Le Galaxy A50 est le fier représentant de cette dernière, et porte avec lui les nombreux changements apportés par Samsung à ses derniers smartphones. Capteur d'empreintes sous l'écran et triple appareil photo dorsal en tête.
Mais cela se révélera-t-il suffisant pour convaincre les consommateurs que Samsung n'est pas bon que dans le très haut de gamme ? Pas si sûr.
Le Galaxy A50 est d'ores et déjà disponible à partir de 349€ et dans les coloris noir, bleu, rose et blanc.
Samsung Galaxy A50 : la fiche technique
Inutile de le nier : Samsung a rarement brillé par le passé avec ses Galaxy A. Mais la vue de la fiche technique de ce A50 laisse malgré tout imaginer que de beaux efforts ont été faits pour rentrer un maximum de technologie dans un smartphone de moyenne gamme.Le Samsung Galaxy A50, c'est :
- Écran : 6,4 pouces (19,5:9), Super AMOLED, définition de 2340 x 1080 pixels (403 ppi) couvrant environ 84,9% de la face avant
- SoC : Exynos 9610 (10 nm)
- Mémoire vive : 4 Go
- Stockage interne : 128 Go (extensible jusqu'à 512 Go via micro SD)
- Batterie : 4 000 mAh
- Étanchéité : Non
- Prise jack 3,5 mm : Oui
- Appareils photo arrière : 25 MP (f/1.7) équivalent 28 mm + 5.5 MP (f/2.2) pour la profondeur + 8 MP (f/2.2) ultra grand-angle équivalent 12 mm
- Appareil photo avant : 25 MP (f/2.0)
- Capteur d'empreintes : Oui, sous l'écran
- Recharge inversée : Non
- Double SIM : Oui
- OS : Android 9.0 Pie
- Coloris : noir, bleu, blanc et rose
- Prix : 349€
On constate donc avec plaisir que Samsung accorde à sa moyenne gamme le même traitement que le Galaxy S10. À savoir la présence d'un trio de caméras à l'arrière et un capteur d'empreintes sous l'écran.
Dans la boîte, on retrouve sans grande surprise une paire d'écouteurs AKG avec une sélection d'embouts en silicone pour plus de confort, et un adaptateur secteur de 15 W et son câble USB-C. Notons d'entrée de jeu que le Galaxy A50 est incompatible avec la charge rapide au-delà de 15 W, et qu'il ne supporte pas la charge sans-fil.
Un design simple et efficace
On s'en doute à ce niveau de prix : Samsung n'a pas donné dans l'extravagance. Le constructeur signe ici un produit simple et sans fioritures, qui offre de surcroît une excellente surface d'affichage grâce à ses dimensions généreuses.Le Galaxy A50 mesure 158,5 mm de large sur 74,7 mm de haut et 7,7 mm d'épaisseur. Avec 166 grammes seulement sur la balance, le smartphone de Samsung est un vrai poids plume ! Et s'il n'a pas pu intégrer au A50 un écran incurvé, le dos de l'appareil, lui, l'est et favorise ainsi la préhension de l'appareil.
Avec plus de 84% de la face avant occupée par l'écran, le Galaxy A50 signe un ratio tout à fait honnête pour de la moyenne gamme. À titre de comparaison, les Galaxy S10+ font grimper ce chiffre à 88%. Les bordures sont donc plutôt fines, mais l'écran du A50 perd beaucoup d'espace au niveau du menton, particulièrement épais.
Après des années à s'être refusé mordicus à céder à la mode des encoches, Samsung intègre à son Galaxy A50 un écran "Infinity-U" - sa façon à lui de dire encoche en "goutte d'eau". Reconnaissons malgré tout que la chose s'oublie assez facilement, et permet de profiter de ses contenus confortablement.
La dalle abrite également l'une des plus grandes innovations de ce A50 : un lecteur d'empreintes digitales. Malheureusement pour lui : il s'agit du modèle de capteur le plus capricieux jamais passé sous nos pouces. Nous y reviendrons plus bas.
Le cerclage et le dos du téléphone sont en plastique. Cela contribue à la légèreté de l'appareil, mais nous rappelle aussi et surtout que nous nous trouvons en présence d'un smartphone à prix doux.
Samsung a fait le choix de disposer ses trois modules photo en une ligne horizontale qui n'est pas sans rappeler le récent Xiaomi Mi 9. La finition bleue de notre modèle produit enfin de jolis reflets.
