Core i7 5960X : test de la nouvelle bombe à 8 coeurs et 1000 euros d'Intel

Julien Jay
Publié le 29 août 2014 à 18h00
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L'été s'achève, la rentrée arrive à grands pas, nos envolées lyriques sont de retour et Intel lance une toute nouvelle plate-forme haut de gamme. À quelques jours de l'IDF, sa conférence annuelle dédiée aux développeurs du monde x86, le fondeur renouvelle son système haut de gamme à destination des utilisateurs enthousiastes. Un marché toujours aussi réduit - le ticket d'entrée étant pour le moins onéreux - mais qui continue de faire rêver.

Exit donc la plate-forme X79 au catalogue depuis la sortie des processeurs Sandy-Brige Extreme en novembre 2011 (voir Intel Core i7 3960X : Sandy Bridge E pour le haut de gamme !). À la place, Intel nous propose un nouveau chipset, le X99, et une nouvelle gamme de processeurs basés sur la micro-architecture Haswell : les Haswell-E, où le E signifie Extreme. Et si l'on connaît bien la micro-architecture Haswell qui équipe les processeurs Core de quatrième génération, Intel fait évoluer son offre haut de gamme en rajoutant des cœurs. Les nouveaux Core i7 5960X sont en effet pourvus de 8 cœurs d'exécution contre 6 précédemment.

Tandis que la plate-forme X79 n'avait pas marqué les esprits, faute de nouveautés fonctionnelles (l'USB 3.0 n'était même pas géré nativement !), Intel promet de remédier à cela et s'offre même le luxe d'inaugurer un nouveau type de mémoire : la DDR4. Ce n'est pas rien puisqu'il faut remonter à l'année 2007 et la sortie du chipset P35 d'Intel pour retrouver le précédent changement de mémoire. Déjà utilisée dans le monde serveur, la DDR4 fait donc son entrée sur le marché des PC de bureau, mais là où Intel intronisait la DDR3 sur les machines milieu de gamme en 2007 (le P35 était l'équivalent d'un Z97 d'aujourd'hui) la marque choisit le très haut de gamme pour la DDR4, un choix qui ne risque pas d'aider à la démocratisation de cette mémoire.

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Intel Core i7 5960X : huit vrais cœurs Haswell, rien de moins !

Pour son nouveau processeur très haut de gamme, Intel reprend la micro-architecture Haswell déjà largement utilisée au sein des processeurs Core de quatrième génération. Celle-ci ne subit pas de modification profonde, du moins le fondeur ne s'étend pas sur le sujet, si bien que nous vous renvoyons à notre dossier consacré à Haswell pour vous plonger dans les arcanes de cette génération. Dans sa version Extreme, Intel fait parler la fameuse modularité de son architecture Core. Alors que les processeurs Extreme Edition comptaient jusqu'à présent un maximum de six cœurs d'exécution x86, le Core i7 5960X embarque un total de huit cœurs d'exécution.

On remerciera ici AMD et ses processeurs FX pour avoir poussé Intel à faire grimper le « compteur à cœurs ». Rappelons que dans ses derniers processeurs FX, AMD propose lui aussi huit cœurs d'exécution. Mais ces cœurs se partagent un certain nombre d'unités en commun alors que les huit cœurs d'exécution du Core i7 5960X ne se partagent qu'une seule chose : la mémoire cache. Avec huit cœurs d'exécution dotés de la technologie HyperThreading, le Core i7 5960X peut gérer jusqu'à 16 threads concurrents.

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Intel ne lance pas un seul processeur, mais une gamme de trois nouvelles références. Le nouveau porte-étendard est le Core i7 5960X avec ses 8 cœurs. Les références plus modestes, les Core i7 5930K et 5820K devront, elles, se contenter de six cœurs d'exécution. C'est une nouveauté, car jusqu'à présent les déclinaisons entrée de gamme des Core i7 Extreme étaient munies de 4 cœurs.

Au-delà du nombre de cœurs, Intel apporte d'autres changements. D'abord au niveau du contrôleur PCI-Express embarqué. On se souvient qu'avec les processeurs Sandy-Bridge E, le contrôleur PCI-Express n'était pas officiellement annoncé comme compatible PCI-Express 3.0. C'est venu plus tard avec l'apparition des processeurs Ivy-Bridge Extreme. Les nouveaux Haswell E disposent toujours d'un contrôleur PCI-Express de troisième génération sur 40 lignes. La nouveauté vient des possibilités de configuration avec la gestion de 5 lignes PCI-Express 8x. Ce qui permet de supporter assez aisément les configurations Quad de type Quad-SLI ou Quad-CrossFire, chaque carte étant interfacée en 8x, et ce, en fonction bien sûr des capacités de la carte mère. Il est bien sûr possible de faire du 3-Way SLI en 2x16 et 1x8. Attention toutefois, dans la segmentation de son offre Core i7, le modèle d'entrée de gamme, le Core i7 5820K ne dispose plus que 26 lignes PCi-Express. Un choix regrettable à notre sens.

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Core i7 5960X et ses cœurs vus par Windows 8.1


Arrivée de la mémoire DDR4

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Les nouveaux processeurs Core i7 de la famille Haswell-E profitent d'un contrôleur mémoire quadricanal prenant pour la première fois en charge, sur le marché grand public, la DDR4. Ce nouveau type de mémoire promet, pêle-mêle, des débits supérieurs, une densité accrue (on verra donc apparaître des barrettes de 16 Go) et une consommation moindre (de l'ordre de 20%). Évidemment, qui dit nouvelle génération de mémoire dit incompatibilité avec les barrettes actuelles. Il faut donc repasser à la caisse pour s'offrir de nouvelles barrettes : une bonne nouvelle avant tout pour les fabricants de mémoire !

