Sur les trois appareils présentés par HTC lors du salon mondial du mobile, l'HTC Désire était l'un des Smartphones les plus attendus. Il faut dire qu'avec son écran AMOLED généreux (480 x 800) et surtout, avec son processeur Snapdragon cadencé à un gigahertz, le Smartphone bien nommé n'a pas eu de mal à susciter les convoitises. Après le Nexus One, le Desire est donc le deuxième mobile Android à proposer une telle puissance. Pour se démarquer de son concurrent, HTC a doté son poulain d'une série des petites fonctionnalités bienvenues. Par rapport à Google, HTC a intégré une souris optique, un tuner FM ainsi que bien sûr, la toute nouvelle interface tactile « HTC Sense » que nous avions pu découvrir lors du test du Legend. Faut-il craquer pour ce mobile passion ? Réponse après autopsie de la bête !
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HTC Desire | |
Caractéristiques techniques | |
Système d'exploitation | Android 2.1 (Eclair) |
Processeur | Qualcomm Snapdragon @ 1Ghz |
Mémoire interne | ROM: 512 MB RAM: 576 MB |
Mémoire externe | MicroSD jusqu'à 32 Gb fourni avec un carte de 4Go |
Diagonale (en mm) et informations écran | LCD de 93 mm 480 × 800 capacitif multipoint |
Dimensions (en mm) | 118 mm (L) X 60 mm (l) X 12 mm (Ep) |
Poids | 135 grammes batterie incluse |
E/S filaires | Charge et données : Micro USB Audio : Prise jack classique 3.5mm |
Appareil photo | 5 mégapixels avec mono flash LED, autofocus avec sélection de zone et détection de visage. |
Circuit GSM | UMTS/HSDPA avec EDGE/GSM |
Circuit Wi-Fi | Oui, Wi-Fi®: IEEE 802,11 b/g |
Circuit Bluetooth | Bluetooth stéréo 2.1 + ERD |
Circuit | Oui |
Accéléromètre ? | Oui |
Radio FM | Oui |
Batterie | 1400 mAh (lithium-ion) |
Autonomie en veille (constructeur) | 3G : plus de 360 heures GSM : plus de 340 heures |
Autonomie en communication (constructeur) | 3G : plus de 390 minutes GSM : plus de 400 minutes |
Un design qui s'approche du Nexus One
Le design du Desire rappelle immanquablement celui du Nexus One. Lorsqu'on observe le form factor fin et aplati ainsi la ligne générale, on s'aperçoit que l'air de famille avec le téléphone de Google est indéniable. Les signes ne trompent pas, même si Google fut le maitre d'œuvre du Nexus One, les deux mobiles sont fabriqués et assemblés par HTC.Ergonomie : le jeu des trois différences
Concernant l'ergonomie, par rapport au Nexus One, trois points d'importance font pencher la balance en faveur du Desire. Tout d'abord, cette fois, la forme légèrement incurvée de la base donne moins l'impression de devoir tenir le terminal du bout des doigts. De visu, la différence parait faible, mais une fois que l'on prend le mobile en main, les signes ne trompent pas : cette fois, on n'a plus l'impression de devoir agripper le mobile avec la main gauche pour éviter qu'il ne glisse des mains.Ensuite le petit trackpad mécanique qui accompagne la grande majorité des mobiles Android depuis leur sortie cède sa place à une souris optique similaire à celle qui équipe l'HTC Legend. À l'issue d'un petit temps d'adaptation, on s'aperçoit que ce périphérique de pointage est plus précis que les mini trackballs mécaniques et surtout, qu'il sonne le glas des problèmes d'encrassements.
Pour finir, les touches tactiles du Nexus One qui avaient été implantées sur la base de l'écran (Back, Home, Rechercher) sont cette fois remplacées par des touches physiques dont le contact est très agréable. Avec le Nexus One, il arrivait que l'on actionne des fonctions sans le vouloir en manipulant l'écran tactile. Les utilisateurs qui opteront pour le Desire n'auront pas à redouter les mauvaises manipulations : les touches sont suffisamment fermes, elles s'actionnent uniquement lorsqu'elles sont sollicitées volontairement.
