Le groupe PSA a annoncé poursuivre ses essais de conduite autonome dans le cadre du projet européen L3Pilot. L'occasion pour nous de détailler les différents crans de conduite autonome.
Sur la route de la conduite autonome, le groupe PSA continue de progresser. Le constructeur automobile français annonce avoir déployé sur le bitume français plusieurs véhicules équipés de technologiques de conduite autonome de niveau 3. Six à huit véhicules vont ainsi s'employer dès ce mois d'avril à d'intensifs roulages pour checker les fonctions autonomes sur des voies à chaussées séparées.
PSA veut franchir le pas de l'automatisation conditionnée
Pour Peugeot, c'est l'occasion de développer son programme AVA (Autonomus Vehicle for All), qui a permis l'intégration de fonctions d'autonomie de niveau 2 sur les modèles DS 7 Crossback, DS 3 Crossbak et Peugeot 508 et 508 SW, déjà commercialisées.La conduite autonome de niveau 2 implique que le véhicule puisse gérer les fonctionnalités de niveau 1 (front assist, lane assist, prise de contrôle de l'ordinateur de bord pour éviter un accident) et les combiner à l'accélération et au changement de direction, qui peuvent être simultanées. L'aide au stationnement fait aussi partie du niveau 2, qui n'octroie qu'une automatisation partielle de la conduite.
Le niveau 3, lui, franchit un cran puisqu'il instaure ce que l'on appelle « l'automatisation conditionnée », permettant au véhicule de gérer sa trajectoire, sa vitesse et d'éviter les obstacles sur de longues lignes droites avec un marquage au sol. Ici, le conducteur n'est plus tenu de garder les yeux sur l'asphalte, mais doit pouvoir reprendre le volant à tout instant. Le niveau 4, lui, ne laisse intervenir le conducteur que dans des situations extrêmes, comme une météo défavorable. Enfin, le niveau 5 offre une totale automatisation, sans nécessité de volant à bord.
Une entente européenne sur le développement de la conduite autonome
Ces tests menés par PSA se déroulent dans le cadre du projet européen L3Pilot, un consortium qui réunit 34 partenaires, dont des fabricants (Ford, BMW, Honda, Toyota, Volkswagen etc.), des acteurs issus de la recherche, mais aussi des assureurs, PME ou même la Fédération internationale de l'automobile (FIA).Le projet, lancé en 2017, a pour but de tester et valider la conduite autonome comme étant un moyen de transport sûr et efficace. Grâce à cette coopération européenne, ce sont les aspects techniques, les comportements de conduite, l'impact sur le trafic, l'acception des utilisateurs et la sécurité dans différentes conditions de circulation qui sont évalués. Initialement créé pour durer quatre ans, L3Pilot bénéfice d'une enveloppe de 68 millions d'euros, dont la moitié a été allouée par la Commission européenne.