Le robot-dentiste travaille à la fois plus vite et de manière plus précise qu'un dentiste humain. Son usage pourrait réduire les problèmes liés aux erreurs lors de la pose d'implants dentaires.
Opération dans les standards mondiaux
Il opère sans aucune hésitation, avec la dextérité de la machine. A ses côtés, le dentiste se trouve réduit au rang d'assistant, tout juste bon à changer les embouts et forets nécessaires à l'opération. Samedi 23 septembre, dans la ville chinoise de Xian, dans la Province du Shanxi, un robot-dentiste a mené avec succès une opération consistant à poser deux implants dentaires dans la bouche d'un patient.L'opération a duré une heure. Et au final, la machine l'a achevée dans les standards mondiaux, avec une marge d'erreur dans la pose des implants de l'ordre de 0,2-0,3 mm. Ce robot-dentiste, qui va sans doute faire beaucoup parler de lui, a été développé conjointement par l'Hôpital Militaire chinois et l'Institut de robotique de l'Université de Beihang, basé à Pékin. Il ouvre des perspectives inédites dans un pays qui souffre d'un manque chronique de dentistes qu'il ne parvient pas à rattraper.
Un robot pour compenser le manque de dentistes
Il est de notoriété publique en Chine que l'on se porte mieux loin de son dentiste : les erreurs médicales, en particulier lors de la pose d'implants, sont très fréquentes, par faiblesse de la formation des dentistes à l'implantologie (c'est une discipline à part entière de la dentisterie en France), mais aussi du fait de la piètre qualité des implants produits en Chine. Le mal de dents est ainsi un problème national en Chine : 400 millions de Chinois souffrent de leur dentition et auraient besoin d'implants.Le robot-dentiste, lui, a travaillé en modélisant en 3D les implants qu'il a ensuite posés sur sa patiente. La machine se révèle très habile pour évoluer dans l'espace confiné de sa bouche. Elle s'adapte de surcroît aux mouvements, même infimes, mais inévitables de la patiente. La Chine est le premier pays à autoriser la délégation totale de l'acte opératoire à un robot, mais de nombreux pays ont déjà validé leur recours en tant que chirurgien-assistant, comme le robot Yomi en activité aux Etats-Unis.