L’année 2020 aura été marquée par l’épidémie mondiale du coronavirus. Entre confinement et arrêt de la production, nous avons traversé une année particulièrement compliquée. Les constructeurs ont également souffert de cette épidémie, voyant leurs ventes de véhicules s’arrêter quasiment du jour au lendemain. Certains en ont souffert plus que d’autres, et des restructurations ont été nécessaires pour certains. Cependant, l’année a été riche en annonces et en présentations (parfois virtuelles) de nouveaux produits et d’évolutions technologiques.
Les pays de la zone euro ont pris à bras le corps le problème pour non seulement lutter contre la pollution, mais aussi pour soutenir les constructeurs automobiles qui ont fortement souffert de la crise. Entre incitation financière pour l’achat d’un véhicule moins polluant et aide aux entreprises du milieu automobile, la France a été bon élève pour redynamiser le marché en le mettant sous perfusion.
Pendant ce temps, les plans de financement établis par les grands groupes automobiles ont été affûtés, certains projets ont été abandonnés, les constructeurs ont affiné leur stratégie d’électrification. La présentation de nouveaux modèles électriques et hybrides s’est accélérée pour offrir une offre variée qui comble les besoins de leurs clients.
La « perfusion » gouvernementale
Certains gouvernements ont fait le choix de soutenir l’industrie automobile en instaurant de nouvelles aides pour faciliter l’acquisition d’un véhicule neuf plus propre.
La France a été particulièrement généreuse en offrant un bonus de 7 000€ à la sortie du premier confinement, pour l’achat d’un véhicule électrique. A ce bonus est venue s'ajouter la prime à la conversion qui, selon les ressources du foyer, permettait d’obtenir jusqu’à 5 000 € supplémentaires en envoyant à la casse une voiture diesel immatriculée avant le 1er janvier 2011 ou une voiture essence immatriculée pour la première fois avant le 1er janvier 2006.
Certains constructeurs ont su mettre en place des offres particulièrement attrayantes pour acquérir un modèle électrique à moindre coût, à l’image de Renault qui a pu proposer sa ZOE revisitée avec une batterie de 52 kW à 79 € par mois : pas étonnant que la petite citadine électrique, dotée d’une autonomie de près de 400 km, soit arrivée en tête des ventes de voitures électriques en France tout au long du second semestre 2020.
Après avoir prolongé à plusieurs reprises le bonus de 7 000€ (il est à ce jour maintenu jusqu’en juin 2021), le gouvernement français a décidé de soutenir également l’achat d’une voiture électrique d’occasion en instaurant depuis le 9 décembre dernier un bonus écologique de 1 000 €, cumulable avec la prime à la conversion de 2 500 ou 5 000 € suivant les ressources.
Le monde des batteries en pleine ébullition
Les annonces et les évolutions autour des batteries ont été nombreuses cette année. Skeleton travaille sur une nouvelle génération de batterie à base de graphène permettant une recharge beaucoup plus rapide ; CATL envisage sérieusement de supprimer les modules des packs batteries pour gagner de la place et augmenter l’autonomie tout en supprimant les métaux précieux ; sans oublier les projets de Northvolt ou encore BMW pour optimiser le recyclage des anciennes batteries.
Si aucune révolution n’est encore apparue sur le marché, les annonces de cette année ont montré une ébullition chez les spécialistes du secteur pour optimiser l’espace et l’autonomie.
Du côté usines de fabrication de batterie, le projet français d'« Airbus des Batteries », issu d’un partenariat entre PSA et Total, est lancé et prévoit de produire 8 GWh de batterie au départ pour atteindre son rythme de croisière à 48 GWh par an d’ici 10 ans.
Un autre projet est également dans les cartons qui prévoit la production de 16 GWh de batterie d’ici 2 à 3 ans pour atteindre à terme 50 GWh. Ce projet est mené par un groupement de plusieurs entreprises spécialistes telles que Schneider Electric, Idec, Verkor ou encore EIT InnoEnergy.
L’hybridation remplacera-t-elle rapidement la thermique pure ?
