La banque d’images en ligne Shutterstock a récemment dévoilé son nouveau système de rémunération des photographes-contributeurs. À compter du 1er juin, le montant des royalties s'indexera sur le volume de ventes de licences.
Un échelonnement qui s’étale de 15 à 40% du montant des ventes de licences, et qui n’est pas du tout du goût des contributeurs. Une pétition sur Change.org pour revenir sur cette décision a déjà recueilli 3 500 signatures à l'heure où sont écrites ces lignes.
- Grande diversité de contenus
- Filtres avancés
- Recherche par mots-clés efficace
- Images de très bonne qualité
- Recherche par image décevante
- Des images parfois "juste" utiles
Un nouveau système de rémunération décrié
Avant la récente décision de Shutterstock, chaque contributeur recevait un pourcentage égal du montant de la vente, lequel dépendait du type de contenu ayant trouvé preneur.
Après le 31 mai, tous les contributeurs sans exception seront placés sous ce nouveau régime de palier, qu’ils devront franchir un à un jusqu’au niveau 6 — le plus rémunérateur.
Comme on peut le voir sur ce tableau, le niveau 1 offre une rémunération de 15% du montant des ventes, puis 20%, puis 25%, et ainsi de suite jusqu’au niveau 6 et ses 40%, lequel demande de vendre plus de 25 000 licences. Un pourcentage plus élevé qu’auparavant — les contenus les mieux rémunérés, les vidéos, offrant un pourcentage de 30% seulement.
Alors pourquoi cette grogne au juste ? Le système imaginé par Shutterstock, voulu plus juste, prévoit de réinitialiser le « niveau » de chaque contributeur chaque année. Ainsi, les plus gros vendeurs de la plateforme reviendront à chaque 1er janvier à une rémunération de 15%, et il leur faudra recommencer toute l’ascension du début.
Shutterstock botte en touche
Forcément interrogé par ses contributeurs et par les médias spécialisés comme PetaPixel, Shutterstock n’entend pas repenser son nouveau système.
D’après la plateforme, « le nouveau système est conçu pour s’adapter aux changements du marché tout en créant de nouvelles opportunités pour tous les contributeurs. Il récompense les créateurs pour produire du contenu de qualité, pertinent et en forte demande de la part de nos clients ». Quant au sujet de la réinitialisation des niveaux tous les ans, la banque d’images n’en démord pas : «en réinitialisant les royalties chaque année, nous visons à offrir l’opportunité à nos contributeurs d’être correctement rémunérés pour du contenu qui fonctionne bien à un moment donné, et qui offre plus de revenus potentiels ».
Anticipant une lourde perte dans leurs revenus, les contributeurs les plus fidèles du site s’inquiètent. Mais la plateforme ne l’entend pas de cette oreille. Son nouveau système est le bon ; il permet à de nouveaux artistes d’émerger et de coller davantage à la demande.
Via : PetaPixel