Si en apparence il ressemble à s'y méprendre à son prédécesseur, le nouveau MacBook Pro 13 apporte des changements plus profonds. En novembre dernier, Apple a passé un cap important en sortant son premier processeur PC maison, baptisé « M1 » pour ses MacBook Air et MacBook Pro 13 pouces. Une première pour la marque californienne qui équipe depuis 15 ans ses ordinateurs portables avec des processeurs Intel, et une petite révolution pour les Macs, qui pourrait également changer beaucoup de choses dans l'industrie du PC en général.
Meilleurs prix
- Qualité de fabrication
- Des performances de haut vol
- Autonomie impressionnante
- Écran bien calibré et lumineux
- Clavier et trackpad confortables
- Rapport qualité-prix
- Design inchangé
- Connectique limitée
- Webcam 720p encore perfectible
Avec sa nouvelle architecture ARM, la puce M1 entend bien concurrencer les processeurs mobiles ultra basse consommation 11e génération de chez Intel (Tiger Lake) et AMD (Ryzen 4000 et bientôt 5000), aussi bien sur le plan des performances que de l'autonomie. Nous aurons l'occasion de revenir sur ces points dans ce test.
Se pose alors la question de la compatibilité des applications x86 des « anciens Mac » sur ces SoC ARM qui permet également à Mac OS 11 « Big Sur » de faire tourner les applications iPhone et iPad. Qu'en est-il de la compatibilité et des performances de ces applications ? Après plusieurs semaines d'utilisations, on vous livre notre avis sur le MacBook Pro 13 M1.
Apple MacBook Pro 13 M1 : la fiche technique
Le MacBook Pro 13 M1 est proposé dans deux configurations de bases avec 8 Go de RAM et 256 Go de SSD pour 1449 €, ou 8 Go de RAM et 512 Go de SDD pour 1679 €. Il est possible d'ajouter jusqu'à 16 Go de RAM et 2 To de stockage SSD, mais la facture grimpe rapidement. Notez que les versions Intel, plus chères, sont toujours proposées au catalogue. Voici la configuration que nous avons testée :
- Processeur / GPU : Apple M1 8 cœurs (4 cœurs hautes performances et 4 cœurs haute efficacité énergétique).
- RAM : 8 Go
- SSD : 256 Go
- Écran : IPS 13,3 pouces, définition 2560 x 1600 pixels "Retina" (227 ppp) et affichage True Tone. Dalle brillante
- Caméra : HD 720p
- Connectivité : WiFi-6 802.11ax, Bluetooth 5.0
- Connectique : 2x Thunderbolt 3/USB 4, prise casque
- Autres : Magic Keyboard, Touch Bar et Touch ID, Trackpad Force Touch
- Batterie : 58,2 Wh, 17 à 20h d'autonomie annoncée, adaptateur secteur USB-C de 61W
- OS : macOS Big Sur
- Dimensions : 30,41 x 21,24 x 1,56 cm
- Poids : 1,4 kg
Design inchangé et connectique limitée
Si vous avez déjà vu un MacBook Pro 13 pouces ces dernières années, vous ne serez pas dépaysé. Apple a fait le choix de garder le même châssis et le même design que sur la version Intel de son ordinateur portable. Ainsi, les dimensions de la machine sont inchangées.
Le MacBook Pro 13 pouces est un laptop compact à la qualité de fabrication irréprochable. Le design « unibody » en aluminium a fait ses preuves et procure une vraie sensation de solidité. On n'hésite pas à le soulever d'une main, une manipulation facilitée par son poids contenu de 1,4 kg, même s'il est loin d'être le PC le plus léger du marché pour son gabarit.
Les bordures autour de l'écran sont également imposantes. Un design auquel sont habitués les utilisateurs de MacBook, mais qui n'est pas aussi esthétique que certains concurrents sous Windows, comme le Dell XPS 13 pour ne citer que lui. On attend maintenant avec impatience un changement de design sur les prochains MacBook.
Statu quo également pour la Touch Bar située juste au-dessus du clavier. On ne s'attardera pas trop longtemps sur son utilisé, discutable. Si l'affichage d'informations contextuelles est intéressant sur le papier, comme la prédiction des mots pendant que l'on tape au clavier, l'affichage d'émojis ou pour afficher une timeline sur Final Cut Pro, nous l'avons finalement très peu utilisée au quotidien. Parfois, elle peut même desservir, notamment lorsqu'il est nécessaire d'appuyer une première fois pour dérouler une option (la luminosité par exemple), et une seconde fois pour la régler. De tels raccourcis sur le clavier restent bien plus efficaces pour gagner en temps et en productivité.
