Un gros Galaxy S3 avec un petit écran[/anchor]
Dire que le design du Wiko Iggy est sans originalité est un pléonasme : dans sa version argentée, que nous avons testée, il ressemble à une pale copie d'un smartphone Samsung, une sorte de Galaxy S3 en plus épais. Les versions colorées ont l'air un peu plus sympathiques, mais dans tous les cas, la coque est beaucoup trop épaisse et volumineuse pour l'écran de 4,5 pouces du smartphone. Pas vraiment aussi svelte qu'Iggy Pop dans ses grandes heures...Malgré ce manque flagrant d'élégance, on ne peut pas dire que le Iggy soit si mal fini. Les matériaux utilisés sont quelconques, mais semblent suffisamment robustes et bien assemblés : pas de jeu ou de craquement particulièrement gênant à constater. Un détail de notre exemplaire fait tache, cependant : l'écran n'est pas tout à fait droit !
Le dos en plastique est amovible et révèle une batterie, 2 slots SIM au format standard et un slot Micro SD, d'ailleurs pas très facile d'accès sans ôter la batterie.
Pour ce qui est des boutons, Wiko opte comme d'habitude pour 3 touches tactiles au bas de l'appareil.
Composants : pas trop « Raw Power »[/anchor]
Le Wiko Iggy intègre un processeur Mediatek MT6572 composé de 2 cœurs Cortex A7 cadencés à 1,3 GHz, et d'un circuit graphique Mali 400MP. Le choix du Cortex A7 est intéressant, au moins sur le papier, en terme de consommation.Doter un smartphone d'entrée de gamme d'un écran digne de ce nom n'est pas forcément chose facile, et Wiko semble avoir visé juste avec une dalle IPS de 4,5 pouces, à la définition pas franchement impressionnante (960x540 pixels), mais au rendu très agréable et relativement lisible. En revanche, l'écran est très éloigné du verre, et il scintille fréquemment.
Sans surprise, le stockage et la mémoire vive ont souffert de sacrifices importants : le Iggy intègre 4 Go de mémoire Flash, dont la moitié seulement est réellement exploitable, et 512 Mo de mémoire vive. On pourra heureusement étendre le stockage via le slot Micro SD, et ce sera même obligatoire, si on veut utiliser le smartphone pour autre chose que passer des appels et surfer sur le web.
Le modem gère le HSDPA jusqu'à 21 Mbps, le Wi-Fi est compatible B,G et N, et le circuit Bluetooth en version 4.0. La puce GPS nous a semblé réaliser son fix sans aucun retard anormal.
À l'usage : « No Fun ? »[/anchor]
Le Wiko Iggy souffre de ses choix de composants sur quelques points. Commençons par le positif : l'écran est plutôt agréable, suffisamment lumineux, et bénéficiant d'angles de vision supérieurs à d'autres smartphones dans ce segment « très low cost ».On note également une fluidité assez correcte pour ce qui est de l'interface et la navigation web : on a vu mieux, mais également bien pire.
En revanche, il ne faudra pas être trop exigeant sur le multimédia et les jeux. Lors de nos tests de lecture vidéo, on a pu remarquer quelques saccades sur des scènes d'action que l'on n'avait pas rencontrées depuis les premiers Wiko.
Pour ce qui est des jeux, l'expérience est variable : pour jouer à
Photo et vidéo[/anchor]
L'appareil photo du Wiko Iggy intègre un capteur 5 Mégapixels, et ouvre à f:2 avec une focale réelle de 3,5 mm.En pratique, on aurait pu s'attendre à pire : le Iggy s'en tire plutôt bien pour un smartphone à 129 euros. La colorimétrie est relativement fidèle, et les images assez précises bien que manquant d'homogénéité.
La mise au point est efficace, et la montée à 400 ISO ne provoque pas trop de bruit chromatique supplémentaire... Par rapport à un 100 ISO déjà bien lissé.
Côté vidéo, on reprochera essentiellement la tendance qu'à l'autofocus à sauter de manière abrupte. Hormis ce défaut, les images produites sont plutôt nettes.
Performances[/anchor]
Avec sa puce double cœur, le Wiko Iggy est forcément en retrait par rapport à des smartphones quadri cœurs de plus en plus nombreux dans une gamme de prix pas beaucoup plus élevée.Ça se remarque sur les tests CPU, mais surtout sur la partie graphique ou la puce peine à générer des images fluides sur des séquences trop gourmandes en ressources.
Autonomie en vidéo [/anchor]
Pour évaluer l'autonomie en vidéo du Wiko Iggy, nous lisons une vidéo H264 720p avec le lecteur par défaut, jusqu'à extinction de la batterie. L'écran est à son réglage maximal, le son à 50%, le Wi-Fi activé et le Bluetooth désactivé.On a pu remarquer une tendance de la batterie à descendre assez vite dès que l'on utilise l'écran sur une période prolongée. Ça se confirme avec ce test : le Wiko Iggy atteint péniblement les 3 heures de lectures continues, ce qui est insuffisant pour un usage plus qu'occasionnel. Dans un contexte plus courant (web, mails, appels...), on tiendra en revanche une bonne dizaine d'heures : c'est vraiment l'utilisation intensive de l'écran à une forte luminosité qui semble en cause ici.
Conclusion[/anchor]
Le Wiko Iggy n'est pas un mauvais smartphone, mais il ne faut pas être trop exigeant : le design sans imagination est plutôt encombrant pour un 4,5 pouces, les performances sont tout juste suffisantes pour une expérience agréable, et assez limitées dès que l'on veut jouer à autre chose qu'à des jeux légers, et l'appareil photo ne fait pas de miracle.On appréciera tout de même la présence d'un écran IPS assez lisible, même si sa définition n'est pas extraordinaire. Malheureusement, celui-ci semble mettre à mal l'autonomie : la batterie descend très rapidement lorsqu'on l'utilise de manière intensive. Pour 129 euros, on ne peut pas en attendre beaucoup plus, mais l'écart de prix est finalement assez limité par rapport à des modèles un peu plus performants.
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