© Asus
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Avec son nom à rallonge, l’Asus Republic of Gamers Strix Scope RX est un clavier gamer qui ne passe pas inaperçu sur le catalogue d’un revendeur… et ça tombe bien puisqu’il s’agit de la figure de proue d’une nouvelle gamme de contacteurs conçue par Asus lui-même, les ROG RX.

Les plus
  • Réactivité des ROG RX
  • Design réussi, finitions parfaites
  • Port USB pass-through
  • Moins sonore qu'un clavier Cherry MX Red
  • Rétroéclairage magnifique
  • Lisibilité des caractères
  • Anti-ghosting, N-key roll over
Les moins
  • « clac-clac » pas très discret
  • Logiciel Armoury Crate à revoir
  • Câble USB « costaud »
  • Pas de repose-poignets

Afin de toucher un public toujours plus large, Asus multiplie les gammes de périphériques à destination des joueurs. C’est avec la famille Republic of Gamers – la plus huppée – que le Taïwanais a décidé d’introduire ses nouveaux contacteurs. Pourtant, et c’est sans doute la première surprise compte tenu des nombreuses fonctionnalités, de la finition exemplaire et de la présence de switchs dernier cri, le tarif ne s’envole pas comme il a pu le faire par le passé. Entendons-nous bien, à plus ou moins 130-140 euros, le ROG Strix Scope RX n’est pas destiné à M. Tout-le-monde, mais on a connu bien plus onéreux, même sur du filaire.

Le rétroéclairage du ROG Strix Scope RX est ce qui se fait de mieux © Asus

Fiche technique de l’Asus ROG Strix Scope RX

À l’heure actuelle, le ROG Strix Scope RX est donc le seul moyen de tester ces nouveaux contacteurs qualifiés de « mécaniques-optiques » par leur géniteur. De plus, ces switchs n’existent qu’en une seule version, une seule « couleur », là où Cherry nous a habitués à de multiples variantes identifiées par une teinte distincte.

L’Asus ROG Strix Scope RX, c’est :

  • Type de clavier : AZERTY, 105 touches en ABS
  • Contacteurs : ROG RX red, « mécaniques-optiques »
  • Anti-ghosting : oui, intégral
  • Rétro-éclairage : RGB, touche par touche
  • Prise en charge des macros : oui, programmation logicielle
  • Touches multimédias : non, 8 raccourcis sur les touches de fonction
  • Poids : 1070 grammes
  • Dimensions : 440 x 137 x 39 millimètres
  • Interface de connexion : filaire (câble USB 1,8 m)
  • USB pass-through : oui, 1 port type-A 2.0
  • Logiciel : oui, Asus Armoury Crate
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 139,95 euros

Les ROG RX n’existent donc qu’en version red pour le moment, mais si le succès est au rendez-vous, gageons qu'Asus trouvera moyen de décliner la formule en diverses variantes. Il y a aussi des chances qu’ils arrivent sur d’autres claviers, à commencer par des versions « courtes » de ce ROG Strix Scope RX qui n’existe actuellement qu’en format « pleine largeur », un modèle doté de 105 touches.

Une signature gage de qualité ? © Nerces pour Clubic

Structure frameless, design de toute beauté

Afin de limiter « l’emprise au sol » de son clavier, Asus suit la tendance actuelle : celle de concevoir un clavier frameless ou, en bon français, doté d’une structure ouverte. Le principe : aucun cadre autour des touches qui peuvent ainsi donner l’impression de flotter au-dessus de la base. Une base qu’Asus a particulièrement soignée : alliage d’aluminium pour la structure et teinte gris foncé pour un résultat d’une rare élégance, même si – en réalité – de plus en plus de modèles haut de gamme reprennent aujourd’hui cette formule qui est complétée ici, gamme ROG oblige, par une finition exemplaire.

Bien que la structure frameless permette de limiter l’encombrement, le ROG Strix Scope RX mesure tout de même 44 centimètres de long pour 13,7 cm de large et 3,9 cm « d’épaisseur ». Nous le disions, il n’est pour l’heure pas question de version « TKL » ou « 60% » et il faudra prévoir un peu de place sur votre bureau pour accueillir la bête. Notons d’emblée que la stabilité du produit est parfaite malgré un poids pas si important (1 070 grammes) : sous le clavier, au niveau des quatre coins, on trouve des patins antidérapants redoutables d’efficacité. Ils sont complétés par un patin central, plus ou moins au niveau de la touche espace.