Physiquement les barrettes DDR4 au format DIMM sont proches des barrettes de DDR3, mais s'en distinguent avec un plus grand nombre de connecteurs, 288 broches, de nouvelles encoches et un connecteur qui ne forme plus une ligne droite, mais est légèrement biseauté en son centre pour mieux s'accommoder des pressions lors du montage.

L'arrivée de la DDR4 est aussi l'occasion de revoir le protocole mémoire pour lui ajouter de nouvelles subtilités afin de mieux gérer le contrôle d'erreur via un CRC optionnel en plus de l'ECC, mais aussi d'optimiser le signal tout en réduisant la consommation. La DDR4 intègre en effet - comme la GDDR4 et la GDDR5 de nos cartes graphiques - le principe DBI ou Data Bus Inversion visant à limiter les inversions complètes. La tension d'alimentation passe de 1,5 volt pour la DDR3 à 1,2 volt. Les premiers modules de DDR4 opèrent à des fréquences largement supérieures à celles de la DDR3 lorsqu'elle a fait ses premiers pas, mais finalement assez proches des modules DDR3 les plus aboutis disponibles aujourd'hui. En termes de fréquence, les nouveaux Core i7 acceptent officiellement la DDR4-2133. Bien sûr les fabricants de mémoire évoquent déjà l'arrivée de kits à 3000 ou 3200 MHz, mais dans ce cas la tension passe à 1,35 volt.

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Puisque les premiers systèmes DDR4 grand public seront vraisemblablement les plate-formes X99, plusieurs vendeurs de mémoire comme Corsair et G-Skill proposent des kits quadricanal.

Corsair nous a fait parvenir un kit Vengeance LPX. Constitué de quatre barrettes de DDR4 de 8 Go, soit un total de 32 Go, le kit est livré avec un système de refroidissement. Celui-ci est assez imposant et dispose d'un ventilateur. Ventilateur dont le pourtour coloré peut être changé via l'un des caches livrés avec notre kit (argent, bleu et rouge). Reste un détail : ce système de refroidissement ne refroidirait que deux de nos quatre barrettes sur notre carte mère X99 Deluxe d'Asus vu le positionnement des slots mémoire. Les barrettes disposent pour leur part d'un radiateur des plus modestes aux dimensions réduites facilitant ainsi l'intégration dans des boîtiers avec peu d'espace. Côté timing, Corsair nous propose de la CAS 15 en 15-17-17-35 avec une tension de 1,2 volt pour une fréquence de fonctionnement de 2666 MHz.

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Le Taiwanais G-Skill nous a livré un kit de Ripjaws 4. Au menu, 4 barrettes de 4 Go chacune en DDR4-2666 et en CAS 15. Les timings s'entendent comme suit 15-15-15-35 pour une tension d'alimentation de 1,2 volt et un profil XMP 2.0. Là où Corsair fait dans la grande sobriété au niveau du système de refroidissement, G-Skill propose un radiateur rouge chromé relativement travaillé.

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À noter enfin l'arrivée du nouveau profil XMP 2.0 d'Intel. Rappelons que les profils XMP permettent de profiter facilement de ses barrettes : les réglages de timing en fonction des fréquences sont stockés dans la barrette de sorte à éviter tout tâtonnement.

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La DDR4 G-Skill à 2666 MHz en quadricanal

Un nouveau socket : LGA 2011-v3

Pour accueillir ces nouveaux processeurs, Intel propose une nouvelle version de son socket LGA-2011 le LGA 2011-v3. Physiquement identique à son prédécesseur, il n'en demeure pas moins incompatible, les détrompeurs ayant changé de place. Ne pensez donc pas installer un processeur Haswell-E sur une carte mère Intel X79 par exemple et inversement. Les dimensions du socket et sa densité de broches sont maintenues à l'identique par rapport au LGA 2011.

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Le socket LGA 2011 passe la v3 (non il n'y a pas eu de v2 !)


Intel Core i7 5960X : le processeur

Physiquement, les nouveaux processeurs Core i7 de génération Haswell-E se distinguent de leurs prédécesseurs par un tout nouveau heatspreader (la coque métallique qui recouvre le die du processeur) tout à fait reconnaissable. L'implantation des condensateurs au dos du processeur a également évolué. Pour le reste, leur format est semblable aux précédents processeurs LGA 2011 sauf en ce qui concerne leurs encoches.

Gravé en 22nm, le Core i7 5960X renferme quelques 2,6 milliards de transistors. Les huit cœurs d'exécution x86 se partagent la bagatelle de 20 Mo de mémoire cache de troisième niveau (contre 15 Mo précédemment pour un Core i7 4960X par exemple). Deux paramètres qui expliquent largement le grand nombre de transistors. Un nombre qui n'est pas sans conséquence sur les fréquences de fonctionnement.

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Ainsi, le nouveau flagship d'Intel opère à 3 GHz en fréquence de base avec un turbo qui peut grimper à 3,5 GHz. Rappelons que le Core i7 4960X était cadencé à 3,6 GHz avec un turbo atteignant les 4 GHz alors que les récents Core i7 Devil's Canyon tournent à 4 GHz et voient leur fréquence grimper à 4,4 GHz avec le turbo. En clair, Intel a donc sacrifié la fréquence sur l'hôtel du nombre de cœurs. Un choix qui peut avoir un impact négatif dans les jeux notamment. D'autant plus que les valeurs mentionnées pour le Turbo s'entendent jusqu'à concurrence de deux cœurs. À partir de trois cœurs utilisés (et plus), le Turbo de notre Core i7 5960X retombe à 3,3 GHz.

