Lancé pour la première fois au printemps 2017, le Surface Laptop fait maintenant office d’incontournable sur le marché des ultraportables sous Windows 10. Sobre, élégant et performant, n’a rien à envier aux MacBook d’Apple… mais comme ses rivaux à la Pomme, il évolue peu au fil des ans. Le Surface Laptop quatrième du nom mérite-t-il toujours autant notre attention qu’il y a quatre ans ? C’est ce que nous allons voir.
Annoncé de manière relativement pudique en avril dernier, le Surface Laptop 4 prend le relai du Surface Laptop 3 lancé en fin d’année 2019. Ce dernier introduisait pour la première fois — et conjointement — une finition métallique (en alternative de l’alcantara) et une diagonale de 15 pouces en plus de l’habituel format 13,5 pouces. La cuvée 2021 du PC portable de Microsoft reprend ces options et ne change, à vrai dire, pas tellement la formule, tout du moins en termes de design… car à l’intérieur du châssis de nouveaux composants d’Intel et AMD s’activent.
- Écran parfaitement calibré et lumineux
- Excellente qualité de construction
- Clavier et trackpad vraiment agréables
- De solides performances grâce au i7-1185G7
- Design inchangé ou presque en 4 ans
- Connectique exagérément pauvre
- Autonomie perfectible (8 heures seulement)
- Le port Surface Connect qui se débranche pour un rien
La version du Surface Laptop 4 que Microsoft nous a fait parvenir était équipée de la configuration suivante :
Fiche technique Microsoft Surface Laptop 4 13,5" - 1951
Processeur | Intel Core i7 |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Intel Iris Xe Graphics |
Taille de l'écran | 13.5 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7 |
Type de processeur | Intel Core i7-1185G7 (Quad-Core 3 GHz / 4.8 GHz Turbo - 8 Threads - Cache 12 Mo) |
Fréquence du processeur | 3GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Carte graphique | Intel Iris Xe Graphics |
Max-Q | Non |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Taille de l'écran | 13.5 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED Tactile |
Résolution d'écran | 2256 x 1504 pixels |
Format de l'écran | 3/2 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Oui |
Configuration disque(s) | SSD 512 Go |
Disque principal | SSD 512 Go |
Disque secondaire | Sans disque secondaire |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | Micro (Jack 3.5mm Femelle), USB 3.0, USB Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 1.45cm |
Longueur | 30.8cm |
Largeur | 22.3cm |
Poids | 1.26kg |
Dans cette configuration, le Surface Laptop 4 est affiché à 1 849 euros sur le site officiel de Microsoft, mais l’appareil débute dès 1 129 euros si l’on opte pour le modèle de base, équipé cette fois d’un processeur AMD Ryzen 5 4680U « Surface Edition », de 8 Go de LPDDR4X et de 256 Go de stockage. Vous noterez que si Microsoft propose bien à nouveau des processeurs AMD sur son Surface Laptop 4, la firme n’a pas opté pour la dernière génération de puces mobile des rouges (Ryzen « Cézanne » sous architecture Zen 3). À la place, le géant de Redmond mise sur son partenariat avec AMD pour équiper son laptop de puces « Renoir » (Zen 2) légèrement boostées. Une mouture de 13,5 pouces mieux équipée encore que notre modèle de prêt existe. Pour 2 549 euros, elle regroupe cette fois un Core i7-1185G7, 32 Go de RAM et 1 To de SSD.
Enfin, et comme évoqué plus haut, le Surface laptop se décline cette année encore en version 15 pouces. En grand format, l’appareil se négocie à partir de 1 449 euros. On y trouve alors un Ryzen 7 4980U, 8 Go de RAM et 256 Go. Bien entendu, des modèles mieux équipés existent pour un tarif copieux allant jusqu’à 2 700 euros.
Design : le Surface Laptop 3 réincarné, mais à l’identique
On prend les mêmes et on recommence… pour la quatrième fois consécutive. Le moins qu’on puisse dire, c’est que pour son Surface Laptop (et plus globalement pour les produits Surface) Microsoft n’aime pas trop le changement. Par rapport au Surface Laptop premier du nom, les modifications apportées au châssis relèvent du détail (la connectique a essentiellement troqué une sortie Mini Display Port pour une entrée USB-C), et face au Surface Laptop 3, notre quatrième itération ne touche à rien. Est-ce un problème ? Oui et non.