Autres photos de la bête
HTC Sense
HTC fait partie des constructeurs qui font le plus d'effort pour améliorer l'interface utilisateur. Le Taiwanais a fait ses premières armes sur Windows Mobile et depuis l'HTC Hero, la fameuse surcouche « Sense » a été adaptée sur Android. Certains apprécient les ajouts d'HTC, d'autres critiquent la lourdeur de cette couche de maquillage. On peut de suite rassurer les futurs acquéreurs sur ce point : si la critique était justifiée pour l'HTC Hero, le Desire parvient sans mal à conserver une fluidité totale en toutes circonstances. L'interface était déjà fluide sur l'HTC Legend mais cette fois, processeur Snapdragon 1Ghz oblige, on passe encore à la vitesse supérieure.La surcouche « Sense » mériterait presque un article à elle seule. Nous n'allons pas énumérer toutes les modifications apportées par HTC, mais il serait dommage de ne pas se focaliser sur les principaux ajouts. Tout d'abord, le ravalement de façade offre à Android une « skin » noire du plus bel effet. Côté fonctionnalités cette fois, le nombre de bureaux virtuels (sur l'écran d'accueil) passe de 5 (standard Android avec Eclair) à 7. Mieux encore : non seulement HTC a ajouté de nombreux Widgets personnalisés (réseaux sociaux, météo géolocalisée, etc.), mais en plus, il est possible de basculer d'un panneau à l'autre sans forcément les faire défiler vers la gauche ou la droite.
Pour ce faire, il suffit de pincer l'écran avec deux doigts pour accéder à une vue d'ensemble des bureaux (voir photo du milieu ci-dessous). Le Legend a été le premier à proposer cette fonctionnalité, mais cette fois, les vignettes de prévisualisation profitent du large écran du Desire (480 x 800). Dernière remarque concernant l'écran d'accueil : à la manière du Hero ou du Legend, le Desire intègre un gestionnaire de profils capable de retenir plusieurs organisations de bureau (papiers peints et Widgets) en fonction de la situation (bureau, maison, congés, etc.). Attention, les profils d'HTC concernent uniquement les modifications visuelles (les paramètres sans fil ne sont pas enregistrés). « Sense » est très loin de se limiter aux quelques points que nous venons de mentionner. La quasi-totalité des programmes embarqués bénéficie de nombreuses améliorations bienvenues.
Un as des réseaux sociaux
Lors du premier démarrage du Smartphone, l'assistant vous demandera de saisir les informations relatives aux réseaux sociaux que vous avez l'habitude de fréquenter. Il est donc inutile d'installer une myriade de programmes si vous souhaitez rester connecté avec vos réseaux sociaux favoris, la couche HTC « Sense » s'interface nativement avec Facebook, Twitter ou FlickR.Par exemple, dans le carnet d'adresses, il est possible d'associer les comptes Facebook ou FlickR aux fiches contact correspondantes qui sont enregistrés dans la mémoire du Smartphone. Autre point : HTC propose un Plug-in d'écran d'accueil spécialisé dans l'agrégation des flux provenant de sites communautaires nommé « Friend Stream ». Il utiliser toute la surface de l'écran pour afficher les dernières informations qui sont postées par chacun de vos contacts sur Facebook, Twitter ou FlickR.
Petit détail esthétique qui n'a pas de rapport avec « HTC Sense » : à l'instar du Nexus One, le Desire embarque un jeu de fond d'écrans animés. Pas de surprises majeurs depuis le Nexus One, puisqu'on retrouve rigoureusement les mêmes thèmes que ceux qui étaient présents par Google... à une exception près. HTC nous gratifie d'un papier peint animé « Sense » particulièrement réussi qui vient s'ajouter aux 10 thèmes qui étaient proposés initialement.
Petit détail amusant sans rapport précis avec le Desire : lorsqu'on installe la dernière version de Google Maps, on peut placer une carte en fond d'écran. Cette dernière se centre automatiquement sur la géoposition du mobile, mais il est impossible de réaliser des zooms.
Les chiffres donnent une bonne indication des tendances, mais ils ne sauraient remplacer le ressenti qui est éprouvé lors de l'utilisation du terminal. Nous pouvons rassurer les futurs acquéreurs : l'interface du mobile fait preuve d'une fluidité à toute épreuve. Le Smartphone répond au doigt et l'œil : la navigation au sein des menus est parfaitement fluide. Dans l'Android Market par exemple, les étapes de recherche, de téléchargement et d'exécution d'un nouveau programme s'enchainent avec une rapidité déconcertante. Pas de doutes, le dernier Smartphone Android d'HTC en a vraiment dans le ventre !
