Enfermez six scientifiques aux vastes compétences dans une installation en forme de dôme, dans un volcan éteint dans l'archipel d'Hawaï, le tout, pendant un an. Vous obtenez une expérience où six cobayes humains travaillent et évoluent dans des conditions proches de celles que devraient connaître les pionniers de la planète Mars, dans les décennies à venir.
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Nommé Hawaii Space Exploration Analog and Simulation (HI-SEAS), ce projet, réalisé par la NASA et l'université de Hawaï, s'avère être la plus longue expérience du genre. Les missions précédentes avaient duré 4 et 8 mois. L'objectif de ce type de simulation est de tester les effets de l'isolement dans des conditions confinées, puisque c'est ce qui attend les premiers explorateurs qui se lanceront sur le sol martien. Pour simuler la Planète rouge, c'est le volcan Mauna Loa situé à Hawaï qui a été retenu, en raison de son sol, semblable à celui de Mars.
Des communications retardées
Pour simuler au maximum les conditions martiennes, le seul moyen de communication dont étaient dotés les six cobayes était l'email, avec des transmissions retardées de 20 minutes pour imiter le voyage d'un tel signal de Mars à la Terre. Le renouvellement de l'eau a eu lieu tous les 2 mois, et le ravitaillement en nourriture tous les 4 mois. Pour quitter le dôme, le port d'une combinaison spatiale était requis. Enfin, des situations d'urgence ont été simulées, allant de la panne de courant aux outils brisés, en passant par la vague de rayonnement à éviter.Cyprien Verseux, astrobiologiste français.
Bien évidemment, pas question de se tourner les pouces pendant un an : les cobayes ont travaillé sur des projets différents. Cyrien Verseux, l'astrobiologiste et Français de la bande, a travaillé sur la problématique de culture sur Mars. « Je voulais notamment voir si l'on pouvait utiliser des cyanobactéries (des microbes verts qui font de la photosynthèse) pour transformer des éléments présents sur Mars en nutriments pour plantes, afin de pouvoir cultiver ces dernières à partir de ressources locales » a-t-il expliqué au Huffington Post.