D'abord, notons que l'on retrouve la prestance esthétique qu’il faut concéder au Surface Laptop. L’appareil est, d’après nous, l’un des rares PC portables sous Windows 10 capables de rivaliser avec les machines d’Apple en termes de finitions et de sobriété. Il faut toutefois aimer l’aspect assez dépouillé du design ; de notre côté la magie opère (cela reste très suggestif toutefois…). Côté finitions, notre exemplaire de prêt profitait du revêtement en alcantara. Toujours aussi réussi, ce dernier a le double avantage d’être agréable au toucher et peu salissant. Il est par ailleurs toujours traité de façon à permettre un nettoyage local en cas de problème.
S’il est tout à fait possible d’opter pour une finition métal, l’alcantara confère vraiment au Surface Laptop 4 un look bien à lui et une identité encore plus forte sur un marché qui manque parfois d’originalité. De ce point de vue, c’est un sans faute.
Cela dit, cette stagnation esthétique assumée a aussi ses défauts. Comme Apple et ses MacBook Air / Pro, Microsoft ne cherche pas du tout à raboter les énormes bordures qui encadrent l’écran de manière fort pataude. En 2017, la chose passait pratiquement inaperçue. Quatre ans plus tard, alors que la concurrence redouble d’ingéniosité pour rendre plus discret le cadre de l’écran — qu’il soit au format 16:9 ou 16:10 —, ces larges bordures choquent voire rebutent. On regrette vraiment que les années passent sans avoir d’incidence sur le taux d’occupation de la très bonne dalle IPS du Surface Laptop. La prochaine itération sera peut-être la bonne… mais sincèrement, on y croit pas trop.
L’inertie mérite aussi d’être signalée en matière de connectique. Non seulement elle reste réduite à sa plus simple expression, mais les ports proposés ne sont pas au niveau de la concurrence : le port USB-C intégré à l’appareil n’est ainsi pas compatible avec le standard Thunderbolt 4. Notre version de test était pourtant bien équipée d’un processeur Intel Core Tiger Lake-U.
La raison officiellement invoquée par Microsoft (en tout cas à l’époque du Surface Laptop 3, qui en était déjà dépourvu) tient au prétendu manque de sécurité de la connectique soutenue par Intel. Cette dernière mise en effet sur le DMA (Direct Memory Access) pour permettre des vitesses de transferts plus rapides. Une méthode qui peut certes présenter certains risques, mais le constructeur semble tout de même savoir ce qu'il fait. Rappelons que sur les versions AMD du Surface Laptop, l’absence de Thunderbolt 4 est due à un autre facteur : les plateformes Ryzen d’AMD ne sont tout simplement pas en mesure de le prendre en charge.
Nous devons donc nous contenter d’un port UBC-C classique, d’un port USB-A et d’une prise casque sur la tranche droite. Et c’est tout. Le flanc gauche de l’appareil est seulement occupé par la prise magnétique Surface Connect dédiée à l’alimentation. Mono-tâche et vaguement inspirée de la prise MagSafe des anciens MacBook, cette dernière est commune à tous les produits Surface. Nous ne la portons pas dans notre cœur : elle n’est pas toujours facile à connecter à l’aveugle et se débranche pour un rien. C’est un peu le but (la prise se défait sans emporter le PC si vous tapez dans le fil par inadvertance), mais au final on déconnecte trop souvent l’alimentation sans le vouloir, par exemple simplement en repositionnant le Surface Laptop sur un bureau.
Pour le reste, le Surface Laptop 4 13,5 pouces, est un ultraportable tout ce qu’il y a de plus classique en termes de mensurations (308 × 223 × 14,5 mm) et de poids (1,26 kg). C’est une machine très facile à transporter et vraiment agréable à utiliser au quotidien. Cette année encore, Microsoft nous délivre par ailleurs un châssis remarquablement conçu et assemblé. Tout est solide et bien en place, et la sensation de qualité qui se dégage de l’appareil n’en est que renforcée. On peut également souligner l'excellence du combo clavier / trackpad de l’appareil.
