Il y a encore quelques années, occuper un enfant devant un écran consistait à passer une VHS en boucle ou à lancer des émissions de dessins-animés comme Ça cartoon, Les Minikeums ou Midi les zouzous Aujourd'hui, avec l'essor des services de SVOD, toujours plus de contenus et de moyen d'y accéder depuis n'importe quel périphérique, l'opération peut être plus complexe à gérer qu'auparavant. D'autant plus lorsqu'il s'agit de contrôler ce que regardent les enfants et leur temps d'écran. Nous vous proposons donc de comparer les différentes plateformes de streaming destinées aux plus jeunes.

La solution gratuite
Okoo
Okoo
  • Gratuit et sans publicités
  • Un catalogue conséquent
  • Quelques options pour les parents
La plus complète
Disney+
Disney+
  • Les classiques Disney au même endroit
  • Des séries exclusives Marvel, Pixar et Star Wars
  • Un prix raisonnable (sauf en 4K)
La plus originale
Benshi
Benshi
  • Catalogue de qualité
  • Guides et critiques
  • Contenus éducatifs

Ce dossier sera organisé en deux parties : nous ferons d'abord le tour des offres et services spécifiquement dédiés aux enfants, avant de nous pencher sur les options que proposent les principaux services de streaming classiques pour nos chères têtes blondes.

Les critères d'évaluations utilisés pour cette sélection sont multiples : il sera bien entendu question du catalogue, de la quantité, de la qualité ou encore de la variété des contenus proposés (trouve-t-on des œuvres uniquement adaptées aux plus petits, pensés pour toute la famille, des documentaires ? ). Nous interrogerons par ailleurs la pertinence des recommandations en fonction des tranches d'âges. Enfin, il sera question de l'accessibilité et des fonctionnalités des plateformes : profils dédiés, contrôle parental, téléchargements, place laissée aux publicités, supports possibles et bien d'autres spécificités nécessaires pour contrôler au mieux qui regarde quoi et comment.

Les services spécialement dédiées aux enfants

GulliMax

  • Catalogue conséquent
  • Limite de temps de visionnage (techniquement...)
  • Jeux vidéo en bonus

Accessible gratuitement par divers moyens, en live et en replay, la chaîne Gulli (propriété de M6) propose également une offre d'abonnement baptisée GulliMax. Facturée 2,99 euros par mois avec une offre d'essai d'un mois, elle a, sur le papier en tout cas, plusieurs avantages à faire valoir.

En plus de proposer des séries inédites et en intégralité, GulliMax permet de supprimer la publicité sur le replay (uniquement si l'abonnement a été pris sur les applications iOS ou Android, et non via un opérateur) et de télécharger du contenu pour le regarder hors ligne. La plateforme peut être accessible sur quatre écrans en même temps et se pare d'outils de contrôle parental supplémentaires, en plus de la sécurité enfant qui assure une protection facultative de base des options sensibles.

Du contenu qui compense partiellement des manquements

Une fois abonné, GulliMax vous propose de créer des profils pour chacun de vos enfants, en précisant leur genre et date de naissance notamment. À noter que ces informations ne semblent pas modifier les recommandations initiales de programmes. Si vous voulez empêcher un tout petit de regarder un contenu présent dans la section « Pour Grands », comme Pokémon, Beyblade, Bob l'Éponge ou d'autres, vous pouvez oublier. Pas de code PIN ou de réglages par âge à l'horizon…

On accède à un peu plus d'éditorialisation avec l'onglet « Max », mais davantage de sections par thèmes auraient été appréciées. Pour compenser, des « Chaînes » thématiques diffusent des autres des épisodes de séries correspondant à un sujet choisi (« Duos de choc », « héros de jeux vidéo », « apprendre l'anglais », « action », etc.). L'interface de lecture est d'ailleurs plutôt pratique pour changer d'épisode sans revenir à l'accueil.

