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Samsung Display peut de nouveau travailler avec Huawei sans craindre d’éventuelles sanctions américaines. LG Display, Samsung Electronics ou encore SK Hynix sont quant à eux toujours dans l’attente d’une autorisation.

Rappelons que les entreprises américaines qui font affaire avec Huawei, tout comme les sociétés étrangères dont les produits nécessitent des éléments en provenance des États-Unis, doivent obtenir une licence d’exportation du Département du Commerce américain depuis le renforcement de l’embargo érigeant de nouvelles règles commerciales.

Bonne nouvelle pour Huawei ?

La situation commence à s’éclaircir (doucement) du côté de Huawei, en proie aux invectives américaines depuis de longs mois. Attaquée sur plusieurs fronts, Huawei a dû composer depuis le 15 septembre sans ses fournisseurs habituels que sont Samsung Display et LG Display, qui produisent tout deux les dalles OLED des smartphones de la marque chinoise.

Si les deux fabricants sud-coréens ne sont pas vraiment impactés par cette décision, écoulant en grande partie leurs dalles OLED grâce au succès de l’iPhone 12, ils ont tout de même engagé les démarches auprès du Département du Commerce américain afin de continuer à travailler avec Huawei.

Il semblerait en effet que Samsung Display ait acquis une dérogation pour livrer ses dalles à Huawei qui s’était tournée vers son compatriote BOE, faute de mieux. Samsung Display est ainsi le premier à obtenir une réponse favorable des autorités américaines, celles-ci estimant que les écrans constitueraient des éléments électroniques moins « à risque » que les semi-conducteurs. C’est bien là tout le problème : il parait peu probable que Huawei augmente sa demande en écrans, alors qu’elle est encore aujourd’hui dans l’incapacité de produire ses puces Kirin 990 qui équipent les Mate 40 et Mate 40 Pro, en raison de l’embargo qui la contraint à se passer de TSMC, son principal fournisseur.

Par ailleurs, d’autres fournisseurs de Huawei ont eux aussi déposé une demande pour obtenir la licence d’exportation auprès du Département américain du Commerce. Parmi eux figurent LG Display, SK Hynix et Samsung Electronics. Suivant la logique, LG Display a de bonnes chances de l’obtenir prochainement, difficile cependant de s'avancer du côté des deux fabricants de semi-conducteurs.

Huawei peut compter sur une offre diversifiée

Toujours selon l’agence de presse Yonap, Intel et AMD auraient également réussi à convaincre les autorités américaines de fournir à nouveau les processeurs qui équipent les fameux MateBook du géant chinois, qui peut heureusement compter sur son offre diversifiée pour garder la tête hors de l’eau.

Il est néanmoins encore beaucoup trop tôt pour penser que Huawei va parvenir à sortir de ce bourbier, mais qui sait, les élections présidentielles aux États-Unis viendront peut-être changer la donne ?