Le navigateur Web embarqué fait partie des programmes qui réclament le plus de ressources, mais cette fois encore, les prestations sont au niveau des espérances : les pages se chargent très rapidement et la fluidité est impeccable.
Neocore
Neocore est un logiciel de Benchmark 3D mis au point par Qualcomm, l'un des principaux fournisseurs de chipsets 3G intégrés au sein des mobiles Android. Pendant toute la durée du test, une scène 3D complexe mettant en œuvre des effets de lumière et du Bump Mapping (impression de relief factice appliquée sur une surface 3D plane) s'exécute sur le Smartphone. En fin de procédure, l'application calcule le nombre moyen d'images par secondes.Pour partir sur une base de comparaison identique, nous avons uniquement confronté le Desire aux autres mobiles qui sont équipés de la version 2.1 du firmware de Google. En effet, Donut (1.6) embarque des jeux d'instruction Open GL-ES 1.1 alors que sur Eclair (2.0 et 2.1), Open GL-ES passe en version 2.0.
Sans surprises, le HTC Desire et le Nexus One sont au coude à coude. Le Legend qui est pourtant équipé d'un processeur moins véloce devance le duo mais cette différence s'explique probablement par la résolution moindre de l'écran du Legend (320 x 480 contre 800 x 480 pour l'HTC Desire ou le Nexus One).
Benchmark Pi
BenchmarkPi est un logiciel de test relativement basique. Il s'agit d'une sorte de SuperPi dédié à l'environnement nomade de Google. L'application mesure la performance brute de l'appareil en déterminant le nombre de millisecondes nécessaires au calcul du nombre Pi. Contrairement à d'autres tests, ici, le résultat le plus faible désigne le Smartphone qui dispose de la meilleure puissance brute.Cette fois encore, le Nexus One et le Desire font un score quasi identique. Ces deux terminaux dominent outrageusement l'ensemble des autres Smartphones Android du marché sans la moindre difficulté. La puce Snapdragon cadencée à un Gigahertz prouve à nouveau sa supériorité absolue.
CaffeineMark
CaffeineMark est un programme de Benchmark particulier. Il ne mesure pas directement les performances d'une puce, mais se focalise sur la couche logicielle Java de Sun Microsystem.Le Desire fait un peu moins bien que le Nexus One. La présence de la surcouche logicielle « HTC Sense » explique-t-elle cet écart ? Difficile de le savoir dans la mesure où il est impossible de désinstaller ce programme. Malgré cette petite différence, les deux mobiles phares offrent encore des performances bien supérieures aux autres terminaux Android.
Temps de boot
Le Desire reprend les éléments techniques du Nexus One (processeur Snapdragon cadencé à un Gigahertz), mais cette fois, HTC a ajouté une surcouche graphique (HTC Sense) qui est parfois critiquée pour sa « lourdeur ». Ces améliorations logicielles impactent-elles le temps de boot ? Après test, on peut être rassuré : le temps de démarrage complet du Desire est identique à celui du Nexus One.Au global, la synthèse des tests indique que le Desire propose des caractéristiques équivalentes au Nexus One. Ces deux Smartphones sont les mobiles Android les plus puissants du moment. Les résultats tendent aussi à démontrer que la sourcouche d'HTC n'est pas aussi lourde qu'on pourrait le croire. En effet puisque les résultats obtenus sont quasi identiques à ceux du Nexus One (qui n'est pas équipé de « Sense »).
Autonomie
HTC Legend | Xperia X10 | HTC Desire | |
Pourcentage de charge | |||
Batterie en fin de test vidéo | 70 % | 74 % | 70 % |
Batterie en fin de test Web 3G | 56 % | 65 % | 54 % |
Batterie en fin de test Web Wi-Fi | 43 % | 58 % | 46 % |
Batterie en fin d'écoute musicale | 38 % | 52 % | 39 % |
Bien que l'HTC Desire soit nettement plus puissant que l'HTC Legend, il parvient tout de même à proposer une autonomie équivalente à son petit frère. Ce tour de passe-passe s'explique simplement lorsqu'on observe les caractéristiques des batteries de l'un ou l'autre des appareils. Le Desire embarque un accu de 1400 mA/h contre 1300 mA/h pour le Legend. Ce petit surplus de vitamines lui permet de compenser la perte d'autonomie imputable au Snapdragon cadencé à un gigahertz. Au final, pour un Smartphone de cette trempe, le Desire offre une autonomie tout à fait convenable. Comptez deux jours entre deux charges en utilisation classique, ou un jour si utilisation intensive.