Samsung ne reproduit pas la même erreur d'ergonomie que sur le S10, et place le bouton d'allumage sous celui du réglage de volume, ce qui permet une interaction beaucoup plus naturelle une fois le A50 en mains. La face gauche de l'appareil ne laisse quant à elle apparaître que le tiroir de cartes SIM et micro SD.
La partie basse du Galaxy A50 regroupe le port jack 3.5 mm, le port USB-C et l'unique grille de haut-parleurs du smartphone. Notons d'emblée que le son qu'ils produisent est juste passable, et on ne saurait que vous recommander l'usage d'un casque pour profiter de tout contenu audio ou vidéo sur le A50.
Un superbe écran mais un capteur d'empreintes horripilant
On ne va pas vous refaire le couplet. Samsung est maître en ses terres lorsque l'on parle d'écrans AMOLED, et le prouve une nouvelle fois avec celui du Galaxy A50. Un poil moins bien calibré en sortie de boîte que celui des Galaxy S10, il répondra malgré tout à merveille aux attentes de ses possesseurs.La lecture ou le visionnage de vidéos est un régal sur une dalle aussi grande. La luminosité est en outre très bonne, et s'étale de 2 à presque 500 cd/m2 ; garantissant une utilisation confortable aussi bien sous la couette qu'en plein soleil.
Vous l'avez compris : l'écran du Galaxy A50 est excellent. Mais ce qu'il cache, en revanche, est honteux. C'est simple : le capteur d'empreintes optique situé sous l'écran est le plus lent jamais testé chez Clubic. Un point qui faisait déjà tache d'huile sur les derniers Galaxy S10, et pourtant il ne s'agit pas de la même technologie !
Rien que la phase de paramétrage vous fera vous arracher les cheveux. Il m'a fallu presque 2 minutes pour que mon empreinte soit enregistrée. Et une fois la chose bouclée, il faut compter entre 1 et 3 secondes pour déverrouiller votre smartphone avec le capteur. Une éternité.
« Il faudrait un jour que les constructeurs se posent une question toute simple : "est-ce utile ?" »
Au-delà de la "prouesse" que représente le fait d'intégrer un capteur d'empreintes sous un écran, il faudrait un jour que les constructeurs se posent une question toute simple : "est-ce utile ?". Ma position sur la question transparaît des lignes précédentes. D'autant que Samsung a prouvé - sur le Galaxy S10e - qu'il était capable de produire des capteurs d'empreintes latéraux d'excellente qualité, et ultra rapide avec ça. De l'argent bien mal investi.
Des performances décevantes
Continuons au chapitre des déceptions. Rassurez-vous, ça s'arrange juste après, promis. Autant l'écrire immédiatement : le Galaxy A50 est lent. En plus du temps qu'il vous faudra pour déverrouiller votre téléphone avec votre empreinte (sans déconner, désactivez ce truc), il vous faudra composer avec la paresse latente de l'Exynos 9610 et ses 4 Go de RAM.AnTuTu nous informe que le Galaxy A50 enregistre le score de 145 133 points. C'est autant que le Redmi Note 7 et son Snapdragon 660 (daté de 2017) et vendu moins de 200€. Geekbench confirme la tendance et classe une nouvelle fois le A50 au coude à coude avec le Redmi Note 7 avec 1 721 en single-core et 5 568 en multi-core.
Le Galaxy A50 fait en revanche nettement mieux en termes de puce de stockage. Androbench calcule un débit de 491,85 MB/s en lecture séquentielle et 190,62 MB/s en écriture.
Le problème ne s'en ressent pas vraiment en jeu - le Galaxy A50 permet de lancer Arena of Valor ou PUBG sans souci (Fortnite est en revanche incompatible - mais bien lors de la navigation. Le clavier met parfois plusieurs secondes à s'afficher, tout comme le lancement de certaines applications traine en longueur. Dans les paramètres, lancer une recherche sur un terme précis (mettons "vibrations") donnera lieu à un moulinage de plusieurs secondes avant d'afficher des résultats. Le Redmi Note 7, pour en reprendre l'exemple, ne souffre absolument pas de cette latence alors qu'il dispose de performances équivalentes ! Aussi surprenant que décevant de la part de Samsung donc.
Une autonomie qui relève le niveau
C'est bon, l'abcès est crevé. Nous pouvons désormais nous concentrer sur les points forts de ce smartphone. À savoir : son autonomie et la photographie.Pour le premier, il faut en effet savoir que le Galaxy A50 est un smartphone endurant. Grâce à sa batterie de 4 000 mAh et à l'économie en énergie (à défaut d'être rapide, hum) de son processeur, il est possible de tenir aisément les deux jours avec son Galaxy A50. Tout cela, même en faisant exploser le temps d'affichage de l'écran.