Côté outils, en plus du Chromecast et de la possibilité de télécharger des vidéos en local donc (avec possibilité de ne l'autoriser qu'en Wi-Fi), Gulli (Max ou non) permet de limiter la durée de visionnage selon les jours (deux sélections sont possibles, à savoir les lundi, mardi, jeudi et vendredi ou bien les mercredi, samedi et dimanche). Techniquement, on peut ainsi choisir une durée de visionnage maximale… Techniquement seulement, car au moment d'écrire ces lignes, la fonctionnalité menait systématiquement sur une page d'erreur, de même lorsque nous avons voulu modifier des informations de profils.

Reste que si tout fonctionne correctement, avec son catalogue plutôt épais réunissant de nombreuses saisons pour les différentes séries proposées, ainsi que des jeux vidéo, GulliMax pourrait intéresser les familles que les défauts cités à l'instant ne gêneraient pas.

TFOU Max

TFOU Max, c'est l'offre premium de la proposition de TF1 pour les 3-12 ans. Facturée 3,99 € par mois ou 34,99 € par an avec un essai de (seulement) sept jours, la solution promet moults avantages sur sa page de présentation : limite du temps de visionnage, filtres par âges, téléchargement local, contrôle à distance… voyons ce que ça donne plus en détails.

Disponible sur mobile, Android TV, Apple TV et desktop, le service propose d'abord de définir un code PIN à quatre chiffres pour protéger les zones de paramètres. Dans les options destinées aux parents, on retrouve notamment la limite de visionnage par jour, selon des valeurs allant de 15 minutes à 2 heures (renouvelables). Lorsque cette fonction est utilisée, un décompte apparait dans l'interface de lecture pour que les enfants sachent combien de temps il leur reste.

Toujours dans les options, il est possible d'activer un filtre pour n'afficher que les séries et films adaptés à l'âge des enfants. En passant par l'application mobile, une case supplémentaire permet de masquer le contenu interdit aux moins de 10 ans dans l'interface (que l'on trouve par ailleurs épurée et parfaitement claire).

Si ce système de filtres est bienvenu, on aurait apprécié qu'il se double de profils configurables afin de pouvoir appliquer des filtres différents pour des enfants d'âges différents.

Une offre claire et sérieuse

D'un point de vue pratique, la lecture est limitée à un type d'écran par système. Impossible par exemple d'utiliser deux tablettes Android en même temps, mais un iPad et une tablette Android, oui. Sur mobile, des options pour éviter la surconsommation de data et privilégier le Wi-Fi lors du visionnage ou du téléchargement en local sont disponibles, de même que le support du Chromecast.

En ce qui concerne le contenu, le catalogue de TFOU Max compte énormément de séries classiques, de La Pat' Patrouille à Miraculous en passant par Pingu, Tom Tom et Nana ou Petit Ours Brun, le tout étant clairement rangé par « héros ». On apprécie d'ailleurs la clarté de chaque fiche et la possibilité de mettre des séries favorites.

Des œuvres « découvertes » profitent également de leur propre section, et une trentaine de films accompagne ce catalogue plutôt varié et solide, mais surtout destiné aux plus petits.

Benshi

  • Catalogue de qualité
  • Guides et critiques
  • Contenus éducatifs

Benshi est une plateforme qui se démarque des autres en se concentrant sur des œuvres marquantes du cinéma jeunesse. À destination des 3-11 ans, le service est facturé 4,99 euros par mois (après avec un mois d'essai gratuit) mais des offres plus avantageuses sont disponibles pour un engagement de 6 ou 12 mois. Pour présenter ses plus de 250 films, courts-métrages et séries, Benshi promet une offre éditorialisée, des recommandations par âge, le support de diverses plateformes (PC, iOS, Android et TV via Chromecast ou AirPlay) et la diffusion sur cinq écrans en simultané.

Reste tout de même un sujet qui fâche : les options. Non seulement elles sont quasi inexistantes (il est tout de même possible de choisir la langue de la piste audio et des sous-titres par défaut, sympathique pour faire apprendre une langue à un enfant), mais en plus elles ne sont pas sécurisées par un code PIN. Des petits doigts maladroits pourraient ainsi reprendre ou annuler un abonnement sur PC, par exemple.

