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Le géant Dell Technologies, comme d'autres mastodontes de la tech, s'apprête lui aussi à dégraisser. L'entreprise installée au Texas devrait supprimer un grand nombre d'emplois.

Les difficultés s'enchaînent pour les grandes entreprises technologiques qui, chacune leur tour, semblent être contraintes de se séparer de milliers et de milliers de leurs collaborateurs. Cette fois, c'est le fabricant d'ordinateurs Dell qui est touché. Selon Bloomberg, qui a pu consulter une note interne, la firme est sur le point de se séparer de 6 650 employés, ce qui représente environ 5 % des effectifs totaux du groupe, frappé par la chute des ventes de PC.

Dell sérieusement touchée par la chute des ventes de PC

La note interne écrite par Jeff Clarke, qui n'est autre que le vice-président et codirecteur des opérations de Dell Technologies, témoigne des difficultés actuelles de l'entreprise. Les conditions et prévisions ne sont pas favorables, et le dirigeant n'hésite pas à qualifier l'avenir d'« incertain » auprès de ses collaborateurs.

Cette nette réduction des effectifs peut être vue comme l'ultime solution, Dell ayant déjà tout tenté pour réduire ses dépenses. L'entreprise avait en effet mis en pause ses recrutements et plus que limité les voyages d'affaires et autres déplacements. Mais cela n'a pas suffi.

Parmi les grandes entreprises qui fabriquent des PC, Dell est celle qui a le plus souffert ces derniers temps. Si la société a un temps profité de la pandémie pour soigner ses chiffres, elle a vu ses ventes d'ordinateurs plonger de 37 % au quatrième trimestre 2022 par rapport à 2021. Et quand on sait que ces dernières pèsent pour 55 % de ses revenus, on comprend vite dans quelle situation se trouve le géant de Round Rock.

Presque tous les grands noms de la tech contraints de passer par la case suppression d'emplois

En écartant 6 650 travailleurs, Dell verra ses effectifs revenir au plus bas depuis 2017. Depuis janvier 2020, l'entreprise a perdu près de 40 000 de ses salariés, et aujourd'hui, deux employés sur trois sont installés à l'étranger. « Nous avons déjà traversé des ralentissements économiques et nous en sommes sortis plus forts », explique Jeff Clarke dans sa note, essayant de garder intacte la motivation de ses troupes. « Nous serons prêts lorsque le marché rebondira. »

Dell n'est, nous le disions, pas la seule entreprise de son secteur à devoir licencier en masse. HP, l'un de ses principaux concurrents, a annoncé en novembre la suppression de 6 000 emplois. Pour IBM, on monte à 4 000, tout comme chez Cisco. Et on n'oublie pas les géants de la tech, avec les 12 000 partants de Google, les 18 000 licenciements chez Amazon et les 11 000 départs potentiels du côté de Microsoft.

Au total, le secteur de la tech a annoncé près de 100 000 suppressions d'emplois rien qu'en 2022. Cette donnée a littéralement explosé (+649 %) par rapport à l'année précédente.

Source : Bloomberg