Android : quels jeux pour ma tablette ?

Michel Beck
Publié le 04 janvier 2013 à 17h59
Le monde des tablettes Android est riche, très riche, peut-être même trop diront certains. Authentique force du système, cette diversité matérielle et logicielle n'est pourtant pas toujours simple à appréhender pour l'utilisateur peu aguerri. Quelle tablette Android faut-il pour jouer ? Mais surtout quels jeux méritent le détour et comment les trouver ? Nous allons tenter dans un premier temps d'éclaircir les choses, avec quelques rappels d'ordre matériel. Mais nous allons surtout vous conseiller dix jeux incontournables (et pourtant pas si connus que ça) pour transformer votre tablette Android en véritable console de jeux !

Par où commencer ?

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Si le jeu sous Android a longtemps été en retrait par rapport à ce que l'on trouve sous iOS, il devient particulièrement difficile d'affirmer la même chose aujourd'hui. Surtout depuis que Google, en partenariat avec Asus, a sorti sa redoutable Nexus 7 au prix plus que séduisant (environ 200 euros pour la version 16 go). Ce n'est certes pas la seule mais elle est bien vite devenue une référence pour les développeurs. Ainsi ce qui tourne bien sur une Nexus 7 devrait logiquement fonctionner sur des tablettes sorties par la suite, à condition de ne pas trop lorgner dans l'entrée de gamme.

Concrètement, en dehors de la tablette de Google, on évitera les appareils à moins de 200 euros, aux performances insuffisantes pour combler les exigences des jeux vidéo. Et même si d'autres constructeurs proposent de bonnes alternatives (Acer et ses Iconia Tab, Samsung avec ses Galaxy Tab, etc.), il nous est bien difficile de ne pas conseiller une tablette Nexus, très bien suivie au niveau des mises à jour.


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La Nexus 7 de Google
En effet, lorsque Google met à disposition une nouvelle version d'Android, la gamme Nexus est la première à en profiter via une injection directe par Internet. Une logique que l'on ne retrouvera pas sur les tablettes concurrentes dont les mises à jour, alors du ressort du constructeur et plus de Google, peuvent parfois prendre de longs mois. Les fabricants préfèrent en effet pousser à l'achat d'un nouvel appareil plutôt que de pérenniser un « vieux » modèle en assurant ses mises à jour. Certes, dans le cas des jeux, la plupart d'entre eux tournent généralement sous des versions antérieures du système. Mais si l'on veut profiter des derniers raffinements concernant l'autonomie de la tablette, une meilleure gestion du multitâche ou des corrections de problèmes de sécurité, mieux vaut disposer de la toute dernière version en date. En clair : la gamme Nexus reste à ce jour le meilleur choix.

Plutôt 7 ou 10 pouces ?

A moins d'avoir la vue fragile, le format 7” se prête parfaitement au jeu sur tablette. Lors des tests effectués pour réaliser ce dossier, nous n'avons à aucun moment été pénalisés par la taille de l'écran. La plupart des jeux déjà testés sur un iPad (dont la diagonale d'écran est de 9,7”) se sont révélés tout aussi jouables sur la Nexus 7. Evidemment, ceux qui préfèrent en voir plus pourront toujours se tourner vers un écran de plus grande taille comme la Nexus 10 (cette fois réalisée par Samsung) mais il faudra probablement se résoudre à attendre, la boutique officielle de Google étant presque toujours en rupture de stock. Ou envisager une autre tablette Android, malheureusement victime des travers cités plus haut.

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Où trouver les jeux ?

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La question peut paraître bête tant on serait tenté de répondre « sur Google Play ! » mais la réalité est en fait un peu différente. La boutique officielle de Google a beau être une référence, elle n'est pas seule sur le marché. Un autre géant, Amazon, dispose lui aussi de sa propre boutique Android. Nommé App-Shop, ce magasin nécessite le téléchargement d'une application propriétaire mais fonctionne un peu sur le principe du célèbre Appstore d'Apple niveau sécurité. En gros, au contraire de Google Play dont les robots se chargent d'éliminer toutes les applications indésirables (par exemple lorsqu'elles contiennent des virus...), les équipes d'Amazon s'occupent de les filtrer à l'entrée. Le procédé est un peu plus sécurisant mais l'offre forcément moins riche et aussi beaucoup plus arbitraire. En revanche, la plateforme dispose de ses propres soldes temporaires, d'applications régulièrement offertes et de recommandations personnalisées basées sur les goûts de l'utilisateur.