Le clavier profite d'un mécanisme à ciseaux plus convaincant que le clavier « papillon » qui avait fait couler beaucoup d'encre. Il est certes plus épais, mais également bien plus confortable. La course des touches est courte, mais elles rebondissent bien sous les doigts et rendent le clavier très plaisant à utiliser.
Ayant l'habitude d'un clavier Lenovo ThinkPad aux touches plus épaisses, le temps d'adaptation a été très court. Le clavier du MacBook est bien sûr rétroéclairé. On apprécie également la présence d'un capteur d'empreinte digitale sur le bouton de mise sous tension situé dans le coin supérieur droit du clavier. Très pratique pour déverrouiller la machine, mais également pour valider certaines actions en ligne.
Sous le clavier, on retrouve bien sûr le trackpad d'Apple, toujours aussi grand, précis et confortable à utiliser. Le fait que l'ensemble de la surface soit cliquable sans avoir à lever le doigt est un plus appréciable. Les utilisateurs venant de Windows auront surement un petit temps d'adaptation pour maitriser le « control + clic » du Mac qui vient remplacer le clic droit de l'OS de Microsoft.
En revanche, on regrette une connectique trop chiche. Cette version M1 du MacBook Pro 13 pouces n'est équipée que de deux ports USB-C compatibles Thunderbolt 3 (jusqu'à 40 GB/s) et USB 4 (jusqu'à 10 GB/s), contre 4 pour la version Intel. Un choix regrettable pour un PC estampillé « Pro ». Dans tous les cas, un « hub USB-C » sera votre meilleur allié pour pouvoir connecter plus de périphériques à votre MacBook.
Le MacBook Pro M1 perd également la possibilité de brancher deux écrans externes. Il faudra se contenter d'un seul écran pouvant aller jusqu'à une résolution de 6K (ce qui est déjà pas mal…). Il est heureusement possible de contourner cette restriction en utilisant un adaptateur DisplayLink.
Attention toutefois à bien le choisir, les deux ports USB-C étant très rapprochés, il ne faut pas que le connecteur de votre périphérique soit trop large lorsque le câble de recharge de l'ordinateur est déjà branché. Noté également que la prise casque 3,5 mm est toujours présente, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Pour ce qui est de la connectivité, vous pourrez compter sur du Wi-Fi 6 (2x2) et du Bluetooth 5.0. Pour le Wi-Fi, il est important de noter que seule la connexion 80 MHz est disponible, et non la 160 MHz, ce qui a pour conséquence de ne pas offrir des performances sans fil supérieures au Wi-Fi 5 en 160 MHz.
Un écran IPS de qualité au format 16:10
Le MacBook Pro M1 ne marque aucun changement notable au niveau de son écran par rapport à la version Intel. On retrouve la même dalle IPS brillante au format 16:10. Un ratio particulièrement agréable à utiliser dans le cadre d'un usage tourné autour de la bureautique et de la navigation Web, avec un peu plus d'informations affichées sur la hauteur qu'un écran au format 16:9.
La définition de 2 560 x 1 600 pixels offre à l'écran de 13,3 pouces une résolution confortable de 227 pixels par pouce. Le taux de contraste est légèrement supérieur à 1000:1, ce qui est tout à fait correct pour un écran IPS. La luminosité maximale est excellente, avec des pics à 500 cd/m2 au centre de l'écran.
La luminosité est aussi parfaitement répartie sur l'écran et aucun « backlight bleeding » n'est à signaler. Les reflets inhérents à l'écran brillant sont par ailleurs bien moins marqués que sur certaines autres dalles brillantes. Tant que vous évitez les réflexions directes du soleil, cela ne pose aucun problème, et vous laisse même la possibilité de travailler dans un environnement très lumineux.
Parmi les « petits plus » des MacBook, on apprécie l'efficacité du capteur de luminosité ambiante qui ajuste très bien le niveau d'éclairage. La technologie « True Tone » d'Apple, qui ajuste la température de couleurs en fonction de la luminosité ambiante est également appréciable.
L'écran est très bien calibré, avec une couverture à 88,3 % de l'espace colorimétrique AdobeRGB, 99,3 % de l'espace DCI-P3 et 100 % de l'espace sRGB. Avec un temps de réponse de 25 ms, l'écran du MacBook Pro M1 se place dans une bonne moyenne, mais ne conviendra sûrement pas aux joueurs les plus exigeants.