Avec les restrictions draconiennes annoncées par les villes et les pays, les constructeurs ont dû trouver rapidement une parade pour continuer à écouler leurs modèles sans devoir réinventer la roue trop rapidement. Si la plupart d’entre eux a franchi le pas de la motorisation électrique ou s’apprêtent à le faire, pour offrir une solution viable et rapide l’hybridation apparaît comme la solution la plus « simple ».
Elle présente l’avantage de se greffer sur une motorisation thermique et de faire découvrir la motorisation électrique aux plus réfractaires, sans pour autant limiter les déplacements à cause de l’autonomie imposant encore des charges trop longues ou trop fréquentes.
Les constructeurs jouent avec 3 degrés d’hybridation :
- La micro hybridation 48 volts ajoutée à un alterno-démarreur avec entrainement par courroie pour soulager l'énergie consommée lors des phases de démarrage ;
- L’hybridation classique avec une petite batterie qui se recharge lors des phases de freinages et de décélération, permettant de soutenir la motorisation thermique dans les phases de démarrage et d’accélération ;
- L’hybride rechargeable doté d’une plus grosse batterie, généralement entre 8 et 15 kW, qui devra être branché sur une borne de recharge, mais qui autorise de rouler en mode 100 % électrique de 25 à 100 km tout en atteignant des vitesses de 90 à 150 km/h suivant les modèles.
Tous les constructeurs se sont engouffrés dans l'une ou l'autre des solutions d'hybridation. Le groupe Volkswagen a ainsi présenté et commercialisé bon nombre de modèles tels que l’Audi A6, l’Audi A3, l’Audi Q8, le Touareg et s’apprête à le proposer également sur sa berline Arteon.
Mercedes propose sa CLA en version hybride alors que Jeep le propose sur plusieurs modèles dont le Renegade. PSA est également sur le front avec les nouveaux 3008 et 5008 Hybrid4 ou encore les DS5 et DS7. Ford a également proposé ce type de motorisation sur les Kuga (que nous avons testée), Fiesta ou encore Focus. Même Land Rover le propose sur les Range Rover (l'essai se trouve par ici).
La fin de la motorisation thermique pour la prochaine décennie annoncée par de nombreux acteurs politiques incite tous les constructeurs à passer par cette alternative avant de proposer une gamme entièrement électrifiée par la suite.
Mais si l’hybridation offre un avantage certain, faut-il encore que ce type de véhicule soit utilisé convenablement et que les batteries rechargeables soient régulièrement chargées pour offrir une réelle baisse de la pollution émise en circulation.
Le pionnier Tesla ne lâche rien
Si le monde de la voiture électrique a enfin pris son envol avec l’arrivée de nouveaux acteurs et le virage à 180° exercé par les constructeurs jusque-là réfractaires à cette nouvelle source d’énergie pour les moteurs, Tesla ne relâche pas ses efforts.
Entre mises à jour régulières de ses modèles, développement de la gamme Model 3 et préparation de l’arrivée de la Model Y en Europe et du Cybertruck, Tesla a également pensé à faire évoluer sa légendaire Model S. Si la version classique de cette dernière évolue pour atteindre 660 km d’autonomie, une nouvelle mouture, la S Plaid, est en préparation avec 840 km d’autonomie et des performances ahurissantes.
Au cours de son Battery Day, le P.-D.G de la firme, Elon Musk, a annoncé des évolutions sur ses batteries qui permettront une augmentation sensible de l’autonomie des voitures électriques de la marque. Mais ce fut également l’occasion d’annoncer un nouveau modèle plus compact qui sera commercialisé autour de 25 000 $.
Après une visite en Allemagne, dans le cadre de la construction de son usine près de Berlin, Elon Musk s’est rendu compte qu’un spacieux Model X n’était pas forcément adapté aux infrastructures européennes. Il compte s’appuyer sur sa future équipe européenne pour développer un modèle plus adapté aux routes du vieux continent.
Enchaînant les records de livraison cette année, Tesla a également fait son entrée dans l’indice S&P 500 en décembre. Le cours de l’action TSLA a fait un bond de 700% sur l’année, sa valeur boursière dépasse maintenant les 600 milliards de dollars.
Lucid veut devenir leader
Après avoir fait de nombreuses annonces pendant de long mois, le constructeur californien a lancé officiellement les commandes de sa nouvelle Air. Une grande berline luxueuse offrant un niveau technologique élevé ainsi que des performances de haut de vol pour venir concurrencer directement Tesla avec des motorisations qui développeront jusqu’à 1080 chevaux.
