Présenté en Europe dans les couloirs berlinois de l’IFA 2021 et commercialisé sous nos latitudes en fin d’année dernière, l’ASUS Vivobook Pro 16X OLED est un PC portable créatif de 16 pouces qui cherche à conjuguer performances, qualité d’affichage et encombrement contenu. Faut-il se laisser séduire ?
Acteur de plus en plus impliqué dans le secteur des PC portables créatifs, ASUS s’est illustré ces dernières années avec des stations de travail aussi ambitieuses qu’onéreuses, comme les ProArt StudioBook notamment ; et des produits plus atypiques, comme les ZenBook Pro Duo et ZenBook Duo (que nous avions testé sur Clubic l’an dernier). Avec son Vivobook Pro 16X OLED, le constructeur taïwanais veut compléter son offre sur ce segment avec un appareil plus conventionnel… mais également un peu plus accessible.
- Superbe écran OLED, soigneusement calibré
- Autonomie correcte (8 à 9 heures)
- PC de 16 pouces relativement léger et compact
- Dissipation discrète, températures bien maîtrisées
- Processeur Intel « H35 » seulement
- Performances moyennes
- Connectique pas au niveau (lecteur micro SD, USB 2.0, HDMI 1.4)
- Webcam atroce, trackpad perfectible
Ce nouveau venu sur un marché déjà bien garni arrivait donc dans l’Hexagone en fin d’année dernière, après une présentation remarquée en septembre. Accompagné d’un petit frère (le Vivobook Pro 14X OLED) et de versions plus basiques (les Vivobook Pro 14 et 15 OLED « non X »), le Vivobook Pro 16X OLED prend les traits d’un PC portable de 16 pouces au look conventionnel et aux mensurations raisonnables. Une machine qui profite sur le papier d’une qualité d’affichage de haute volée et de performances suffisantes pour donner une bonne marge de manœuvre aux créatifs et utilisateurs avancés.
Avant d’entrer dans le test de l’appareil à proprement parler, voici la fiche technique complète de la configuration qu’ASUS France nous a fait parvenir.
Fiche technique ASUS Vivobook Pro 16X OLED
Processeur | Intel Core i7-11370H |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3050 |
Mémoire vidéo | 8Go |
Taille de l'écran | 16 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7-11370H |
Type de processeur | 4 coeurs / 8 threads |
Fréquence du processeur | 4.8GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200Hz |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3050 |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 8Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 16 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle AMOLED |
Type d'écran | OLED |
Résolution d'écran | Ultra HD+ |
Format de l'écran | 16/10 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | SSD 1 To |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connectiques disponibles | Jack 3,5mm Femelle Stéréo, Thunderbolt 4/USB-C, USB 2.0, HDMI |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Oui |
Épaisseur | 2cm |
Longueur | 36.1cm |
Largeur | 25.9m |
Poids | 1.95kg |
Le Vivobook Pro 16X OLED avait été annoncé à partir de 1599 euros par ASUS, mais il semble que notre version de prêt est celle que l’on trouve le plus souvent sur le marché en France. Avec cette configuration l’appareil est affiché à 1699 euros chez la plupart des revendeurs indépendants. Une version légèrement mieux équipée, montant notamment à 32 Go de RAM et disposant d’une RTX 3050 Ti, est également disponible. Son prix monte cette fois à 1799 euros.
Design : classique et efficace, avec quelques touches d’originalité
Avec 36.1 x 25.9 x 2 cm côté mensurations et 1,95 kg sur la balance, le Vivobook Pro 16X OLED est plutôt compact pour un 16 pouces voué à un usage créatif. Si l’on reste loin du confort d’utilisation d’un ultraportable en situation de mobilité, l’appareil n’est pas désagréable pour autant à transporter, il tient assez facilement dans un sac et n’est pas trop lourd. Il s’agit néanmoins d’un produit plus encombrant qu’un XPS 15, par exemple, et ce alors que le flagship de Dell dispose d’une fiche technique mieux garnie, avec des composants plus rapides. Ici ASUS semble toutefois miser sur un système de refroidissement costaud car équivalent à celui d’une machine gaming. Un pari qui pourrait s’avérer payant, mais nous en parlerons plus loin.