Maintenant que les MacBook équipés d'une puce M1 sont compatibles avec les applications iOS (nous y reviendrons dans la partie logicielle), l'arrivée d'une dalle tactile sur les ordinateurs portables d'Apple pourrait se révéler utile, voire plus pratique pour certaines applications que la Touch Bar.
Webcam : toujours du 720p
Centrée au-dessus de l'écran, on retrouve la caméra HD pensée pour la visioconférence. Avec 720p le manque de définition est assez flagrant et la caméra ne fera pas de miracles. Si Apple a réussi à améliorer le rendu au niveau logiciel, toujours grâce à sa puce M1, au niveau des contrastes, de la luminosité et de la détection des visages notamment, il y a encore une bonne marge de progression pour proposer une image vraiment propre.
La marque semble, comme beaucoup d'autres, tarder à proposer une webcam de bonne qualité à l'heure où le nombre de personnes en télétravail explose. Gageons que les prochains MacBook feront un effort en ce sens en passant à une définition 1080p.
Audio : des petits haut-parleurs très costauds
Situés de chaque côté du clavier, les haut-parleurs de ce MacBook Pro 13 M1 sont identiques à ceux de la version Intel, ce qui est loin d'être un défaut. Ils proposent un son large et puissant. L'écoute reste très agréable jusqu'à environ 80 % de la puissance maximale. Au-delà, la distorsion est trop présente est l'écoute n'est plus agréable.
Les haut-parleurs du MacBook Pro comptent parmi les meilleurs du marché des laptops
Les aigus et les médiums sont bien restitués, avec une mise en avant évidente des voix. Sans surprise, ce sont les basses que l'on retrouve le moins. Quoi qu'il en soit, les haut-parleurs du MacBook Pro comptent parmi les meilleurs du marché des laptops.
La sortie casque, elle, est irréprochable. Elle permet de profiter de toute la puissance et la qualité de vos casques audios, en offrant un rendu très convaincant et une distorsion parfaitement maitrisée. Si vous êtes plutôt « sans fil », le PC profite également d'une connexion Bluetooth 5.0.
Logiciel : du neuf avec macOS 11 Big Sur
À l'occasion de son changement d'architecture, Apple passe à la version 11 de MacOS, baptisée « Big Sur ». Une version compatible ARM donc, mais qui est également disponible sur les machines Intel de la marque.
Visuellement, MacOS Big Sur apporte beaucoup de nouveautés par rapport à la version précédente (Mojave). C'est sans aucun doute la plus importante refonte graphique depuis MacOS X. On notera plus de transparence dans les fenêtres, plus de couleurs, un dock flottant et des icônes plus arrondies pour une plus grande cohérence, à la manière de ce que l'on peut retrouver sur iOS. Le mode sombre est bien sûr de la partie pour prendre soin de nos petits yeux le soir venu.
Un centre de contrôle fait également son apparition. Situé en haut à droite de l'écran, il affiche les paramètres que l'on est amené à utiliser fréquemment, comme le Wi-Fi, le Bluetooth, la luminosité de l'écran et du clavier, mais également le mode « Ne pas déranger », le volume sonore et le lecteur musical. Le tout est bien sûr personnalisable.
Les widgets et les notifications apparaissent lorsque vous cliquez sur l'heure, toujours en haut à droite. Autant de nouveautés pertinentes et directement inspirées de l'OS mobile de la marque.
Apple apporte également des améliorations aux applications natives de MacOS, comme Safari avec une nouvelle page d'accueil personnalisable, Messages avec la possibilité d'épingler des conversations en favoris, et Maps qui ne cesse d'évoluer pour proposer les trajets à vélos ou encore une vue à 360 degrés (dans certaines zones) grâce à la fonction « Look Around ».
Rosetta 2 : le retour !
L'émulateur Rosetta dans sa version 2 permet de faire tourner les applications sur l'architecture ARM du nouveau SoC M1. Les plus vieux (désolé) se souviennent peut-être de la version 1 de Rosetta qui a servi à émuler les applications Power PC lors du passage des Mac à l'architecture Intel en 2006.