Performances GPS (et offre logicielle)
Les capacités GPS du HTC Legend ne nous avaient pas vraiment convaincues, mais heureusement, le Desire renoue avec les bonnes performances. Lors d'un démarrage à froid, le Desire est parvenu à établir un positionnement GPS précis en 12 secondes. Comme avec les autres Smartphones, le positionnement initial est instantané mais dans ce cas, le mobile se base uniquement sur une triangulation GSM peu précise.Un dernier mot concernant la couche logicielle cette fois : en dehors de Google Maps (qui est compatible multipoint pour les zooms), aucune application de navigation routière autonome GPS n'est fournie par HTC. Pour se procurer un tel programme, il faudra passer par l'Android Market pour faire l'acquisition de l'application de son choix.
Performances de l'APN du Desire
La capture photo
Le HTC Desire est équipé d'un APN de 5 mégapixels autofocus. Dans les environnements obscurs, ce dernier épaulé par un petit flash monoled. Tout comme avec l'iPhone 3G S, il est possible de sélectionner la zone de mise au point de l'autofocus sur l'écran tactile. D'autre part, la couche logicielle est équipée d'un détecteur de visage qui fonctionne à la perfection. Lorsqu'un faciès est repéré, le Desire l'encadre d'un liseré blanc qui suit le sujet en en temps réel. Dans ce cas, la mise au point est optimisée pour mettre le visage en valeur.Les accrocs du GPS n'ont pas non plus été oubliés : comme à l'accoutumée, il est toujours possible de géotagger ses photos (inscriptions des coordonnées de prise de vue dans les donnes EXIF du fichier .jpg). Pour ce qui est des options annexes cette fois, HTC propose toujours 6 jeux d'effet de couleur (sépia, noir et blanc, négatif, etc.), mais les fameux cadres fantaisie que l'on avait l'habitude de voir sur Windows Mobile ne sont plus de la partie.
Au final, la qualité photo se situe dans une bonne moyenne pour un Smartphone, mais on s'attendait tout de même à dépasser l'APN du HTC Diamond 2 sorti en mai 2009. Finalement, un an plus tard, HTC s'est contenté d'ajouter un mono flash LED. Il ne faudra pas compter remplacer un compact avec son Desire.
La capture vidéo
L'HTC Desire enregistre des vidéos en format 3GP (uniquement) d'une résolution de 640 x 480. Snapdragon oblige, ce Smartphone est suffisamment véloce pour produire des séquences dont la fluidité est excellente. Certes, l'appareil ne rivalise pas avec une caméra de poche mais pour un Smartphone, le Desire s'en sort plutôt bien.La partie audio
Lecteur embarqué
Le lecteur audio natif d'Android profite de la refonte graphique de l'interface « Sense ». La « skin » noire du programme est en harmonie avec le reste des menus. De plus, les ingénieurs d'HTC ont ajouté quelques effets visuels agréables (lorsqu'on passe d'un album à l'autre, les pochettes défilent avec un effet 3D).Les modifications n'impactent pas uniquement les éléments esthétiques, l'ergonomie a été améliorée et quelques fonctionnalités font leur apparition. Par exemple, sur le Desire, il est possible d'envoyer une piste audio via une liaison sans fil de type Bluetooth. Pour sa part, la bibliothèque musicale intègre une rubrique consacrée à la musique achetée en ligne, ce qui n'est pas le cas du lecteur standard (même avec la mise à jour Eclair).