Un concept séduisant, mais limité

En l'absence de possibilité de gestion des profils, de limite de temps de visionnage ou de filtres restrictifs, ce manque de sécurité n'est toutefois pas le plus problématique.

Heureusement il est possible de mettre des œuvres dans une liste pour les retrouver facilement, comme de télécharger des contenus en local sur mobile.

Côté contenu, justement, des articles éditoriaux et différents filtres sur la page d'accueil vous aident à trouver votre bonheur, trié par tranches d'âge, genre, langues, mots-clés. Contrairement à la concurrence, le catalogue de Banshi ne compte que très peu des séries d'animation populaires (il n'y a d'ailleurs qu'une quinzaine de séries disponibles), s'orientant plutôt vers des œuvres indépendantes ou jugées de qualité et à découvrir en famille.

Benshi se concentre en effet sur des films généralement orientés «  arts et essais », qu'ils soient vieux ou non (on compte une cinquantaine d'œuvres récentes), souvent acclamés, sélectionnés ou récompensés dans différents festivals, et commentés sur leurs fiches par des spécialistes (avis, bonnes raisons de regarder, etc.). Dans la liste, on trouve par exemple Ma vie de Courgette, Parvana, Microcosmos ou encore Kirikou et la sorcière. Plusieurs dizaines de courts-métrages sont également présents pour étoffer une offre qui fait donc le choix de la qualité plutôt que la quantité.

Okoo

  • Gratuit et sans publicités
  • Un catalogue conséquent
  • Quelques options pour les parents

Okoo, c'est l'offre jeunesse de France Télévisions (France 3, France 5, France 4…) construite sur les restes de Ludo et Zouzous. Aucun abonnement n'est nécessaire pour regarder tout le contenu adapté aux enfants de 3 à 12 ans ; le catalogue de Okoo est accessible depuis le site de France TV ou les applications mobiles et TV dédiées (Android, iOS, Amazon, Smart TV, box de FAI…). Et le tout sans publicité !

La version site Web d'Okoo ne propose presque aucune option, mais l'application Android (par exemple), fait les choses assez bien. S'il faut faire l'impasse sur le paramétrage de profils, il est possible de changer à la volée l'âge limite du compte, pour n'afficher que les contenus et une interface adaptés à l'enfant qui regarde. Dans les options, protégées par une sécurité, il est possible de verrouiller cette limite d'âge et de consulter ou régler une limite de temps de visionnage. Enfin, Okoo propose un système de favoris et permet de télécharger ses contenus en local.

Une solution gratuite et efficace

Sans surprise, le catalogue de Okoo est assez complet et réunit de nombreuses saisons et émissions différentes. En revanche, si le site Web jouit de quelques filtres limités (par âges et types de contenus), l'application se contente juste de quelques sections sur sa page d'accueil (héros, top de la communauté, séries cultes, action, exclusivités…) et regroupe ensuite séries, émissions et films dans la partie recherche. Un tri suffisant si vous savez ce que vous voulez regarder, moins si vous manquez d'idée.

À moins de vraiment vouloir voir des œuvres exclusives à d'autres plateformes, Okoo se présente comme une excellente solution entièrement gratuite. On y trouve des choses aussi variée que Les Mystérieuses Cités d'Or, Avatar, T'choupi, Les Daltons, Teen Titans Go !, Titeuf et bien d'autres, et suffisamment d'options pour paramétrer l'ensemble, des fonctions souvent bloquées chez les service concurrents derrière un abonnement.

Infini Kids

Le hasard du rangement de ce dossier a voulu que deux plateformes complètement opposées se suivent. Après la gratuite et généreuse Okoo, place à la coûteuse et imparfaite Infini Kids. Après une semaine d'essai, il vous en coûtera en effet 1,99 € par semaine (!) pour avoir accès aux vidéos de ce service et éviter la publicité. Notez qu'ici l'abonnement passera par votre opérateur.