On notera également l'existence de Getjar qui offre ponctuellement des applications payantes pour une durée déterminée, d'Appbrain et son approche plus « sociale » ou encore de l'Opera Mobile Store directement intégré dans le navigateur du même nom. Bien sûr, de nombreuses autres boutiques existent mais il est recommandé de rester sur des références connues et de ne pas laisser ses coordonnées bancaires à n'importe qui.

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En matière kiosque applicatif pour jeux sur Android, plusieurs enseignes coexistent.


Et ça marche ?

Du côté du studio Madfinger (célèbre pour les excellents Shadowgun et Dead Trigger), cités par nos confrères de Gamasutra, on estime qu'Android est maintenant devenu largement aussi important qu'iOS et que les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Pourtant, Shadowgun aurait été piraté à plus de 90% (!) dans ses premiers jours de commercialisation. Un chiffre encore plus élevé que celui de Dead Trigger, officiellement et rapidement passé « free to play » (c'est-à-dire gratuit) pour cette raison précise. Du côté de Sports Interactive (Football Manager) on avance des données similaires tout en reconnaissant avoir été surpris par l'incroyable masse de copies illégales du titre en circulation. Mais de temporiser, reconnaissant que le piratage a toujours été là, sur n'importe quelle plateforme, et qu'une solution doit être trouvée afin d'éviter que tous les jeux à venir ne soient plus que des free to play. En attendant, ce bon vieux Angry Birds, gratuit dans sa version Android, générait, peu après sa sortie, pas moins d'un million de dollars par mois, rien qu'avec la publicité intégrée.

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Jouons un peu

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Tout cela c'est bien beau mais il reste maintenant à les dénicher, ces fameux jeux. Bien sûr vous pouvez toujours vous tourner vers les classements des boutiques en ligne mais ils ne sont que le reflet de la popularité d'un titre et cela n'est pas toujours compatible avec la qualité. Du coup, nous vous en avons sélectionné 10, dans des genres variés, histoire que vous trouviez le ou les jeux qui vous conviennent. De l'aventure, mais aussi de la réflexion, de la course auto et du jeu de tir, jusqu'à l'inévitable tower defense. Certains sont gratuits, d'autres payants, mais tous méritent que l'on y jette un oeil. Précision importante : nous n'avons pas répertorié ici les blockbusters de très grands éditeurs. Ceux-ci sont assez largement mis en avant sur Google Play pour que ça ne soit pas nécessaire de leur donner davantage de visibilité. Au lieu de cela, il nous a paru préférable d'aller dégoter d'authentiques petites perles qui égayeront vos longues soirées d'hiver. Il y en a pour tous les goûts alors... suivez le guide !

Raiden Legacy

Les petits Français de chez DotEmu ont beau être particulièrement célèbres pour leurs adaptations de vieux titres (Another World, R-Type, The Last Express), on ne peut être que bluffé par la qualité de cet incroyable Raiden Legacy. Mais avant toute chose, soyons très clair, il faut aimer les jeux « bourrins » dans lesquels la réflexion au sens noble du terme n'a strictement aucune place. Ici, on ne nous demande que deux choses : détruire absolument tout ce qui passe à notre portée (c'est la première) en évitant les attaques incessantes des adversaires (c'est la seconde). Les plus vieux d'entre nous auront sans doute pratiqué l'un des titres présents dans la compilation vu qu'il s'agissait de références prestigieuses et très en vogue dans les salles d'arcade des années 90.

On retrouvera donc Raiden, Raiden Fighters 1, Raiden Fighters 2 et Raiden Fighters Jet. Aussi étonnant que cela puisse paraître, surtout dans un jeu demandant pas mal de dextérité, les contrôles sont très agréables et on parvient vite à se sortir des nuées de tirs ennemis rien qu'en faisant glisser son petit avion à l'aide de l'écran tactile. Et comme le tir de ce dernier est automatique, il n'y a plus qu'à tout faire exploser pour ensuite récupérer les bonus qui se cachent derrière les débris. Petite précision tout de même : les plus mauvais perdants vont devoir faire preuve d'une certaine humilité pour ne pas craquer dans certains niveaux, disons... rock & roll. Mais si l'on aime le genre, il ne faut pas hésiter l'ombre d'une seconde et foncer sur Google Play le récupérer !