La Lucid Air sera commercialisée dans un premier temps uniquement aux États-Unis avec des prix allant de 80 000 $ à 169 000 $. Son autonomie va atteindre 800 km grâce à une batterie de 113 kWh. Elle supplantera Porsche et Tesla sur la recharge rapide, sous réserve de trouver une borne capable de fournir la puissance adéquate, avec une charge à 300 kW en pointe. Elle proposera également les technologies V2G et V2V permettant d’alimenter un bâtiment pour la première ou bien de charger un autre véhicule depuis la batterie de la Lucid.
Lors de la présentation de cette dernière, la marque a créé la surprise en laissant apparaître le second véhicule de la marque, encore en phase de développement. Lucid lancera dans une deuxième phase son SUV 100% électrique, le Gravity. La marque ambitionne de produire à terme jusqu’à 400 000 voitures par an avec sa nouvelle usine.
Renault doit se renouveler
La crise de la Covid-19 a frappé tous les constructeurs. En France, c’est Renault qui a en le plus souffert : le constructeur a annoncé une restructuration avec le licenciement de 5 000 personnes dans le monde, et une perte record au premier semestre de 7,3 milliards d’euros.
Pourtant, l'entreprise française écoule toujours de nombreux véhicules dans le monde et a su franchir le cap de la voiture électrique depuis longtemps avec sa gamme ZE dont la ZOE est le faire valoir. La petite citadine a pris la tête des ventes de voitures électriques dans l'hexagone et sa dernière évolution lui a permis de montrer le savoir-faire du constructeur français dans le domaine.
La gamme s’est vu récemment compléter par la Twingo ZE offrant un rapport autonomie/prix intéressant pour les déplacements urbains et périurbains. Renault a également déployé une nouvelle gamme de véhicules hybrides avec le Captur, la Clio et la Mégane. De son côté, Alpine serait en train de travailler sur un SUV électrique pour venir compléter la gamme et pérenniser la marque.
Le constructeur a présenté il y a seulement quelques semaines son projet de conversion de l’usine de Flins, qui prend le virage de l’électrique et du recyclage d’ici 3 ans. Assemblant actuellement la ZOE, cette usine va devenir le pilier de la stratégie du groupe pour la recherche et le développement écologique de la marque. Ce site proposera également le retrofit d’anciens modèles vers l’électrique pour prolonger leur durée de vie.
Peugeot, DS et Citroën continuent de s’électriser
Chez Peugeot, Citroën et DS, l'année a été riche également. Les 3 marques françaises ont continué d’adopter l’électrification de leur gamme.
La Citroën ë-C4 est venue compléter la gamme C4 avec sa motorisation électrique empruntée à sa cousine e208 et la nouvelle Ami, une voiture sans permis pour les déplacements en cœur de ville avec une motorisation électrique (nous l'avons testée !). Peugeot de son côté a annoncé la gamme PSE, avec comme première déclinaison les sulfureuses 508 PSE et 508 SW PSE fortes de 355 chevaux.
L’hybridation des nouveaux 3008 et 5008, tout comme les modèles DS5 et DS7, a donné naissance à des véhicules performants et polyvalents. Le constructeur s’apprête aussi à lancer sa grande berline luxueuse, la DS9 longue de près de 5 mètres, sur le marché asiatique, dans un premier temps du moins. D’ailleurs, la marque DS a annoncé qu’à partir de 2025, seules des motorisations électriques ou hybrides rechargeables seront proposées par la marque.
Chez Fiat, la 500 passe à l’électrique aussi
C’est avec une série spéciale Fiat « 500 France Edition » limitée à 500 exemplaires que la petite citadine mythique du constructeur italien a fait son entrée sur le marché français. Ce nouveau modèle 100% électrique offre une puissance de 87 kW lui autorisant une vitesse maximale de 150 km/h.
Le modèle offre 320 km d’autonomie selon le cycle d’homologation européen WLTP, soit bien plus que ce que les analystes attendaient, créant ainsi la surprise. Elle est équipée d’une batterie de 42 kWh et supporte la charge rapide jusqu’à 85 kW lui permettant de récupérer 80% de son énergie en seulement 35 minutes.