Comme souvent, la version Web du service ne propose presque aucune options et il faudra se rediriger vers les moutures mobiles pour définir la limite de temps d'écran par jour et paramétrer un code parental… Rien de très poussé donc. Pour des profils ou filtres par âge il faudra repasser.

Une formule chiche et onéreuse

Infini Kids dispose en revanche de deux choses inédites sur les plateformes concurrentes : un accès à un Webmail basé sur Roundcube depuis la version web du service et un outil avancé pour limiter le temps d'écran en fonction de l'horaire, du nombres d'épisodes ou du temps de visionnage.

Si on questionne l'intérêt du Webmail et son rapport avec une plateforme de SVoD pour les enfants, on salue la seconde fonction, assurément mieux, et la souplesse permise par ces trois options.

L'autre gigantesque problème d'Infini Kids concerne son catalogue. Si on retrouve à première vue de nombreux shows à succès venus notamment de chez Nickelodeon, comme Bob l'éponge, Pat' Patrouille, Les Schtroumphs et d'autres, seule leur première saison est proposée en réalité. Par ailleurs, aucun âge limite n'est indiqué pour les œuvres. Bref, une solution chère et loin d'être aussi intéressante que les autres, en dehors de ses possibilités pour limiter le temps d'écran.

YouTube Kids

Pour occuper ses enfants gratuitement, il peut être tentant de se servir de l'une des plus grosses bases de données de vidéos de la planète : YouTube. Mais ce serait surtout les exposer à énormément (ceci est un euphémisme) de contenu inapproprié et à de la publicité.

C'est là qu'intervient YouTube Kids. Sur un site Web dédié ou sous la forme d'une application mobile, cette solution propose de n'afficher que du contenu adapté aux petits et de supprimer les annonces.

YouTube Kids permet de créer aisément des profils pour plusieurs enfants et propose lors de la configuration un tour d'horizon bienvenue de son interface, laquelle reste simple d'utilisation. Le contenu affiché est classé en fonction de l'âge de votre enfant : 4 ans et moins, de 5 à 8 ans et de 9 à 12 ans. Ensuite, la page d'accueil, à l'interface simplifiée, divise tout cela en cinq catégories : sports, émissions, musique, apprendre et découverte. Notez qu'il est possible d'activer ou non le moteur de recherche pour chaque profil. De plus, les parents peuvent bloquer manuellement les vidéos et chaînes qui ne leur plairaient pas, comme consulter aisément l'historique de lecture.

Une solution viable, mais un peu confuse

Les options de YouTube Kids, protégées par une question mathématique ou un code secret, ne sont pas énormément nombreuses, surtout sur desktop. La version mobile, plus riche, propose quant à elle de définir une limite de temps de visionnage qui verrouille l'application, ainsi que quelques options vis-à-vis du Wi-Fi ou des sous-titres.

Si le catalogue est logiquement conséquent et varié, il est cependant plutôt destiné à regarder des vidéos au hasard plutôt qu'à suivre des séries dans leur intégralité. Comme sur YouTube « classique », il est donc possible de s'abonner à des chaînes officielles de programmes ou qui proposent de regrouper beaucoup d'épisodes d'une série mais pas toujours l'intégralité (pour trouver ces chaînes le plus « simple » étant de cliquer sur l'image de profil après avoir lancé une vidéo).

Notons également que tout n'est pas forcément rangé proprement ou dans l'ordre ; des compilations viennent compliquer le tout, tandis que les recommandations ne sont pas toujours pertinentes…

Comment ça la recommandation de vidéo en russe à droite ne vous intéresse pas ??

Par ailleurs, si vous voulez éviter que votre enfant passe son temps devant la chaîne musique et chante en boucle les mêmes choses, bon courage pour tout bloquer manuellement. La solution pourra tout de même convenir pour occuper vos enfants, à domicile puisque contrairement au Chromecast (évidemment), le téléchargement en local est lui aux abonnés absents.