Que ce soit des applications dites « universelles », c'est-à-dire conçues pour tourner avec la puce M1, ou des applications x86 émulées par Rosetta 2, je n'ai rencontré aucun problème de compatibilité ou de performances. Si bien qu'il est difficile de différencier à l'usage une application universelle (optimisée M1) d'une application émulée. Pour le savoir, rendez-vous dans les informations de l'application lorsque vous vous trouvez sur le Finder. Vous pourrez alors lire « Universal » ou « Intel ».
Si vous constatez des problèmes de performances ou de stabilité sur les applications universelles, vous pouvez toujours cliquer sur « Ouvrir avec Rosetta » pour voir si la version émulée s'en sort mieux ou non.
Notez cependant que cela correspond à mes usages qui sont essentiellement bureautiques : il conviendra de vérifier si les applications que vous utilisez actuellement sont universelles, compatibles avec Rosetta 2, ou tout simplement incompatibles. Pour vous en assurer avant d'acheter un Mac M1, vous pouvez vous rendre sur les sites Does it ARM ?, ou Le processeur Apple Silicon est-il prêt ?.
Les applications iOS sur Mac
À l'instar des Chromebooks pouvant faire tourner les applications Android, la puce M1 permet aujourd'hui de faire tourner les applications iOS sur MacOS. Une nouveauté bienvenue que l'on doit à l'architecture ARM du processeur qui partage beaucoup de choses avec les puces Apple Silicon (AXX) des iPhone et iPad.
Ainsi, on retrouve sur l'application App Store les applications et jeux iOS aux côtés de celles du Mac (dans une section séparée pour plus de lisibilité). Certes, la plupart des applications iOS ont leur version Mac et inversement, mais ce n'est pas le cas de toutes. L'offre est maintenant encore plus complète, bien que la décision de proposer les applications iOS sur Mac revient aux développeurs.
Ainsi, on ne retrouve pas certaines applications comme Netflix ou Instagram sur l'App Store, les développeurs préférant que vous utilisiez la version web pour y accéder. Toutefois, il existe un moyen de contourner cette restriction pour installer ces applications en récupérant les fichiers exécutables des applications iOS (en .ipa). Pour le faire, vous pouvez utiliser un logiciel comme iMazing.
La plus grande limitation des applications iOS sur Mac est sans doute l'absence d'écran tactile.
Inutile de préciser que la puce M1 est capable de faire tourner les applications avec une grande fluidité. Celles qui sont compatibles avec iPad OS s'affichent sans problème en plein écran, quand les applications qui ne fonctionnent que sur iOS s'affichent dans un format vertical. Mais la plus grande limitation des applications iOS sur Mac est sans doute l'absence d'écran tactile. Sur certaines d'entre elles, on perd clairement en confort d'utilisation avec le clavier et la souris.
Peut-on faire tourner Windows 10 sur Mac M1 ?
Même les utilisateurs de PC Windows les plus convaincus reconnaissent la belle évolution que représentent les Mac M1, aussi bien en termes d'autonomie que de performances pour des machines aussi compactes et silencieuses. Si vous êtes attiré par les machines à la pomme, mais que vous n'êtes pas prêt à passer à MacOS, vous vous posez peut-être la question d'installer Windows sur Mac.
Nous allons tout de suite calmer vos ardeurs, l'utilitaire Boot Camp qui permettait de passer d'un OS à l'autre ne fait plus partie de Mac OS. Il reste donc la virtualisation avec un logiciel comme « Parallels Desktop », mais avec des performances qui ne sont pas aussi optimales.
Aujourd'hui, la balle semble dans le camp de Microsoft qui a déjà développé une version ARM de Windows, mais qui devra mettre la main au portefeuille pour acheter les droits demandés par Apple et optimiser son OS pour qu'il tourne sur Mac M1.
Des passionnés se sont déjà penchés sur la question, mais les résultats ne sont pas encore assez probants pour obtenir des performances similaires à ce que pouvait proposer Boot Camp en son temps.
Une situation qui devrait évoluer dans les années à venir dans la mesure où Apple a dû piquer au vif AMD et Intel avec son nouveau SoC, sans oublier NVIDIA dont la tentative de rachat d'ARM pourrait bousculer l'industrie du semi-conducteur à moyen et long terme.
M1 : des performances de haut vol
C'est le tournant de ce MacBook Pro M1 : Apple délaisse Intel et l'architecture processeur « classique » des PC pour concevoir sa propre puce « M1 » qui n'est autre qu'un SoC (System on a Chip) comme on peut en retrouver sur nos smartphones. Ici, le CPU, le GPU et la mémoire sont unifiés : une architecture tout-en-un qui permet de faire transiter les informations plus rapidement. Cela signifie également qu'il est impossible d'ajouter de la mémoire RAM en démontant l'ordinateur. Vous devrez faire un choix entre 8 ou 16 Go de RAM LPDDR4X qui seront soudés au SoC.