Sur le plan du design, le Vivobook Pro 16X OLED adopte un look relativement conventionnel, avec un châssis entièrement en aluminum, tout en cherchant à se démarquer avec quelques éléments de style bien à lui. On pense notamment à certaines découpes du châssis, à la frise « ciselée » qui court au niveau de la charnière ou encore aux petites inscriptions ajoutées juste au-dessus du clavier. Plutôt élégantes, elles permettent à l’appareil de gagner en cachet sans être exubérant. Ce n’est pas le style de la maison, du moins pas ici.
Dans l’ensemble, ASUS ne fait aucune faute de goût particulière sur ce produit, même si l’on retrouve deux hashtags un peu clichés sur le capot. Cela reste quand même très discret, bien plus en tout cas que les mentions et slogans kitschissimes ajoutés à tort et à travers sur le Vivobook 13 Slate OLED (que nous testions récemment). On regrette par contre l’ajout d’un (vilain) cadre en plastique noir autour de l’écran. ASUS n’est pas le seul à faire ça, la chose est courante, mais nous avons décidément bien du mal à nous en accommoder.
ASUS confère quoi qu’il en soit une personnalité bien à lui à son Pro 16X, en lui ajoutant notamment un clavier dont les touches adoptent trois couleurs différentes : orange pour la touche Échap, gris foncé pour les touches de fonction (flèches directionnelles, bouton Entrer, touches Ctrl, Fn, Windows Tab, Maj…) et gris clair pour les autres. Cette approche tricolore offre au clavier une forte identité tout en lui donnant une petite allure rétro qui n’est pas du tout pour nous déplaire, d’autant que tout cela reste très sobre. Bien vu ASUS.
En lui-même, ce clavier est plutôt très convaincant, avec une frappe rapide et précise, des touches bien espacées et une course relativement longue. On reprochera par contre le retour un peu mou des touches, qui ont par contre le mérite d’être silencieuses. Un mal pour un bien. ASUS a aussi l’intelligence d’exploiter la place disponible pour ajouter un pavé numérique à l’ensemble. Parfait en bureautique et notamment sur tableur.
Sous le clavier est enfin installé un grand trackpad, qui profite lui aussi de l’espace disponible pour proposer une belle surface de glisse. Entièrement cliquable, ce dernier manque néanmoins souvent de précision sur ses clics appuyés et a tendance à trop s’enfoncer sur le bas. Correct dans l’ensemble, mais perfectible donc : Apple, mais aussi Dell et Microsoft, proposent de bien meilleurs trackpad sur leurs produits. Sur ce point en particulier ASUS aurait pu faire mieux.
La marque aurait également pu faire mieux sur la connectique. La tranche gauche du Pro 16X regroupe une connectique d’alimentation propriétaire, un port USB-A 3.2 Gen 1, une sortie HDMI 1.4 désormais anachronique (nous en sommes à la norme HDMI 2.1), une prise Thunderbolt 4, (supportant l’alimentation et l’affichage) et un lecteur de cartes microSD. Un choix curieux puisqu’il est globalement bien moins utile qu’un lecteur de cartes SD plein format, à fortiori pour une utilisation créative par des vidéastes ou des photographes. On arguera d’ailleurs que sur un appareil de 16 pouces, ASUS aurait eu la place de caser un vrai lecteur SD, par exemple sur le flanc gauche de son produit… qui se contente pour sa part d’accueillir deux ports USB-A 2.0. Eux-aussi font un peu peine à voir sur un produit lancé en fin d’année 2021, à plus de 1500 euros.
Pour le reste, le Vivobook Pro 16X OLED dispose d’un capteur d’empreintes logé dans la touche de mise sous tension. Pratique et surtout efficace, il permet une identification instantanée au démarrage ou en sortie de veille. Au-dessus de l’écran est aussi installée une webcam 720p qui fait pour sa part un travail de Marie-souillon, en restituant une image floue aux couleurs peu fidèles. Son seul avantage est de pouvoir être occultée à l’aide d’un petit volet en plastique que l’on pousse du bout du doigt. Un bon moyen de l’oublier… c’est ce qu’il y aura de mieux à faire.