Une originale déclinaison 3+1 avec une porte arrière à ouverture antagoniste a également été présentée, la petite 500 dont le modèle original remonte à 1957 s’est renouvelée pour rester une voiture mythique et adorable.
Et le groupe FCA ne s'est pas limité à cela cette année : nous avons vu arriver sur le marché les versions hybrides rechargeables de plusieurs Jeep badgées 4xe dont le Renagade, Compass et Wrangler. Le Grand Wagonner devrait suivre prochainement. De son côté, Alfa Roméo est en train de mettre au point un nouveau SUV 100 % électrique.
La fusion PSA-FCA enfin validée par l’Union européenne
Annoncée depuis un an, la fusion des groupes PSA et FCA est enfin validée en ce mois de décembre par l’Union européenne après que les constructeurs ont pris de nouveaux engagements pour éviter l’éviction de Toyota et de ses utilitaires du marché européen.
Le vote des actionnaires doit avoir lieu en début d’année pour valider cette fusion. Si elle est actée, la nouvelle entité constituée des deux groupes automobiles européens se nommera Stellantis et deviendra l’un des 4 géants automobiles mondiaux.
Le groupe regroupera sous son giron les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel, Fiat, Alfa Roméo et Jeep entre autres. Ce géant aura ainsi les moyens logistiques et techniques pour s’imposer au niveau mondial pour diffuser ses véhicules sur tous les continents et permettre des synergies entre les différentes marques pour le développement de nouveaux véhicules.
Les Allemands se convertissent
Si le nouveau leader européen est le groupe Volkswagen avec sa nouvelle gamme ID dont l’ID.3 truste les premières places en Europe, le constructeur continue de développer des véhicules de différents gabarits en s’appuyant sur la plateforme MEB. Ainsi, le SUV ID.4 est sur le point d’être commercialisé et le constructeur a déjà annoncé une future berline qui remplacera à terme la Passat et peut-être même l’Arteon d’ici 2024.
Audi continue sa progression dans le monde de la voiture électrique à l'aide de sa gamme e-tron avec la présentation de sa future e-tron GT et la commercialisation cette année de l'e-tron en version Sportback 55. Une renaissance de l'Audi R8 et de la TT en version purement électrique est également évoquée.
Mercedes poursuit le développement de sa gamme EQ, après avoir lancé son EQC (que nous avons testé), ce fut au tour de son van EQV d’être présenté en fin d’année. Les EQA et EQS sont mises en avant dans les derniers teasers diffusés par la maque à l’étoile, leur développement semble bien avancé, la commercialisation de l’EQA est proche et elle sera suivie par l’EQS en haut de la gamme par la suite.
De son côté, BMW a annoncé son SUV iX 100% électrique pour 2021 qui développera 500 chevaux pour 600 km d’autonomie. Le constructeur a aussi officiellement présenté le iX3, son premier SUV électrique développant quant à lui 286 chevaux et qui sera commercialisé en 2021 également. La filiale Mini a, elle, introduit sur le marché sa Mini Cooper SE, que nous avons eu la chance de tester.
Essai MINI Cooper SE : née pour l’électricité !
MG renaît en France avec un SUV électrique
Après avoir longuement disparu du marché, le constructeur anglais MG a réapparu depuis son rachat par une firme chinoise. Au menu, de nouveaux véhicules plus vertueux à base de motorisation hybride ou électrique. Le premier à être commercialisé dans l’hexagone est le MG ZS, un SUV compact 100% électrique offrant une bonne autonomie pour un prix raisonnable.
Il sera prochainement suivi par un second SUV, plus imposant et cette fois doté d’une motorisation hybride rechargeable. Le nouveau MG HS devrait débarquer sur nos routes incessamment sous peu à un prix très agressif.
Hyundai lance Ioniq
Si le Kona a connu une grande campagne de rappel pour un risque d’incendie, la marque continue sa percée sur le marché de l’électrique. Elle lance une nouvelle marque, Ioniq, dédié à la motorisation électrique.
