La nouvelle génération de la tablette Kindle Fire et sa version HD au format 7 pouces semblent avoir bénéficié d'un soin particulier pour ne jamais quitter leur OS d'origine, un fork d'Android développé par Amazon. C'est tout du moins le constat réalisé par des développeurs du forum XDA, qui ont constaté que les tablettes disposaient d'un bootloader - le système d'amorçage de l'OS - signé et verrouillé selon des méthodes de « haute sécurité » proposées par les processeurs OMAP de Texas Instruments. En somme, le système doit s'identifier pour se lancer.
Des barrages importants, selon les développeurs habitués à modifier les systèmes d'exploitation de ce type de terminaux. « Si la configuration est comparable à celle de la tablette Nook, ce n'est pas une bonne nouvelle pour ceux qui espèrent modifier ces dispositifs d'une manière ou d'une autre. L'exploit de la Nook Tablet consistait à utiliser la carte SD externe comme périphérique de démarrage, et cette méthode risque de ne pas fonctionner avec les Kindle Fire de seconde génération » commente un utilisateur.
Le travail d'Amazon sur la sécurisation de ses tablettes n'a absolument rien d'étonnant : si l'entreprise propose ses terminaux à un prix attractif, elle mise par ailleurs sur son écosystème fermé pour pousser les utilisateurs à acheter applications, livres ou encore films à la demande sur ses propres services, en évinçant ceux de Google. A cela s'ajoute une politique agressive en matière de publicité, implémentée dans sa version modifiée d'Android notamment sous la forme d'économiseurs d'écran. De fait, Amazon n'a rien à gagner à faciliter la tâche de développeurs qui cherchent à modifier son système d'exploitation.
Reste que les développeurs adeptes du jailbreak planchent déjà sur la question alors que les tablettes ne sont même pas encore disponibles sur le marché. « Cela ne veut pas dire que c'est impossible, mais la manipulation sera beaucoup plus complexe que sur les appareils de première génération » avertit néanmoins un utilisateur.