Le transport des batteries lithium-ion en avion fait toujours débat

Alexandre Laurent
Publié le 26 février 2016 à 13h08
La question du transport aérien des batteries lithium-ion revient régulièrement sur le devant de la scène, alimentée par des incidents aux conséquences parfois dramatiques. Elle a conduit cette semaine l'Association internationale du transport aérien (IATA) à restreindre temporairement le chargement en soute de colis commerciaux contenant des batteries sur les vols qui embarquent des passagers.

Cette interdiction (pdf) se superpose aux règles strictes déjà en cours. Elle entrera en vigueur le 1er avril prochain, jusqu'à la mise en place des nouvelles normes encadrant le fret de batteries sur des vols commerciaux.

L'IATA précise en parallèle que cette restriction ne s'applique pas aux batteries qui sont installées dans un appareil. Autrement dit, il est possible d'envoyer un ordinateur portable ou un smartphone via un colis chargé dans la soute d'un vol avec passagers, mais il est désormais interdit d'envoyer par ce biais un stock de batteries de rechange. Leur transport aérien sera donc limité aux avions-cargos.

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Au vu de son caractère technique, l'information a été interprétée diversement dans les médias français, dont certains annoncent que le transport en soute d'appareils avec batteries sera bientôt interdit aux passagers. A ce niveau, les documents IATA ne mentionnent cependant aucun changement.

Le transport de batteries dans un bagage en soute est en effet déjà réglementé. Il est autorisé si, et seulement si, la batterie est est contenue dans un appareil électronique portable (ordinateur portable, tablette ou appareil photo). Il est en revanche interdit pour les batteries de rechange et les batteries externes (de type powerbank), qui doivent impérativement être gardées en cabine, avec de préférence un emballage individuel pour éviter tout risque de court-circuit.

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Ce tableau proposé par Air France (pdf), résume de façon claire les bonnes pratiques en vigueur pour les passagers.

En matière de transport aérien, les règles sont différentes selon l'avion emprunté - vol commercial avec passagers ou avion cargo. Depuis quelques années, elles se durcissent en ce qui concerne les batteries, suspectées d'avoir provoqué plusieurs incidents dramatiques. En 2010, un chargement d'accumulateurs lithium-ion aurait ainsi déclenché un incendie dans la soute d'un Boeing 747 opéré par UPS. L'avion s'est écrasé près de Dubai, tuant les deux membres d'équipage.

Les polémiques récentes encadrant les nouveaux appareils de mobilité personnel alimentés par des batteries lithium-ion de grande capacité (gyroskate, gyroroue et autres trotinettes électriques) ont également conduit l'IATA à formuler des règles de transport et d'emballage spécifiques (pdf).

Sur le sujet, voir aussi :

Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

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Certes tout doit être mis en œuvre afin de préserver la vie. Il faut prendre toutes les précautions pour éviter des accidents et mettre la vie des personnes en danger. Cependant, il ne faut pas présager des catastrophes et compliquer par la peur l’existence des gens.
Ces craintes viscérales et souvent de personnes impliquées freinent l’évolution.
Je pense que le lithium dans tous ses états est moins dangereux que le kérosène.
Pourtant tous les avions utilisent ce produit là depuis des décennies, pas parce qu’il n’est pas dangereux, mais par nécessité. Il y a déjà eu des catastrophes aériennes.
Mener la vie dure au lithium est un frein à l’évolution, même pour l’aviation. Mais, surtout pour les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, s’agissant en particulier des sites isolés. Egalement, concernant les voitures électriques. Car, avec la voiture électrique, ça va être un vrai problème pour trouver et changer une batterie hors service.
A l’heure actuelle, il est impossible de faire venir ou de transporter pour son installation solaire une batterie au lithium, même dans un emballage spécifique.
La batterie au lithium-ion rechargeable est plus efficace que la batterie au plomb et à l’acide. La réglementation en vigueur à ce sujet est un recul.
Aux siècles passés, les hommes avaient peur de beaucoup de choses, des trains, des avions, des moteurs à explosion et de l’électricité.
Avoir une telle peur des batteries au lithium, enfermées dans un contenant métallique en 2018, est une aberration.
Je le dis, comme je le pense.

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