Sur le Pro 16X, l’accès aux composant se fait enfin en retirant les 11 petites vis torx qui retiennent la plaque inférieure du châssis. Assez facile, le démontage permet d’arriver face à la batterie, au SSD M.2 et au modem Wi-Fi qui pourront tous les trois être remplacés au besoin en quelques tours de vis. On repère aussi qu’aucun emplacement pour SSD supplémentaire n’est laissé vacant, et que la RAM est soudée à la carte mère, ce qui est assez frustrant sur une machine de ce type. Autre petite particularité : la présence de deux ventilateurs de tailles différentes, le plus grand étant logiquement rattaché au plus gros des deux caloducs chargés de refroidir le processeur et la carte graphique dédiée. Nous verrons plus loin si ce système de dissipation est efficace ou non.
Écran : une superbe dalle OLED, calibrée avec amour
La calibration de l’écran est un critère primordial sur un produit avant tout voué aux utilisateurs créatifs, qui ont besoin de couleurs fidèles, que ce soit pour de la retouche photo ou de l’étalonnage, entre autres. Pour les séduire, ASUS met le paquet sur la qualité d’affichage. Fidèle à son crédo de porter haut les couleurs de la technologie OLED sur le marché laptop, le fabricant taïwanais choisit d’installer une dalle organique sur son Vivobook Pro 16X OLED. Fabriquée par Samsung Display, leader sur la production de panneaux OLED pour PC portables, cet écran s’avère extrêmement convaincant et profite d’une calibration soignée.
Sous notre sonde, épaulée du logiciel de mesures Calman Ultimate, nous relevons des valeurs de haute volée, notamment sur le plan colorimétrique. L’écran du Pro 16X dispose ainsi d’un DeltaE idyllique, mesuré à 1,47 (il doit idéalement être inférieur ou égal à 3), tandis que la température de ses couleurs se limite par défaut à 6318 kelvins, ce qui traduit une teinte un peu trop chaude de l’écran. Qu’à cela ne tienne : l’utilitaire MyASUS nous permet de corriger tout cela en un rien de temps. Un rapide tour dans les réglages permet de switcher entre plusieurs modes d’affichage et même de régler, à notre guise, la température de l’écran avec un curseur. Après l’avoir utilisé nous sommes parvenus à atteindre le cap des 6482 kelvins. C’est parfait : nous sommes cette fois à deux doigts des 6500 kelvins propres au standard vidéo.
Côté couverture colorimétrique, c’est carton plein là aussi. Les espaces colorimétriques sRGB et DCI-P3 sont pris en charge à hauteur de 144,2% et 99% respectivement. Sur ce point, l’écran choisi par ASUS est une nouvelle fois irréprochable. Sa luminance maximale s’élève du reste à 376,5 cd/m2, ce qui est très correcte, à fortiori sur un écran OLED qui laisse beaucoup mieux transparaître la luminosité que les dalles LCD. Dans le cas présent, la lisibilité de l’écran est irréprochable, même si ce dernier reste très brillant… et donc sensible aux reflets. Le contraste, pour sa part, est infini, ce qui est le propre de la technologie d’affichage OLED. Il confère donc une profondeur extrêmement plaisante à l’image, comme sur les meilleurs téléviseurs OLED du marché.
Performances : juste ce qu’il faut pour être à l’aise en création (mais sans plus)
Côté configuration, le VivoBook Pro 16X choisit de boxer dans la catégorie poids moyens… et non poids lourds, en dépit d’un format 16 pouces qui lui aurait permis de le faire. Une approche qui a pour objectif de conférer aux utilisateurs créatifs juste ce qu’il faut de puissance de calcul pour vaquer à leurs activités sans entrave, tout en disposant d’une machine relativement légère, facile à transporter (toutes proportions gardées, on reste sur un « grand » ordinateur) et surtout silencieuse. Pour ce faire, le Pro 16X combine un Intel Core i7-11370H (4 coeurs / 8 threads cadencés entre 3,30 et 4,80 GHz, 12 Mo de cache, 35 W de TDP pouvant monter à 45 W en mode boost) côté CPU, et une Nvidia GeForce RTX 3050 (50 W de TGP) côté GPU. Ce duo est épaulé, sur notre unité de prêt, par 16 Go de RAM (DDR4 à 3200 MHz).