Le clavier mise en effet sur de grandes touches généreusement espacées. Leur course est suffisamment longue et la frappe est à la fois rapide et précise… bien qu’un peu bruyante, mais là on chipote. Sur la partie trackpad, Microsoft ne change pas la recette et c’est tant mieux parce qu’elle est là aussi excellente. La surface de glisse n’est pas infinie, mais elle est suffisante et les clics sont précis. Apple et ses MacBook Air / Pro restent en avance sur la qualité du trackpad, mais le Surface Pro n’a pas du tout à rougir de sa prestation.
Côté identification, Microsoft a choisi depuis belle lurette de privilégier l’identification faciale via Windows Hello sur ses appareils Surface (à l’exception du Surface Laptop Go, testé ici, qui se contente d’un capteur d’empreintes sur ses versions haut de gamme). La webcam 720p de notre Surface Laptop 4 est donc mobilisée et se prête à l’exercice de façon impeccable. Votre vilaine trogne est reconnue dès l’ouverture du capot, permettant d’accéder à votre session de manière complètement transparente la plupart du temps, en tout cas lorsque la configuration initiale a été bien faite.
En elle-même, la webcam de l’appareil est limitée par sa faible définition, mais elle reste de bien meilleure qualité que les caméras proposées par la plupart des modèles concurrents. On sent que Microsoft a fait un petit effort : le piqué est honnête et les couleurs sont assez naturelles.
Un point sur le démontage du Surface Laptop 4. Exceptionnellement, nous ne nous y sommes pas livrés par nous-mêmes, mais Microsoft a largement revu sa copie depuis 2017. Initialement l’appareil était impossible à démonter et à réparer : tous les éléments importants de la machine ou presque étaient solidement collés au châssis. Il était par exemple impossible d’accéder à la carte mère sans massacrer (littéralement) le clavier et son revêtement en alcantara. Depuis le Surface Laptop 3, tout cela est fort heureusement de l’histoire ancienne.
Pour démonter le Surface Laptop 4, il suffit donc de retirer les quatre patins en plastiques présents sous le châssis pour retirer des vis qui permettront d’ôter la partie clavier pour atteindre les composants. Si la batterie est toujours collée au châssis et que la RAM reste soudée (comme souvent), il est maintenant possible de remplacer le SSD au format M.2. Il y a donc du progrès et les efforts de Microsoft sur ce point méritent d’être salués. Une bonne marge d’amélioration existe encore toutefois pour permettre à l’utilisateur de procéder lui-même à des réparations basiques lorsque sa garantie expire.
Écran : une dalle IPS 2K lumineuse et très bien calibrée
Pour son Surface Laptop 4, Microsoft propose peu ou prou la même expérience d’affichage depuis quatre ans. Nous retrouvons donc une dalle IPS « PixelSense » tactile, encadrée, nous l’avons dit, de bordures obèses. Avec un format 3:2 (plus « carré » encore que le ratio 16:10), cette dernière profite d’une définition 2K (2 256 par 1 504 pixels) sur une diagonale de 13,5 pouces. La densité de pixel est donc bonne (201 pixels par pouce).
Avec notre sonde et le logiciel de mesure Calman nous avons passé en revue la dalle choisie par Microsoft. Sa luminance se situe à 342,3 cd/m², ce qui est dans la moyenne de ce que l’on trouve (à ce niveau de prix) sur ultraportable. En valeur de pointe, nous relevons cette fois 405 cd/m².
L’écran du Surface Laptop 4 est donc suffisamment lumineux et se place bien par rapport à la concurrence. Mais il n’en fallait pas moins : la dalle, très brillante, prend vite des allures de miroir lorsqu’on est dans une pièce très éclairée.
Coté colorimétrie, l’écran du Surface Laptop 4 est extrêmement bien situé. Sous notre sonde, la dalle, fabriquée par le japonais Sharp, affiche une température des couleurs tout simplement parfaite (6 508 kelvins) ; tandis que le DeltaE se place à une valeur de 2,8, traduisant un faible écart entre les couleurs et donc une belle fidélité (idéalement cette valeur doit être inférieure à 3, donc nous y sommes).
La couverture colorimétrique est pour sa part un peu décevante, avec un spectre sRGB couvert de manière incomplète (seulement 93,1 %), tandis que les espaces de couleurs DCI-P3 et Adobe RGB sont respectivement supportés à hauteur de 68,6 % et 69 %. Nous sommes légèrement en dessous de ce que propose le XPS 13 chez Dell, le ZenBook 13 OLED d’ASUS ou le Acer Swift, par exemple. Cela dit, la plupart des utilisateurs n’en auront cure pour l’utilisation bureautique et multimédia recherchée en premier lieu sur cette machine.