Le premier modèle, la Ioniq 5, inspiré du concept-car 45 de Hyundai, offrira une autonomie de 500 km et devrait être commercialisé en 2021. Elle sera suivie par une nouvelle berline, la Ioniq 6 en 2023 puis par un SUV, le Ioniq 7, qui arrivera en 2024.
Volvo et Polestar arrivent sur le marché de l’électrique
Avec son nouveau XC40 électrique, Volvo propose une alternative au diesel. La marque, qui a fait de nombreuses annonces cette année, attaque le marché du véhicule électrique.
Sa filiale Polestar a mis sur le marché la Polestar 2, une rivale à la hauteur de la Model 3. Avec une présentation soignée et une fiche technique intéressante, la marque n’est pas encore arrivée sur le marché français en raison (entre autres) d' un problème de logo : trop similaire à celui de DS, il lui vaudra un procès avec le groupe PSA.
Les supercars dopés à l’électricité
Que ce soit chez McLaren, Maserati, Delage, Rimac, Lamborghini ou encore Lotus et Hyperion, les constructeurs de supercars vont offrir des performances hors normes avec des motorisations électrifiées développant des puissances hallucinantes.
Les constructeurs rivalisent d'imagination, avec des fiches techniques annonçant des puissances dépassant parfois les 1 000 chevaux et un aérodynamisme poussé à son paroxysme pour offrir la supercar la plus performante qu’il soit possible de réaliser.
Et les autres ?
S’il est difficile de résumer en un seul article l’actualité 2020 de toutes les marques, il est clair que cette année aura été marquée par une électrification généralisée des gammes de quasiment tous les constructeurs mondiaux et une amélioration des aides à la conduite, premier pas vers la conduite autonome.
Subaru prépare un SUV électrique pour le marché européen, Toyota a débuté la commercialisation de sa nouvelle Mirai dotée d’une pile à hydrogène. Skoda a lancé son SUV électrique, l’Enyaq iV alors que Cupra, la filiale sport de Seat, a présenté sa première voiture 100% électrique : la el-Born qui arrivera sur le marché en 2021.
Nissan a lancé la Leaf e+ (que nous avons testée) avec une puissance de 217 chevaux et une batterie de 62 kWh. Ford va commercialiser son SUV électrique, le Mustang Mach-E dès 2021 en France, Honda a lancé la Honda-e et Mazda sa MX30 également électrique.
Le retrofit se développe aussi
Si ce marché reste encore très confidentiel, il est maintenant autorisé de remplacer une motorisation thermique par une motorisation électrique en France sous réserve de respecter la réglementation l’encadrant.
Même si cela fait hurler les puristes, il est possible de convertir à l’électrique une vieille Mercedes W107 ou W111 ou une antique 2CV et de pouvoir rouler avec même dans l'une des nouvelles Zone à faible émission au moment où le gouvernement veut durcir l'attribution des vignettes Crit'Air.
Et après ?
Si les annonces sont nombreuses depuis le milieu de l’année, les cinq prochaines années devrait voir apparaître une multitude de modèles électriques et hybrides de plus en plus performants venant de tous les constructeurs.
La Californie, et les États-Unis plus généralement, sous l’impulsion initiée par Tesla depuis une décennie, voient naître des projets de plus en plus ambitieux alliant l’électronique et l’informatique à l’automobile à grande échelle. La conduite autonome, notamment, fait beaucoup parler d’elle.
Pendant ce temps, du côté du Japon, on se lance dans le développement, un peu fou, des voitures volantes sorties de l’imaginaire des auteurs de science-fiction qui tentaient d’anticiper les moyens de transport du XXIe siècle.
Un peu plus simple bien qu’assez révolutionnaire en soi, Tesla continue le développement de son réseau souterrain à Las Vegas avec The Boring Company. Un premier pas vers le projet de taxis-robot de son P.-D.G., Elon Musk, qui ambitionne que toutes les Tesla deviennent des taxis autonomes lorsque leur propriétaire ne les utilise pas.
Restera un seul problème à cette révolution électrique : les bornes de recharges sont encore peu nombreuses, régulièrement en panne ou « squattées » par des thermiques ou des électrique qui ne rechargent pas. Un réel problème que l'Europe doit prendre à bras le corps pour offrir rapidement un réseau de charge avec un maillage aussi efficace que ceux des stations services.