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Raiden Legacy ou l'art de tirer sur tout ce qui bouge en évitant tout ce qui vous explose à la figure.


Prix : 4,49 euros
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LightSpeeder

Ah, les courses de motos dans Tron, qui ne les connaît pas ? Bon, d'accord, les développeurs de LightSpeeder ne se sont pas vraiment foulés pour trouver leur concept. Seulement voilà, ils ont au moins eu le bon goût de bien faire ça, en proposant un univers mi-futuriste mi-cartoon, des petits bonus à ramasser pour mieux éradiquer ses adversaires qu'il est parfois difficile d'enfermer dans la traînée de son engin. Grâce à ces items, on peut sauter, disposer d'un bouclier et plein d'autres surprises que le joueur enthousiaste prendra le temps de découvrir. Mais vous êtes prévenus, LightSpeeder se révèle bien vite coriace et tentera de vous narguer avec ses achats intégrés afin de vous forcer à acquérir des armes pour vous en tirer sans trop de dommages.

Néanmoins et comme (presque) toujours, on n'est pas du tout obligé de céder et en consacrant pas mal de temps, d'énergie et de sang froid, il est toujours possible d'esquiver le principe. Les contrôles sont simples et bien adaptés au jeu tablette. On donne la direction à la moto (gauche ou droite) et les armes se sélectionnent en bas de l'écran sans que l'on ait trop besoin de détacher les yeux de l'action. Très attachant et franchement addictif, LightSpeeder fait partie de ces bonnes surprises. On aurait juste préféré un peu plus de discrétion dans la manière de vouloir nous vendre les options payantes. Maintenant, ne boudons pas notre plaisir : ce principe est appliqué dans une telle masse de jeux vidéo qu'il devient compliqué de les éliminer pour cette seule raison. Surtout quand ils sont de très bonne facture comme celui-là.

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Si l'on en croit LightSpeeder, rouler des mécaniques dans Tron, c'est loin d'être facile.


Prix : Gratuit
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Draw Race 2

Les plateformes Android n'ont jamais eu droit au premier épisode et vu ses qualités toutes relatives, c'est vraiment mieux comme ça. En revanche, le second opus de cet incroyable jeu de voitures est tout simplement dé-men-tiel. Pourquoi ? Parce que les développeurs finlandais de RedLynx (bien aidés par Chillingo, propriété d'Electronic Arts) ont repris leur concept de départ en le traitant cette fois avec tous les honneurs qu'il méritait. Et quel concept ! Au lieu de proposer un énième jeu tout fade où l'on dirigerait sa voiture à l'aide d'une croix directionnelle, Draw Race 2 se joue en réalité... en deux temps. D'abord, il faut tracer, littéralement au doigt et à l'oeil, la trajectoire que la voiture empruntera lors de la course. La vitesse à laquelle cette ligne est dessinée définira même l'allure du bolide parcourant le circuit.

Une fois l'action effectuée (pour deux tours) il ne reste plus qu'à regarder la course et s'atteler au minimum de contrôles autorisés grâce à des boosts de puissance obtenus lors des freinages. Du coup, il faudra bien veiller, lors de la phase préparatoire, à engranger un maximum de turbos à utiliser pendant l'épreuve. Avec ses nombreux circuits, défis, un mode multijoueur asynchrone tout simplement génial et des visuels sublimes, Draw Race 2 est sans doute l'un des meilleurs jeux spécialement pensés pour les écrans tactiles disponibles à ce jour.

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En solo comme en multi, Draw Race 2 offre de bien beaux nouveaux atouts aux jeux de course.


Prix : 2,29 euros
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Bang Bang Racing HD

Contrairement à Draw Race 2, ce jeu de voitures se présente sous une forme des plus classiques avec des contrôles que nous qualifierons de « à l'ancienne ». Par chance, les auteurs ont eu la bonne idée de proposer plusieurs modes de gameplay et si de simples flèches directionnelles décourageront même les plus persévérants d'entre nous, le joystick virtuel analogique fera parfaitement l'affaire. Les voitures, façon petits bolides pour enfants, sont particulièrement sympathiques et évoluent dans un univers haut en couleurs et bien détaillé.

