1% : c'est à peu de chose près l'évolution des parts de marché du livre électronique en France, entre 2011 et 2012, révèle le SNE. Le livre numérique représentait en 2012 environ 3,1% du chiffre d'affaire de l'édition française, contre 2% en 2011.
Une progression lente pour une part de marché réduite, d'ailleurs revue à la baisse si on exclut « les livres numériques sur support physique » vendus sur CD ou clé USB. Sans ça, les formats numériques destinés aux tablettes et autres liseuses représentent 2,4% du marché français.
En termes de poids financier, le livre numérique représentait en 2012 2,53 millions d'euros, sur les 81,76 que représente dans son ensemble le marché de l'édition français. En somme, si les Français lisent de plus en plus de livres électroniques (15% en ont déjà lu au moins un, contre 5% un an auparavant) et si 25,3 millions de terminaux de lecture, dont 5,1 millions de tablettes un demi-million de liseuses équiperont les foyers d'ici à la fin de 2013, tout reste à faire.
A titre de comparaison, le dossier du SNE (PDF) souligne que le livre électronique représentait, en 2012, 20% du marché américain, 12% du marché britannique et 15% du marché canadien. Une offre plus riche, notamment du côté des publications jeunesses qui ont pris plus tôt le virage du numérique, explique selon le SNE l'adoption des formats numériques, notamment outre-Atlantique. Face à un tel constat, la France fait clairement pâle figure.
« Le SNE et la commission Numérique sont plus que jamais mobilisés afin de permettre à l'édition et à la chaîne du livre de s'inscrire pleinement dans l'univers numérique qui s'installe » conclut le rapport sur ce point. Il faudra sans doute que le SNE se penche sur les demandes des lecteurs, notamment concernant les prix des livres numériques, qui sont 27% à désirer des tarifs plus accessibles pour les ouvrages dématérialisés.