Les vers à soie à la rescousse des livres électroniques

Une protéine créée par des vers à soie pour améliorer la rapidité des livres électroniques ? Une idée qui peut paraître fantasque mais pourrait bien devenir réalité suite aux découvertes faites en ce sens par des scientifiques taïwanais.

Cette protéine, nommée fibroïne de soie, peut être intégrée dans « des transistors qui améliorent l'efficacité du papier électronique » rapporte une étude menée à la National Tsing Hua University d'Hsinchu, à Taïwan. « La transmission des signaux électroniques par des transistors utilisant la fibroïne de soie est environ 20 fois plus rapide. Cela signifie que la vitesse à laquelle on pourra tourner les pages d'un livre électronique va devenir bien plus rapide » a ainsi expliqué l'un des chercheurs à l'AFP.

Autre avantage souligné par les chercheurs, cette fibroïne, fabriquée par les vers à soie à l'état liquide, s'avère extrêmement peu coûteuse et la quantité nécessaire à la fabrication des fines membranes destinées aux composants d'un appareil reviendrait à seulement 0,03 dollars.

L'utilisation de la fibroïne de soie dans les écrans flexibles pourrait intervenir dans les trois ans, et bénéficier ainsi à la prochaine génération de liseuses électroniques, un marché de plus en plus populaire aujourd'hui. Les scientifiques à l'origine de la découverte soulignent également que son usage pourrait probablement être étendu à d'autres types d'appareils, comme les écrans LED ou les puces RFID.