Le TDP de ce nouveau processeur est annoncé à 140 Watts : c'est 10 Watts de plus que son prédécesseur. Rappelons qu'à présent Intel ne livre plus ses processeurs Extreme avec un ventilateur : libre à vous d'en choisir un optionnel chez Intel ou d'opter pour un système conçu par un tiers.

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Le Core i7 5960X vu par CPU-Z

Point intéressant, les nouveaux Haswell-E héritent logiquement des avancées de la micro-architecture Haswell et donc de la possibilité d'overclocker la base clock ou fréquence de base du système. Précédemment, cet overclocking était impossible dès lors que l'on s'éloignait d'une marge de 5 à 8%. Intel a donc mis en place un système de ratio qui permet dorénavant de tenir des fréquences de 100 MHz, 125 MHz, etc. Mais il reste difficile de bouger autour de ces ratios, par exemple nous n'avons pas réussi à être stable avec un simple BCLK à 105 MHz. À défaut de jouer largement avec cette fréquence c'est avec le coefficient multiplicateur que l'on pourra s'amuser puisqu'il reste débloqué vers le haut et vers le bas. Vers le haut celui-ci peut maintenant atteindre un maximum de 80x.

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Le Core i7 5960X avec une BCLK à 125 MHz


Intel Core i7 5820K

Dans le line-up de lancement proposé par Intel pour sa nouvelle gamme Haswell-E, on trouve en entrée de gamme le Core i7 5820K. Un processeur qui ne comporte que 6 cœurs d'exécution et 15 Mo de mémoire cache L3. Cadencé à 3,3 GHz avec un turbo à 3,6 GHz (3,4 GHz sur plus de deux cœurs), le processeur voit son contrôleur PCI-Express embarqué limité : 28 lignes contre 40 pour les modèles supérieurs. Un point à prendre en considération si d'aventure vos besoins graphiques sont importants. Et le plus important ici démarre dès le simple SLI avec deux cartes graphiques : pas question de 16x/16x, mais bien d'un mode 16x/8x.

Le contrôleur mémoire embarqué, lui, ne souffre d'aucune limitation. Tandis que le TDP de ce Core i7 5820K reste identique à celui des modèles plus cossus avec 140 Watts.

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Le Core i7 5820K vu par CPU-Z

Intel X99 : un nouveau chipset haut de gamme

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Le chipset X79 conçu pour les processeurs Sandy-Bridge Extreme et Ivy-Bridge Extreme n'avait pas convaincu, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour le X99, Intel fait quelques efforts, mais reste limité par une réalité cruelle : la plate-forme enthousiaste de la marque est un dérivé de ses plate-formes serveur. Il en résulte que certaines fonctionnalités attendues par le grand public ne sont pas les mêmes que celles attendues par les clients serveurs et sont donc aux abonnés absents : c'est par exemple le cas de l'USB 3.0. Le X99 ne gère que 6 ports USB 3.0 en direct, pas un de plus, et pas question d'USB 3.1. C'est toujours mieux, notez, que le X79 qui ne gère pas l'USB 3.0 de manière native. Intel ajoute la gestion de 8 ports USB 2.0 alors que le chipset embarque un contrôleur réseau Gigabit qui nécessite toujours une puce additionnelle et un circuit audio.

Connecté par quatre liens DMI 2.0 au processeur, le X99 gère huit canaux PCI-Express 2.0. La nouveauté la plus appréciable pour ce chipset est à chercher du côté du stockage. Intel nous offre un contrôleur SATA pouvant gérer 10 ports en SATA 3.0 (précédemment le X79 ne pouvait gérer que deux ports en SATA 3.0) et compatible avec les pilotes Intel Rapid Storage Technology 13.1 pour tout ce qui concerne la gestion du RAID.

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Diagramme chipset Intel X99

En marge des nouveautés du X99, la plate-forme Haswell-E va pour la première fois être capable d'accueillir la connectique ThunderBolt 2.0. Alors que le précédent chipset haut de gamme d'Intel n'était pas compatible ThunderBolt, le X99 l'est. Il faudra donc adjoindre à sa carte mère une carte additionnelle ou un contrôleur pour bénéficier de cette connectique jusqu'alors largement réservée à l'univers Mac.

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Le X99 vu par Windows 8.1


Asus X99 Deluxe

Asus est logiquement au rendez-vous de ce nouveau lancement de plate-forme Intel. La marque va décliner le nouveau chipset du fondeur en plusieurs gammes, sans toutefois la gourmandise qui le caractérise en temps normal. Ainsi au lancement, Asus aligne seulement deux modèles avec, à terme, cinq modèles attendus.

Nous avons retenu la X99-Deluxe pour ce test. Une carte mère ATX avec chipset Intel X99 et socket LGA 2011-v3. Pas n'importe quel Socket, car Asus clame haut et fort proposer un socket complet avec plus de broches que ses courants ce qui permettrait une plus grande stabilité en overclocking : des informations démenties par Intel... Dotée d'un PCB noir mat aux embouts arrondis, la X99 Deluxe propose huit emplacements mémoire DDR4 avec un nouveau système de rétention. Celui-ci nous semble bien léger et fragile : les ergots supérieurs sont petits et dès qu'on les manipule, on voit le banc DDR bouger sur le PCB.