Cette configuration, que l’on retrouve à peu de choses prêt sur certains PC gaming ultraportables, comme l’Acer Predator Triton 300 SE, par exemple, n’est pas nécessairement de toute première fraîcheur en ce début d’année 2022 (les nouveaux processeurs Intel de 12ème génération sont disponibles sur laptop depuis quelques semaines à l’heure où nous rédigeons ces lignes), mais elle permet quand même un niveau de performances satisfaisant… à défaut d’être tonitruant.
Pour estimer les performances de ce tandem, nous nous sommes tout d’abord attardés sur Cinebench R23 pour avoir une idée de la puissance du CPU, puis sur 3D Mark Time Spy Extreme pour jauger les capacités du système plus globalement. Avec le mode performances activé pour l’ensemble de nos tests via l’utilitaire MyASUS, nous relevons 6378 points en calcul multi-core sur Cinebench, contre 1521 points en single-core. Des valeurs satisfaisantes pour le Core i7-11370H, mais qui restent bien en deçà de ce que permettent son grand frère le Core i7-11800H ou le Ryzen 7 5800H chez AMD, notamment sur les applications tirant parti du multi-core.
Pour vous donner des points de repère, le Core i7-11370H récoltait ainsi 6568 points en multi-core et 1475 points en single-core sur Cinebench R23. Le Core i7-11800H de l’ASUS TUF Gaming F17 2021 cumulait pour sa part 1513 points en single core et quelques 12584 en multi-core, contre 1409 points en single core et 12860 points en multicore pour l’AMD Ryzen 7 5800H du Lenovo Legion 5 Pro 2021.
Et si l’on veut pousser la comparaison avec les dernières puces d’Intel et AMD en 35 W, on remarque qu’un palier a été franchi par rapport à ce que permet la puce de notre Vivobook Pro 16X. Le Core i7-12700H (Alder Lake) grimpe par exemple à 14167 points en calcul multi-core et 1691 points en single-core sur le tout nouveau Alienware x14 ; tandis que sur l’ASUS ROG Zephyrus G14 2022, l’AMD Ryzen 9 6900HS cumulait 14036 points en calcul multi-core et quelques 1558 points en calcul single-core.
Sur Time Spy Extreme, le VivoBook Pro 16X se limite à un score général de 2006 points seulement. L’indice des performances graphiques, lui, se hisse difficilement à 2005 points. Ces données nous confirment que si l’appareil est performant, il n’est pas à la pointe. Le Dell XPS 15 2021, qui ne cherchait pas particulièrement à séduire le public créatif, parvenait à faire mieux avec 2196 points en score général sur Time Spy Extreme et 2025 points en indice graphique. Il combinait pour sa part un Core i7-11800H et une RTX 3050 Ti… mais coûtait aussi nettement plus cher que la machine d’ASUS.
Ces performances raisonnables permettent par contre aux VivoBook Pro 16X d’être relativement silencieux. Et pour cause, il chauffe peu. En utilisation courante, les ventilateurs sont coupés 90% du temps, tandis qu’en charge intensive le souffle des deux ventilateurs de l’appareil n’est jamais assourdissant. Nous sommes loin, très loin, du vacarme émis par les PC portables gaming. En dépit de ce relatif silence, la chauffe reste contenue. En stress test sous AIDA 64, alors que les quatre cœurs du processeur étaient sollicités en continu à 100% de leurs capacités sur une longue période, nous n’avons pas relevé plus de 90 degrés en température de pointe. En moyenne, la puce oscillait d’ailleurs plutôt entre 75 et 85 degrés. Il faut dire que les fréquences appliquées au Core i7 n’étaient jamais très élevées : pas plus de 3,35 - 3,45 GHz au compteur.
Nous avons également voulu avoir une idée des capacités du Vivobook Pro 16X en montage vidéo. Nous avons donc monté une petite vidéo avec des rushs tournés en définition Ultra HD (30 images par seconde) et l’avons exportée en format MP4 H.265. L’appareil s’est acquitté de cette besogne sans trembler pour accoucher d’une vidéo de 9 minutes 19 secondes, en 4K, au bout de 6 minutes et 15 secondes de calcul sous Da Vinci Resolve 17. Rien de spectaculaire, mais les performances sont malgré tout au rendez-vous : l’appareil est efficace en montage. Cette prestation est aussi due, au moins en partie, à l’efficacité des pilotes RTX Studio. Optimisés pour les activités créatives, ils permettent d’extirper le maximum de performances de la petite RTX 3050.
