Les Jeux olympiques sont pour bientôt, et avec eux, des athlètes et du public du monde entier, des exploits et… une hausse des prix des locations de logement plutôt scandaleuse. Si les loueurs sur Airbnb sont pointés du doigt, les hôtels ne font pas mieux de leur côté.
Les particuliers ne sont pas les seuls à souhaiter maximiser leurs gains pendant cet événement d'ampleur internationale. Les professionnels du secteur hôtelier comptent bien entendu profiter de cette manne financière apportée par l'afflux touristique que draineront les Jeux olympiques 2024. En premier lieu, le gouvernement a pointé du doigt les propriétaires sur la plateforme Airbnb. Cependant, selon une analyse comparative du journal Le Parisien, on ne peut pas dire que les politiques tarifaires pratiquées par les hôtels soient toujours vertueuses.
Des tarifs en hausse vertigineuse
Alors que le gouvernement traque sans relâche les propriétaires abusifs sur Airbnb, Le Parisien se penche sur un autre pan du secteur du logement. Sa petite étude comparative concernait principalement des hôtels situés à Paris ou en Île-de-France, mais des hôtels de province font également partie du lot. En moyenne, les prix des chambres doubles sont multipliés par 6,6 entre août 2023 et la période des Jeux. Sacrée augmentation tout de même.
La palme d'or de l'augmentation revient à l'hôtel Paris Vaugirard, un hôtel trois étoiles situé porte de Versailles dans le XVe arrondissement. Une nuit réservée au mois d'août 2023 coûte 90 euros. Pour la même réservation, il faudra compter 1 363 euros l'été prochain, soit une évolution de 1 514 % ! L'augmentation des tarifs des autres hôtels concernés par l'étude se compte également en centaines de %.
Hôteliers vs Airbnb
Les prix des locations type Airbnb ou autres concurrents explosent eux aussi, ce qui provoque de vives critiques. Les hôtels, quant à eux, assument et justifient leurs hausses tarifaires en disant appliquer la politique du « yield management ». Pour faire court, il s'agit d'une technique issue du marketing qui consiste en l'anticipation du comportement des clients dans le but de maximiser les profits sur une période donnée.
Le groupe Accor, par exemple, partenaire officiel des Jeux olympiques, a fait en sorte qu'un tiers de ses 650 établissements proposent des locations de chambres à prix bloqués. À l'inverse, les établissements des groupes Mercure et Ibis ne semblent pas proposer de plafonds et ont multiplié par 5 leurs prix pour l'occasion.
Du côté du ministère du Tourisme, il est envisagé de faire signer une charte d'engagement aux hôteliers à l'automne. Ceux qui signeront seront obligés de faire un signalement lorsqu'ils apercevront un prix trop déraisonnable sur des sites de réservation comme Booking.com. Pour le moment, rien n'indique toutefois que cette charte sera obligatoire à signer. Il n'est donc pas certain que cela suffise à enrayer ces abus.
Source : Le Parisien