Alimentée par le classique tandem ATX 24 broches et ATX 2x 12 volts, la carte dispose d'un système de refroidissement passif (rappelons qu'Asus nous avait ressorti des ventilateurs sur certaines cartes mères X79). Le chipset est ici surmonté d'un radiateur muni d'un caloduc connecté à un autre radiateur qui repose sur une partie des switchs PCI-Express. Les composants de l'étage d'alimentation disposent eux aussi de radiateurs avec système de caloduc. Asus appose un carter de plastique blanc brillant sur la connectique de la carte et au-dessus de l'un des radiateurs. Un choix décoratif qui nous laisse perplexe. Notez que la partie inférieure de ce carter s'illumine de blanc au niveau du module audio Crystal Sound 2.

La carte propose cinq connecteurs PCI-Express dont deux sont câblés sur 16x et trois sur 8x. On a également un connecteur PCI-Express 4x et l'on retrouve un connecteur M.2 sur le bord de la carte mère : Asus livre un bracket pour monter le SSD à la verticale. Dans le cadre du SLI et du CrossFire, la carte mère dispose d'un interrupteur, lequel permet de basculer en mode SLI/CrossFire à deux ou trois cartes. En fonction du processeur installé, ce bouton réassigne les voies PCI-Express et allume des diodes à proximité des ports où vous pourrez connecter les cartes graphiques. Petit détail : son placement est loin d'être idéal.

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Asus propose sur sa X99 Deluxe 8 connecteurs Serial-ATA 6 Gbps gérés par le X99. Les deux connecteurs SATA-Express sont pilotés par un circuit ASMedia et peuvent opérer en mode Serial-ATA 6 Gbps classique. La connectique arrière de la carte mère se compose de 10 ports USB 3.0, 2 ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, un bouton BIOS flashback (le Clear CMOS est à même le PCB) et une rampe de connecteurs audio avec un connecteur optique et cinq prises mini-jack sans oublier les antennes Wi-Fi. Notez que sur les 10 ports USB 3.0 proposés à l'arrière de la carte mère, tous sont pilotés par des puces ASMedia. Asus n'a pas jugé bon de proposer des ports USB 3.0 pilotés par Intel... Dommage.

Asus livre en effet sa carte avec un module Wi-Fi i802.11 ac, compatible i802.11 b/g/n et Bluetooth 4.0. Avec trois prises antenne, le module propose un débit maximal de 1300 Mbps. Parmi les fonctionnalités annexes de cette X99 Deluxe, notons la présence de boutons mise en marche, reset et d'un écran de débug ou encore une Fan Extension Card. Il s'agit d'un module qui se connecte à la carte mère et permet de piloter trois ventilateurs additionnels. Asus livre également une carte PCI-Express pouvant accueillir un SSD au format M2.

Le radiateur surplombant le chipset Intel X99.
Sur les switchs PCI-Express un autre radiateur relié au précédent par un caloduc.
Le nouveau socket LGA 2011-V3
Le carter de plastique blanc brillant de cette X99 Deluxe : un choix décoratif que l'on vous laisse apprécier.
Le carter de plastique blanc se poursuit tout le long du PCB jusqu'à recouvrir le circuit audio.
Le radiateur des composants de l'étage d'alimentation...
Le connecteur M.2 pour un SSD éventuel.
La connectique arrière de la carte mère : ça en fait de l'USB !
Les connecteurs Serial-ATA : de quoi stocker en masse !


Les deux contrôleurs réseau de cette X99 Deluxe sont signés Intel, des composants Gigabit, alors que la partie audio est confiée à un classique codec Realtek ALC1150 toujours avec les fonctionnalités retenues par Asus, à savoir le DTS UltraPC II ou le DTS Connect.

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Les pilotes audio de la X99 Deluxe

Le BIOS de cette Asus X99 Deluxe est bien sûr de type UEFI et reprend le look & feel inauguré avec les toutes récentes cartes mère Z97. On y gagne des représentations graphiques des fonctions clés, un BIOS plus joli à l'œil, mais parfois aussi plus confus. Et son fonctionnement n'est pas encore optimum avec quelques curiosités où la lecture d'un profil XMP 2.0 réhausse la BCLK à 125 MHz et abaisse le coefficient multiplicateur de notre processeur à 28x sans que l'on ne sache pourquoi. Dans les autres bizarreries, on notera l'impossibilité de démarrer notre système sauf à désactiver dans le BIOS l'option de détection d'intrusion du châssis, la carte détectant systématiquement une intrusion qui... n'a pas lieu. Gageons qu'Asus aura à cœur de corriger ce genre de soucis dans les prochaines versions de ses BIOS.

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Pour tester les performances de ces nouveaux Core i7, nous avons utilisé la plateforme suivante :
  • Carte mère Asus X99-Deluxe (BIOS 0601),
  • 4x 4 Go mémoire DDR4-2666 G-Skill @2133MHz,
  • Refroidissement Corsair H105,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • SSD AMD Radeon R7 240 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 780 Ti
Cette plate-forme nous permet de tester les tous nouveaux Core i7 5960X et 5820K. Il nous faut les comparer à leur prédécesseur via la plate-forme suivante :

  • Carte mère Asus Rampage IV Extreme (BIOS 4901)
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-2133 Corsair @2133MHz,
  • Refroidissement Corsair H105,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • SSD AMD Radeon R7 240 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 780 Ti
Sur ce système en X79, nous testerons une variété de processeurs, d'abord Sandy-Bridge Extreme avec les Core i7 3820, Core i7 3930K et Core i7 3960X puis Ivy-Bridge Extreme avec le Core i7 4960X. Nous aurons également besoin d'une plate-forme en LGA-1150 :

