Un microphone USB tout-en-un, plug and play, avec trois modes de captation, pensé pour les streamers et autres créateurs de contenus, tout ça pour moins de 100 € ! C’est ce que propose Roccat avec son tout premier microphone dédié : le Torch.
Les streamers doivent jongler avec un grand nombre de paramètres pour produire un live de qualité où webcam, capture vidéo et audio doivent être au top. Pourquoi ne pas se décharger d’un poids en optant pour un micro entièrement plug & play ? C’est tout l’intérêt du Roccat Torch, un microphone USB qui cible davantage les créateurs de contenus débutants comme les simples joueurs. Mais peut-il réellement offrir un rendu de qualité à ce prix ? C’est ce que nous avons voulu savoir.
- Une solution tout-en-un abordable
- Qualité d'enregistrement très correcte
- Socle mobile avec commandes
- Entièrement plug and play
- Fabrication robuste
- Directivité cardioïde un peu large
- Aucun support logiciel
- Pas d'enregistrement multipiste en stéréo
Roccat Torch : sa fiche technique
Le Roccat Torch, c'est :
- Capsules : 2 capsules à condensateur
- Échantillonnage : 48 kHz
- Débit binaire : 24-bit
- Réponse en fréquence : 20 Hz - 20 kHz
- Diagrammes polaires : Cardioïde, stéréo et Roccat Whisper
- Niveau pression acoustique max (SPL) : 110 dB
- Dimensions avec support : 138 × 95 × 208 mm
- Poids micro sans support : 290 grammes
- Poids avec support : 500 grammes
- Connectiques : USB type-C et prise casque "zéro latence"
- Pas de vis pour fixation à un pied : oui, standard
Design et conception
Le Torch est reconnaissable au premier coup d’œil et ne rompt pas avec l’esthétique particulière et habituelle des périphériques de la marque allemande. C’est un micro d’apparence assez simple, monté sur un socle orné de diverses commandes et d'un petit affichage avec deux témoins lumineux liés à l'état du micro (live et sourdine).
Ce design est assez sobre et classique, à l’exception de l’éclairage RGB que l’on ne peut que remarquer dès que le micro est en marche. Il prend place au niveau du logo et via deux bandes parallèles qui indiquent le niveau de gain du micro. Hormis la visualisation du gain, l’éclairage permet aussi de savoir si le micro est coupé ou non - une fonction qui était néanmoins déjà remplie grâce aux témoins lumineux précédemment cités. Enfin, notons qu’il est possible de faire varier l’intensité du rétroéclairage sur 4 paliers grâce à un bouton situé à l’arrière du support. Une position « off » est également prévue.
Sans être exceptionnelle, la qualité de fabrication de l’ensemble est plutôt bonne. La base du socle est faite de plastique recouvert par une petite plaque d’aluminium brossé. La grille du microphone est quant à elle en métal. Les finitions ne sont pas mauvaises non plus, mais pourraient être meilleures. Les plastiques sonnent bon marché, ce que l’on remarque notamment au niveau des commandes présentes sur le socle.
En revanche, le poids du micro avec son socle lui offre une très bonne stabilité : il sera difficile de le renverser accidentellement. Ajoutons à cela des dimensions assez généreuses, puisque le micro mesure un peu plus de 20 cm de hauteur avec son support : une taille suffisante pour bien le positionner sur le bureau, tandis que son filetage permet de lui associer n’importe quel bras articulé pour micro.
Une configuration simple comme bonjour
L’installation, tout comme la configuration du micro, est un jeu d’enfant. Le Torch est livré avec trois câbles, un câble d’à peine 15 cm qui permet de connecter le micro à sa base, ainsi que deux câbles de 2 mètres avec connecteur USB-A ou USB-C en sortie pour relier le socle au PC.
Il suffit de connecter ses éléments pour commencer à utiliser le micro. Celui-ci est instantanément reconnu par Windows et disponible comme périphérique d’entrée et de sortie audio. Il n’en faut pas plus, pas même un logiciel, pour que le microphone soit opérationnel et prêt à capter votre voix !
Tout passe par le socle sur lequel on vient régler le gain du micro, le volume de la sortie casque, sélectionner parmi les trois modes de capture du Torch ou simplement l’éteindre. Une pression sur le bouton « Volume » permet également de mettre le micro en sourdine - une fonction qui fait doublon avec la petite surface tactile au sommet du micro, qui active et désactive la captation « sans contact » en passant la main au-dessus.