On regrettera cependant un framerate un poil juste quand tous les adversaires sont à l'écran mais pas de quoi s'affoler, le jeu reste parfaitement jouable et plaisant sur une Nexus 7. Et s'il y a seulement huit circuits, ces derniers pourront tout de même être pratiqués en sens inverse par les 20 voitures disponibles au total. Ce pur descendant du légendaire Micro Machines vaut franchement le détour.

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Avec Bang Bang Racing HD, vos voitures d'enfance reprennent du service


Prix : 1,46 euros
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Les Chevaliers de Baphomet 1 & 2

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La fiche Google Play des deux titres parle de classiques intemporels et de jeux incontournables. Pour une fois, le marketing n'enjolive pas outre mesure : c'est la description la plus adaptée à ces deux merveilles développées par l'excellent studio Revolution Software. Oui, c'est encore du rétrogaming mais surtout l'occasion pour la frange de joueurs qui ne connaît pas de découvrir les fabuleuses aventures de George Stobbart. Quant à ceux qui connaissent déjà, ils pourront revivre les péripéties de ce héros avec grand plaisir. Côté gameplay, on est face à un « point & click » des plus classiques avec énigmes par associations d'objets, etc.

Rien de transcendant sauf que les graphismes de type cartoon n'ont finalement pas pris une ride et que les histoires (des deux épisodes) se révéleront toujours aussi délicieuses. Pour ne rien gâcher, l'humour est omniprésent et plutôt relevé, ce qui n'est quand même pas des plus courant dans le monde vidéoludique. Pour ce qui est de l'adaptation, rien à redire, le genre se prêtant particulièrement bien au portage sur nos écrans tactiles. Enfin, sachez que les deux épisodes sont vendus aux alentours des 3 euros chacun : aucun amateur de jeux d'aventure n'a de bonne raison de s'en priver.

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Pour cette nouvelle version, le clown a répondu présent, comme de nouvelles énigmes.


Prix : 2,99 euros chacun
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Yesterday

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Célèbres pour leurs jeux d'aventure et plus particulièrement leur trilogie Runaway, les Espagnols de Pendulo ont récemment fait un fantastique cadeau aux plateformes mobiles en distribuant leur dernier bébé. Et si le jeu pouvait paraître cher sur PC (environ 30 euros), il est quasiment donné dans sa version Google Play (4,99 euros) voire carrément donné tout court si l'on accepte l'insertion de pub tout le long de l'histoire. Cependant, et tout à fait entre nous, il serait dommage de se gâcher l'expérience de cette manière. Surtout que, souvent jugé trop court pour un jeu PC, le scénario vous tiendra tout de même en haleine pendant six bonnes heures dans les transports, le canapé ou dans n'importe quel endroit où vous avez du temps à tuer.

Yesterday se présente sous forme de « point & click » relativement classique et vraiment joli, à la fibre un peu sociale vu qu'on retrouvera des références appuyées à l'association Les Enfants de Don Quichotte. Sans trop vous en dévoiler, sachez que le jeu commence par de mystérieux meurtres de sans-abris dans les rues de New York pour dériver assez rapidement dans une étonnante histoire ésotérique, un brin tirée par les cheveux mais qui vaut tout de même d'être vécue. Dans les petits défauts, on notera que si le titre est bel et bien disponible en français, il faudra aller choisir la langue en passant par la fonction d'aide (en bas à droite de l'interface), ce qui vous forcera quand même à subir toute l'introduction - heureusement pas bien longue - en anglais. Un peu dommage, mais pas gravissime pour ce qui reste une valeur sûre du jeu sur tablette.

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Avec Yesterday le point & click se fait thriller ésotérique.


Prix : 4,99 euros
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Toy Defense

Vous pensiez peut-être y échapper mais soyons réalistes : il est totalement impensable de parler de jeu sur écran tactile sans évoquer au moins un Tower Defense. Plus classique qu'Anomaly Warzone Earth (qui avait le mérite d'inverser le principe), Toy Defense nous force à nous battre avec des petits soldats de plomb mais dans une guerre bien réelle et sans pitié. Facile à prendre en main et donc forcément très jouable, le titre ne se contente pas de nous laisser disposer des unités sur le champ de bataille avant de nous laisser regarder l'ennemi arriver sans pouvoir intervenir. Au lieu de cela, et grâce à l'argent glané par l'élimination de soldats adverses, on peut acquérir de nouvelles troupes, les déployer sur le terrain ou encore réparer celles mal en point.