  • Carte mère Asus Z97-Deluxe (BIOS 1304),
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-2133 Corsair @2133MHz,
  • Refroidissement Corsair H105,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • SSD AMD Radeon R7 240 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 780 Ti
Ici c'est simplement le Core i7 4790K, alias Devil's Canyon que nous testerons. Enfin il nous fallait une machine AMD, représentée par la configuration ci-dessous :

  • Carte mère Asus CrossHair V Formula (BIOS 1703)
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-2133 Corsair @2133MHz,
  • Refroidissement Corsair H105,
  • SSD Samsung 256 Go 840 Pro,
  • SSD AMD Radeon R7 240 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 780 Ti
Nous testerons ici l'AMD FX-8350, l'un des processeurs les plus rapides du catalogue de l'ex-fondeur. Toutes nos configurations bénéficiaient d'un système Windows 8.1 Update x64 avec toutes les mises à jour disponibles à la date du test. À noter l'utilisation des pilotes NVIDIA GeForce 340.52.


3DMark - FireStrike Extreme

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La dernière version de 3DMark ne permet pas de départager nos systèmes. Normal : le logiciel teste avant tout la carte graphique et c'est ici la GeForce 780 Ti qui limite nos configurations.

3DMark - Test physique

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Alors que le test graphique de 3DMark ne permet pas de tirer de conclusions, le test physique a, lui, massivement recours au CPU. Il en résulte un podium qui fait la part belle aux processeurs multi-coeurs et au Core i7 5960X qui est donc le plus rapide. Le FX 8350 ne peut pas rivaliser, bon dernier, alors que le Core i7 5820K fait jeu égal avec le Core i7 3930K. Face au Core i7 4790K, le Core i7 5960X est 35% plus rapide. Un avantage qui tombe à 7% face au Core i7 4960X qu'il remplace.

PCMark 8 - Home Convetionnal

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La suite de test PCMark plébiscite non pas notre Core i7 5960X et ses huit coeurs, mais le Core i7 4790K grâce à sa fréquence, suivi du Core i7 4960X. Le nouveau Core i7 5960X est donc troisième avec des performances à peine 1% supérieurs au Core i7 5820K. Si les écarts ne sont pas énormes d'un Core i7 à l'autre, on note que le Core i7 3820 se fait distancer par son successeur le Core i7 5820K grâce à des performances 7% meilleures. Le FX 8350 est largement distancé dans tous les cas.

Sandra 2013 - Test processeur

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Le très synthétique Sandra évalue nos processeurs en fonction de leur puissance de calcul. Logiquement, le Core i7 5960X explose le tableau avec des performances 14% supérieures au Core i7 4960X. C'est plus de deux fois la puissance d'un FX 8350. À noter le mieux pour le Core i7 5820K dont la puissance de calcul progresse de 38% face au Core i7 3820 qu'il remplace. Merci les deux cœurs supplémentaires !

Sandra 2013 - Test mémoire

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Les performances mémoire sont également intéressantes à observer en raison du passage à la DDR4. Le Core i7 5960X délivre ici la bande passante la plus importante. Face au quadricanal en DDR3-2133 du Core i7 4960X, on gagne 6% de bande passante mémoire. Le Core i7 5820K profite lui d'un gain de 30% de bande passante mémoire face au Core i7 3820. Face à un FX 8350, la bande passante mémoire est très généreuse sur la plate-forme Intel. Même le Core i7 4790K pourtant pourvu d'un contrôleur DDR3 double canal, comme le FX 8350, bénéficie d'une bande passante 33% supérieure.

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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ScienceMark a toujours été sensible à la fréquence. Faute d'être multithreadé, le logiciel place le Core i7 4790K en première position suivi du Core i7 4960X. Ici, le nouveau Core i7 5960X est pénalisé, au point d'ailleurs de se faire distancer par l'ensemble des Core i7 de notre sélection. Il n'en demeure pas moins 27% plus rapide que le FX 8350 d'AMD.

Cinebench R15

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Cinebench mesure les performances de nos systèmes en effectuant le rendu d'une scène 3D complexe. Alors que le Core i7 5960X n'était pas à la fête sous ScienceMark, il brille ici, et c'est logique, grâce à son nombre de cœurs. Largement en tête et 23% plus véloce que son prédécesseur, le Core i7 5960X s'affiche comme une nouvelle référence. Le FX 8350 d'AMD ne peut pas grand chose et il se fait devancer par un Core i7 5820K 60% plus rapide. À noter le gain de performance de 55% en passant du Core i7 3820 au Core i7 5820K.

Compression de fichiers - WinRAR 5.10

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Nous mesurons le temps nécessaire à la création d'une archive avec WinRAR d'un SSD à l'autre. Les résultats sont exprimés en secondes, la barre la plus courte représente le processeur le plus rapide. Ce titre revient au Core i7 5960X qui fait mieux d'un cheveu que le modèle qu'il remplace. Le FX 8350 est ici bon dernier alors que le Core i7 5820K d'Intel fait mieux que le Core i7 3820 de manière substantielle.