Les améliorations sont bienvenues, mais on aurait apprécié de disposer d'un égaliseur de tonalité ou d'un système de présélection de style (pop, rock, jazz, etc.). Heureusement, malgré ce petit oubli, le rendu sonore est tout de même excellent. Pour en profiter pleinement, il est simplement recommandé de remplacer le casque intra auriculaire d'origine. Pour ce faire, il est possible d'opter pour un casque filaire (prise Jack standard) ou sans fil Bluetooth (le Smartphone prend en charge des normes A2DP et AVRCP). Le casque fourni d'origine excelle dans les aiguës et les médiums, mais le manque de basses se fait cruellement sentir lorsqu'on écoute de la musique saturée (par exemple). Les formats supportés en lecture sont les suivants : aac, .amr, .ogg, .m4a, .mid, .mp3, .wav, .wma.
En revanche, curieusement, le lecteur audio streaming natif du Desire ne semble pas être compatible avec l'un des principaux formats de diffusion live (Shoutcast). Lorsqu'on sélectionne une radio web du site d'AOL, le programme s'ouvre, affiche la mention « en écoute », mais il n'émet aucun son.
Le tuner FM
Tout comme l'HTC Legend, le Desire embarque un tuner FM qui fonctionne à merveille. Lors de la première ouverture, un balayage des bandes de fréquences enregistre automatiquement la liste des stations environnantes. Lorsqu'on sélectionne une station, le Desire indique la bande de fréquence et parfois, le titre se met jour et s'affiche en clair sur l'écran du mobile. Pour disposer à tout moment des stations que l'on préfère, il est possible de les ajouter dans une liste de favoris. Le lecteur natif ne permet pas de réaliser des enregistrements. Enfin, comme avec tous les autres Smartphones du genre, les amateurs de casques sans fil ne pourront pas profiter du tuner intégré. Pour que ce dernier fonctionne, il est indispensable de connecter un casque audio filaire classique (qui joue alors le rôle d'antenne).La partie vidéo
Le lecteur embarqué
Le lecteur vidéo embarqué du HTC Legend ne fait pas l'objet d'une application à part, pour le trouver, il faudra se rendre dans la galerie « Photos ». Ce programme intégré est compatible avec les formats 3gp, .3g2, .mp4, .wmv. Exit donc le format Divx et ses variantes : pour transformer votre terminal en un véritable cinéma de poche, vous devrez souvent passer par une phase de réencodage, ou adopter un logiciel tiers.Concernant les petites options annexes cette fois, intégration de la partie vidéo dans la galerie photo oblige, on trouve un menu de partage (par Bluetooth, email, YouTube). En fait, seule la possibilité d'envoyer les vidéos sur YouTube est fonctionnelle (en Wi-Fi uniquement). Lors d'un envoi par mail, le Legend envoie un courriel vierge. On n'obtient pas de meilleurs résultats en Bluetooth, dans ce cas, rien ne se passe.
L'expérience de surf
À l'heure actuelle, les Smartphones qui peuvent se vanter de proposer une excellente expérience de surf restent rares. Pour entrer dans cette catégorie, l'appareil doit être véloce, posséder une quantité de RAM suffisante, être équipé d'un écran généreux et surtout, il doit embarquer un navigateur de qualité.L'HTC Desire cumule toutes ces forces avec brio. À l'heure où nous écrivons ces lignes, il s'agit de l'un des meilleurs Smartphones Web disponibles sur le marché. Les pages se chargent avec une rapidité fulgurante et lorsque tous les éléments sont téléchargés, les déplacements au doigt se traduisent par une fluidité à toute épreuve. À titre d'exemple, 10 secondes suffisent au Desire pour afficher notre page d'accueil !
Puisque nous parlons de contrôle tactile, il est tout à fait possible de réaliser des zooms multipoints en pinçant simplement une page avec le pouce et l'index. De plus, comme avec la majorité des Smartphones concurrents, l'accéléromètre est bien pris en charge. Lorsqu'on incline le téléphone, l'écran bascule presque instantanément du mode portrait au mode paysage (et inversement).