Un schéma franchement classique mais avec ses graphismes sympathiques, de belles animations et une chouette ambiance, Toy Defense a retenu notre attention. Cependant, il est important de noter que le jeu fonctionne avec un système d'achats intégrés, pas forcément essentiel pour les meilleurs joueurs, mais inévitable pour tous ceux qui se font laminer leurs lignes de défense à la première occasion.

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Les petits soldats de plomb sont de retour et ils ne sont pas contents.


Prix : Gratuit
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Splice

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Ce jeu ne vous laissera sans doute pas indemnes. Et il vous cassera parfois les pieds autant que la tête. Ce qui tombe assez bien, puisque c'est clairement le but de ce jeu de réflexion basé sur les manipulations d'arbres binaires. Oui, ça fait un peu peur quand on le dit comme ça mais trop dévoiler du concept de Splice risque aussi de parfaitement vous gâcher l'expérience. Sachez qu'au départ, vous devrez recomposer un ensemble logique à l'aide de mécaniques toutes simples, en déplaçant des éléments génétiques. Et la logique, vous la trouverez à force de multiples essais qui vous aideront à comprendre comment le tout fonctionne.

Passé les sept premières séquences, qui servent d'introduction au concept, le titre tentera de vous rendre complètement dingue en intégrant de nouvelles idées au gameplay comme la division ou l'autodestruction des cellules en plus d'une limite de coups jouables qui vous obligera à remonter dans le temps pour trouver l'étape où rectifier le tir. Ultra esthétique, Splice s'enrichit également de musiques totalement zen bien pratiques pour empêcher le joueur stressé de subir un craquage nerveux en pleine partie. On ne peut que dire merci au développeur, qui a de surcroît le bon goût de proposer plus de 75 niveaux tordus, pour moins de 3 euros.

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C'est simple : Splice est aussi beau que compliqué.


Prix : 2,29 euros
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Freeze! : l'évasion

Dans Freeze! le héros n'a pas de nom. Tout au plus sait-on qu'il s'agit d'un oeil. Mais absolument pas pourquoi il passera toute l'aventure enfermé dans des mondes-prisons. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'il sera nécessaire de l'aider à s'en carapater. Et pour cela, il va falloir utiliser pleinement l'écran de la tablette car, et à l'instar de Draw Race 2, on parle ici d'un concept entièrement pensé pour le jeu sur écran tactile. Les premiers niveaux sont évidemment d'une facilité déconcertante, mais ils nous apprennent tranquillement à manier les cellules en les faisant tourner sur elles-mêmes. L'idée étant d'amener le héros vers la sortie.

Pour complexifier la tâche, on trouvera de temps à autre un gros bouton Freeze en bas de l'écran. Comme le nom l'indique, la fonction a la particularité d'arrêter le temps et donc la créature à l'endroit que l'on souhaite. Un peu pervers, très machiavélique, doté d'une bande-son sublime et reposante, Freeze! ne met qu'une grosse poignée de secondes à se faire aimer par celui qui tente l'aventure. D'autant que le modèle économique, donnant accès au premier monde avant de demander de passer à la caisse, permet de se faire une très bonne idée du titre et de vérifier s'il a une chance ou non de nous plaire. Un incontournable que l'on ne se lassera pas de retourner.

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La grande évasion n'aura lieu que si vous devenez expert en rotation de cage.


Prix : Gratuit
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Contre Jour

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Assez ressemblant à Freeze!, le Contre Jour de Chillingo n'a certes pas le monopole des graphismes arty en noir et blanc (de toute façon emprunté à l'excellent jeu indépendant Limbo) mais il se différencie par un tout autre concept. Là aussi, on se retrouve face à des tableaux à résoudre en amenant une petite créature d'un point A vers un point B, sauf que l'opération s'effectue de toute autre manière. Il faudra non seulement déformer le terrain d'un doigt pour obliger le héros à rouler dans la direction où l'on souhaite le voir aller. Mais aussi, et plus pervers, souvent utiliser des lianes pour se rendre d'un endroit à un autre en récupérant un maximum d'items à collecter.