3DSMax 2015 - 1920*1080 - SSE - Radiosité

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Référence dans le domaine de la modélisation 3D, 3DSMax est ici utilisé dans sa version 2015 pour effectuer le rendu d'une scène. Nous faisons figurer le temps nécessaire au rendu. La lecture du graphique est donc inversée, les résultats étant exprimés en secondes. C'est le Core i7 5960X qui s'avère une fois de plus le plus rapide effectuant le rendu en à peine plus de quarante secondes quand il fallait plus d'une minute à son prédécesseur. Le FX 8350 est ici largement dépassé et l'on note la bonne prestation du Core i7 5820K qui marque un vrai progrès face au Core i7 3820 et se situe au même niveau que le Core i7 4790K.

Adobe Photoshop CC - Flou radial

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Avec la dernière version de Photoshop nous mesurons le temps nécessaire à l'application d'un filtre sur une photo. Les résultats s'entendent en secondes : la barre la plus courte représente le processeur le plus rapide. Une fois de plus, le Core i7 5960X est le plus véloce largement devant le FX 8350 d'AMD. Quand il faut 26 secondes sur la plate-forme AMD, l'application du même filtre sur la même image ne réclame que 10 secondes avec le dernier né des processeurs Intel.

Compression vidéo - HandBrake 0.99

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Nous utilisons HandBrake pour réencoder une vidéo MKV vers un format compatible avec les iPad Retina. Le résultat indiqué est le nombre d'images encodées à la seconde, le framerate. C'est bien le Core i7 5960X qui affole le compteur, largement devant le Core i7 4960X et un Core i7 4790K qui ne démérite décidément pas. Les performances en encodage du Core i7 5960X sont 32% supérieures à celles du Core i7 4960X. Et face à AMD, la solution Intel la plus avancée est plus de deux fois plus rapide. Le modèle plus abordable de Core i7 Haswell Extreme, le Core i7 5820K termine ici second avec des performances 60% supérieures au Core i7 3820 qu'il vient remplacer. Du tout bon.

Mathematica 5.2

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Le logiciel de calcul Mathematica est moins sensible au nombre de coeurs qu'à la fréquence brute. Le Core i7 4790K en profite logiquement alors que le Core i7 5960X brille moins que dans les précédents tests. C'est même le plus lent de nos Core i7 avec toutefois un écart minime. Il reste bien entendu plus rapide que le FX 8350 d'AMD.

Bioshock Infinite - 1920x1080

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Du côté des jeux vidéo, BioShock Infinite propulse le Core i7 4790K en première position, devant le Core i7 5960X qui termine troisième. Handicapé par une fréquence moindre que ses camarades, le nouveau fleuron d'Intel ne peut pas vraiment compter sur son nombre de cœurs accru. Ses performances restent excellentes et 19% supérieures à celles du FX 8350.

Dirt Showdown - Élevé - 1920x1080

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Le jeu de courses Dirt Showdown, testé sans illumination globale, donne sa préférence au Core i7 4960X suivi du pourtant très véloce Core i7 4790K. En fait, les deux processeurs se tiennent dans un mouchoir. Le Core i7 5960X est ici à la traîne, devant le Core i7 5820K, mais derrière tous nos autres Core i7. Dirt semble aimer la fréquence pure : une faiblesse de ces nouveaux Haswell-E.

Hitman Absolution - 1920x1080

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L'Agent 47 confirme la tendance : les Core i7 4960X et Core i7 4790K restent les processeurs de choix pour le jeu vidéo. Le Core i7 5960X n'est pas flamboyant et le Core i7 5820K carrément préoccupant bien que 8% plus rapide que le Core i7 3820 qu'il remplace. Dans tous les cas, le Core i7 5960X affiche des performances 49% supérieures au FX 8350 d'AMD.

Crysis 3

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On termine notre série ludique avec Crysis 3 testé par le biais de FRAPS. Pas de surprise : la fréquence prime et le Core i7 4790K reste indétrônable. Le Core i7 5960X termine en troisième position, un cran derrière le Core i7 4960X qu'il remplace pourtant au catalogue. À noter les performances 6% supérieures du Core i7 5820K face au Core i7 3820.

Mémoire : DDR4 et fréquence

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Nous avons vu dans nos tests les apports de la mémoire DDR4, à fréquence égale, face à la DDR3. Il reste un point à élucider : l'intérêt de grimper en fréquence, ou non, avec des barrettes de DDR4 plus rapides.

3DMark

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3DMark ne semble pas vraiment apprécier la rapidité du sous-système mémoire. La montée en fréquence ne fait même pas bouger le score de plus de 1%. Dommage !

Hitman Absolution

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Le jeu Hitman profite de la montée en fréquence de nos barrettes mémoire : en passant de 2133 MHz à 2666 MHz, on gagne 8% de framerate.

3DSMax 2015

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Le rendu de notre scène 3D de référence gagne en rapidité : en augmentant la fréquence de notre système mémoire, on récupère deux secondes sur le temps de rendu global.

Sandra 2013 - Test mémoire

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Le synthétique Sandra nous indique que la montée en fréquence de notre mémoire augmente la bande passante disponible de 17%.

SLI : quel impact des limitations du Core i7 5820K

Nous l'évoquions, le Core i7 5820K doit faire avec un contrôleur PCI-Express de troisième génération au nombre de lignes restreintes face à ses grand frères. Nous nous sommes donc demandé quel impact concret pouvait avoir la limitation à 28 lignes, contre 40, sur les performances d'un système graphique en SLI. Première information à garder en tête : le mode SLI retenu pour un Core i7 5820K sera obligatoirement une carte graphique en 16x, l'autre en 8x. Sur un Core i7 supérieur, 5930K ou 5960X, chaque carte opèrera en 16x.

