Sony Reader PRS-350
Avec son Librié datant de 2004, Sony est incontestablement le pionnier des ebooks. Nous vous proposons dans ce comparatif les deux derniers modèles du constructeur, très semblables au demeurant. Commençons ici par le plus petit des deux, le Reader PRS-350.Présentation
Par rapport au PRS-600 testé début 2010, le design n'a pas vraiment changé. Mais ça n'est pas dérangeant puisque Sony avait déjà une longueur d'avance. On retrouve ainsi une finition très sérieuse, même si moins haut de gamme que sur la série 6XX. Le cadre et la « reliure » du PRS-350 sont en aluminium, tandis que le dos et les trois tranches sont en plastique. L'ensemble apparaît tout ce qu'il y a de plus solide et qualitatif, donnant un sentiment de luxe que renforce le gabarit très compact de l'appareil : 14,5 x 10,4 x 0,85 cm et 155 g sur la balance. La seule liseuse de notre comparatif qui soit véritablement de poche ! Côté navigation, la « stratégie » mixte de Sony n'a pas changé. A l'interface tactile s'ajoutent les cinq mêmes commandes physiques : page précédente et suivante, accueil, zoom et options.Le PRS-350 posé à côté d'un livre format poche et un focus sur ses boutons
Prise en main
Affichage
L'affichage manquait cruellement de contraste sur le PRS-650, c'était d'ailleurs son principal défaut. Aura-t-il été amélioré sur cette nouvelle génération ? Bien heureusement oui ! Le Reader PRS-350 adopte même la dernière technologie d'encre électronique en date élaborée par E-Ink. Il s'agit de la génération dite Pearl des écrans VizPlex, apportant plus de contraste, un échantillonnage amélioré et une réactivité accrue du rafraîchissement (par rapport à la première génération de VizPlex). Elle devance clairement celle proposée par le concurrent SiPix. Le blanc est relativement clair, le noir, échelonné sur 16 niveaux de gris, assez dense. Il en résulte un contraste satisfaisant, même si toujours moins marqué qu'avec un vrai livre papier. Le tactile de l'écran fonctionne grâce à un quadrillage infrarouge, formé par un réseau d'émetteurs-capteurs logés dans la bordure de l'écran. Ni résistif, ni capacitif, l'écran peut fonctionner au doigt comme au stylet (un stylet est fourni). La diagonale ne fait que 5'' (12,7 cm) mais l'écran affiche bien les 800 x 600 pixels habituels. Résultat : la résolution d'écran est plus élevée (200 dpi contre 167 dpi sur un écran de 6''), ce qui se ressent sur la finesse des polices. On apprécie enfin le revêtement d'écran choisi par Sony, légèrement granuleux et vraiment mate, donc avec très peu de reflet ni de traces de doigts.Visibilité comparée à un livre, reflet en pleine lumière et différence entre le 167 DPI (en haut) et le 200 DPI (en bas)
Ergonomie
Pour faire simple, tout ce que nous avions aimé sur le PRS-600 est présent ici. L'interface tactile fonctionne nettement mieux que sur le FnacBook. Et ce, tant au niveau de la latence que du dosage de la sensibilité du toucher. Attention, on est encore loin de la réactivité parfaite qu'on souhaiterait trouver : au maximum, il s'écoule encore 1,3 s entre le contact et la réponse (soit le temps minimum du FnacBook). Mais c'est suffisamment rapide pour qu'on n'ait jamais vraiment l'impression d'attendre. Le PRS-350 s'allume en 25 s et sort de veille en à peine 1 s, c'est vivant. Et point important, l'action de tourner les pages (on peut paramétrer le sens du mouvement à opérer) est particulièrement rapide. En revanche la saisie au clavier virtuel est toujours un peu lente... Notez que toutes ces observations ont été faites après mise à jour de l'appareil en version 1.0.00.14080. En matière de connectique, pas la peine de chercher midi à quatorze heures : le PRS-350 ne dispose que d'une prise micro USB.
La seule connectique présente ici, l'interrupteur d'alimentation et le paramétrage du mouvement pour tourner les pages
Manque donc toujours à l'appel une connectivité sans fil qui aurait permis d'accéder à des sites de vente d'ebooks pour alimenter sa liseuse en contenu, sans devoir passer par l'ordinateur. C'est d'autant plus regrettable que Sony semble avoir passé des accords avec le revendeur Numilog.com, vers lequel sa pseudo librairie mène presque toujours. A quand une connexion 3G gratuite, façon Kindle et FnacBook ? L'accéléromètre fait également toujours défaut... Et ce petit gabarit ne dispose pas de lecteur de cartes mémoire : ses 2 Go ne sont donc pas extensibles.
L'interface est donc toujours composée d'une page d'accueil en trois onglets, un pour la lecture (en cours, bibliothèque, périodiques, collections, notes), un autre pour les fonctions annexes (images, manuscrit, dictionnaire et text-memo) et un dernier pour les paramètres. Efficace ! Pour ce qui est du classement de la bibliothèque, Sony ne propose que cinq choix de tri (date, titre, auteur, nom de fichier, dernier lu). Mais c'est bien suffisant pour s'y retrouver !
Les onglets 1 et 3 de la page d'accueil
Le Reader PRS-350 en action
Fonctionnalités
La PRS-350 est une liseuse, point final. Au moins elle ne cherche pas à proposer d'autres fonctions qu'elle ne parviendrait pas à assumer... Enfin si, elle affiche des photos dans différents formats (Jpeg, GIF, BMP et PNG), mais la fonctionnalité sert surtout à montrer les couvertures des livres. Tout le reste est dédié à la lecture. On retrouve un menu d'options particulièrement fourni, avec signet, note, accès rapide, recherche, informations, orientation de l'écran, mais aussi ajustement de l'affichage. Cette dernière entrée permet de régler le contraste de l'écran. Mais elle contribue davantage à le baisser qu'à l'augmenter... On apprécie toujours autant la possibilité d'annoter son livre au stylet (mais plus au clavier c'est dommage), ou de créer un signet rapidement en tapotant deux fois le bord supérieur droit de l'écran. Mais il est dommage qu'on ne puisse pas récupérer ses notes sur ordinateur par la suite. Et comment se fait-il que sur les 12 dictionnaires inclus, Sony n'ait pas trouvé le moyen d'en caser un en français ? Au mieux, vous aurez un Oxford - Hachette bilingue...Le menu contextuel, le menu de zoom, le zoom manuel sur PDF et le dictionnaire