Terminons par le contraste, qui atteint un ratio de 1224:1 sur notre exemplaire de test. Nous sommes là aussi dans la moyenne, avec un ratio honnête qui permettra de donner une bonne intensité aux noirs. Sans prétendre égaler l’excellente technologie OLED et son contraste infini, la technologie IPS est néanmoins capable de faire un peu mieux sur ce terrain. Microsoft aurait donc pu être plus pointilleux.
Globalement l’écran de notre Surface Laptop 4 reste de très bonne facture, avec une bonne luminosité et une colorimétrie irréprochable, mais il mériterait une couverture colorimétrique plus complète et un contraste légèrement peaufiné pour atteindre des sommets. On a par ailleurs toujours un peu de mal à comprendre l’intérêt d’une dalle tactile sur un PC portable qui n’est pas 2-en-1. Tous les appareils de la gamme Surface en sont équipés, certes… mais l’on se demande parfois pourquoi.
Performances : que vaut le meilleur processeur d’Intel sur notebook ?
Contrairement à beaucoup de ses concurrents sur le haut de gamme, Microsoft a fait le choix d’un Core i7-1185G7 pour le Surface Laptop 4… en lieu et place du Core i7-1165G7 que l’on trouve plus couramment sur le marché. Quelle est la différence ? Eh bien le 1185G7 est théoriquement un peu plus rapide que son petit frère le 1165G7. De fait, s’il se contente lui aussi de 4 cœurs et 8 threads, il passe à des fréquences 100 à 200 MHz plus élevées sur la partie CPU (en fonction de la configuration appliquée par les constructeurs OEM). Avec 96 unités de calcul, soit autant que sur le 1165G7, la partie GPU Iris Xe du 1185G7 profite elle aussi de quelques mégahertz en plus pour passer à 1,35 GHz (+50 MHz).
Microsoft a donc opté pour le meilleur de chez Intel en matière de SoC à basse consommation. Le Core i7-1185G7 est en effet le fleuron du fondeur californien sur la 11e génération de processeurs Core. Voyons si le Surface Laptop 4 sait tirer correctement parti de se petit surplus de puissance.
Sur CineBench R23 on relève 5 345 points en multi-core contre 1 487 points calcul en single core. Pour comparaison, le Dell XPS 13 2-en-1 2021 (testé ici) et son Core i7-1165G7 glanaient pour leur part 4751 points en multi-core et 1 431 points en single-core sur le même benchmark, tandis que sur l’Acer Swift 5, la même puce se positionnait à 4 538 points en multi-core et 1 479 points en single-core. Chez AMD cette fois, le nouveau Ryzen 7 5800U et ses 8 cœurs / 16 threads (monté sur l’ASUS ZenBook 13 OLED) totalisaient 1 419 points en single-core et 7 918 points en calcul multi-core. Le meilleur processeur de la lignée Tiger Lake-U s’en tire donc bien, mais qu’en est-il de la chauffe sous le clavier cerné d’alcantara de notre Surface Laptop 4 ?
Pour le savoir, nous avons asticoté l’appareil grâce à un stress test prolongé sous AIDA 64. L’occasion de nous faire une idée des températures atteintes lorsque le processeur est sollicité longtemps et à plein régime, mais aussi de voir comment les fréquences du Core i7-1185G7 sont tenues sur le dernier Surface Laptop.
Ce que l’on peut déjà dire, c’est que la ventilation n’est pas assourdissante sur l’engin. Si le souffle est bien audible, il reste au niveau de ce que nous trouvons chez la concurrence dans ce contexte de charge CPU à 100 % sur l’ensemble des cœurs. Au niveau du clavier et de la base de l’écran, la chaleur n’est pas dérangeante, mais le dessous de l’appareil est par contre bien chaud. Au niveau de la puce en elle-même, nous relevons 75 degrés en moyenne au bout d’une grosse vingtaine de minutes de stress test. Les fréquences se situent alors entre 2,90 et 3,00 GHz. En début de test, le Core i7-1185G7 montait à 3,30 - 3,40 GHz avant d’être rattrapé par la chauffe (jusqu’à 100 degrés avant que la ventilation ne s’enclenche à plein régime), mais globalement Microsoft réussit à nous éviter le problème du thermal throttling et les fréquences ne font pas trop de yoyo. Le système de dissipation du Surface Laptop 4 fait donc son job de manière tout à fait honnête.
