Karma Automotive serait sur le point de déposer un dossier d’insolvabilité aux États-Unis. Cette procédure lui permettrait d’organiser une restructuration sous contrôle judiciaire.
Il y a quelques mois, des rapports émettaient déjà des doutes quant aux pratiques commerciales de l’entreprise. De nouveaux licenciements ont été effectués au cours du mois de mai.
Une restructuration pour se relancer
Jalopnik cite plusieurs sources qui indiquent que Karma Automotive prévoit de réduire encore ces effectifs après une vague de licenciement réalisée le mois dernier. L’entreprise envisagerait ainsi la suppression de 38 nouveaux emplois lors de l’ouverture de la procédure d’insolvabilité.
La démarche dans laquelle Karma Automotive s’apprête à se lancer est nommée « Dossier d’insolvabilité du Chapitre 11 » et lui permettra de se restructurer d’elle-même sous le contrôle de la justice.
Cette procédure a déjà été employée dans le passé par de grands constructeurs automobiles tel que Chrysler ou General Motors lors de la crise financière de 2009. Elle diffère de la procédure du « Chapitre 7 » qui vise à la liquidation pure et simple d’une entreprise.
Entre fiction et réalité
La société américaine n’a répondu à aucune sollicitation de Jalopnik. Toutefois, d’après le médian, qui s'appuie sur les dires de plusieurs salariés, les annonces de l’entreprise sur les spécifications techniques de ses produits et notamment sur sa plateforme E-Flex ne seraient rien d’autre que des effets d’annonces ayant pour seul objectif de maintenir le financement de ses activités par son investisseur chinois Wanxiang.
Les salariés de Karma Automotive ayant contacté la rédaction de Jalopnik se sont également plein d’un mauvais traitement du personnel, de négligences répétées et de tromperies pures et simples. Le principal soutien financier de l'entreprise aurait décidé ne plus financer la « litanie alarmante » de celle-ci.