© Bored Ape Yacht Club
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Sur le toit du monde en janvier dernier, les NFT ont depuis largement perdu de leur attrait.

À peine neuf mois après son pic historique, le volume d'échanges de NFT a été divisé par 30 et connaît donc une baisse de 97 %. L'éclatement de cette bulle pourrait mettre fin à une utilisation dans un but purement spéculatif, et peut-être même faire de la place pour des utilisations plus pratiques de cette technologie.

Une baisse impressionnante

Dans un article publié le 28 septembre, le journal américain Bloomberg a partagé le résultat de son outil qui analyse les échanges de NFT. Ces données, récupérées directement auprès de plateformes d'échanges de NFT comme OpenSea, montrent que depuis leur pic historique de janvier 2022, où les échanges de NFT s'élevaient à 17 milliards de dollars, ceux-ci ont dégringolé à 466 millions de dollars en septembre. Un chiffre qui est donc inférieur à Juillet 2021, date à laquelle ces échanges avaient véritablement décollé.

Malgré la considérable baisse du nombre de ventes de ces jetons non fongibles, leurs détenteurs n'ont pour l'instant, dans leur grande majorité, pas abandonné l'idée. Le nombre de vendeurs est en effet resté constant, autour de 45 000. Quant au nombre de wallets possédant au moins un NFT, il a de son côté explosé, étant presque multiplié par deux.

Une conséquence du crypto crash, mais pas uniquement

Cette tendance était déjà bien visible depuis janvier, chaque mois voyant ainsi le volume d'échanges baisser. Mais c'est bien sûr le krach des cryptos en mai-juin dernier qui a donné le coup de grâce. L'Ethereum, monnaie principalement utilisée pour les échanges de NFT, n'est certes pas celle qui en a le plus souffert, mais la chute de jusqu'à 65 % de sa valeur a probablement refroidi les personnes souhaitant spéculer sur les NFT. Quant aux entreprises s'étant lancées dans les NFT avec plus ou moins de réflexion, elles ont souvent depuis revu leur communication. Starbucks ou Reddit, par exemple, qui avaient lancé leurs propres collections, évitent désormais de faire directement référence aux NFT, préférant par exemple le terme d'« avatars à collectionner ».

Par ailleurs, les plateformes d'échanges ont, depuis toujours, eu toutes les peines du monde à protéger leurs utilisateurs contre les hacks, qui représentent une part non négligeable des échanges. Ces échanges étant à peu près intraçables, les utilisateurs qui ont ainsi perdu des fortunes n'ont presque aucune chance de revoir un jour le titre de propriété de leur dessin de singe. Il y a de quoi se décourager.

Source : Bloomberg, Gizmodo