Qu’en est-il de la prestation graphique du Core i7-1185 et de son iGPU Iris Xe ? C’est ce qu’on va voir maintenant, d’abord sur 3D Mark Time Spy, où la puce affiche un score graphique de 1 623 points. Sur l’Acer Swift 5 le Core i7-1165G7, censé être un peu moins rapide, montait toutefois à 1 655 points sur le même benchmark. Jouer en 1080p à quelques titres compétitifs, anciens ou peu gourmands reste tout à fait envisageable, et dans d’assez bonnes conditions qui plus est, mais l’iGPU d’Intel ne parvient pas à égaler les performances proposées ne serait-ce que par un GPU dédié entrée de gamme. Il faut vraiment le voir comme un bonus qui permet de s’amuser un peu pendant sa pause déjeuner ou entre deux réunions.
Cela dit, nous parvenons quand même à obtenir 30 à 40 FPS constants sur GTA V en niveau de détails élevé et avec traitement FXAA… et en définition 2K, proposée nativement par l’écran du Surface Laptop 4. Les courses poursuites avec la police dans les rues de Los Santos se font alors sans baisse de rythme. Il faut dire que le soft de Rockstar est ancien et bien optimisé. Nous profitions déjà d’une expérience similaire sur le Ryzen 7 5800U ou le Core i7-1165G7, mais cette fois en 1080p. Reste à savoir si les 50 MHz de plus proposés sur l’iGPU par le Core i7-1185G7 suffisent à expliquer cette légère hausse des performances.
Sur Fortnite, cette fois en 1080p, avec l’anti-aliasing coupé, les réglages en niveau moyen, mais l’échelle de résolution à 100 %, le framerate oscillait entre 40 et 50 FPS, mais avec quelques grosses chutes de framerate éparses. Au-delà de son utilité en jeu, cet iGPU Iris Xe permet aussi d’apporter un peu plus de puissance pour réaliser ponctuellement des tâches multimédia avancées, comme de la retouche photo ou même un peu de montage vidéo. Grâce à lui, le Surface Laptop 4 est donc plus polyvalent, ce qui est toujours bon à prendre.
Un mot pour conclure sur les performances du SSD M.2 proposé par Microsoft. Ce dernier n’a rien d’un foudre de guerre, avec 2272,27 Mo/s obtenus en lecture sur CrystalDiskMark et 1172,01 Mo/s en écriture. C’est suffisant dans l’absolu, mais l’on aurait aimé du stockage plus rapide.
Autonomie : Microsoft distancé par la concurrence
Le Surface Laptop 4 embarque une batterie de 47,4 Wh, ce qui est légèrement en dessous des capacités proposées par des ultraportables équivalents. Cette batterie se recharge à l’aide d’un petit bloc compact de 300 grammes pour 9 x 5 x 2,5 cm. Son câble est plutôt long puisqu’on tutoie ici les 3 mètres et l’on note aussi la présence d’une entrée USB-A au niveau du bloc pour recharger un smartphone ou une tablette. Une excellente idée qui rend le chargeur de Microsoft multi-emploi. Il suffit quoi qu’il en soit à recharger la petite batterie de l’appareil en à peu près 1 heure 20. Son seul défaut se rapporte — nous l’avons évoqué plus haut —, au port Surface Connect. Si l’essentiel des concurrents du Surface Laptop se tournent vers l’USB-C pour la recharge, Microsoft s’entête avec un port vieillot qui n’est pas pratique au quotidien (difficile à brancher du premier coup à l’aveugle et trop facile à déconnecter par mégarde).
Côté autonomie à proprement parler, le Surface Laptop 4 ne fait pas vraiment de prouesse. Sans se vautrer sur ce domaine pourtant essentiel, l’engin se contente du strict minimum pour une machine à ce prix. Comprenez qu’en lecture vidéo, on dépasse à peine les 8 heures lorsqu’un Acer Swift 5 dépasse les 10 heures ou qu’un ASUS ZenBook 13 OLED atteint les 13 heures.