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SLI en 16/16x et 16/8x


Nous retenons un SLI de GeForce GTX 780 Ti que nous testons avec le Core i7 5960X en configuration 16/16 et 16/8x afin de voir, à nombre de cœurs et fréquences équivalents, l'impact sur les performances. Puis nous comparerons aux performances en SLI 16/8x avec le Core i7 5820K et face à une GeForce GTX 780 Ti seule pour se donner un ordre d'idée du gain de performances prodigué par le SLI.

3DMark FireStrike Extreme

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3DMark ne semble pas vraiment pâtir de la bande passante disponible sur le bus PCI-Express. Les réglages 16/16x ou 16/8x ne changent en effet quasiment rien aux scores obtenus.

BioShock Infinite - 2560x1600

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Bioshock est exécuté toutes options à fond. Il se montre plus sensible à la bande passante PCI-Express : la configuration 16/16x est 5% plus rapide à fréquence égale. Pas de différence en revanche entre les performances du Core i7 5820K et celles du 5960X en configuration 16/8x.

Crysis 3 - 2560x1600

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Crysis 3, lui aussi exécuté toutes options à fond, est encore plus sensible au mode 16/16x. Le jeu est 14% plus rapide à processeur équivalent en 16/16x.

Overclocking

Nous avons bien sûr vérifié les capacités en overclocking de nos deux processeurs. Tous deux bénéficient d'un coefficient multiplicateur débloqué, facilitant de fait nos diverses tentatives. Du côté du Core i7 5960X, nous avons pu atteindre assez facilement les 4 GHz de fréquence nominale via un coefficient multiplicateur à 39x et une BCLK légèrement boostée à 104 MHz. Nous avons tout de même augmenté la tension à 1,2 volt histoire de tenir la fréquence. Nos tests à 4,2 GHz ou 4,4 GHz nous permettaient certes de démarrer Windows, mais il ne se montrait pas stable sur la durée avec un Prime 95, même en augmentant le vCore à 1,3 volt. En revanche, en abaissant le coefficient multiplicateur à 35x et en passant la BLCK à 125 MHz, le système opérait à 4,4 GHz et se montrait stable.

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Overclocking du Core i7 5960X : 4 GHz puis 4,4 GHz stables


Du côté du Core i7 5820K, le moindre nombre de cœurs ne permet pas forcément de faire mieux en overclocking. Nous avons ici attaqué directement avec une BCLK à 125 MHz pour successivement faire grimper le coefficient multiplicateur jusque 35x et atteindre à nouveau les 4,4 GHz avec une tension à 1,25 volt. Notre système était stable durant nos tests sous Prime 95. Bien décidé à faire mieux nous avons essayé un coefficient multiplicateur supérieur : 36 ou 37x sans succès puisque nous enchainions les écrans bleus.

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Overclocking du Core i7 5820K : 4,1 GHz puis 4,4 GHz


Globalement, le bilan en overclocking de ces nouveaux processeurs est bon sans être époustouflant. C'est surtout du côté du Core i7 5820K que nous attendions mieux en fait. Attention aussi à la consommation qui s'envole : à 4,4 GHz notre Core i7 5960X dévore la bagatelle 427 Watts en charge.

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Le Core i7 5820K à 4,5 GHz... mais non stable


Consommation

Nous avons logiquement mesuré la consommation électrique de nos processeurs. Pour cela, nous employons un wattmètre et nous relevons la consommation électrique du système à la prise. C'est donc la consommation totale de la machine qui est relevée. Nous procédons à deux mesures : au repos sous Windows 8.1 Update, puis en charge avec Prime 95.

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Au repos, nos divers systèmes consomment tous aux alentours des 100 Watts. Seule la machine Devil's Canyon fait mieux à 72 Watts. La bonne nouvelle c'est que malgré son TDP élevé, le Core i7 5960X consomme moins en charge ! 206 Watts contre 312 Watts pour le Core i7 4960X. Le Core i7 5820K engloutit 176 Watts, autant qu'un Core i7 4790K mais moins que les 216 Watts du Core i7 3820 qui, pour mémoire, bénéficiait d'une finesse de gravure de 32nm contre 22nm pou les nouveaux venus.

Conclusion

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Trois ans après le lancement de la plate-forme X79, Intel renouvelle son offre très haut de gamme avec deux nouveautés de taille : un chipset dépoussiéré et l'avènement d'une micro-architecture déjà éprouvée dans les PC de bureaux, j'ai nommé Haswell. Cette fois-ci le fondeur nous propose même de l'inédit avec l'arrivée de la mémoire DDR4 sur nos PC de bureaux. Comme si cela ne suffisait pas, Intel fait parler les cœurs en poussant son processeur le plus haut de gamme à huit cœurs contre six précédemment (on remerciera probablement AMD pour cela).

Au-delà de la débauche de moyens, que donne cette nouvelle plate-forme dans la pratique ? Des résultats tout simplement excellents dès qu'il s'agit d'applications multithreadés. Les jeux, pour leur part, offrent un bilan plus mitigé. Et pour cause, on le sait depuis les premiers Pentium D, les jeux ne sont qu'assez peu optimisés multicoeurs et restent beaucoup plus sensibles à la fréquence brute. Un domaine où les petits derniers d'Intel ne font pas de miracles : avec des cœurs additionnels et malgré un TDP en hausse de 10 Watts, les fréquences sont revues à la baisse. Le Core i7 5960X est ainsi cadencé à 3 GHz par défaut avec un Turbo à 3,5 GHz : c'est peu face aux 3,6 GHz du Core i7 4960X et ses 4 GHz en Turbo par exemple.