Les sections jeunesse dans les services de SVoD classiques

Netflix

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices2 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Full HD
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
8 / 10

Le service que (presque) tout le monde a déjà

Pour cette section dédiée aux services de SVoD généralistes, on commence par le plus gros morceau : Netflix. Avec son imposant catalogue, l'Américain a logiquement des films et séries adaptés aux petits et moyens enfants, dont certaines œuvres originales de qualité. Nous pensons notamment à Voltron, aux séries Tales from Arcadia ou encore au film Klaus. Mais avec Tintin, Avatar, Wakfu, Yu-Gi-Ho, La Pat'Patrouille et bien d'autres, les contenus venus d'ailleurs sont également nombreux, variés et souvent de qualité.

Animation, live-action, documentaires… il y a de tout, pour tous les âges, pour des enfants seuls ou à regarder en famille. On regrettera peut-être que tout ce contenu ne soit pas trié de manière plus précise pour aider les utilisateurs à naviguer dans les pages, surtout s'ils sont jeunes.

Gros catalogue, mais protection minimum

En termes de fonctionnalités, Netflix permet, sans surprise, de définir par profil quelles œuvres peuvent apparaitre dans l'interface en fonction des tranches d'âges (tous publics, 7+, 13+, 16+, 18+). Chaque fiche indique également clairement à quel public une œuvre est destinée. Il est aussi possible de masquer manuellement des films ou séries, ce que ne propose pas toujours la concurrence. On regrettera cependant que des documentaires qui n'intéresseront pas forcément les petits restent affichés pour tous les âges.

Le tout est bien entendu protégé par mot de passe, on peut verrouiller l'accès à certains profils avec des PIN à 4 chiffres et… c'est tout pour les fonctions de contrôle. La plateforme ne propose pas de timer pour limiter le temps de visionnage par exemple. Reste tout de même toutes les autres fonctionnalités classiques, comme le téléchargement en local ou la synchronisation entre les appareils, qui elles, sont irréprochables.

Ainsi, à moins de rechercher des fonctionnalités précises et plus fines pour protéger vos enfants, ou de trouver la facture de Netflix trop salée (surtout si vous avez besoin de diffuser sur plusieurs écrans en même temps), le service de SVOD est une solution tout à fait envisageable.

Disney+

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices2 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Full HD
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
7.7 / 10

La solution évidente

Personne ne sera surpris de la présence de Disney+ dans cette sélection. Entre les nombreux dessins animés classiques signés de la firme aux grandes oreilles et l'ajout régulier d'œuvres Star Wars, Marvel, National Geographic ou encore Pixar, la plateforme est toute indiquée côté contenu pour les petits et grands enfants de tout âge. Des films, des séries, des documentaires, du live-action, de l'animation, du récent ou du plus ancien… il y a de quoi faire.

D'autant que le prix réclamé est relativement raisonnable et permet de regarder du contenu jusqu'en 4K HDR et sur quatre écrans en même temps, sans surcoût.

Une plateforme pensée pour les enfants

Sans surprise toujours, en visant principalement les enfants et les familles, Disney a plutôt soigné les choses en termes de fonctionnalités. Tout d'abord, il est possible, d'un clic, de régler un profil pour une utilisation par des enfants, avec du contenu adapté et une interface simplifiée, comme on peut le voir ci-dessous. Une autre option à cocher permet également de compliquer le passage du profil enfant à un autre, à l'aide d'une question qui apparait dans une fenêtre.

Comme chez la concurrence, les profils des adultes peuvent être protégés par un code PIN, tandis qu'il est possible également de filtrer le contenu affiché en fonction de nombreuses tranches d'âges (0+, 6+, 9+, 12+, 14+, 16+, 18+).

La fonctionnalité aujourd'hui presque indispensable qu'est le téléchargement local est bien évidemment présente et les familles éloignées apprécieront la possibilité de regarder un programme à plusieurs à distance avec GroupWatch. Il ne manque peut-être qu'un timer pour que Disney+ soit la solution payante idéale.