Si l’on voulait prendre la défense de Microsoft, on pourrait néanmoins relever que ces derniers sont équipés d’une batterie un peu plus costaude (55,9 Wh et 67 Wh respectivement) et qu’ils se contentent d’un écran Full HD — en lieu et place d’une dalle 2K sur notre Surface Laptop. Ces deux différences ne suffisent toutefois pas à expliquer totalement un tel écart d’autonomie. Microsoft pourrait et devrait faire mieux. En l’état, le Surface Laptop 4 tiendra une journée de travail complète sur une seule charge… mais pas tellement plus. Dommage.
Audio : des haut-parleurs convenables sur laptop, ça existe !
En général les haut-parleurs de PC portables proposent une qualité audio oscillant entre le passable, le médiocre et le risible. Quelques exceptions existent, surtout chez Apple, qui soigne plus que les autres l’expérience proposée par les haut-parleurs de ses différents MacBook. Avec son Surface Laptop, Microsoft fait aussi un effort.
Dissimulés de part et d’autre du clavier sous la fine couche de tissu alcantara, ses deux speakers délivrent un son très honnête. Bien que centré sur les médiums (pour faire ressortir les voix), leur son est assez équilibré, rond et agréable à l’oreille pour regarder une vidéo ou un film sans casque. En écoute musicale, c’est moins bien, surtout parce que les haut-parleurs ont tendance à crépiter lorsqu’on hausse le volume. Globalement, et bien qu’imparfaite, la qualité audio proposée ici est satisfaisante.
La prise casque propose pour sa part un son puissant, précis et bien balancé. Rien à redire.
Prix : un tarif salé… un peu trop
À l’exception peut-être de la tablette Surface Go, plutôt abordable, Microsoft n’est pas vraiment connu pour brader les différents produits de sa gamme Surface. Appareil haut de gamme oblige, le Surface Laptop 4 n’est donc pas donné. Avec un prix qui débute à 1129 euros, on ne peut pas dire pour autant que son placement tarifaire est totalement aberrant.
La concurrence est néanmoins plus attractive, avec 1 099 euros réclamés pour l’Acer Swift 5 en version i5, et 1 125 euros affichés pour le Dell XPS 13 2021 en version i7. Pour son excellent ZenBook 13 OLED, ASUS se positionne pour sa part dès 899 euros (en version AMD Ryzen 5). Chez Apple, enfin, le MacBook Air 2021 (avec processeur M1) se négocie pour sa part dès 1 129 euros sur le site officiel du géant de Cupertino.
Microsoft Surface Laptop 4 (13,5 pouces), l’avis de Clubic :
Année après année, Microsoft maintient un même niveau de prestation et délivre, avec la régularité d’un métronome, des appareils classieux et efficaces sur sa gamme Surface. Ce constat vaut une fois de plus pour le Surface Laptop 4, même si l’absence de remaniement profond du design commence doucement à devenir pénible. L’appareil est une merveille esthétique de l’année 2017, mais paraît un peu dépassé sous certains aspects. On pense en premier lieu à une connectique qui ne s’est pas enrichie au fil des ans et à des bordures d’écrans qui n’ont pas su s’amincir. Microsoft pèche ainsi par sa relative inertie. On regrette aussi que l’autonomie ne soit plus au niveau de la concurrence.
Quelques lacunes qui ne suffisent pas à entamer notre enthousiasme à l’égard d’un des PC portables les plus élégants, racés et puissants du marché. Microsoft a réussi à mettre au point une machine de prestige. Toutes les marques ne peuvent pas en dire autant. On espère que la firme saura faire évoluer vers le mieux la formule à l’avenir… pour lui éviter de s’encrouter.
Victime de la relative inertie de Microsoft en termes de design, le Surface Laptop 4 parvient à intégrer des composants toujours plus puissants dans un châssis qui évolue à peine… pour le meilleur et pour le pire. S’il peine à se réinventer, l’appareil impressionne néanmoins toujours autant par son élégance et son impeccable qualité de fabrication.
- Écran parfaitement calibré et lumineux
- Excellente qualité de construction
- Clavier et trackpad vraiment agréables
- De solides performances grâce au i7-1185G7
- Design inchangé ou presque en 4 ans
- Connectique exagérément pauvre
- Autonomie perfectible (8 heures seulement)
- Le port Surface Connect qui se débranche pour un rien