Les États-Unis viennent d'annoncer le lancement d'une initiative qui devrait, dans les années à venir, permettre de garnir les rangs de ses armées de nombreux robots.
L'émergence de l'intelligence artificielle en 2023 a rapidement inquiété, notamment du fait de son potentiel usage à des fins militaires. Cette inquiétude commence à se réaliser, avec ce nouveau programme présenté au public par Washington.
L'initiative Replicator
Pour ou contre l'utilisation létale des nouvelles technologies ? Si les réponses sont partagées, de l'autre côté de l'Atlantique, on est semble-t-il de plus en plus pour. La secrétaire de la Défense américaine Kathleen Hicks a ainsi récemment prononcé un discours dans lequel elle présentait « l'initiative Replicator ».
Ce programme va entraîner la production en masse de dizaines de milliers de robots tueurs contrôlés par l'intelligence artificielle. L'objectif du Pentagone est de mettre au point des machines au coût de production assez faible pour remplacer les humains dans les situations les plus périlleuses, et pour être même, si le besoin se faisait sentir, sacrifiées sur le champ de bataille.
Elles devraient équiper toutes les branches de l'armée américaine et pouvoir être déployées sur terre, sur mer ou dans l'air. Avec déjà des ennemis en ligne de mire pour cette nouvelle génération de soldats.
Un nom : la Chine
Pour le coup, les États-Unis sont assez transparents quant à l'adversaire visé. « Nous devons nous assurer que les leaders chinois se réveillent chaque jour, évaluent les risques d’une agression et concluent qu'aujourd’hui n'est pas le bon jour, et pas seulement aujourd’hui, mais aussi en 2027, en 2035, en 2049 et au-delà », explique ainsi Kathleen Hicks, en référence aux frictions continuelles autour de l'île de Taïwan.
Ces robots pourraient en effet permettre à Washington de déployer de larges troupes, en coopération avec Taïwan, en risquant le moins de vies américaines possible. En Ukraine, des systèmes automatisés sont déjà utilisés, comme les fameux drones d'attaque navale ukrainiens ou les « munitions errantes ».
Pour autant, si l'efficacité devait être au rendez-vous, il reste la crainte très légitime d'un système qui pourrait devenir incontrôlable (nous avons tous vu Terminator). Washington a tenu à répondre à cette angoisse en rappelant que toute attaque meurtrière des robots devra d'abord être validée par un être humain. Pour le moment ?
Source : Lebigdata