Si la police peut surprendre, les caractères sont d'une grande lisibilité © Nerces pour Clubic

Soulignons également que, sous le clavier, rien n’est prévu pour fixer un repose-poignet et que les deux pieds mis en place ne disposent que d’un seul niveau de hauteur. De fait, on a le choix – un peu restreint – entre deux inclinaisons : 0° ou 6°. Poursuivons la « visite » en notant la très bonne idée d’Asus : intégrer un port USB pass-through. De type-A à la norme 2.0, il permet de brancher la souris ou de connecter une clé USB sans difficulté. Cela n’a l’air de rien, mais c’est souvent « oublié » par les constructeurs. En revanche, afin d’alimenter ledit USB, Asus a été obligé d’employer un câble plutôt « costaud », doté de deux ports.

Toujours pratique, le port USB pass-through © Nerces pour Clubic

Épais, ce câble USB n’est pas aussi souple que les modèles flex de certains concurrents. Il ne bénéficie pas non plus du traitement « tressé » très à la mode et Asus ne permet pas de le débrancher du clavier. Sa longueur – environ 1,8 mètre – est dans la norme. Enfin, terminons par un coup d’œil jeté sur le layout de ce clavier doté d’un AZERTY 105 touches somme toute classique. Asus n’a pas jugé bon d’intégrer des touches spéciales pour le multimédia ou d’ajouter des fonctionnalités un peu spécifiques comme la molette de certains concurrents. Pour ces fonctions liées au multimédia ou aux macros, il faut se contenter de touches de raccourcis et du logiciel maison.

En revanche, impossible de ne pas être impressionné par la lisibilité des caractères qui adoptent une police, certes un peu particulière, que l’on repère sans la moindre difficulté. Notons également la présence d’une touche Ctrl gauche plus large que de coutume : Asus dit avoir écouté les remarques de certains joueurs à ce niveau. Soulignons par ailleurs que les keycaps sont relativement fines. Fabriquée à base de plastiques ABS, elles garantissent une excellente diffusion de la lumière des LED procurant un des rétroéclairages les plus efficaces – sans qu’il soit le moins du monde violent – et les plus réussis que nous ayons essayé.

De très convaincants contacteurs ROG RX © Nerces pour Clubic

Contacteurs « linéaires » de qualité

Vous vous en doutez, c’est toutefois en retirant ces keycaps que l’on découvre la véritable nouveauté de notre clavier avec ses contacteurs ROG RX red. Sur le papier, ces switchs autorisent une course totale similaire à leurs concurrents signés Cherry – les fameux MX red – à savoir 4 millimètres. En revanche, leur course d’activation s’établit à 1,5 mm, moins que le Cherry donc (2 mm). L’idée est bien sûr d’obtenir quelque chose de plus réactif sans qu’il soit nécessaire de presser la touche jusqu’au bout. Notez qu’Asus évoque une force d’activation de 40 g, mais que celle-ci peut grimper jusqu’à 55 g afin de bénéficier d’un « rebond » plus rapide.

Tout ça, c’est pour la théorie bien sûr et dans la pratique, l’habitué des Cherry MX aura besoin d’un petit temps d’adaptation. Durant les premières minutes et peut-être même les premières heures, il faudra par exemple accepter cette impression de retour très direct, presque brutal, des touches. On se sentirait comme « agressé » par le clavier. En réalité, on perçoit finalement vite l’apport de ces contacteurs qui visent plus particulièrement les joueurs de FPS. Les choses dépendront évidemment des goûts de chacun, mais pour notre part, c’est le retour très rapide et l’effet rebond des touches qui nous a convaincu, finalement peut-être davantage que l’activation plus rapide.

La stabilité est parfaite, dommage que les pieds ne soient pas plus ajustables © Nerces pour Clubic

Une chose est cependant certaine : ces ROG RX sont d’excellents contacteurs qui se classent parmi les meilleurs disponibles. Ils sont complétés par quelques bonnes idées signées Asus comme cette certification IP56 qui garantit une certaine protection contre la poussière et les projections d’eau. Notons aussi la présence de raccourcis pour modifier l’éclairage sans logiciel ou bloquer la touche Windows. Plus original, Asus introduit une touche « stealth » qui masque les applications / coupe le son d’une simple pression. En revanche, on perçoit difficilement l’intérêt de cette touche Ctrl gauche plus large que de coutume : peut-être une question d’habitude de jeu.