Le VivoBook Pro 16X n’est pas orienté vers le gaming, mais nous avons quand même voulu voir de quel bois il se chauffait sur l’un des jeux les plus gourmands actuellement disponibles : Cyberpunk 2077. Rappelons que la RTX 3050 choisie ici par ASUS est limitée à un petit TGP de 50 W seulement. Il ne fallait donc pas s’attendre à grand-chose sur un triple A aussi demandeur en puissance de calcul. Et effectivement, en Full HD+ (1920 par 1200 pixels), avec les réglages en moyen / élevé, le ray tracing désactivé et le DLSS en niveau « Performances ultra », nous restions cantonnés entre 25 et 30 FPS dans les ruelles étroites de Night City. Sans surprise, le titre était par ailleurs injouable sur l’appareil en Ultra HD ou lorsqu’on cherchait à activer le ray tracing. Il faudra donc se contenter de jouer à des titres compétitifs, peu gourmands ou anciens pour profiter d’un bon framerate et d’une qualité d’image optimale sur le VivoBook Pro 16X.
Un point rapide sur les performances du SSD. Ces dernières sont bonnes sans pour autant battre des records. Sous CrystalDiskMark nous relevons 3481,11 Mo/s en lecture et 2603,78 Mo en écriture. Suffisant pour le tout-venant, mais l’on aurait aimé du stockage un peu plus rapide pour traiter encore plus vite de gros fichiers vidéo en montage, par exemple.
Autonomie : suffisamment de jus pour travailler et se détendre
ASUS ne fait pas les choses à moitié côté alimentation. Le constructeur intègre à son Pro 16X une grosse batterie de 96 Wh. Nous sommes donc juste en-dessous des 100 Wh : capacité maximale autorisée en cabine par les autorités aériennes… et qui fait souvent office de capacité maximale pour la plupart des appareils électroniques grand public. Nous profitons donc d’une batterie généreuse, couplée à des composants qui ne consomment pas autant que ceux installés à bord de bien des machines créatives. Comme évoqué plus haut, le Core i7-11300H oscille entre 35 et 45 W de TDP, contre 50 W de TGP seulement pour la petite RTX 3050. Sur le papier, nous devrions donc profiter d’une autonomie correcte sur le Vivobook Pro 16X OLED.
Pour voir ce qu’il en est, nous avons lancé notre test d’autonomie habituel. Ce dernier consiste à laisser des contenus s’enchaîner sur une plateforme de streaming jusqu’à épuisement complet de la batterie. Sur Netflix (via Edge), avec la luminosité de l’écran poussée à 100%, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque audio branché et les paramètres de Windows favorisant l’autonomie, nous avons tenu un peu plus de 9 heures en lecture vidéo avant de voir l’ordinateur s’éteindre. La prestation est donc très honnête pour un appareil disposant de ce type de configuration, avec une dalle OLED en prime.
En utilisation mêlant bureautique et navigation web, avec une luminosité oscillant entre 50 et 70% en cours de journée et le rétroéclairage du clavier cette fois actif, nous parvenions à tenir environ 8 heures 30 avant de devoir regagner le chargeur. Le cap de la journée de travail sur batterie peut donc être atteint sans difficulté particulière, au moins dans le cadre d’une utilisation quotidienne. Le Pro 16X fait donc bonne impression question autonomie.
Bien entendu, il faudra par contre brancher le PC pour profiter de son plein niveau de performances. Son bloc secteur de 120 W, plutôt compact, permet pour sa part de recharger entièrement les 96 Wh de la batterie en deux grosses heures, ce qui est relativement lent.