La sensibilité de cette zone tactile est par ailleurs ajustable sur trois niveaux via un bouton-poussoir à l’arrière du socle. Nous ne rencontrons aucun problème avec les deux derniers paliers, le micro se met bien en sourdine et vice versa lorsque nous passons notre main au-dessus. En revanche, le premier palier ne fonctionne tout simplement pas, même en accolant son doigt sur la surface. On considérera que ce réglage permet de couper la zone tactile, même si le symbole qui lui est associé laisse à penser autrement.
Enfin, il faut bien que nous citions Roccat Neon, un logiciel qui est encore en bêta, dans sa version 0.91.6 au moment de la rédaction de ce test. Pour l’heure, ce logiciel est très peu utile. Il permet de modifier l’éclairage RGB sans pour autant nous laisser le choix du coloris, puisque cela passe par « l’éclairage intelligent » AIMO qui synchronise des périphériques entre eux.
Seuls le Roccat Torch et le casque Roccat Syn Pro Air sont actuellement pris en charge par ce logiciel, et il n’est pas possible de synchroniser l’éclairage du micro avec les autres périphériques de la marque passant par le logiciel Roccat Swarm. À vrai dire, ce n’est pas très important, car cela n’empêche en rien de conserver l’attrait plug and play de ce micro. Avec ou sans le logiciel, le coloris de l’éclairage change en fonction du mode de captation choisi, et bien sûr si le micro est mis en sourdine, ce qui est largement suffisant selon nous.
Captation : la qualité est-elle au rendez-vous ?
Il y a pas mal de choses qui rendent ce Roccat Torch très attrayant, compte tenu du prix qu’il affiche. Le choix, à la volée, entre trois directivités en fait partie, tout comme la qualité de la captation, bien qu’il y ait tout de même quelques points à soulever à ce sujet.
Le mode cardioïde est à privilégier s’il s’agit de jouer tout en communiquant. Sa directivité permet de capter la voix en priorité et éviter au mieux les bruits environnants.
La captation est de bonne qualité - mais forcément, sans traitement additionnel on trouvera pas mal de choses à redire sur le rendu qui mérite sans doute qu’on lui ajoute certains effets. Le plus embêtant cependant, c’est la sensibilité du micro qui capte tout de même très bien les sons de nos mouvements, de notre clavier, et dans une moindre mesure ce qui se passe derrière nous. La directivité cardioïde gagnerait à être plus serrée. Évidemment, les filtres sur OBS vont permettre ensuite de profiter d’une suppression de bruit, noise gate, compresseurs et autres limiteurs.
Le mode Stéréo est quant à lui pratique pour enregistrer, par exemple, un instrument et reproduire plus précisément la scène sonore, ou encore plusieurs voix à gauche, au centre, ou à droite du micro. Il faut toutefois savoir que le positionnement du micro est assez important dans ce cas de figure.
Pour terminer, on aura sans doute beaucoup moins l’utilité du mode « Roccat Whisper » au quotidien. Comme son nom l’indique, celui-ci est prévu avant tout pour enregistrer de l’ASMR, ou bien pour communiquer malgré le fait que vous ne pouvez pas parler fort (et pourquoi pas).
Roccat Torch : l’avis de Clubic
Vu son prix, il n'y a vraiment pas de quoi se plaindre du rendu de captation offert par le Roccat Torch. Son fonctionnement plug and play, les commandes intégrées à son socle, ou encore la possibilité de le fixer sur un bras articulé tout en conservant le support à portée de main sont de réels avantages, qui offrent souplesse et praticité à ce micro.
On profite surtout de trois modes de captation, et même à ce tarif, le Roccat Torch ne se contente pas de la directivité cardioïde : un bon point pour la polyvalence. Bien sûr, le rendu et les fonctionnalités n'atteignent pas ce que propose un Blue Yeti X, mais ce dernier coûte pratiquement deux fois plus cher que le Torch.
Ce qui manque le plus au Torch, c'est sans doute un support logiciel qui nous permettrait d'avoir directement accès à divers traitements audio. Peut-être que le logiciel Roccat Neon viendra combler ce manque, mais ce n'est pas le cas actuellement. Toutefois, ce ne sera pas nécessairement une faiblesse pour tout le monde, car d'autres solutions tierces remplissent ce rôle, et ce « minimalisme » permet de conserver la simplicité de mise en œuvre de ce micro.
En fin de compte, le Roccat Torch est un micro idéal pour débuter dans le streaming sans se ruiner. Dans une moindre mesure, il conviendra aussi aux joueurs qui souhaitent avoir un microphone offrant une meilleure qualité de captation que la plupart des casques gaming.
- Une solution tout-en-un abordable
- Qualité d'enregistrement très correcte
- Socle mobile avec commandes
- Entièrement plug and play
- Fabrication robuste
- Directivité cardioïde un peu large
- Aucun support logiciel
- Pas d'enregistrement multipiste en stéréo