La liste des partenaires commerciaux de Huawei se réduit comme peau de chagrin. Après Google en début de semaine et ARM hier, c'est désormais au tour de Panasonic de sonner le glas des relations commerciales avec le géant chinois.
Les jours se suivent et se ressemblent cruellement pour Huawei. Comme pour toutes les entreprises ayant récemment lâché le constructeur, une note a circulé au sein de Panasonic, avertissant tous ses collaborateurs de l'arrêt pur et simple de toute relation commerciale avec le groupe chinois.
« Nous avons mis un terme à toutes les transactions commerciales avec Huawei et ses 68 filiales qui sont soumises au bannissement émis par le gouvernement américain », a déclaré le porte-parole de Panasonic à l'AFP.
Une relation basée sur les composants électroniques
La véritable mesure de la décision prise par Panasonic demeure floue. Dans son communiqué, Joe Flynn, porte-parole de la marque japonaise, déclare que l'arrêt des transactions concerne « l'approvisionnement de composants électroniques », sans plus de précisions.Comme dans le cas de ARM qui, hier, faisait une annonce analogue du côté de la Grande-Bretagne, Panasonic est tenu d'appliquer les sanctions américaines car l'entreprise produit une partie de son matériel sur le sol américain. Des sanctions particulièrement dures, motivées par des suspicions d'espionnage par Huawei - vu comme un véritable cheval de Troie à la solde du pouvoir chinois par les États-Unis.
Pour Steve Bannon, ex-directeur de campagne de Trump, Huawei représente une menace majeure pour le monde
Très occupé à véhiculer ses idées conservatrices en vue des élections européennes qui se tiendront ce week-end, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Steve Bannon, a tout de même trouvé le temps d'accorder une interview au journal hongkongais South China Morning Post.Les propos de Bannon, relayés par Les Échos, accréditent la thèse de la chasse aux sorcières qu'ont entamée les États-Unis à l'encontre de Huawei qui, selon le pays, « représente une menace majeure pour la sécurité nationale des États-Unis, mais aussi du reste du monde ». Et d'ajouter que la manœuvre actuellement en cours avait pour objectif de faire disparaître totalement l'entreprise chinoise.
L'ex-conseiller va encore plus loin et déclare que Huawei ne représente que la partie émergée de la stratégie étasunienne. Selon lui, le pays vise à empêcher les introductions en Bourse des entreprises chinoises et veut « s'attaquer aux fonds de pension et compagnies américaines qui, aux États-Unis, fournissent des capitaux au Parti communiste chinois », rapporte le quotidien français.
Via : CTV News, Les Échos