Prime Video

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices3 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Ultra HD (4K)
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
8 / 10

La solution payante la moins onéreuse

Grâce à sa formule d'abonnement annuel, notamment, Prime Video est relativement moins chère que la plupart des autres solutions de streaming. Et bonne nouvelle, cela inclut sans surcoût la meilleure qualité vidéo/audio et la possibilité d'utiliser jusqu'à trois écrans en même temps. Peut-être pas aussi remplit ou qualitatif que Netflix ou Disney+, notamment en termes d'œuvres originales, le catalogue de Prime Video demeure cependant assez épais pour occuper les enfants un bon moment.

On y trouve notamment des œuvres dans l'univers de Kung Fu Panda et Shrek, ou encore des classiques comme La Famille Pirate, Tintin, Dora l'Exploratrice, le Marsupilami. Le tout est d'ailleurs regroupé dans un onglet « Enfants » puis trié par âges. Et si ce catalogue venait à ne pas suffire, il est possible de s'abonner, en plus, à des services tiers pour les regarder directement dans l'interface de Prime Video, comme Tfou Max, Benshi, Gullimax, Hopster ou encore Science et Vie TV et Junior.

Quelques choix… étranges

Pour empêcher les dépenses surprises, une option permet de réclamer un code PIN avant d'effectuer un achat. Mais deux autres choix de Prime Video nous font tiquer.

Tout d'abord, contrairement aux autres services évoqués ici, il n'est possible de paramétrer une restriction d'âge (Tous publics, 7+, 13+, 16+, 18+) que sur des appareils en particulier, et non sur des profils. Cela oblige à jongler régulièrement et manuellement entre les catégories d'âges si les enfants n'ont pas un appareil dédié à leur utilisation ou que la famille partage une seule télévision par exemple.

Ensuite, lorsqu'une restriction d'âge est appliquée, Prime Video ne masque pas les œuvres inappropriées. À la place, un cadenas apparait sur la vignette, et il vous faudra entrer un code PIN pour pouvoir lancer la lecture. Ce n'est pas pratique pour afficher seulement ce qu'il faut, ni très intelligent pour éviter d'exposer les plus petits à quelques images potentiellement inadaptées.

Pour les trajets, le téléchargement local reste bien entendu de la partie.

OCS

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices2 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Full HD
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
5 / 10

La solution d'appoint

Avec son prix plus raisonnable qu'auparavant, OCS est aujourd'hui une plateforme de SVoD un peu plus intéressante pour les adultes, notamment grâce à ses séries HBO. Pour les enfants en revanche, c'est autre chose. Côté contenu, il s'agira surtout d'une solution pratique pendant quelques temps, si vous êtes déjà abonné au service et que votre progéniture a déjà un certain âge.

Si on apprécie le fait de retrouver des choses comme Spirou et Fantasio, Yakari, Il était une fois ou encore quelques documentaires, le catalogue reste un peu léger et clairsemé (toutes les saisons de séries ne sont pas toujours là).

Service minimum

Par ailleurs, les âges adéquats pour chaque œuvre ne sont pas toujours indiqués, seul un bouton dans les profils permet de n'afficher que les films et séries adaptées aux enfants de moins de 12 ans. Dans les faits, la limite affiche aussi bien des choses pour les petits (comme Babar, au hasard), que des choses pour les jeunes ados (Lego Jurassic World).

Des filtres plus poussés permettent de mieux trier le contenu, mais rien n'empêche vraiment un tout petit d'aller voir quelque chose d'inadapté à son âge. Pas de code PIN non plus pour changer de profil…

Ainsi, OCS sera davantage une solution pour regarder du contenu en famille, sous un minimum de surveillance ou en téléchargement local, et non pour laisser vos enfants naviguer à leur guise sur une tablette au risque de les voir glisser sur The Walking Dead

Salto

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices1 appareil
  • live_tvQualité vidéo : HD
  • downloadLecture hors ligne non disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
6 / 10

Un catalogue renforcé par l'éditorialisation

À l'instar de la plupart des autres plateformes de SVoD, Salto propose une section dédiée à la jeunesse, laquelle présente deux points forts : une éditorialisation poussée, permettant de trouver facilement du contenu adapté aux âges ou aux goûts des enfants (super-héros, animaux, musique…), et l'accès sans publicité à des programmes issus de nombreuses chaînes, y compris des programmes jeunesse comme Gulli, Canal J, Tfou Max ou Okoo.