Quid du multimédia sur le Web (plug-in Flash)
L'HTC Desire fait partie des rares Smartphones dont le navigateur Web est capable de lire le fameux format Flash d'Adobe. Chrome Lite n'est pas compatible nativement, mais les développeurs d'HTC ont doté leur mobile d'un plug-in Flash. À première vue, on peut donc penser que cette capacité érige le Desire au rang de maitre du multimédia sur Internet puisqu'en attendant la démocratisation de l'HTML 5, le flash reste très utilisé pour la vidéo ou pour le Streaming audio.Dans la pratique, les choses ne sont pas si roses. Lorsque le terminal parvient à ouvrir une vidéo Flash, la lecture de cette dernière reste très saccadée (heureusement, ce problème n'affecte généralement pas la bande sonore). D'autre part, dès qu'un élément flash « complexe » (lecteur vidéo, audio, site en Flash, etc.) est présent sur une page, le plug-in Flash assassine les excellentes performances du navigateur. La page se met alors à saccader de façon intempestive lorsqu'on la fait défiler. Heureusement, il est possible de désactiver le plug-in flash pour que les choses reviennent à la normale.
Paradoxalement, les ralentissements cités plus haut sont obtenus dans le meilleur des cas. En effet, il arrive souvent que la couche flash ne parvienne tout simplement pas à ouvrir le fichier vidéo.
La couche téléphonie
Aucun problème à déplorer concernant la téléphonie. La qualité audio est excellente et la couche logicielle se caractérise par une ergonomie qui l'est tout autant. Comme à son habitude, HTC a apporté de petites modifications qui vont dans le bon sens. Depuis le pavé tactile, on peut composer un numéro, ou utiliser les lettres associées aux touches pour filtrer les fiches contacts. En cas de besoin, l'historique des appels ainsi que le carnet d'adresses restent à portée de main. Pour éviter les mauvaises manipulations sur l'écran tactile, HTC n'a pas oublié d'implanter un capteur de proximité qui désactive automatiquement l'écran lorsqu'on porte le téléphone à son oreille.La fonction mains libres donne également de bons résultats, que ce soit avec le casque d'origine (stéréo), ou avec un casque ou une oreillette Bluetooth (optionnelle).
Le second peut être utilisé pour lever des boites de type pop/smtp, imap, ou Exchange. Dans les deux cas, on bénéficie d'un excellent clavier tactile portrait ou paysage qui a le bon gout d'être équipé d'un module de saisie prédictive avec correction d'erreur automatique (ce dernier s'inspire largement de celui qui équipe l'iPhone).
Il est possible de faire du « push mail » avec Gmail, ou avec le client standard lorsque ce dernier est configuré avec un mail Exchange.
Gestion des SMS
L'accueil de la couche SMS du Desire affiche l'ensemble des derniers contacts avec lesquels des échanges ont été réalisés. Lorsqu'on sélectionne un contact en particulier, on a droit à un affichage par fil qui liste l'ensemble des conversations qui ont été réalisées avec cette personne. L'affichage n'est pas très élaboré (pas de bulles de type BD), mais il reste très clair.Concernant la saisie cette fois, on profite de l'excellent clavier virtuel tactile. L'écran capacitif répond instantanément et son envergure permet de disposer de grosses touches (surtout en mode paysage). On pourrait critiquer l'absence du clavier téléphonique numérique à neuf touches qui fait défaut lorsqu'on souhaite composer un numéro qui n'est pas présent dans le carnet d'adresses. Heureusement, il est possible d'atteindre les touches tactiles numériques en toute facilité en ouvrant le panneau « symboles ».
Tout d'abord, les améliorations apportées par la couche « HTC Sense » offrent une vraie valeur ajoutée en raison notamment de l'intégration réussie des réseaux sociaux. À cela s'ajoute les autres fonctionnalités de « sense » comme par exemple, une série de Widgets exclusifs utiles au quotidien ainsi qu'un système de changement de bureau qui s'appuie sur les capacités multipoint de l'écran.
Du côté de la partie matérielle cette fois, même si on retrouve un air de famille indéniable avec l'appareil de Google, que ce soit en terme de caractéristiques techniques ou de design, HTC parvient tout de même à creuser l'écart
En résumé, par rapport au Nexus One (également construit HTC), HTC fait coup double. Le célèbre constructeur de Smartphone taïwanais dote son petit bijou d'une plate-forme matérielle plus mature à laquelle vient s'ajouter une surcouche logicielle ergonomique particulièrement bien ficelée.
Au final, l'HTC Desire porte bien son nom. Avec lui, les amateurs du système mobile de Google qui souhaitent s'équiper auront deux uniques questions à se poser : où se procurer la bête, et à quel prix ?