Google : les voitures autonomes ne sont pas prêtes à se passer de conducteurs

Audrey Oeillet
Publié le 14 janvier 2016 à 12h49
Le département des véhicules motorisés dévoile des statistiques qui tendent à démontrer que les véhicules ne sont pas encore prêts à se passer de conducteurs, car les risques d'accidents sont encore présents. Les voitures de Google sont particulièrement ciblées.

Les partisans des voitures sans conducteurs ont beau marteler que les premières causes d'accidents sont liées aux chauffeurs, un récent rapport publié par le Department of Motor Vehicles de Californie dresse un portrait des voitures autonomes qui ne va pas forcément dans le même sens. Ce dernier dévoile que les voitures autonomes de Google auraient pu rentrer au moins 13 fois en collision avec un objet si le conducteur/passager présent à l'intérieur n'était pas intervenu à temps.

Plus précisément, sur 341 situations dans lesquelles une intervention humaine s'est avérée nécessaire au sein des véhicules de Google, 272 d'entre elles étaient liées à une défaillance du système de pilotage autonome, précise le rapport (PDF).

Un avertissement pour reprendre le contrôle

Les voitures autonomes de Google sont conçues de telle manière qu'à la moindre défaillance logicielle, la personne présente dans le véhicule reçoit un avertissement et peut prendre manuellement le contrôle. Les incidents de ce type sont répertoriés et enregistrés, pour être reproduits par la suite au sein d'un simulateur. Ce dernier a notamment pour but de démontrer ce qu'il se serait passé si l'humain n'avait pas repris le contrôle.

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C'est ainsi que, dans 13 situations, la simulation a indiqué que les voitures auraient eu un accident sans intervention humaine. Il s'agit certes d'un faible pourcentage si on le ramène au nombre de situations dans lesquelles une intervention du conducteur a été nécessaire, et encore plus si l'on tient compte des 3 millions de km parcourus par les voitures autonomes de Google à la date de juillet 2015 - depuis, quelques dizaines de milliers de km supplémentaires ont été ajoutés au compteur.

Néanmoins, la démonstration tend à démontrer qu'il serait bien difficile de supprimer totalement le volant de ce type de véhicule, alors que c'était le projet initial de Google. L'entreprise avait été forcée d'intégrer un volant dans ses voitures de test par l'Etat de Californie. Une obligation que la firme ne doit pas regretter aujourd'hui.

Google a réagi au rapport, en expliquant que les incidents sont tellement rares qu'il est impossible de repérer des schémas concrets de défaillances. L'entreprise apprend néanmoins de ces expériences et estime qu'elles permettent de perfectionner son système de pilotage automatique au fil du temps.
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