Avant d’embrayer sur l’environnement logiciel de notre ROG Strix Scope RX, il est important de souligner un point qui pourra déranger certains joueurs. De base, les contacteurs ROG RX d’Asus sont plus discrets que tous les switchs « clicky » : forcément, ils n’entraînent aucun « clic-clic » à l’activation des touches. La structure ouverte du clavier propage en revanche un bruit relativement sourd. Il est certes nettement moins gênant, mais gardez toutefois à l’esprit que des claviers mécaniques plus discrets que le ROG Strix Scope RX sont disponibles et que de la saisie au kilomètre ne se fera pas ici dans un silence de cathédrale.

Un onglet pour le rétroéclairage... © Nerces pour Clubic

Un logiciel, Armoury Crate, à revoir

Depuis déjà un petit moment, les produits Republic of Gamers sont livrés avec le logiciel Armoury Crate. Bien sûr, celui-ci ne propose pas les mêmes options selon que l’on est en présence d’un casque-micro ou d’une carte graphique par exemple, mais l’idée est de conserver une interface similaire peu importe la gamme concernée. De plus, toutes les options d’illumination sont alors réunies sous la houlette d’Aura Sync qui, comme son nom l’indique, permet de synchroniser les choses entre les différents produits ROG. Sur ce plan-là, il n’y a guère de reproche à formuler. On peut effectivement paramétrer le rétroéclairage touche par touche avec pléthore d’options.

... et un autre pour créer des macros © Nerces pour Clubic

Hélas, si l’aspect RGB n’est pas critiquable, il en va autrement des rubriques consacrées au clavier en lui-même. C’est ainsi que l’on cherche encore une page par exemple dédiée au taux de transfert de l’USB comme cela se trouve chez Corsair. On ne dispose pas non plus de fonction secondaire pour chaque touche comme c’est le cas chez Razer ou Roccat. Quantités de macros peuvent être définies, mais là, c’est le côté brouillon de l’outil qui est regrettable. Bien sûr, on s’en sort toujours, mais alors qu’il est assurément à son aise sur la partie matérielle, Asus devrait sans doute fournir quelques efforts afin de disposer d’un logiciel au niveau.

Certifié IP56, mais évitez tout de même de le noyer © Asus

Asus ROG Strix Scope RX : l'avis de Clubic

Quel meilleur ambassadeur que le ROG Strix Scope RX pour les nouveaux contacteurs maison d’Asus ? Le nouveau clavier de la gamme Republic of Gamers n’est évidemment pas le plus accessible du marché, mais il justifie chacun des euros que vous aurez « misé » dessus.

Par son design d’abord qui allie sobriété et élégance. Par la qualité de son rétroéclairage ensuite, sans doute le plus « propre » et le plus « net » sans qu’il soit le moins du monde agressif. Enfin, par la réactivité des touches et l’effet rebond particulièrement appréciable en pleine partie.

La perfection n’étant pas de ce monde, on regrette que la structure ouverte du clavier propage ainsi le « clac-clac » de l’enfoncement complet des touches. On regrette aussi que l’interface logicielle ne soit pas totalement au niveau. Des défauts finalement assez mineurs… à nos yeux en tout cas.

Conclusion
Note générale
9 / 10

Pour introduire ses contacteurs ROG RX, Asus met les petits plats dans les grands et les défauts du ROG Strix Scope RX ne sont pas grand-chose comparés à ses innombrables qualités. Retenez qu'il s'agit d'un des claviers les plus réactifs, les plus esthétiques et les mieux rétroéclairés du moment.

Les plus
  • Réactivité des ROG RX
  • Design réussi, finitions parfaites
  • Port USB pass-through
  • Moins sonore qu'un clavier Cherry MX Red
  • Rétroéclairage magnifique
  • Lisibilité des caractères
  • Anti-ghosting, N-key roll over
Les moins
  • « clac-clac » pas très discret
  • Logiciel Armoury Crate à revoir
  • Câble USB « costaud »
  • Pas de repose-poignets