Apple est habituée aux superlatifs pendant ses keynotes, la marque n'hésitant pas à vanter les performances de ses nouvelles machines en les comparant aux précédentes. Pour la première fois depuis longtemps, les adjectifs utilisés pour parler des Mac M1 sont justifiés.
Nous avons comparé les performances CPU du M1 sur le logiciel Cinebench (R23) aux autres processeurs listés sur l'outil de benchmarks. En mono cœur, les résultats sont tout simplement excellents. Le score de 1505 obtenu par le l'Apple M1 est au coude à coude avec le processeur Intel Core i7-1165G7 de 11e génération que l'on retrouve dans le Dell XPS 13 de 2020, mais avec une enveloppe thermique inférieure pour le SoC d'Apple (un peu moins de 20W contre 28W pour celui d'Intel).
En multicœurs, il pulvérise tout simplement son concurrent direct, en affichant un score de 7785 points, contre 4904 pour le processeur basse consommation d'Intel. Le M1 et ses 8 cœurs affichent des performances CPU théoriques équivalentes à celles de processeurs Intel Xeon équipés de 12 cœurs. L'Intel Core i9-9880H se montre plus performant que la puce d'Apple, mais on parle ici d'un processeur avec une puissance de dissipation thermique de 45 Watts que l'on retrouve dans des PC bien plus épais. Les excellents scores du M1 s'expliquent notamment par la gravure 5 nm du SoC, qui offre des performances par Watt supérieures à celles de ses concurrents directs.
99% du temps, le MacBook Pro 13 M1 reste parfaitement silencieux
Contrairement au MacBook Air M1, ce MacBook Pro profite d'une dissipation thermique active. Les deux grilles d'aération se trouvent sous la charnière pour évacuer la chaleur de manière optimale. Cela permet au processeur M1 ne fonctionner au maximum de ses capacités lorsqu'il est fortement sollicité, lorsque vous jouez ou que vous faites du montage vidéo par exemple. Même dans ces conditions, il garde un niveau de chauffe contenu. Autre excellent point : 99 % du temps, le MacBook Pro 13 M1 reste parfaitement silencieux.
Ce sont des résultats très encourageants pour un premier processeur maison dédié aux PC, bien qu'Apple ait déjà beaucoup d'expérience dans la conception de SoC avec ses puces AXX qui équipent les iPhone et iPad et dont les performances ne sont plus à démontrer. L'arrivée d'un nouveau SoC (M2 ?) avec une enveloppe thermique et un nombre de cœurs supérieurs présage de belles choses pour les futures machines de la marque californienne.
Faisons un tour par les performances du disque SSD PCIe. Avec 2131 Mb/s en écriture et 2796 Mb/s en lecture, le MacBook Pro M1 se montre très réactif au quotidien. Du démarrage du laptop en passant par le transfert de fichiers et l'ouverture d'applications, il ne vous fera jamais défaut.
GPU : peut-on jouer sur un Mac M1 ?
Tout comme les versions Intel, il est possible de jouer sur le MacBook Pro M1, mais dans certaines conditions. À l'instar des logiciels, il faudra vérifier si les jeux que vous souhaitez faire tourner sont « universels » ou émulés par Rosetta 2. Pour cela, vous pouvez vous rendre sur le site Apple Silicon Games.
Dans la pratique, les jeux tournent bien mieux sur les Mac M1 que sur Mac équipés de processeurs Intel avec iGPU intégrés. Les performances GPU du M1 sont équivalentes à celles d'un PC équipé d'une GeForce GTX 1650. Concrètement, cela signifie qu'on ne peut pas jouer correctement en Full HD.
Shadow of the Tomb Raider (qui tourne avec Rosetta 2), affiche environ 25 FPS en 1080p avec un niveau de détails élevé. Pour jouer à 60 FPS avec le même niveau de détails, il faudra baisser la résolution pour passer en 720p, ce qui reste acceptable si vous jouez sur un écran de 13 pouces. Borderlands 3 peut tenir les 30 FPS en 1080p avec une qualité moyenne.
