Un programme interne à la NSA baptisé ANT serait parvenu à infiltrer de nombreux équipements et organisations spécialisés dans les réseaux de télécommunication. Celle-ci aurait ainsi réussi pas moins de 258 infiltrations de cibles dans 89 pays au cours de 279 opérations différentes.
Selon le quotidien allemand Der Spiegel, des hackers de la NSA ont été en mesure de passer outre les mesures de sécurité contenues dans les pare-feu d'équipementiers réseau tel que Juniper, Cisco, Huawei ou bien encore de certains constructeurs comme Dell. Ces spécialistes auraient ensuite été en mesure d'insérer des portes dérobées (backdoors) dans des routeurs, de smartphones de marque Apple, Blackberry et Samsung notamment.
Le rapport listant une partie des cibles de la NSA ne dit cependant pas si l'organisme américain est bel et bien l'instigateur du ver Stuxnet. Il précise toutefois que l'un des objectifs de l'autorité est d'être en mesure de hacker les « serveurs, les stations de travail, les pare-feu, les routeurs, les systèmes SCADA... »
Toujours est-il que le document d'une cinquantaine de pages interne à la NSA date de 2008 et présente plusieurs exemples d'infiltration sur certains équipements critiques. Certaines firmes concernées ont alors réagi pour préciser qu'elles n'étaient pas impliquées dans ce type de programme.
C'est le cas notamment d'Apple qui indique ne jamais avoir « été mis au courant que ce soi-disant programme de la NSA ciblant nos produits ». Cisco ou encore Dell et Huawei ont également nié en bloc.