En juillet 2013, Apple était jugé coupable d'entente sur les prix des livres électroniques avec 5 des plus grandes maisons d'édition des Etats-Unis. Le tribunal avait alors estimé que l'objectif de cette entente était de contrôler le marché et de mettre à mal la concurrence, en particulier Amazon. Si les éditeurs ciblés dans l'affaire ont choisi d'accepter des règlements à l'amiable, Apple est de son côté allé au bout de l'affaire, et a perdu.
Mardi 25 février, l'entreprise a déposé un recours auprès de la Cour d'appel de New York. Apple y qualifie la décision de la juge Denise Cote de « rupture radicale avec la loi antitrust moderne » qui « étouffe l'innovation, refroidit la concurrence et porte préjudice aux consommateurs. »
« Le début et non la fin de la concurrence »
Lors du verdict en juillet 2013, la juge Denise Cote avait estimé que si les éditeurs avaient joué un rôle très important dans l'affaire en voulant contrôler les prix de vente des livres électroniques, rien n'aurait été possible sans la firme de Cupertino. « Sans l'orchestration d'Apple dans cette histoire, ils n'auraient pas aussi bien réussi » avait-t-elle commenté.
Mais pour Apple, cette démarche aurait permis de « relancer la concurrence dans un marché très concentré, de fournir une puissance supérieure, des prix inférieurs et d'accélérer l'innovation. » l'entreprise ajoute que son arrivée sur le marché du livre électronique aurait ainsi « marqué le début et non la fin de la concurrence » dans ce secteur.
L'observateur toujours dans le collimateur
Dans le document de 75 pages remis au tribunal, Apple demande également à ce que le travail de son observateur, Michael Bromwich, chargé de surveiller les bonnes pratiques de l'entreprise pendant une durée de 2 ans, soit suspendu en attendant le procès en appel. Une nouvelle tentative pour l'entreprise d'éloigner cet avocat qui lui coûte très cher -1100 dollars de l'heure - et qui se montre, selon Apple, trop intrusif dans sa manière de travailler.