Et toute la difficulté est là. Boucler un niveau ne prend que quelques secondes aux joueurs les moins aguerris tandis qu'arriver au bout en ayant bien tout ramassé devient vite un challenge particulièrement stressant. Au final, le jeu s'adapte à tous les types de joueurs et parvient à calmer les plus acharnés grâce à des musiques au piano du plus bel effet. On est, là encore, face à un de ces titres complètement pensés pour les écrans tactiles, au point où il n'est même pas envisageable de le pratiquer sous une autre forme. Rien que pour ça, Contre Jour mérite une belle salve d'applaudissements. Et pour tout le reste aussi.

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Jolie esthétique, belle musique, et futé avec ça : Contre Jour a tout pour lui.


Prix : 1,66 euros
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Et sur la Tegra Zone ?

Les utilisateurs de tablettes équipées de SoC Tegra de Nvidia ne doivent pas oublier de se doter de l'application Tegra Zone afin de trouver des jeux optimisés (THD) pour leurs machines. Néanmoins, peu d'entre eux se distinguent réellement des autres titres de qualité disponibles sur Google Play. On notera bien sûr l'indémodable Shadowgun de Madfinger, un peu plus impressionnant dans sa version THD ou encore le sympathique puzzle game Hamilton's Great Adventure. Le violent Zombie Driver ne devrait pas être écarté pendant que le défoulant Zen Pinball ravira petits et grands. Enfin, les amateurs de grosses machines pourront jeter un oeil au très curieux Trainz Simulator.

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Toujours est-il que le nombre de titres profitant des capacités des Tegra reste assez restreint pour ne pas dire anecdotique même si l'ajout d'impressionnants effets visuels fait toujours son petit effet côté immersion. A ce jour, la Tegra Zone ne compte d'ailleurs que 67 titres, un signe qui ne trompe pas en dépit de la présence du chipset sur la Nexus 7 mais curieusement pas sur l'itération 10 pouces de la tablette de Google. Une différence pour le moins étonnante démontrant peut-être la faiblesse de Google face aux divergences de points de vue de ses partenaires constructeurs.

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A gauche, la version Android aux « graphismes haute résolution sans précédent ». A droite, la version THD et ses effets aquatiques


Conclusion

Bien sûr vous trouverez nombre d'autres titres de qualité pour votre tablette et cette sélection reste totalement subjective. Des dizaines de jeux sortent chaque jour alors n'oubliez pas de vérifier fréquemment les nouveautés disponibles. Pensez à regarder les notes, c'est toujours utile, ainsi que les commentaires, ça l'est souvent encore plus. Et n'hésitez pas à faire partager vos expériences de la même manière en notant et commentant les jeux, vous aiderez d'autres joueurs en recherche de bons titres ! Au quotidien, vous allez très vite le constater, Android est devenu un adversaire plus que solide face à un iOS longtemps écrasant dans le domaine ludique. Et ce temps est bel et bien révolu même s'il reste encore quelques énormes manques que l'on aimerait voir comblés.

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Où sont donc les formidables The Walking Dead, Hero Academy, Bastion ou l'incroyable Slingshot Racing ? Honnêtement, les développeurs n'ont plus beaucoup d'excuses pour ne pas rapidement porter leurs titres sous Android. Le manque de ressources ? La plupart des jeux cités ont rapporté énormément d'argent. Le piratage ? Il est probablement très présent oui, mais empêche-t-il les plus gros jeux de l'industrie de sortir sur des PC pas mieux lotis de ce côté là ? La multiplicité des terminaux ? On en revient là encore au PC. Non, vraiment, on ne voit pas pourquoi tout ne sortirait pas pour Android. Bien que du côté de Google, un effort pourrait être fait en trouvant les mots justes afin de séduire les développeurs et en facilitant l'accès à sa plateforme à un public jeune et pas toujours en possession de l'élémentaire carte bancaire.

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Slingshot Racing reste exclusivement proposé sur iOS


En France, on attend toujours les cartes prépayées Google Play dans les boutiques alors que celles d'Apple ou même Facebook (!) sont pourtant en vente partout depuis belle lurette. On aimerait aussi voir apparaître une application officielle de type Game Center (Apple) afin de mieux profiter des succès, présents sur tant d'autres plateformes. Les alternatives telles que Open Feint s'avèrent forcément moins bien intégrées qu'un service natif et compatible avec l'intégralité des titres disponibles. En clair : si les fondations ont été creusées et les murs et fenêtres mis en place, il reste encore un peu d'aménagement intérieur à effectuer pour que tout soit parfait.
Michel Beck
Par Michel Beck

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