Barbapapa, Peppa Pig, C'est pas Sorcier, Pokémon, Avatar et bien d'autres séries animées ou live action sont présentées au catalogue, souvent (mais pas toujours) en intégralité. De ce côté là, la section jeunesse a le même défaut que le reste de la plateforme, et il n'est pas toujours aisé de savoir ce qui est disponible en intégralité ou partiellement, voire temporairement en replay… En termes de films jeunesse en revanche, l'offre est très légère.

Un contrôle parental pas idéal

Contrairement à d'autres services, Salto a la bonne idée de proposer directement des profils « Enfant » et « À plusieurs » (pour la famille par exemple) dès l'inscription, ce qui permet de très rapidement profiter de contenus adaptés aux âges et situations des utilisateurs concernés sans avoir à rien configurer. Pour les enfants, si des filtres en fonction de tranches d'âges sont proposés, comme dans la capture ci-dessus, il faudra tout de même aller fouiller dans les paramètres pour empêcher l'affichage de contenus non adaptés aux plus jeunes.

Comme ailleurs, cela passe par quelques paliers d'âge (trop peu nombreux) à sélectionner et un système de code PIN. Cependant, il est impossible d'appliquer un segment à seulement un compte enfant, ni d'empêcher ces derniers d'aller sur le profil d'un adulte.

Sélectionner une tranche d'âge va ainsi appliquer les propositions et limites de celle-ci à l'ensemble des comptes et il faudra systématiquement entrer son code PIN pour consulter une œuvre qui n'y est pas incluse. Un système qui n'est ni pratique pour les adultes, ni idéal pour les enfants qui peuvent dans tous les cas aller sur un autre profil et voir les fiches de tous les films ou séries du catalogue (lesquelles indiquent d'ailleurs les âges limites recommandés pour chaque contenu). Un peu plus de finesse de ferait pas de mal.

Enfin, dernier point faible qui risque d'enterrer Salto pour bien des parents malgré son contenu et son prix assez raisonnable : il n'y a pas de téléchargement possible en local sur les applications.

MyCanal

  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices2 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Ultra HD (4K)
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
8.8 / 10

Une offre onéreuse pour un catalogue monstrueux

Terminons avec ce qui se présente comme la solution la plus onéreuse de ce dossier : myCanal. De fait, à minimum 20,99 euros par mois (sans compter l'augmentation à 24,99 euros qui a lieu 12 mois après l'inscription et l'obligation d'être engagé 24 mois…), l'offre n'est pas à la portée de toutes les bourses.

Il faut tout de même dire que ce prix inclut non seulement la chaîne Canal+ Kids, qui nous intéresse dans ce dossier, mais aussi Canal+, Canal+ Séries, Canal+ Docs et Canal+ Décalé, ainsi que l'option TV+. Cette dernière est gratuite pendant deux mois (puis facturée 10 euros par mois supplémentaires, mais sans engagement) et ajoute énormément de chaînes supplémentaires, dont certaines orientées jeunesse (GuilliMax, Disney Junior, Nickelodeon, Canal J, etc.).

Et si cela ne suffisait toujours pas, le forfait à 34,99 euros par mois vous donne accès à Disney+, Netflix, OCS et d'autres. Bref, si vous voulez gâter vos enfants avec presque tout le contenu de la création et que vous avez les moyens (en profitant au passage du contenu pour adulte), cette solution semble être la plus solide. Voyons tout de même de plus près les fonctionnalités de MyCanal pour les petits.

Une proposition enfants très limitée

Nous le disions, parmi ses chaînes, Canal+ (ou myCanal si vous passez par l'application mobile) propose donc Canal+ Kids qui, comme son nom l'indique, ne propose que du contenu adapté aux enfants. Cependant, notez que pour aller plus loin et notamment empêcher au maximum les plus petits de consulter d'autres contenus ou d'autres chaînes, il peut être utile de créer un profil dédié.