Mais gardons à l'esprit que l'on parle ici d'une machine ARM équipée d'un SoC et non d'une carte graphique dédiée. Les gains de performances en jeu sont donc impressionnants par rapport au modèle sous processeur Intel avec iGPU.
Au rayon des limitations techniques, notez également qu'il est impossible de connecter une carte graphique externe à votre Mac M1. Si vous voulez faire tourner des jeux plus récents et plus exigeants comme Cyberpunk 2077, vous pouvez toujours vous tourner vers des services de Cloud Gaming comme GeForce Now.
Si vous avez une manette PlayStation 4, Xbox One ou Xbox Series, vous pourrez la connecter sans problème en filaire ou en Bluetooth à Mac OS.
Le MacBook Pro 13 double son autonomie
En prenant le même ordinateur portable avec la même capacité de batterie et en changeant seulement le processeur pour la puce maison M1, Apple a réussi à doubler l'autonomie de son MacBook Pro 13 ! Pourtant, la version Intel ne déméritait pas avec environ 10 heures d'endurance. Cette version M1 est donc capable d'une autonomie de 20 heures en lecture vidéo sur Netflix (sur Chrome ARM) avec la luminosité à 40 % et le casque branché.
De quoi travailler pendant une journée et demie sans se soucier de la batterie
Une autonomie tout simplement impressionnante. En l'utilisant pour travailler avec beaucoup d'onglets ouverts sur Chrome et une luminosité environ à 70 %, le MacBook Pro M1 a tenu la cadence pendant 12 heures. De quoi travailler pendant une journée et demie sans se soucier de la batterie. Si vous y allez plus doucement, les deux journées de travail sont possibles.
Le MacBook Pro M1 est livré avec un chargeur imposant de 61 Watts. Ce dernier adapte sa vitesse de charge (inférieure) du PC grâce à la fonctionnalité de recharge optimisée de la batterie qui a pour but de prolonger la durée de vie de la batterie. Concrètement, cela se traduit par une recharge plus lente après 80 % si l'ordinateur détecte qu'il va rester branché (en fonction de vos habitudes d'utilisation). Tout cela est bien sûr paramétrable dans les réglages de « Préférences Batterie ».
MacBook Pro M1 : prix et disponibilité
Le MacBook Pro M1 est disponible sur le site d'Apple à partir de 1449 €, mais 100 € de moins sur d'autres sites marchands. Pour ce tarif, vous avez une configuration avec un SSD de 256 Go et 8 Go de RAM (soudés à la puce M1). À vous de voir si vous souhaitez upgrader la configuration avec 16 Go de RAM pour 222 €, si vous faites du montage vidéo par exemple.
Pour une utilisation essentiellement bureautique, les 8 Go de RAM partagés avec l'iGPU devraient largement faire l'affaire. Il est également possible d'augmenter la capacité de stockage, mais au prix fort : 222 € supplémentaires pour passer à 512 Go, + 444 € pour 1 To et +889 € pour 2 To.
Apple MacBook Pro M1 : l'avis de Clubic
Avec sa puce maison M1, Apple frappe fort en offrant à ses ordinateurs portables des performances et une autonomie sans commune mesure avec les versions sous processeurs Intel. Un changement d'autant plus remarquable qu'il s'agit d'une première version, laquelle présage de belles choses pour les années à venir sur les PC portables de la marque, mais également les iMac et Mac Pro qui pourront s'affranchir de l'autonomie pour offrir des performances bien supérieures.
Ajoutez à cela l'émulateur Rosetta 2 qui rend compatibles énormément d'applications x86 avec le processeur ARM, et l'arrivée des applications iOS sur Mac, et l'on ne peut que saluer la manière dont Apple a réussi sa transition logicielle comme matérielle.
Un changement sur le fond plus que sur la forme dans la mesure où ce MacBook Pro ressemble comme deux gouttes d'eau à son prédécesseur. Il lui emprunte ici ses qualités, comme une conception irréprochable et un bel écran, mais également ses défauts, comme sa webcam qui n'évolue pas et une connectique limitée.
Ajoutez à cela un tarif attractif pour un MacBook Pro, que l'on osera qualifier de « bon rapport qualité-prix », et vous avez un des meilleurs ordinateurs portables de 13 pouces du marché, tout simplement.
- Qualité de fabrication
- Des performances de haut vol
- Autonomie impressionnante
- Écran bien calibré et lumineux
- Clavier et trackpad confortables
- Rapport qualité-prix
- Design inchangé
- Connectique limitée
- Webcam 720p encore perfectible