Dans mon cas, j'ai débranché le Galaxy A50 à 19h mardi soir, et il ne s'est éteint que le jeudi à 14h40. Je n'y suis pourtant pas allé de main morte avec lui. Entre la réinstallation de mes applications, le lancement de plusieurs logiciels de benchmark lourds et le visionnage d'un film d'1h30 sur Netflix. Un très bon cru sur ce point, et qui relève le niveau des derniers Galaxy S10.
On regrette en revanche que Samsung n'ait pas daigné développer davantage la charge rapide, limité ici à 15 W comme sur ses autres téléphones. Résultat : il faudra compter un peu moins de 2h pour faire passer le smartphone de 0 à 100%. C'est lent ; surtout à une époque où certains constructeurs permettent de regagner 50 voire 70% d'autonomie en 30 minutes seulement.
La polyvalence photographique d'un Galaxy S10
Attaquons le plus gros point fort de ce Galaxy A50 : la photographie. Vous le savez si vous lisez régulièrement Clubic : la chose est assez rarement le point fort des smartphones d'entrée et de moyenne gamme. Ici, Samsung a mis les petits plats dans les grands pour proposer une expérience photo aussi polyvalente que convaincante.Le Galaxy A50 est équipé de trois capteurs distincts. Un principal, de 25 mégapixels, qui offre une longueur focale équivalente à 28 mm, et un secondaire de 8 mégapixels offrant un ultra grand-angle au champ de vision d'environ 123°. Le dernier n'est utile que pour le mode portrait, et se charge de capturer les paramètres de profondeur de champ.
Les résultats obtenus par le module principal sont satisfaisants. Les clichés ressortent plutôt détaillés, et le traitement ne souffre pas d'agressivité particulière. Du moins en visionnant les photos sur smartphone. Car une fois importées sur ordinateur, on remarque que la clarté et la netteté sont parfois exagérées. Néanmoins la balance des blancs est naturelle, et le déclenchement de l'obturateur est plutôt rapide.
Le très grand-angle est plus problématique. Son principal souci ? Cette balance des blancs justement, qui a tendance à tirer vers le jaune de façon assez systématique. Voyez plutôt.
En revanche, il va sans dire que le champ de vision étendu offert par ce module est très appréciable, et trouve bien plus d'utilité selon moi que le sempiternel téléobjectif.
Aussi le troisième module n'est-il dévolu qu'a la capture de la profondeur. Mais à la différence d'autres smartphones plus coûteux, il ne s'agit pas d'un capteur 3D Time of Flight. N'en déplaise, les résultats obtenus avec le mode portrait sont en tout point convaincants.
Un constat partagé avec le module avant de 25 mégapixels, bien que l'objectif semble un peu plus capricieux pour faire le point en mode portrait.
De nuit, le Galaxy A50 fait aussi bien que le Galaxy S10. Il s'en tire ainsi avec les honneurs, sans toutefois rivaliser avec un P30 Pro ou un Pixel 3 évidemment. On constate donc que, même immobiles, les sources de lumière ont tendance à baver. Inutile d'en demander beaucoup sur ce point donc.
En vidéo enfin, le Galaxy A50 est capable de filmer en 1080p à 30 images par seconde. Il est compatible avec la HDR 10+ et dispose d'une stabilisation optique très performante. Un excellent point à ce tarif.
Samsung Galaxy A50 : l'avis de Clubic
Habitué au très haut de gamme, on sent bien que Samsung a dû se livrer à une certaine somme de compromis sur ce Galaxy A50. Pas folichon en termes de design, le smartphone de milieu de gamme dispose en revanche d'un formidable écran, malheureusement gâché par un capteur d'empreintes intégré décevant à tous les niveaux.Particulièrement autonome (vous tiendrez facilement deux journées), le Galaxy A50 est cependant plombé par des performances en deçà de nos espérances. La navigation est parfois laborieuse, et l'ouverture des applications se compte en secondes.
Heureusement, la partie photo relève notre impression en proposant une expérience très polyvalente et des clichés d'une qualité globale satisfaisante. Une affaire de compromis donc, qui nous fait cependant valider le positionnement tarifaire de Samsung avec ce Galaxy A50, qui vaut définitivement son prix.