Côté line-up, cette nouvelle série de Core i7 Extreme partait du bon pied. On appréciait en effet les huit cœurs des modèles les plus évolués et le fait que le modèle d'entrée de gamme, le Core i7 5820K disposait pour la première fois de six cœurs au lieu de quatre. Ce qui lui confère d'ailleurs de très belles performances dans les tests multicoeurs. Seulement voilà, Intel joue son grippe-sou avec une limitation arbitraire du contrôleur PCI-Express 3.0 embarqué : seulement 28 lignes pour le modèle 5820K contre 40 pour les modèles supérieurs. Une segmentation que nous regrettons et qui gâche un peu, pour les amateurs de SLI et Crossfire, l'intérêt d'un 5820K extrêmement convaincant. Pour se rattraper, Intel positionne le Core i7 5820K à un prix assez intéressant. À 380 euros, le Core i7 5820K pourrait concurrencer les Core i7 4770 même si le coût global de la plate-forme explose sur le Socket LGA 2011-V3 (la carte mère et la mémoire sont plus onéreux). Quant au Core i7 5960X, il reste hors de prix : 1000 euros, le prix des processeurs Extreme Edition depuis le tout premier Pentium Extreme Edition. Entre ces deux extrêmes le Core i7 5930K que nous n'avons pas testé mais qui se négocie dans les 570 euros TTC avec pour seuls atouts face au 5820K : 12 lignes PCI-Express additionnels et 100 MHz de plus... Pas sûr qu'il emballe les foules.

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En ce qui concerne la plate-forme, l'arrivée d'une révision du Socket LGA-2011 existant ne prête pas aux commentaires alors que le chipset X99 est plus intéressant. Intéressant, car il intronise la mémoire DDR4. Celle-ci fait une entrée remarquée sans toutefois bouleverser la donne. Les performances sont là, meilleures qu'en DDR3, mais ne représentent pas un fossé avec la génération précédente. Vivement que les fabricants de mémoire augmentent les fréquences de leurs barrettes même si on doute d'une large adoption de la DDR4 tant que celle-ci reste cantonnée à des systèmes ultra haut de gamme.

Le X99 gère également nativement l'USB 3.0, enfin, mais avec peu de ports et en faisant l'impasse sur les évolutions à venir de l'USB. Le chipset fait aussi la part belle au stockage avec 10 ports Serial-ATA 6 Gbps quand son prédécesseur n'en gérait, on ne rigole pas, que deux. Et le X99 s'offre même le luxe d'être prêt pour le ThunderBolt : de quoi convaincre certains acheteurs de passer sur cette plate-forme pour tout ce qui concerne la vidéo. Car en définitive, il semble bien qu'Intel vise plus le marché des stations de travail que le marché des joueurs invétérés pour sa plate-forme très haut de gamme. Reste à savoir si la bande passante entre le processeur et le chipset est suffisante et ne risque pas de saturer dans les configurations les plus extrêmes.

D'ailleurs Asus ne s'y est pas trompé. La marque nous a fait parvenir une X99 Deluxe qui, s'il ne sagit pas d'un modèle Workstation en préparation, ne semble pas non plus pensée pour les joueurs. Et d'ailleurs la marque destine maintenant ses cartes mères Rampage de la gamme Republic Of Gamers plutôt aux overclockers qu'aux joueurs. Nous en profitons du coup pour suggérer à Asus de changer le nom Republic of Gamers en Republic of Overclockers. Ces considérations mises de côté, il n'en reste pas moins que la carte mère est convaincante, même si elle sent un peu trop le neuf. On aurait aimé qu'Asus passe un peu plus de temps à fignoler son BIOS histoire d'éviter les quelques soucis que nous avons pu rencontrer. Et Asus aurait également pu affiner son positionnement tarifaire : à 359 euros TTC la carte mère est très chère d'autant que sa variante X99-A sera proposée à 229 euros TTC.

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Nous continuerons de regretter le décalage qui existe entre la sortie d'une nouvelle micro-architecture Intel et sa déclinaison en version Extreme. Le phénomène n'est pas nouveau, mais nous semble tout autant préjudiciable qu'il l'était à l'époque de Sandy-Bridge Extreme. Et de nous interroger sur la pertinence de décliner pour le grand public une plate-forme à la base conçue pour le marché serveur des Xeon. On ne peut pas forcément gagner sur tous les tableaux : le X79 l'avait démontré avec l'absence de prise en charge USB 3.0 native, le X99 le confirme à sa manière.

Finalement la nouvelle plate-forme d'Intel est convaincante, sans être parfaite, alors que les nouveaux processeurs offrent de très belles performances. Au-delà de l'emblématique Core i7 5960X, qui est le processeur le plus puissant du marché, on retient le Core i7 5820K. Celui-ci est financièrement abordable et nettement plus intéressant que le Core i7 3820 de l'époque. En effet, ce nouveau processeur offre deux cœurs additionnels et de la mémoire DDR4 face aux Core i7 en socket LGA-1150. Des atouts non négligeables qui font sens notamment pour des usages de création multimédia, malgré la diminution du nombre de lignes du contrôleur PCI-Express.

Intel Core i7 5960X

8

Les plus

  • Huit coeurs pour la première fois
  • Architecture Haswell
  • Mémoire DDR4 !
  • Consommation

Les moins

  • Prix
  • Nouveau socket
  • Fréquence trop restreinte

Performances8

Innovation8

Qualité/prix5





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Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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