la console. Pour cela, il invite dans une lettre les membres du recours collectif à opter contre cette procédure.
Éviter de drifter vers l'arbitrage
Au lancement de la PS5 ou d'un jeu, les consommateurs sont généralement invités à lire un très long et ronflant accord de licence logiciel. Si la plupart sont trop impatients de jouer pour s'embarrasser d'une telle lecture, ils ont dû rater la mention d'une clause d'arbitrage en cas de litige relatif audit logiciel.
Or, cette clause d'arbitrage précise que les consommateurs disposent de 30 jours pour signifier leur volonté d'opter contre celle-ci en envoyant une lettre à Sony. Si ces clauses ont pour but de refroidir quelque peu l'envie d'un consommateur isolé de se frotter à la pleine puissance d'un géant comme Sony, tel n'est pas le cas de CSK&D.
Ayant la ferme intention de porter l'affaire devant une cour fédérale, le cabinet enjoint ainsi les membres du recours collectif à choisir cette option dans un formulaire dédié. Il entend ainsi rassembler autant de refus de l'arbitrage que possible avant d'envoyer le tout à Sony en leur nom. Il s'agit toutefois d'une course contre la montre, le délai de 30 jours invoqué dans l'accord de licence risquant pour beaucoup de toucher à son terme.
Donner plus de poids à l'affaire du DualSense Drift
Si le cabinet se donne les moyens pour éviter l'arbitrage, c'est pour des raisons précises. En effet, une telle procédure est bien plus discrète et n'implique que des professionnels cherchant un juste milieu pour régler le différend en l'espèce.
Qui dit procédure plus discrète dit aussi secret des accords pris, couverture médiatique moins importante et surtout, sentence plus légère. CSK&D n'en est pas à son premier coup d'essai pour une affaire de drift. Il était déjà à l'initiative d'un recours collectif vis-à-vis du Joy-Con Drift, qui s'était quant à lui réglé via une procédure d'arbitrage.
Le résultat n'était visiblement pas au goût du cabinet, qui espère donc donner plus de poids au recours collectif du DualSense Drift en le portant cette fois devant une cour fédérale. Reste à savoir s'il arrivera à motiver le plus de membres de ce recours possible à remplir le formulaire afin de faire pression sur Sony pour renoncer à l'arbitrage.
Source : CSK&D