Audio : des haut-parleurs bien ternes
Rares sont les constructeurs de laptops à faire un vrai effort sur la qualité audio de leurs haut-parleurs… et avec son Vivobook Pro 16X, ASUS ne fait clairement pas partie de cette petite minorité. En dépit d’une partie audio marquée du sigle d’Harman-Kardon, l’appareil se contente de deux microscopiques haut-parleurs installés en-dessous du châssis. Ces derniers délivrent une expérience audio bien pauvrette, avec un son très étriqué, dominé par des médiums qui feront surtout ressortir les voix sans aucune autre ambition. Les aigus, eux, sont criards et les graves presque totalement absents, comme souvent sur ce type de produits.
ASUS fait par contre nettement plus attention à nous délivrer une prise casque de qualité, indispensable en utilisation créative. Ici rien à redire, le signal est clair, puissant et précis, même en montant haut sur le volume.
ASUS Vivobook Pro 16X OLED, l’avis de Clubic :
Le Vivobook Pro 16X OLED est un bon produit selon les critères de 2021. Bien équilibré, il mise plus sur la qualité (quasi irréprochable) de son grand écran OLED de 16 pouces pour séduire les utilisateurs créatifs, que sur son niveau de performances, somme toute assez modeste pour une machine de ce type.
On a toutefois une puissance de feu suffisante pour du montage vidéo ou de la retouche photo, sans pour autant souffrir des désagréments induits par une configuration plus puissante. L’appareil reste globalement silencieux et sa chauffe est bien maîtrisée. On peut aussi saluer sa relative compacité de ce produit de 16 pouces, pourtant voué à une utilisation avancée. Côté autonomie aussi, l’engin fait un travail satisfaisant.
On regrette par contre qu’ASUS se soit contenté d’une connectique partiellement dépassée, avec le recours aux vieux standards USB 2.0 et HDMI 1.4 qui n’ont, d’après nous, pas grand chose à faire ici. L’absence de lecteur SD pleine taille (remplacé par un lecteur microSD) est également difficile à justifier sur un appareil qui vise aussi clairement le monde de la création de contenus.
Les bases posées par ASUS pour ce Pro 16X sont toutefois solides dans l’ensemble. Il nous tarde de découvrir ce que le constructeur pourra nous proposer avec une nouvelle itération.
- Superbe écran OLED, soigneusement calibré
- Autonomie correcte (8 à 9 heures)
- PC de 16 pouces relativement léger et compact
- Dissipation discrète, températures bien maîtrisées
- Processeur Intel « H35 » seulement
- Performances moyennes
- Connectique pas au niveau (lecteur micro SD, USB 2.0, HDMI 1.4)
- Webcam atroce, trackpad perfectible
Concurrence : quelles alternatives au Vivobook Pro 16X ?
Nous avons testé ces derniers mois au moins deux machines qui peuvent constituer des alternatives intéressantes au Vivobook Pro 16X… à condition toutefois d’avoir un budget plus étoffé.
La première alternative n’est autre que le XPS 15, qui vient d’être renouvelé par Dell. L’appareil profite désormais d’un puissant Intel Core i7-12700H ‘Alder Lake’ de 12ème génération, couplé à une RTX 3050 Ti et au moins 16 Go de RAM. Une configuration musclée qui se couple à un écran OLED 3,5K de 15 pouces offrant une qualité d’affichage de haute volée. Reste par contre les problèmes de chauffe constatés depuis des années sur ce produit, mais aussi son prix : presque 2700 euros pour la configuration évoquée ici.
- Clavier confortable et grand trackpad
- Design inchangé mais toujours convaincant
- Appareil silencieux dans l’ensemble
Sur un format plus compact, difficile enfin de ne pas évoquer le MacBook Pro 14 2021, que nous avons testé en novembre. L’engin combine les délices de macOS à une conception d’orfèvre. Apple a entièrement repensé le châssis de ses derniers MacBook Pro, leur clavier et leur connectique afin de rendre l’ensemble nettement plus attrayant pour les utilisateurs avancés et créatifs. Saluons aussi la puissance et l’efficacité énergétique des puces M1 Pro et Max, ainsi que la qualité d’affichage offerte par l’écran mini-LED ajouté à ces nouveaux Mac. Des produits désormais incontournables sur le haut de gamme : comptez 2249 euros en prix de départ pour le MacBook Pro 14, et 2749 euros pour le MacBook Pro 16.
- Performances monstrueuses sur batterie
- Un nouveau châssis réussi
- Le superbe écran Mini-LED Liquid Retina XDR