Cela permet d'adapter l'interface comme le montre la capture d'écran ci-dessus et, surtout, de masquer les menus et liens vers les autres chaînes. En revanche, rien n'empêche malheureusement les plus jeunes d'aller dans les options et ainsi de basculer sur un profil adulte. Un système de code PIN, au minimum, aurait été appréciable. De même, contrairement à la concurrence, aucun outil ne permet de filtrer les œuvres par âges plus précisément que les catégories « Tout petits », « Kids » et « Ados ».

En l'absence de fonctionnalités aussi basiques, vous vous doutez bien qu'un timer et d'autres outils plus poussés de limite de visionnage sont introuvables sur la plateforme. Le téléchargement local, lui, n'est proposé que pour les profils « normaux », ceux destinés aux enfants n'ayant accès qu'à un système de favoris dans les menus.

Enfin, difficile d'être très emballé par le catalogue de Canal+ Kids. S'il y a de quoi occuper quelques temps des enfants avec du divertissement ancien, récent ou du contenu éducatif, il n'est pas rare que certaines saisons de séries soient manquantes. Avec ces griefs et son prix élevé, à moins de vouloir également profiter du reste du bouquet offert par Canal+, Canal+ Kids n'est donc pas la solution idéale pour occuper ses enfants.

Comment choisir le meilleur service de SVoD pour mes enfants ?

Quels moyens êtes-vous prêts à investir ?

Si la plupart des parents ne regarderont pas trop à la dépense quand leurs enfants sont concernés, la question pécunière mérite tout de même d'être posée. D'autant que des solutions gratuites de qualité existent. YouTube Kids et surtout Okoo en tête, par exemple, proposent largement assez de contenus et suffisamment de fonctionnalités pour répondre à vos besoins.

Mais pour ceux et celles qui voudraient avoir accès à des programmes spécifiques ou peut-être davantage d'options et d'outils de contrôle, il peut-être intéressant d'investir deux ou trois euros par mois dans un abonnement dédié… Voire un peu plus que cela dans un service de SVoD classique afin de profiter en passant d'autres contenus pour les adultes.

Aujourd'hui, Netflix, Disney+ et compagnie proposent presque autant de programmes et d'options pour les enfants que les services spécialisés que sont GulliMax, TFOU Max et les autres. Le choix se fera donc probablement en fonction des plateformes que vous avez peut-être déjà en tant que parents, et de vos moyens bien sûr.

Enfin, précisons que la plupart des plateformes évoquées dans ce dossier prennent tout leur sens sur smartphones ou tablettes, les versions desktop étant souvent un peu moins riches en fonctionnalités. Si vous n'êtes pas équipés, investir dans une tablette aurait toutefois vite fait de faire grimper la facture.

Quels outils de protection proposent les plateformes ?

Si vous avez plusieurs enfants d'âges assez différents, choisir un service disposant d'un système de profils, de recommandations adaptées et de la possibilité de diffuser du contenu en simultané sur plusieurs écran sera assurément un plus.

Pour pallier la curiosité des petits, choisir un service qui verrouille bien les options et les contenus inadaptées à leur âge sera également indispensable. Si vous souhaitez que vos enfants ne passent pas leur temps sur l'écran, vérifiez également que le service choisi propose un timer ou autre outils de limite du temps de visionnage.

En plus de la protection, une option comme le téléchargement local peut aussi faire partie des choses à surveiller dans les offres.

Quid du contenu, côté quantité, qualité et recommandations ?

Pour ce qui est de la quantité et de la qualité des contenus, tout dépendra surtout de vous, ou de ce que vos enfants aiment regarder. Les productions Disney/Pixar font bien entendu partie du haut du panier, mais ne les occuperont peut-être pas autant, sur la durée, que l'intégrale de Bob l'éponge.

Et pour les personnes qui ne sauraient pas quoi regarder, difficile de battre les riches recommandations humaines de Benshi, tandis que des algorithmes basiques pourront aussi contenter la plupart des parents qui font confiance à leurs enfants.